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en 1891; à Chicago, en 1893; à Anvers, en 1900 (Grand Prix); à Liège, en 1905,... partout où il ne fut point membre du jury, comme à Bruxelles, en 1910.

En 1887, le jury du concours international pour le Prix du Roi le classa second sur soixante concurrents. « La réputation de M. Gochet, écrit le rapporteur, n'est plus à faire. Chacun sait que, depuis vingt ans, il se dévoue avec talent et une extrême persévérance au progrès de l'enseignement de la géographie. Ses travaux ont été justement récompensés dans de nombreuses expositions et par des subsides du gouvernement belge, afin de lui permettre d'en poursuivre l'application. On lui doit notamment l'introduction dans l'enseignement des cartes hypsométriques, déjà fort remarquées au Congrès d'Anvers en 1871, et les premières qui aient été publiées en langue française. On en regrette encore davantage que, pour un concours aussi important que celui du Prix du Roi, M. Gochet n'ait pas jugé nécessaire de présenter ses idées dans un ouvrage spécial et sous une forme méthodique... Dans son ensemble et dans ses détails, l'œuvre de M. Gochet se rapproche d'une manière remarquable du travail de M. Stauber; elle a un caractère plus personnel. Sous ce rapport, le travail de M. Gochet présente un mérite particulier... « On peut dire, écrit ailleurs le rapporteur, que le mémoire spécialement rédigé par M. Stauber pour le concours semble n'être que le reflet des idées généralement admises en Allemagne. » M. Stauber l'emporta. Dans ces conditions, la seconde place, a-t-on dit, valait bien la

mière.

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En 1896, la Société Géographique de Paris, sur le rapport de Lapparent, décerne au F. Alexis sa médaille d'or avec le Prix Charles Grad. Quelques mois plus tard, l'Université de Louvain offrait au lauréat la chaire de Géographie à l'Institut commercial et consu

laire qu'elle allait fonder. Les supérieurs des Frères invoquèrent le but spécial de leur Institut si vaillamment poursuivi et si fructueusement atteint dans l'enseignement primaire et l'enseignement moyen et s'excusèrent de ne pouvoir détacher le F. Alexis de ses travaux.

L'honneur d'avoir été jugé digne de ces hautes fonctions reste entier, rehaussé par la modestie du savant religieux, dont la joie fut grande de pouvoir consacrer à poursuivre le sillon commencé à Carlsbourg les dernières années de sa verte vieillesse. Nous leur devons la carte de l'expansion mondiale belge et la publication régulière du Bilan géographique annuel, inauguré en 1881.

Les rééditions de ses œuvres classiques ne se comptent pas livres, atlas, cartes murales se sont multipliés à l'infini. Vers 1904, le F. Alexis éditait annuellement 40 000 Atlas de tout format, 75 000 Géographies Atlas, 65 000 Cahiers cartographiques, 100 cartes murales, 200 reliefs et 250 000 manuels qui trouvaient place dans les écoles libres et les écoles officielles en Belgique, en France, en Russie, en Italie, en Suisse, au Canada et au Japon; et de toutes parts des éloges non suspects accueillaient ses travaux.

Dès sa publication, la carte hypsométrique d'Europe fut mise à l'essai dans les Écoles de Marine de Brest, de Rochefort et de Toulon. Le 27 février 1873, l'amiral Pothuau, alors ministre de la Marine, écrivait au supérieur du F. Alexis : « Cette carte a produit d'excellents résultats et a été appréciée comme exceptionnellement utile à l'enseignement de la géographie. Suivant le mot d'un capitaine, les matelots, bientôt familiarisés, marchent sur la carte du F. Alexis avec autant d'assurance que sur le pont. »

M. Buisson, dans son rapport sur l'exposition de Vienne, en 1873, parle du novateur avec les plus

grands éloges « le mérite est grand, dit-il, d'avoir entrepris résolument cette transformation des méthodes primaires, et le Jury de Vienne l'a reconnu en décernant une médaille de progrès au F. Alexis, à qui revient l'honneur d'avoir le premier osé faire pénétrer dans l'école primaire tout un ensemble de procédés rigoureusement scientifiques ». Le même auteur accentue ses éloges, à propos de l'Exposition de Philadelphie, en 1876, et il écrit dans son Dictionnaire de Pédagogie, en parlant des croquis cartographiques : « En France, nous ne connaissons pas de meilleur système que celui du F. Alexis.

