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Ceci évidemment s'applique à des malades ayant intérêt à une prompte guérison. Car il n'en est malheureusemont pas toujours de mème des autres.

Certes, un médecin, qui par ignorance ou par principe, négligerait de faire bénéficier ses malades des bienfaits de cette nouvelle méthode de traitement, serait en faute et pourrait, à la rigueur, être rendu civilement responsable des accidents causés par l'ancienne façon de faire.

Encore un mot au sujet de la fulguration du Cancer (méthode de Keating-Hart). Le professeur Paul Segond fut récemment chargé par la Conférence internationale pour l'étude du cancer d'étudier impartialement la fulguration appliquée au traitement du cancer et de présenter un rapport à ce sujet.

Voici les conclusions auxquelles aboutit ce travail tout récent (octobre 1910), très bien écrit, scientifiquement fait et ressemblant fort à un jugement de tribunal.

La fulguration appliquée au cancer ne donne pas de meilleurs résultats que les pâtes arsénicales d'autrefois, et les cicatrices. obtenues ne sont que des cache-misères ». Le savant professeur ne voit dans ce procédé « qu'un palliatif intéressant de la douleur et de l'hémorragie, un cicatrisant remarquable, en somme un heureux adjuvant de la chirurgie dans les cas où celle-ci est impuissante ».

L'auteur va plus loin, il pense que, dans cette méthode, les récidives sont plus rapides. Quoique élève de Keating-Hart luimême, et partisan autrefois de la fulguration, il ne l'emploie plus pour ses malades, espérant plus, dit-il, à l'avenir de l'air chaud et du radium.

Ces conclusions confirment entièrement l'appréciation de cette méthode que nous formulions récemment ici même.

Lois de la procréation des Sexes. Une nouvelle théorie tend actuellement à se faire jour; reste à voir jusqu'où elle se vérifiera et si elle résistera mieux à l'observation que celles qui l'ont précédée.

Le sexe du géniteur le plus faible au moment de la conception déterminerait le sexe de l'enfant. L'auteur cite entre autres exemples les ménages de pêcheurs où, en grande majorité, les filles dominent.

Évolution des idées concernant le traitement des tuber

culeux. — Voici encore un dogme scientifique introduit par les Allemands qui disparaît, rejeté après une expérimentation et une observation attentives.

Dans tout sanatorium qui se respecte on suit les méthodes allemandes mettant les tuberculeux au repos absolu, tandis qu'on les gave tant et plus. Or d'après les recherches récentes faites en Angleterre par Inman, Paterson et Wright sur la phagocytose dans les affections tuberculeuses, il parait démontré que le repos affaiblit l'activité de la phagocytose tandis que le travail musculaire bien réglé l'exalte. Ceci étant constaté par l'indice opsonique du sérum du sang des malades en observation. Or la phagocytose est la mesure exacte du degré d'immunisation auquel est parvenu un sujet. Mais d'autre part, les cures de tuberculine, faites sur d'autres malades, produisent les mèmes résultats. On en est arrivé à cette conclusion logique que le travail devait agir en provoquant une résorption de toxines tuberculeuses de la même manière qu'une injection de tuberculine. Ainsi, un travail trop fort provoque une poussée fébrile analogue à celle produite par une injection trop élevée de tuberculine.

Aux sanatoria de Frimley (Angleterre) et de Hauteville (France) on a abouti à cette conclusion pratique de ne pas injecter les malades mais de leur faire faire une cure par le travail, contrôlée constamment par l'emploi du thermomètre, de façon à conduire les réactions febriles (ou plutôt à les éviter) comme dans une cure bien faite par la tuberculine.

On aurait cet avantage que l'immunisation serait produite par des auto-toxines, résultat comparable à ceux donnés par les auto-vaccines de Wright dans les cas de staphyloscoccies.

Un autre bénéfice de cette méthode, si elle se confirme, serait de transformer complètement le sanatorium, d'en faire d'une maison de paresse et d'exception une école de travail et de persévérance pour les malades qui y sont envoyés.

Dr J. BOINE.

L'OEUVRE DE M. BRANLY

Les publications scientifiques de M. Édouard Branly sont espacées sur un intervalle de quarante années.

On peut les partager en deux groupes, au point de vue de leur objet : quelques-unes sur la chaleur rayonnante et l'optique ; la plupart sur l'électricité. Nous ne citerons que les principales.

