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« quelques échecs; ils se consolaient de quelques jours où leur ven«geance était suspendue, par la perspective de l'obtenir plus longue

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et plus complète. Il régnait une telle méfiance dans ces débats; « on croyait y voir une telle démence, qu'on s'attendait à les trouver «< sans résultats et pourtant, jamais une conception du crime n'y fut perdue; à peine était-elle proposée, c'était à qui l'applaudirait, « la développerait, l'exécuterait. La force de cette faction consistait, « sur-tout, à savoir employer des hommes qui, par leurs formes stupides et grossières, et par leur avilissement, auraient été dédaignés de tout autre parti. Ils avaient réussi à mettre à leur disposition, « les vices de chaque individu en France. Il y avait parmi eux, des fanatiques, des hypocrites et des hommes qui voulaient, à tout prix, « sauver l'indépendance de leur patrie : les uns étaient plus avides de sang; les autres, plus avides d'or pour ceux-là, la cruauté était « un besoin; pour ceux-ci, elle était un calcul. On s'y faisait une loi « d'insulter publiquement à la pitié comme à la dernière bassesse du

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a cœur. »

22. Décret instituant une ère républicaine, à commencer de ce jour.

Décret. Les corps administratifs, municipaux et judiciaires, seront renouvelés, ainsi que les juges de paix, comme tous suspects d'étre gangrenés de royalisme.

23. Occupation de Chambéry par le général Montesquiou. 28. Occupation de Nice par le général Anselme.

29. Arrêté de la commune de Paris. - Louis XVI sera séparé de Marie-Antoinette; il sera transféré dans la grande tour du Temple. (Jusqu'à ce jour, réuni à sa famille, il habitait le petit bâtiment adjacent). Les prisonniers, ainsi que les personnes de service à la tour, se verront enlever papier, encre, plumes, crayons et même les papiers écrits. Les commissaires permettent à la reine et à madame Élisabeth de communiquer avec les enfants; ils consentent que le dîner ait lieu en famille, mais sous condition de ne faire aucun signe et de ne tenir aucun propos suspect. Louis XVI peut rester seul dans sa chambre; mais une porte à vitres le rend toujours visible aux commissaires municipaux, en permanence dans la pièce pré

cédente.

Octobre 8. Fin du bombardement de Lille, commencé le 29 septembre. Duhoux, commandant supérieur; Ruaut, commandant d'armes; André, maire; Bryan, chief de la garde nationale; huit mille hommes, dont trois mille de troupes régulières, et cent trente

deux canoħniers. — Confédérés, trente-quatre mille hommes; duc Albert de Saxe-Teschen, généralissime. Le siége est levé. Cent mille projectiles ont été lancés ; plus de sept cent maisons sont détruites. La conservation de la place est due principalement au courage et au patriotisme des habitants.

9. Loi révolutionnaire, prononçant la peine de mort contre les émigrés pris les armes à la main, et leur exécution immédiate. Garat, ex-constituant, est nommé ministre de la justice; sur trois cent quarante-quatre suffrages, il en obtient deux cent vingt-un.

10. Décret.-Les dénominations de Citoyen, Citoyenne remplacent celles de Monsieur, Madame, dans les assemblées des sections et de la commune de Paris.

15. Décret qui supprime la croix de Saint-Louis.

21. Prise de Mayence par le général Custine.

22. Evacuation de Longwy par les Prussiens (V. 23 août).—Ver dun a été abandonné le 14 ( 1. 2 septembre). — Le territoire français est entièrement évacué.

23. Entrée des troupes françaises à Francfort-sur-le-Mein.

Loi révolutionnaire qui bannit à perpétuité les émigrés, et punit de mort ceux qui rentreraient en France, sans distinction d'âge ni de sere. La proposition en a été faite par Garnier dit de Saintes. - Cette loi est, à-la-fois, une accusation, une procédure, un jugement. Émigrés, rassemblés, suspects, prévenus, convaincus, tous sont également frappés. Cette loi est, à elle seule, le systême de proscription le plus vaste dont l'Europe moderne ait donné l'exemple, après le renvoi des Maures d'Espagne, et la révocation de l'édit de Nantes.

