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Watson en établit un, en 1762, sur sa maison de campagne près de Londres.

L'année 1769 fut marquée par un terrible accident. La foudre fit sauter le magasin à poudre de Brescia : le sixième de la ville fut détruit et 3000 personnes furent tuées. C'est à partir de cette date que les magasins à poudre du continent furent armés de paratonnerres.

En Europe, l'Allemagne, la première, suivit l'exemple de l'Angleterre dans l'établissement des paratonnerres et bientôt dépassa sa devancière.

Le premier paratonnerre y fut placé, en 1769, sur la tour de l'église St-Jacques à Hambourg, d'après les indications du médecin Reimarus et un autre sur la tour de l'église abbatiale de Sagan, en Silésie, par ordre de l'abbé von Felbinger.

Toute une série de savants allemands, parmi lesquels le même Reimarus et Hemmer, s'occupèrent dès lors de faire établir des paratonnerres et, par leurs écrits (1768-1785), contribuèrent puissamment à les faire adopter de divers côtés. Il est intéressant de remarquer que les installations de cette époque sont d'une construction tout à fait semblable à celle que nous recommandons actuellement.

A preuve quelques extraits des premières publications sur ce sujet :

Reimarus 1768 : « Une bande métallique continue écarte du bois et de la pierre, les dégâts de la foudre à la condition que cette bande atteigne le sol. Pourvu qu'elle couvre toutes les parties élevées et qu'elle soit conduite jusqu'à la terre sans solution de continuité, elle protège l'ensemble du bâtiment, sans même qu'on ait besoin d'y élever de tige métallique. Parfaitement abrité, sans dispositif spécial, serait aussi un bâtiment dont le toit serait couvert de métal d'où des

tuyaux métalliques de descente ou des bandes de métal atteindraient jusqu'à terre.

» C'est un préjugé à combattre que de croire que le métal dont est fait un paratonnerre doit subir une préparation spéciale, ou, en particulier, qu'il y faut employer des tiges de fer. On a montré ci-dessus que toute pièce métallique y est propre et, par conséquent, les endroits où il s'en trouve déjà ou bien s'en place facilement n'ont pas besoin de recevoir une autre protection.

» Les feuilles de plomb ou de cuivre qui ne doivent pas être bien épaisses, ou encore des feuilles de tôle étamées de trois pouces à un demi-pied de largeur, sont, pour la plupart des cas, beaucoup plus à recommander que des tiges. La foudre s'écoule plus facilement sur la grande surface de pareilles lames métalliques elles sont plus faciles à réunir entre elles et plus aisées à fixer à la toiture que les tiges. Sur le toit elles peuvent être commodément employées pour couvrir la tuile faitière ou encore la tuile cornière à l'intersection de deux combles.

» Trouve-t-on sur la surface extérieure du bâtiment des pièces métalliques descendantes reliées entre elles, y a-t-il en particulier des toits à couverture métallique, des gouttières ou des tuyaux en cuivre, plomb ou fer, tout cela peut, très facilement, être utilisé pour la constitution du paratonnerre.

» Pareilles surfaces métalliques, gouttières ou descentes en plomb, lames de plomb ou de cuivre, tiges, etc., ont souvent joué à la perfection le rôle de paratonnerres. Si parfois elles ont été endommagées, ce ne fut qu'aux extrémités où la foudre les a frappées ou bien les a quittées-nous l'avons montré plus haut. Aussi, à la seule condition de les réunir soigneusement, par le haut et par le bas, avec le reste de l'armature protectrice, pourrait-on s'épargner le soin de munir ces endroits

de dispositifs spéciaux. Pour l'ordinaire, les tuyaux de descente peuvent être commodément utilisés comme conducteurs de descente.

» Il existe des relations dignes de foi et très instructives d'où il ressort que des coups de foudre ont été, au grand profit du bâtiment, conduits à la terre même par des armatures métalliques défectueuses.

