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1. Monohybrides.

Mendel a étudié sept croisements monohybrides dans

le Pisum sativum:

Tige longue X tige courte;

Graines jaunes X graines vertes ;
Graines rondes X graines anguleuses;

Spermoderme brun

spermoderme incolore;

Gousse renflée X gousse étranglée;
Gousse verte X gousse jaune;

Fleurs latérales X fleurs terminales.

Pour tous les cas, la répartition des caractères parentaux dans la descendance suit des lois identiques. Il suffira de les exposer pour l'exemple le plus facile : var. à tige longue X var. à tige courte (1).

Mendel opère ce croisement sur 37 fleurs, appartenant à 10 plantes. Dans certains cas, il dépose le pollen de la variété longue sur les stigmates de la variété courte; d'autres fois, il recourt à une opération inverse et emprunte le pollen à la variété courte pour déposer sur les stigmates de la variété longue. Disons immédiatement que la suite des phénomènes a montré l'équivalence parfaite des deux procédés au point de vue des résultats héréditaires.

Mendel recueille les graines issues de ce croisement et les sème. Les plantes qui en résultent et qui composent la première génération issue du croisement (nous la désignons avec Punnett par le symbole : F, filiation première) sont TOUTES à tige longue; aucune tige courte, aucune tige de longueur intermédiaire entre les deux dimensions parentales. C'est ce qu'mdique le tableau suivant :

(1) Cet exemple n'est pas celui que Mendel a le plus complètement travaille Mais il se prêté mieux que les autres à un expose didactique,

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Schéma de la descendance issue, durant quatre générations, d'un croisement monohybride. L tige longue ; C = tige courte.

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Mendel appelle dominant le caractère : tige longue; et récessif le caractère : tige courte; la suite montrera, en effet, que ce dernier caractère n'a pas disparu des aptitudes héréditaires des individus à tige longue de la génération F, si ceux-ci se montrent longs, c'est parce que le caractère: tige longue l'emporte pour ainsi dire sur le caractère : tige courte.

Mendel abandonne maintenant à la fécondation directe les individus de F, (1), récolte toutes les graines qui en résultent (condition 5) et les sème. La génération de plantes qui en provient - et qui constitue la seconde génération F2- est de composition mélangée : à côté d'individus dominants à tige longue, reparaît, dans un nombre d'individus moindre, le caractère récessif tige courte. De plus, chose remarquable, les deux groupes d'individus se présentent dans une proportion numérique bien définie que Mendel découvrit

(1) Il aurait pu d'ailleurs les croiser entre eux sans troubler les résultats parce que, de fait, les individus de F1 possèdent tous la même valeur au point de vue des capacités héréditaires.

grâce à la rigueur et à l'exactitude de ses constatations statistiques (condition 5).

Sur 1064 plantes, 787 sont longues, 277 sont courtes. Or cela correspond à la proportion: trois quarts de tiges longues, un quart de tiges courtes (1). La génération F, a donc pour formule: 3D + 1R, en désignant respectivement par D et R les individus dominants et les individus récessifs.

A s'en tenir à cette génération F, il semblerait qu'il s'est réalisé tout simplement un retour aux formes parentales, dans une proportion déterminée. Seulement, la production d'une descendance mélangée par les plantes de la génération F1, toutes dominantes, avait appris à Mendel que la valeur d'un individu ne se juge pas sur le caractère qu'il manifeste, mais sur la composition de sa descendance. Aussi fallait-il étudier isolément la descendance des individus de F2 (condition 4), à l'abri de tout nouveau croisement, et pour cela, les laisser se féconder directement, recueillir leurs graines en autant de lots séparés qu'il y avait d'individus et semer isolément ces divers lots. C'est ce que fit Mendel (2). Or, en étudiant complètement toute la génération F, issue de ces graines, il constata ce qui suit (tableau I).

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La descendance de chacun des individus récessifs de F, se compose uniquement d'individus récessifs, et la même chose se vérifiera dans les générations ultérieures de cette lignée; par conséquent, les individus récessifs de F, possèdent le caractère récessif à l'« état de pureté ».