Rapport du ministre de la justice, Garat (Dom. Joseph), à la convention nationale, relativement aux journées des 2-6 septembre. -«.......... Les prisonniers, détenus dans Paris, n'étaient pas les pri⚫ sonniers d'une ville, mais de la nation. L'insurrection ne doit pas « être la violation des lois éternelles de la justice, mais leur rétablis- sement opéré par une crise violente et passagère.... C'est presque « un crime envers la nation que de penser que ces évènements n'appartiennent pas à l'insurrection.... Cette tempête devait épurer l'athmosphère de la France.... Les glaives ne se promenaient pas « entièrement au hasard; et les victimes les plus connues attestent « qu'on cherchait ceux qui avaient voulu frapper eux-mêmes la liber« té.......... Il s'agissait de travailler à l'édifice du véritable ordre social sur des vues un peu étendues .... »

24. Finances publiques. millions d'assignats.

Décret portant création de quatre cents Leur circulation pourra se porter à deux

milliards quatre cents millions.- La circulation actuelle est de un milliard neuf cents millions.

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Novembre 6. Victoire de Jemmapes (une lieue ouest de Mons), remportée sur les Autrichiens par Dumouriez. — Armée française, quatre-vingt-huit mille hommes; Beurnonville, Valence, Harville, Labourdonnaye, le duc de Chartres-Orléans, généraux de division. ·Confédérés, quarante mille hommes retranchés; le duc de SaxeTeschen, général en chef; Beaulieu, Latour, généraux autrichiens: tués, blessés ou prisonniers, huit mille hommes.— Perte très-considérable des Français. En attaquant de front une armée bien retranchée, Dumouriez montre peu de capacité; en attaquant, avec des soldats braves, mais inexpérimentés, des troupes aguerries, il donne le premier exemple de cette insouciance pour la vie des hommes, à laquelle les généraux français devront souvent leurs avantages. La Belgique sera le prix de cette journée.

PROCÈS DE LOUIS XVI (V. 16 septembre, art. 2). Valazé (Orne), fait à la convention nationale un rapport expositif des preuves trouvées dans les papiers recueillis par la commune de Paris. C'est une accusation qui se sert des expressions les plus outrageantes, qui s'étaie des plus absurdes sophismes, ct qui appelle le meurtre (V. l'article suivant).

7. PROCÈS DE LOUIS XVI (V. l'article précédent).—Sur le rapport de Mailhe (Haute-Garonne), la convention (lécrète que Louis XVI peut être jugé ; qu'il le sera par elle; que des commissaires feront un rapport énonciatif des délits dont Louis XVI sera prévenu; que cet acte sera imprimé, et que les originaux des pièces à sa charge lui seront communiqués; que la convention fixera le jour auquel Louis XVI comparaîtra devant elle; que Louis XVI présentera, par lui, ou par ses conseils, sa défense écrite ou verbale; enfin, que le jugement sera porté par appel nominal.

Le projet de ce décret a été fortement appuyé, dans plusieurs séances, par les députés Billaud dit de Varennes (Marne), LéonardBourdon (Loiret), Manuel (Paris), Robert (Paris), Grégoire, évêque constitutionnel (Loir et Cher), Serre (Hautes-Alpes), Barbaroux (Bouches-du-Rhône ), Charlier (Marne), Péthion ( Paris), Oudot (Côte-d'Or), Lecarpentier (Marne), Jean-Bon Saint-André (Loiret ). Quatre députés seulement: Morisson (Vendée), Fauchet, évêque constitutionnel (Calvados), Gamon (Ardèche), Lefort

(Oise), peuvent s'élever contre ce décret, et présenter quelques observations avec ménagement, et en professant des doctrines d'un absolu républicanisme. Ils essaient infructueusement de faire prévaloir les principes d'une saine jurisprudence, et les formes admises par toutes les législations. Ils invoquent l'inviolabilité, dont la constitution entoure le monarque; inviolabilité d'après laquelle il ne saurait être passible que de la déchéance, pour les délits commis pendant la durée de cette constitution. Ils exposent, en outre, mais toujours en vain, que ce jugement n'apporterait aucune garantie à la solidité du gouvernement républicain. Les conseils de la raison, de la justice, de la politique, de l'humanité, ne sauraient prévaloir dans une assemblée où la haine des partis, la soif de la vengeance, et la peur sur-tout, font les lois ( V. 3 décembre ).