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M. Levasseur, dans un rapport au Gouvernement Français, affirme à son tour que « l'ensemble des travaux du F. Alexis a une véritable originalité, et constitue un très sensible progrès dans la manière d'enseigner la Géographie. »

Le colonel Adam renchérit sur ces éloges dans son rapport sur l'Exposition de Paris, en 1878. « Les cartes murales du F. Alexis, écrit-il, largement traitées, revêtent un cachet scientifique qui n'exclut ni la simplicité, ni la clarté; les faits de géographie physique les plus saillants sont indiqués avec netteté et sûreté. Il a le mérite d'avoir, le premier, publié en français une carte murale hypsométrique de la Belgique et une autre de l'Europe... Le F. Alexis est un travailleur infatigable et un érudit. Il connaît les besoins de l'enseignement, s'applique à les satisfaire et à mettre la Géographie à la portée de toutes les intelligences et de tous les âges. Ses travaux lui assurent la reconnaissance des jeunes élèves et de tous les appréciateurs du mérite uni au dévouement. »

Nous pourrions multiplier ces témoignages où l'éloge se répète sans se lasser.

Le F. Alexis ne les dédaignait pas, mais il ne voulait y voir qu'un hommage rendu à son Institut, qu'il

aimait de toute son âme, et la reconnaissance publique des services excellents rendus par l'enseignement congréganiste, bien capable de suivre le progrès et, à l'occasion, d'en prendre l'initiative.

La physionomie sympathique du F. Alexis portait l'empreinte d'une dignité sans hauteur; jamais les succès n'altérèrent sa bonne simplicité. On appréciait sa science solide, son excellent esprit, son habileté à exprimer nettement les conclusions de ses patientes lectures; on jouissait de sa franche cordialité. Au respect et à la vénération dont l'entourèrent ses frères en religion, s'alliait l'intimité des rapports faciles et des menus services reçus avec bonne grâce et rendus sans compter. Tous admiraient son assiduité au travail et s'édifiaient à ses exemples: il aimait la science avec passion, mais sans négliger pour elle aucun devoir, sans se refuser à aucun surcroît demandé à sa charité et à son zèle.

Les funérailles du F. Alexis ont été grandioses dans leur simplicité. Ses amis, ses confrères, ses admirateurs s'y pressaient nombreux en un long cortège où une couronne d'un millier d'enfants, appartenant aux écoles libres de Tamine et des Alloux, attirait surtout l'attention. Ils priaient à haute voix ces petits en associant dans leurs souvenirs reconnaissants et le maître dont la science nourrit leur intelligence et son frère si profondément regretté, M. Louis Gochet, dont les bienfaisantes largesses les abritent en de superbes écoles et de gais patronages.

J. THIRION, S. J.

L'ART DE GUÉRIR

CHEZ

LES INDIGENES DU CONGO BELGE

On trouve, dans les récits des explorateurs, dans la correspondance des agents et celle des missionnaires, maints détails épars sur la Pathologie et la Thérapeutique des noirs, au Congo belge. Il nous a paru utile de les réunir; mais ce n'est pas la seule raison qui nous a engagé à leur consacrer cet article.

Recueillies au hasard des circonstances, ces observations, souvent superficielles, nous sont transmises, plus souvent encore, en termes trop vagues pour qu'on puisse en tirer parti. Quel intérêt sérieux peut-il y avoir à constater, par exemple, que le noir combat telle affection en s'appliquant sur la peau, en mâchant ou en faisant infuser les feuilles « d'une plante » dont on nous laisse ignorer même parfois le nom indigène ?

Notre but n'est donc pas de grouper des faits acquis et d'en déduire des conclusions; mais bien plutôt de signaler les lacunes et de souligner le vague de nos connaissances actuelles, en vue de provoquer des renseignements plus complets et vraiment scientifiques. Ce sera, du même coup et sans que nous y insistions davantage, démontrer, ce qui a été fait souvent à beaucoup d'autres points de vue, la nécessité, pour le blanc qui se rend au Congo, de posséder des connaissances

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