Au contraire la descendance des individus dominants de F, n'est pas uniforme: une partie d'entre eux, environ le tiers, et par conséquent le quart de toute

(1) La proportion exacte est 2,84 : 1.

(2) Toutefois il ne récolta pas les graines de tous les individus de F2, mais seulement de la plupart d'entre eux.

la génération F2 donnent une descendance uniquement dominante et qui se maintiendra telle durant les générations ultérieures; une autre partie, les deux tiers environ et par conséquent les deux quarts de toute la génération F2 donnent, à leur tour, une descendance mélangée, composée d'individus récessifs et d'individus dominants et comprenant, au total, un quart de récessifs et trois quarts de dominants : 1R +3D. Par conséquent, parmi les individus dominants de la génération F, un tiers (donc un quart de la génération F2 totale) possèdent le caractère dominant à l'état de pureté », les deux autres tiers (c'està-dire les deux quarts de la génération F, complète) sont encore hybrides de la même façon que les individus de la génération F, et se comportent, au point de vue de la descendance, comme ces derniers.

En d'autres termes, la génération F, ne se compose qu'apparemment de : 1R +3D; elle se compose en réalité de 1R 1D + 2DR, en indiquant par DR la nature hybride d'un individu et par D ou R, la pureté d'une race sous le rapport du caractère dominant ou du caractère récessif.

L'analyse de la quatrième génération (tableau I, F1), a montré que le groupe 1R + 3D, issu, à la génération F, du groupe 2DR de la génération F2, est, lui aussi, composé de 1R à l'état de pureté, 1D à l'état de pureté et 2DR qui produisent une descendance 1R + 3D.

Les mêmes phénomènes se sont répétés à la cinquième génération.

Tels furent les résultats de Mendel dans l'exemple considéré. Pour en bien mesurer l'importance, il faut répéter que le savant moine a observé des phénomènes absolument semblables dans les six autres cas de monohybridisme qu'il a étudiés (1). Ils se sont surtout

(1) L'ensemble des plantes de la génération F2, pour les 7 croisements, atteignit le nombre de 5123. Ce chiffre, se rapportant à une seule génération, montre l'extension que Mendel donnait à ses expériences.

IIIe SÉRIE. T. XX.

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manifestés avec une grande netteté dans les deux croisements: pois ronds pois anguleux; pois jaunes X pois verts, ceux-là mêmes que Mendel a réalisés sur une plus grande échelle. Et ce dernier détail est important ; car c'est dans ces cas précisément que les proportions numériques réelles ont presque absolument concordé avec les relations 1D + 3R et ID + 2DR + 1R. Pour le premier de ces deux cas, la proportion des dominants et des récessifs dans la génération F, fut de 2,96: 1; pour le second cas, elle fut de 3,01 : 1; et la proportion des dominants hybrides et des dominants purs dans cette même génération fut de 1,93: 1, pour le premier cas, de 2,13: 1, pour le second (1).

Avant de poursuivre notre exposé, il sera utile de définir deux dénominations qui nous serviront désormais et qui ont été créées par Johanssen. Nous appellerons avec lui: phenotype, le caractère, ou l'ensemble de caractères manifesté par un individu, et : genotype, la constitution véritable de l'individu au point de vue de ses aptitudes héréditaires, c'est-à-dire au point de vue de la descendance qu'il peut fournir. Ainsi les individus de la génération F, sont, phénotypiquement, à tiges longues et par conséquent dominants; mais, génotypiquement, ils sont hybrides. De même, un tiers des individus dominants de la génération F, sont, à la fois, phenotypiquement et génotypiquement dominants, puisqu'ils ne fournissent qu'une descendance purement dominante; les deux autres tiers ne sont dominants que phénotypiquement mais, genotypiquement, sont hybrides.

Les résultats de Mendel, pour tous les cas de monohybridisme qu'il a étudiés, peuvent donc se résumer dans les points suivants :

(1) Dans notre liste des croisements monohybrides réalisés par Mendel (p. 366), le caractère dominant se trouve indiqué en premier lieu.

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