14. Occupation de Bruxelles par le général Dumouriez.

19. Décret par lequel la convention promet protection et secours à tous les peuples qui voudraient renverser leurs gouvernements. Les jacobins, ayant une grande nation pour levier, et le crime pour point d'appui, entreprennent de soulever le monde. Il n'est rien qu'ils n'osent (V. 15-17 décembre).

20. Le ministre Roland (V. 11 août) annonce la découverte de Parmoire de fer. Cette armoire, pratiquée dans un mur du château des Tuileries, renferme des papiers qui fourniront des sujets d'accusation contre Louis XVI. Ces papiers, cependant, ne révèlent que de petits détails sur les moyens que la cour crut devoir quelquefois employer pour détourner les attaques dont elle était l'objet, et rien n'est moins prouvé que l'existence de ce dépôt secret, et l'authenticité des pièces.

Finances publiques.— Décret portant création de six cents millions d'assignats. - Total à ce jour, deux milliards et demi.

25. Stanislas Poniatowski est forcé, par la Russie, de renoncer à la couronne de Pologne. Les débris de ce royaume venant à être partagés entre les trois grandes puissances voisines, les Polonais se verront effacés de la liste des nations. Le même sort attend la France si elle se laisse vaincre (V. 7 février).

27. Décret. Réunion de la Savoie à la France.

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30. Prise de la citadelle d'Anvers, par le général Labourdonnay e. Décembre 2. Prise du château de Namur, par le général Valence. 3-4. PROCÈS DE Louis XVI (V. 7 novembre ). — Robespierre impatient des lenteurs d'une information judiciaire, enchérissant sur les propositions de Mailhe, demande, que Louis XVI soit déclaré,

sans nul délai, traître à la patrie, et criminel envers l'humanité; qu'il soit condamné à mort, pour donner un grand exemple au monde, et dans ce lieu même où sont morts, le 10 août, les généreux martyrs de la liberté. Un autre jacobin, Ferry (Ardennes), dit : « Hercule ne s'amusait pas à faire un procès en forme aux brigands, il en purgeait la terre. Cependant, d'après l'avis de Péthion, la convention se borne à confirmer le décret du 7 novembre, et décide qu'elle s'occupera du procès de Louis XVI, tous les jours, de midi à six heures. Il est aussi décrété, que tout congé sera refusé aux membres de la convention, jusqu'à la fin du jugement de Louis XVI (V. le 6).

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4. Loi révolutionnaire.

»

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Quiconque proposera ou tentera d'établir en France la royauté, ou tout autre pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple, sera puni de mort.

5. Loi révolutionnaire qui prononce la peine de mort contre les exportateurs de grains.

6. PROCÈS DE LOUIS XVI. ( Sur la demande de Quinette, décret qui nomme une commission de vingt- un membres pour accélérer l'instruction du procès de Louis XVI (V. 7 novembre, 11 décembre).

On enlève aux prisonniers du Temple, et à ceux qui les servent, tous les instruments tranchants, tels que rasoirs, couteaux, canifs, ciseaux, les compas à rouler les cheveux, etc. On fait déguster tous les comestibles à leur usage; et l'on prend, à leur égard, toutes les précautions extrêmes, usitées envers les malfaiteurs endurcis, les plus vils relaps.

11. PROCÈS DE Louis XVI. (V. 6–7 novembre, 3-6 décembre ).— Dès le point du jour, un bruit extraordinaire, dans l'enceinte du Temple, effraierait les prisonniers, si Cléry, valet de chambre de Louis XVI, enfermé près de lui, n'avait reçu quelques avis des projets agités dans la convention. Louis XVI, qui n'en a pas eu d'autre information, est brusquement transporté à la convention, à travers une escorte formidable, pourvue d'artillerie.

Il paraît à la barre, Santerre l'accompagne. Barrère, président, dit : « Louis, la nation vous accuse; l'assemblée nationale a décrété « que vous seriez jugé par elle et traduit à sa barre. On va vous lire « l'acte énonciatif des délits qui vous sont imputés. Vous pouvez vous << asseoir. » Lecture faite par Mailhe de cet acte, Barrère procède à l'interrogatoire : « Louis, le peuple vous accuse d'avoir commis une « multitude de crimes pour établir votre tyrannie, en détruisant sa « liberté »; et, déduisant chaque article d'accusation, il interpelle

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