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Au point de vue de l'action scientifique, Cheysson a fait de nombreuses communications à la Société de statistique, et il a fait, à l'École des Ponts et Chaussées, une série de conférences sur la statistique des travaux publics. Mais il s'est surtout attaché à la Monographie, mise en honneur par son maître Le Play. D'autre part, la statistique géométrique devait fixer son attention. Il collabora d'ailleurs à la création du Conseil supérieur de statistique et fit partie de l'Institut international de statistique, réorganisé en 1885 à Londres.

Il fut appelé à la présidence et de la Société de Géographie et de la Société de Géographie commerciale. Propriétaire de vignobles, dans le Beaujolais, il organisa la défense contre le phylloxera; à la Société nationale d'agriculture, il fit, en 1902, un rapport retentissant sur les retraites ouvrières, où il se prononçait contre l'obligation, pour l'action libre de la mutualité, d'après la formule de la loi belge du 30 mai 1900. Il présida cette Société en 1903.

Mentionnons seulement son rôle actif dans la Commission du Cadastre, au Conseil de perfectionnement du Conservatoire des Arts et Métiers, à la Commission du froid et comme Directeur des moulins et des usines frigorifiques du gouvernement militaire de Paris, et enfin ses conférences à l'Ecole supérieure de Guerre et son allocution comme président de l'assemblée générale, en 1904, de l'Association des anciens élèves de l'École polytechnique.

Au point de vue de l'action sociale, Cheysson débuta par des conférences, faites en 1877, dans le salon de l'abbé de Tourville, sur la famille, les ouvriers, les institutions patronales.

Lors de la suppression de la direction des cartes et plans, il obtint, comme compensation, du ministre Raynal, sa nomination à une chaire nouvelle d'économie industrielle à l'École des Mines, chaire qu'il refusa de quitter quand un autre ministre, M. Yves Guyot, lui offrit celle d'économie politique à l'École des Ponts et Chaussées et qu'il conserva vingt ans. Son enseignement constitua en réalité un cours d'économie sociale.

En 1887, Cheysson entra comme professeur d'économie politique à l'École libre des sciences politiques que dirigeait encore son fondateur M. Boutmy; puis, en 1901, il obtint de l'échanger contre une nouvelle chaire d'économie sociale. Nous ne pouvons que mentionner les conférences et congrès où s'est aussi dépensé son zèle social. Quant aux associations auxquelles il a prêté son concours, nommons seulement la Ligue populaire pour le repos

du dimanche, la Société française des habitations à bon marché, l'Euvre centrale du patronage des libérés, la Ligue nationale contre l'alcoolisme, le Musée social, l'Alliance d'hygiène sociale, la Société d'économie sociale, issue de l'œuvre de Le Play.

En 1901, Cheysson avait été élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques, aux travaux de laquelle il prit la part la plus active, et sa retraite administrative, qui précéda sa mort de deux ans, ne changea rien à son existence. C'est en Suisse, sur les hauteurs de Leysin, le 7 février 1910, qu'il mourut, comme il avait vécu, avec la simplicité et la tranquillité du chrétien.

Nous nous sommes trop étendu sur la partie biographique pour que nous puissions nous arrêter autant qu'elles le mériteraient sur les études qui complètent le premier volume. Voici d'abord une conférence faite en 1877 à l'École supérieure de Guerre sur le Pain du siège. Nous avons vu, en effet, que Cheysson avait été chargé du service des moulins durant le siège de Paris. Pendant les deux derniers mois du siège, Paris, dit un avant-propos des éditeurs, a vécu presque exclusivement sur ses moulins, sans que ce service ait eu un moment de défaillance, malgré les difficultés toujours grandissantes qu'il avait à surmonter. » Or la consommation normale exigeait la mouture quotidienne de 1 million de kilogrammes de blé, à raison de 500 grammes de pain par habitant, et Paris ne possédait que des établissements de meunerie insignifiants par rapport à une telle exigence. Heureusement on avait de la farine pour plus de 60 jours, mais on ne comprit pas de suite que le siège pourrait durer davantage, ce qui fit perdre du temps. Finalement on eut à écraser plus de 500 000 quintaux de grains, sur lesquels le service des moulins en reçut 400 000.

