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ria ». Mais aujourd'hui le problème s'est singulièrement compliqué. Depuis que l'on connaît de plus près les · excitants des sensations, on se demande quelle ressemblance il peut bien y avoir entre celles-ci et celles-là, comme aussi entre les excitants et les objets d'où ils partent (39, I, p. 162). »

Ayant constaté qu'il n'y a pour certaines sensations aucune ressemblance formelle, les partisans du réalisme mitigé renoncent donc à la théorie de l'assimilation en tant que théorie absolument générale de toute connaissance. La belle unité du système y perd; mais qu'importe si l'on serre de plus près la vérité ! On est loin d'ailleurs d'abandonner l'ensemble de la théorie de la connaissance scolastique, et si au lieu de parler d'espèce impresse on se sert du mot déterminant sensoriel, on est encore dans la tradition de l'École. Comme le dit fort bien le P. Gründer, il s'agit moins d'abandonner les théories généralement admises par les philosophes scolastiques, que de les adapter aux connaissances nouvelles acquises en Physique et en Physiologie.

La vérité devra encore être définie la conformité de l'intelligence et des choses. Quelle que soit la théorie que l'on adopte au sujet de la nature de certaines connaissances sensibles, il restera toujours vrai que l'esprit possède la vérité quand il juge les choses comme elles sont et c'est tout ce que l'on veut dire par la formule précitée; elle n'est nullement menacée par l'interprétationnisme.

CONCLUSION

Si quelques physiologistes me font l'honneur de me lire, plusieurs seront sans doute surpris qu'il faille encore s'occuper de plaider une cause qui leur semble

gagnée depuis longtemps, certains même trouveront peut-être que je ne vais pas assez loin et que la subjectivité complète de toutes les sensations prétendues externes doit être affirmée sans ambages.

Aux premiers, il me suffira de faire remarquer qu'une vive opposition existe encore chez bon nombre de philosophes néo-scolastiques à l'endroit de tout interprétationnisme.

Aux seconds, je demanderai si des faits bien établis exigent vraiment que l'on adopte un système philosophique d'après lequel l'existence du monde extérieur ne serait pas une donnée immédiate de notre expérience, mais le résultat d'un raisonnement ?

Quoi qu'il en soit, ce travail aurait atteint son but s'il avait montré qu'il y a peut-être un inconvénient assez grave à affirmer que l'abandon du réalisme absolu conduit logiquement au subjectivisme, à l'idéalisme et à l'agnosticisme.

Combien plus prudente nous semble être l'attitude d'un écrivain que l'on considère à bon droit comme un des principaux chefs du mouvement néothomiste : « Il serait puéril, écrit Mgr Mercier dans sa Psychologie, de méconnaître la difficulté grave que soulève, dans l'état actuel de la physique et de la physiologie des sens, la question du caractère qualitatif de nos sensations. Nous sommes à une époque de transition entre une interprétation traditionnelle des faits sensitifs, basée en grande partie sur les résultats d'une expérience vulgaire, et une interprétation nouvelle dont tout le monde sent le besoin, qui soit capable d'embrasser dans une synthèse plus compréhensive les résultats récemment acquis à la science, sans cependant contredire les informations naturelles du sens intime ou de la conscience (39, p. 163). »

Abandonner sur tel ou tel point la lettre des doc

trines scolastiques, quand les faits, base de toute philosophie, le demandent, c'est rester fidèle à leur esprit.

ROBERT DE SINÉTY, S. J.

Auteurs Cités (1)

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(1) Les noms des auteurs dont les travaux n'ont pas été consultés directement sont précédés d'un astérisque. Les chiffres qui suivent l'indication de la tomaison se rapportent aux pages, lorsqu'il n'y a pas d'autre signe de référence.

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LA SOCIÉTÉ ANATOMO-CLINIQUE

DE LILLE

Réunir une société savante composée de jeunes gens, au cours de leurs études ou au seuil de la carrière médicale, voilà qui peut paraître au premier abord une conception hardie, au moins originale. Sans doute cette société sera recrutée parmi l'élite, parmi ceux qui donnent la preuve de leur travail personnel et de l'intelligence de leurs efforts. Mais ces jeunes gens sont inexpérimentés, inhabiles aux recherches scientifiques. Leur travail ne sera-t-il pas stérile ; ou même leurs conceptions, subissant l'influence de leur àge, ne risquent-elles pas d'être prématurées et de fausser leur jugement ?

Nous pouvons répondre à la lumière des faits. A certaines conditions, ces réunions sont utiles à l'élève qu'elles encouragent et qu'elles développent, au maître dont elles multiplient la puissance de travail, à la science dont elles forment les artisans. Elles peuvent devenir dans une Faculté de médecine un moyen important d'instruction et d'éducation, et aussi le foyer scientifique rayonnant de l'École.

La Société Anatomo-Clinique de Lille est une société de ce genre. Fondée pour les étudiants de la Faculté catholique de médecine, elle a vécu par eux et fêtait heureusement cette année son 25° anniversaire. Profitant de cette circonstance, la Société scientifique de

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