La première publication date de 1869. Faite en collaboration avec son maître à la Sorbonne, Paul Desains, elle se rapporte à des mesures de rayonnement solaire exécutées simultanément à Lucerne et au Righi, en vue d'apprécier l'absorption exercée par la vapeur d'eau d'une colonne atmosphérique d'environ 1200 m. de hauteur.

D'autres recherches de chaleur rayonnante, commencées en 1885, eurent pour but général d'améliorer les anciennes conditions d'emploi du thermomultiplicateur de Melloni et de rendre les déterminations plus rapides et plus précises. La source de rayonnement était une lampe à gaz d'éclairage, rendue très constante par un réglage soigné de la pression du gaz. Les impulsions de l'aiguille du galvanomètre se succédaient à des intervalles de temps réduits par l'emploi d'un jeu d'écrans électriques qui limitaient exactement la durée du rayonnement, sans affaiblir notablement l'impulsion, et rendaient ainsi plus rapide le refroidissement de la pile.

IIIe SÉRIE. T. XIX.

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Diverses expériences en cours, d'une nouveauté plus attrayante, suspendirent la poursuite de ces perfectionnements des observations de chaleur rayonnante.

Le sujet de la thèse de doctorat en médecine de M. Branly, en 1882, était le dosage de la matière colorante du sang par un spectrophotomètre à lumière polarisée. Le fait le plus nouveau de cette thèse est l'identité de la matière colorante du sang chez les différents vertébrés, fait d'une grande importance pour la philosophie naturelle.

Les recherches électriques se rapportent à deux époques distinctes, l'une de 1872 à 1875 au laboratoire d'enseignement de Physique de la Sorbonne, l'autre de 1888 à 1910 au laboratoire de Physique de l'Institut catholique de Paris.

Les expériences effectuées à la Sorbonne ont été très appréciées en leur temps et citées dans plusieurs traités importants d'Électricité; elles ont été en grande partie réunies dans une thèse de doctorat ès sciences physiques de 1873 sous le titre : Phénomènes électrostatiques dans les piles. C'était le premier travail français sur les différences de potentiel dans un circuit de courant électrique. Les mesures de différences de potentiel y sont faites avec un électromètre à quadrants très simplifié, dont l'aiguille mobile était chargée avec une pile de petits éléments de Volta et dont les indications avaient été comparées à celles d'une balance de Coulomb. On y trouve, entre autres mesures, la déternination en unités absolues de la différence de potentiel aux deux pôles d'un élément de pile, la vérification de la distribution dans le circuit entier de la différence de potentiel totale aux deux pôles d'une pile ouverte et une méthode nouvelle de mesure, par des différences électrostatiques de potentiel, soit des grandes résistances, soit des forces électromotrices de polarisation.

Entre ces premières publications électriques et les suivantes se place une longue interruption. En 1876, M. Branly avait quitté la Faculté des Sciences de l'État où il remplissait les fonctions de directeur-adjoint du laboratoire d'enseignement de la Physique et avait été chargé du cours de physique générale à l'Université catholique de Paris. Le cours préparatoire à la licence, avec un seul professeur de physique, la création d'un laboratoire d'enseignement et de recherches, la formation d'un personnel auxiliaire, des études médicales, occupèrent près de dix années. Ces dix années ne furent entrecoupées que par des essais qui n'aboutirent pas immédiatement, souvent pour des raisons matérielles. A partir de 1887, les publications furent reprises activement et n'ont plus cessé depuis. Elles se trouvent en grande partie dans les COMPTES RENDUS de l'Académie des Sciences.

En 1889, M. Branly fit l'étude d'un complément du phénomène de la décharge des corps électrisés sous l'influence des rayons lumineux très réfrangibles. On n'avait observé jusque-là que la décharge de corps électrisés négativement; il fut alors établi que si la déperdition est généralement très faible pour des corps électrisés positivement, elle n'en est pas moins nette, mais elle exige d'ordinaire des rayons plus réfrangibles que la déperdition négative. Dans certains cas spéciaux reconnus par l'auteur, la déperdition positive peut même devenir supérieure à la négative.

De la déperdition par la lumière violette et ultraviolette, l'auteur passe à la déperdition par la lumière diffuse. Une déperdition négative a encore lieu, elle est même rapide avec certains métaux, tels que le zinc, le cadmium, l'aluminium fraîchement polis; l'interposition d'un verre rouge foncé supprime toute déperdition par la lumière. Les différents métaux avaient, dans ces expériences, la forme de disques fixés à une tige

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