» Quiconque voudra donc réfléchir attentivement à la question, reconnaîtra qu'un paratonnerre imparfait vaut tout de même mieux que l'absence de tout paratonnerre.

» Le fait pour un bâtiment de se trouver en terrain dégagé à la campagne l'expose particulièrement aux accidents orageux. Si son toit est en chaume, il a énormément à craindre de la foudre dont une décharge le mettra communément tout en flammes. Aussi les habitants des campagnes devraient-ils plus encore que citadins se préoccuper de préserver les bâtiments contre les coups de foudre. »

les

Il est certes profondément regrettable que des recommandations si utiles, si précises, si simples à suivre soient tombées dans l'oubli. Le problème des paratonnerres était dès lors résolu dans ce qu'il a d'essentiel. A observer les prescriptions de Reimarus, d'innombrables accidents, des pertes immenses eussent été évités.

J. D. LUCAS, S. J.,

Collège N.-D. de la Paix, Namur (Belgique).

L'ÉLÉMENT NERVEUX (1)

ARTICLE SECOND

PHYSIOLOGIE DE L'ÉLÉMENT NERVEUX

Nous avons, dans deux articles précédents, considéré la cellule nerveuse soit en elle-même, soit dans les rapports qu'elle contracte avec d'autres éléments de même type histologique, pour constituer les voies de projection et d'association du système nerveux, et nous avons tâché de résumer les principales données anatomiques de la neurologie sur ces questions.

Autant que la nature du sujet nous l'a permis, nous avons laissé de côté le point de vue fonctionnel, dans le dessein de le traiter à part: c'est ce que nous faisons aujourd'hui.

$1.

Courant électrique nerveux et ébranlement
physiologique nerveux

A. COURANT ÉLECTRIQUE NERVEUX

Le vocabulaire de la physiologie, quand il s'agit d'exprimer la nature et les lois de l'activité nerveuse, donne presque à penser que le fonctionnement du système nerveux n'est pas autre chose qu'un simple chapitre d'électricité physique: on parle de courant

(1) Voir REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, livraisons de janvier 1914, pp. 5-63, et d'avril 1914, pp. 532-581.

nerveux,

d'influx nerveux, de transmetteur et de récepteur nerveux, de décharge nerveuse, de polarisation nerveuse, etc...

:

Il faut avouer que l'allure des phénomènes, aussi bien que le dispositif structural lui-même, semblent se prêter, au premier abord, à cette assimilation. Il existe, en effet, des postes de départ : les appareils de sensorialité et certaines cellules corticales; des lignes conductrices les voies nerveuses; des postes de réception certaines cellules nerveuses centrales et beaucoup d'appareils non nerveux, périphériques (superficiels ou profonds: muscles, glandes, etc.). Quand tout cela est intact, il suffit, comme dans une installation électrique, d'établir un contact efficace, en un point quelconque du circuit, pour que le courant arrive au bout de la ligne et y provoque des phénomènes en rapport avec la nature des appareils terminaux : phénomènes thermiques, phénomènes lumineux, phénomènes mécaniques, phénomènes chimiques, phẻnomènes physiologiques, etc.

Et il faut, en effet, admettre l'existence, dans le système nerveux, d'une véritable énergie électrique; mais c'est là une question qui exige d'être immédiatement précisée.

Si l'on réunit, par l'intermédiaire d'un fil métallique, les deux extrémités d'une pile de Volta, il se produit un courant qu'on peut mettre en évidence en intercalant dans le circuit un galvanomètre ou un électroscope condensateur. On dit que les corps mis ainsi en relation, zinc d'une part et cuivre de l'autre (en négligeant les disques intermédiaires), ne possèdent pas le même potentiel, la même tension, ou, pour employer une comparaison à laquelle on a souvent recours, ne sont pas au même niveau électrique. Il doit donc s'établir un flux d'électricité allant du corps dont le niveau est le plus élevé à celui dont le niveau est le plus bas,

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