Le point de départ de l'organisation fut l'achat d'un stock de meules disponibles à la Ferté-sous-Jouarre que de Franqueville, directeur général des Ponts et Chaussées, avait fait faire à tout hasard dès le 23 août. Ces 300 paires, démodées et dépareillées, rendirent d'inappréciables services. On put s'en procurer encore une cinquantaine qu'un entrepositaire avait enfouies avec tous les matériaux de son chantier, à Ivry.

Les moulins du siège furent installés dans les gares de chemins de fer, et l'on utilisa des locomotives pour produire la force motrice. Ce qui nous paraît d'ailleurs le plus remarquable dans l'œuvre de Cheysson, c'est la partie, pour ainsi dire, administrative; il traita à la fois pour la construction et l'exploi

dans l'expérience personnelle de l'auteur, et destinés à guider les premiers pas de l'astronome amateur. Voici les principaux. « D'abord, il est indispensable d'étudier le ciel, comme les sages antiques l'étudièrent, c'est-à-dire sans livres, sans instruments, de se familiariser avec les astres les plus brillants, d'apprendre à distinguer de suite les constellations qui ne peuvent échapper à l'attention comme les Pléiades, Orion, la Grande Ourse ». Après quoi on lira les livres de M. Flammarion, « aucun autre ne saurait les égaler pour le penseur, pour le philosophe astronome ». En même temps, on s'armera « d'une jumelle sérieuse, d'une certaine force ». Quant à la lunette astronomique qui suivra... un 108 vaut mieux qu'un 95, un 95 qu'un 81,... qu'un 57 ». « Le premier soin, dès qu'on a un instrument, c'est d'étudier toutes les fenêtres de son appartement, de connaître sans broncher la direction exacte de chacune d'elles, et cela avec une petite boussole. Puis de rechercher celle qui est le mieux exposée au midi et qui a l'horizon le plus découvert. C'est là qu'on fera les observations les plus intéressantes... » Suivent quelques détails pratiques de l'observateur » et des renseignements utiles sur le parti que l'on peut tirer d'une lunette de 108 mm. d'ouverture. Enfin, si l'on a pris goût « aux choses du ciel », si l'on est « fervent », on lira la brochure de M. E. Amigues, A travers le ciel. Prix 60 centimes. « Ouvrage très simple, très bien conçu et où est mentionné, plutôt sommairement, tout ce qu'un amateur peut espérer saisir de mécanique céleste. »

M. C. Flammarion trouve ce programme admirable et est « particulièrement heureux de présenter ce manuel au lecteur».

E. O.

IX

Université de Gand. ANNUAIRE MÉTÉOROLOGIQUE de la Station de géographie mathématique, année météorologique, mars 1910février 1911, publié par les soins de L. N. VANDEVYVER, professeur à l'Université de Gand, Directeur de la Station.

J. De Meester, 1911.

Roulers,

Ce volume est le quatrième d'une collection dont nos lecteurs connaissent la valeur et l'intérêt. Il résume, en tableaux et en diagrammes, l'ensemble des observations faites au cours de

l'année météorologique (1 mars 1910-28 février 1911). On y a joint un parallèle entre les résultats obtenus pendant les trois années antérieures et ceux qui sont consignés dans la présente publication.

Deux notices scientifiques terminent le volume.

La première est consacrée à la Mesure de la pression du vent, à l'aide d'un appareil nouveau imaginé par M. Vandevyver. Le principe est celui des anémomètres mesureurs de pression: un tube manométrique est orienté, l'ouverture face au vent, par une girouette d'une construction spéciale; mais le mode de transmission des pressions à l'enregistreur, et les précautions prises pour assurer la sensibilité de l'appareil et son fonctionnement régulier en font une application originale qui promet d'excellents résultats. Cet anémomètre a été breveté et est construit en France par la maison Richard, rue Mélingue, 25, Paris.

