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a apporté des outils plus perfectionnés, se fait sentir sur la destruction des forêts. Aussi, cette reformation forestière que Pechuel-Loesche décrivait, en 1887, dans la région de Tshiloango et du Kwilu ne s'observet-elle plus guère.

Mais supposons, malgré tout ce que nous venons de rappeler, que les conditions de la reconstitution forestière soient des plus favorables et qu'après la destruction par le feu, au lieu d'une brousse, une forêt secondaire apparaisse. Il se pose alors un nouveau problème que nous ne pouvons pas actuellement élucider complètement, mais à la solution duquel il faudrait s'attacher.

Quelles sont les essences à considérer comme caractéristiques de la forêt vierge? Quelles sont celles d'entre elles qu'il convient de protéger? Et d'autre part, quelles sont les plantes dont la présence permet d'affirmer une déforestation? Pour répondre à cette dernière question - la seule que nous envisageons ici - on a signalé un certain nombre de végétaux parmi lesquels le Musanga Smithii ou parasolier. Ce dernier paraît en effet très typique des forêts secondairs. On a renseigné aussi l'Elaeis, qui lui indiquerait la forêt secondaire due à la présence antérieure, en un endroit donné, de l'indigène qui aurait amené avec lui le palmier à huile pour tirer de celui-ci des produits utiles.

A l'appui de cette thèse il faut remarquer que fréquemment, comme me le signalait dans une lettre, M. Maury, du Service cartographique du Congo, au Ministère des colonies : « les confins de la grande forêt sont marqués par de grandes palmeraies ». Cette observation a été faite dans l'Ituri et dans le Maniema par exemple. Mais vers le Ruwenzori et vers Irumu, elle n'a pu être constatée, argument en faveur de l'opinion du Dr Mildbraed que dans l'Ituri la forêt

aurait sur sa lisière mieux conservé que presque partout ailleurs, ses caractères primitifs.

M. Fr. Thonner signale également vers la lisière de la forêt dans la région Abumonbazi-Gugo de nombreux Elaeis, autour des villages, « palmiers à huile qui sont très clairsemés vers le sud » (1).

On peut refaire la même observation dans le nord de l'Entre-Congo-Ubangi où, sur toute la limite de la forêt, il existe de grands peuplements de palmiers à huile.

Mais à ce propos, et pour cette région, il faut aussi remarquer que l'on trouve des Elaeis dans des endroits où l'indigène n'a pu se fixer, par exemple dans les vastes marais de cet Entre-Ubangi-Congo. Cela est en particulier le cas dans le bassin de la rivière Giri, un de ces cours d'eau, assez nombreux en Afrique, dont le lit actuel très large, peu profond et sinueux ne s'est pas définitivement fixé (Voyez pl. I-III).

L'Elaeis, dont il est tant question de nos jours, n'est donc peut-être pas un type excellent pour caractériser les forêts secondaires, puisqu'il pourrait apparaître spontanément dans une région.

Dans le cas de l'Entre-Ubangi-Congo, il indiquerait simplement la présence d'une terre ferme s'élevant au-dessus du niveau des hautes eaux; il formerait pour ainsi dire le noyau d'une nouvelle forêt s'installant sur une terre ferme de plus en plus développée; terre ferme qui arriverait à influencer les courants et à isoler la rivière.

Quels seront les caractères définitifs de cette nou velle forêt; sera-t-elle à comparer à la forêt vierge primaire, à celle que l'on a si souvent décrite, mais que l'on connaît scientifiquement fort mal; sera-t-elle

(1) Fr. Thonner in De Wildeman, Études sur la Flore des districts des Bangala et de l'Ubangi, p. XV.

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LA PLAINE HERBEUSE ET MARÉCAGEUSE. A LA PLAINE HERBEUSE FAIT SUITE LA GALERIE A PALMIERS

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LA PLAINE MARÉCAGEUSE A HAUTES HERBES AU DELA DE LAQUELLE SE TROUVE

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Elaeis SUR UN ILOT ENTRE BOMANA ET GUNDU, SUR LA GIRI

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