Sayfadaki görseller
PDF
ePub

l'un des trois de la page 103, au premier, qui regarde l'ensemble de toutes les ondes observées. Si, pour les deux phénomènes, on calcule l'inégalité saisonnière, on arrive aux deux séries indiquées à la page précédente avec leurs signes.

Quelle pourrait bien être la cause qui produit cette remarquable inégalité semi-annuelle des deux phénomènes ? Elle est certainement unique, car tout ici est absolument parallèle. Pourrait-on y voir une vérification inattendue des conclusions de Trouvelot et Nordman qui feraient résider la cause des perturbations magnétiques sur notre globe dans une émission par les taches solaires d'ondes hertziennes plutôt que de rayons cathodiques?

Il y aurait encore plus à dire sur le même sujet, mais je ne veux qu'indiquer un autre point de ressemblance des deux champs en question. Si l'on calcule l'inégalité semi-annuelle de la variation horaire de la fréquence des déviations extraordinaires (au moins 3') de l'aiguille aimantée à l'est ou à l'ouest de sa position moyenne diurne, on est porté à conclure que les excursions à l'est, les plus fréquentes et les plus fortes aussi, ont lieu aux heures préférées par les ondes orageuses, et les excursions à l'ouest à celles des ondes calmes.

CONCLUSION

L'observation habituelle et continue des ondes hertziennes d'origine atmosphérique, ainsi qu'en témoigne assez, je pense, l'étude qui vient d'être faite de ce phénomène, pour la première fois, semble bien s'imposer aux météorologistes à l'égal de celle de tout autre phénomène de l'atmosphère.

Les résultats obtenus par nos deux années d'observations à Jersey, déjà contrôlés et corroborés par les

observations faites à Tortosa, demandent cependant à être confirmés plus pleinement par une semblable étude sur des documents analogues cherchés plus à l'intérieur du continent et sur d'autres venant de l'extérieur.

Malheureusement un gros obstacle au succès viendra de la sensibilité des appareils qui, en beaucoup de lieux, ne pourront pas distinguer les ondes d'origine atmosphérique des ondes artificiellement produites, dans leur voisinage, pour les besoins de la T. S. F. Pour le présent je me félicite de l'isolement, sous ce rapport, de notre petite station de Jersey; j'en profiterai pour poursuivre nos observations si fructueusement commencées.

MARC DECHEVRENS, S. J.

LES ACTIONS CATALYTIQUES EN CHIMIE (1)

Dès le commencement du siècle dernier, on avait remarqué que certains corps, par leur seule présence, semblaient déterminer des réactions chimiques.

Dans son magistral traité de chimie, Berzélius rapprocha tous les phénomènes de ce genre, et les groupa sous le nom de phénomènes catalytiques.

J'exposerai ici, d'une façon sommaire, le développement de nos connaissances sur l'ensemble de ces phénomènes; je dirai ensuite, en quelques mots, les diverses interprétations des actions catalytiques et ce que la chimie physique nous apprend à ce sujet. Je signalerai pour terminer quelques-unes des applications les plus importantes de la catalyse.

L'histoire des actions catalytiques est intimement liée à celle des transformations chimiques. Il semble à l'heure actuelle, qu'il soit impossible de concevoir une réaction dont la vitesse ne soit influencée par des substances, à première vue, étrangères et même les réactions d'ions qui sont les plus rapides subissent probablement des influences analogues.

Il n'est pas étonnant dès lors, que beaucoup de procédés techniques parmi les plus anciens aient été des applications d'actions catalytiques.

Faut-il rappeler à ce sujet la fermentation alcoolique et acétique, et même la préparation de l'éther sulfurique, déjà connue des Arabes ?

Il est évident que la notion d'accélération de vitesse

(1) Conférence faite à l'assemblée générale de la Société scientifique, le 23 avril 1914.

de réaction est plus moderne et était totalement inconnue des anciens.

Elle date cependant d'il y a longtemps. En 1811 en effet, Kirchoff constata que les acides minéraux provoquent à chaud, la transformation de l'amidon en dextrines et en sucre et ne subissent eux-mêmes de ce chef aucune modification: quelques années après, de Saussure montre que la décomposition de l'amidon qui se fait lentement par l'eau est notablement accélérée par l'addition de certains corps.

A la fin du xvir siècle déjà, Göttling montrait que le phosphore ne devient plus luminescent dans une atmosphère d'oxygène pur préparé à l'aide de l'oxyde mercurique.

En 1817, Humphry Davy observe qu'une spirale de platine, légèrement chauffée, peut provoquer l'oxydation de certains gaz combustibles mélangés à l'air. Peu de temps après, Edmond Davy montrait que le noir de platine peut enflammer l'alcool dont on l'humecte et est capable de provoquer certaines oxydations, sans subir de modification visible. En 1831, Philips breveta l'emploi de la mousse de platine, pour réaliser l'oxydation de l'anhydride sulfureux au moyen de l'air.

Depuis, le nombre des phénomènes catalytiques s'est aceru de plus en plus, par les progrès incessants de la chimie et les résultats obtenus, tant au point de vue scientifique qu'au point de vue industriel, ont été d'une fécondité remarquable. Parmi les travaux récents il faut principalement citer ceux de Sabatier et de Senderens, qui ont mené à la découverte de méthodes générales d'hydrogenation et de dédoublement moléculaires; ceux de Senderens sur la déshydratation des alcools et l'obtention catalytique des cétones aux dépens des acides; ceux de Ipatiew sur l'hydrogénation à haute température et sous forte pression en présence de Nickel divisé ou d'oxyde de Nickel; ceux de Paal sur

l'hydrogénation en présence de métaux colloïdaux, ceux de Willstaetter sur l'hydrogénation en présence de noir de platine, en solution alcoolique ou éthérée.

Les théories de la catalyse sont très nombreuses. L'extrême diversité des réactions catalytiques fait prévoir qu'on doit éprouver de grandes difficultés à en donner une explication générale capable de s'adapter à tous les cas.

Laissant de côté les interprétations assez grossières du début, nous signalerons en particulier quelques théories plus récentes.

D'après Loew la décomposition catalytique de l'eau Oxygénée au contact de noir de platine, serait due aux pointes et aux arêtes aigues des molécules de platine. De même la combinaison plus aisée de l'hydrogène et de l'oxygène, en présence de ce métal, serait due à la décomposition des molécules en atomes, et la combinaison des éléments qui se trouvent à l'état naissant.

Cette conception est évidemment assez bizarre, car on se demande avec raison, ce qui préservera d'une action analogue les molécules d'eau formées.

Cette hypothèse contient cependant un élément de vérité, car il semble bien que le platine et les éléments de son groupe soient capables de provoquer la dissociation des molécules de plusieurs gaz. On pourrait ainsi considérer ces métaux comme des dissolvants de force dissociante considérable; or, on sait que beaucoup d'actions catalytiques de l'eau sont ramenées à son énorme force dissociante.

Les dissociations moléculaires au contact de ces métaux, sont d'ailleurs établies sur une base expérimentale sérieuse.

On a quelquefois tâché d'expliquer les phénomènes catalytiques par des actions de condensation : le catalyseur agirait ainsi en augmentant les concentrations

« ÖncekiDevam »