La seconde notice a pour titre Prisme à trois positions pour salle magnétique. Elle décrit une disposition ingénieuse permettant de lire, grâce au jeu d'un prisme à réflexion totale dressé sur un plateau mobile, le déclinomètre, le bifilaire et la balance magnétique, à l'aide d'une seule lunette et sans que l'observateur ait à se déplacer. On réalise ainsi une économie d'argent et on gagne du temps.

J. T.

X

Où SOMMES-NOUS ? par l'abbé MOREUX, directeur de l'Observatoire de Bourges. Un vol. in-8° de 95 pages.-Paris, 5, rue Bayart.

<«Grand roi, cesse de vaincre ou je cesse d'écrire », disait Boileau à Louis XIV. Ce n'était là qu'une boutade de courtisan; mais elle relevait de cette pensée qu'il est parfois malaisé de suivre à la course une activité qui se développe incessamment ; et tel est un peu, toutes proportions gardées, notre cas vis-à-vis des écrits, d'ailleurs toujours attachants, qui se succèdent sans cesse sous la plume infatigable du savant abbé Moreux.

A peine avions-nous envoyé au présent recueil l'analyse de Quelques heures dans le ciel, que nous recevions une nouvelle publication astronomique illustrée du même auteur. A la vérité, celui-ci la faisait pressentir à la fin de cette dernière étude,

étaient attribuées des parts égales après prélèvement du quart disponible au profit de l'aîné.

Un partage avait été fait sur ces bases en 1835, avait été accepté et avait reçu son entière exécution; mais, en 1864, c'est-à-dire peu avant l'expiration de la prescription trentenaire, un oncle de Savina Py, qui était alors « la maîtresse de maison »>, attaqua l'acte de partage. Perdu en première instance, à Lourdes, par Savina, le procès fut gagné en appel devant la Cour de Pau, dont l'arrêt fut maintenu par la Cour de cassation, en 1869. Mais ce procès, indépendamment des charges qu'il fit peser sur la famille, troubla fortement celle-ci. Savina, voulant procéder à un partage, rencontra une résistance inconnue jusqu'alors, et ce n'est qu'après deux ans de négociations que put être signé un acte de partage, en 1874; mais cet acte partageait les immeubles. Toutefois on put, par un acte postérieur, reconstituer l'intégrité du domaine entre les mains de l'aînée, Marthe; mais ce ne fut qu'une trêve. Sommé de se libérer sans retard des soultes dues, le mari de Marthe dut vendre un pré, puis, tourmenté par des menaces de procès, il se résolut à profiter de la plus-value des terrains pour vendre la propriété de famille (1882). La vieille Savina quitta sa fille Marthe. Pendant la saison des eaux, elle gardait les enfants d'une autre de ses filles, baigneuse aux thermes, et le reste de l'année vivait retirée chez une personne charitable, avec une pension de 300 francs servie à regret par ses enfants. Quant au mari de Marthe, il était tombé au rang des ouvriers, vivant au jour le jour.

Rien de plus émouvant que cette triste tragédie familiale. D'accord avec son maître Le Play, Cheysson voyait le remède à tant de maux dans la liberté testamentaire.

Terminons en disant qu'on nous promet le deuxième et dernier volume pour le courant de l'année 1911.

G. LECHALAS.

XIII

ESQUISSE D'UNE PHILOSOPHIE DES SCIENCES, par W. OSTWALD, professeur à l'Université de Leipzig, traduit de l'allemand par M. DOROLLE, professeur agrégé de philosophie. Un vol. in-18 de la Bibliothèque de philosophie contemporaine, de Iv-184 pages. Paris, librairie Félix Alcan, 1911.

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