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ce n'est pas une raison pour rejeter les institutions divines de l'Église, pour les attaquer ou porter sur elles un faux jugement. Dieu a voulu et ordonné que dans son Église le pouvoir d'enseigner et de gouverner appartînt au Pape et aux Évêques, et que les laïques obéissent. Quand donc un laïque se révolte contre le Pape et les Évêques sous prétexte que le «< bien de l'Église l'emporte à ses yeux sur la « volonté momentanée de la hiérarchie », et déclare qu'il n'a aucune crainte, du moment que sa conscience est en paix (p. 17), je dois lui faire observer que nous autres Évêques, et avant tout le Pape, nous avons aussi une conscience. La décision doctrinale sur le magistère infaillible du Pape a été pesée longuement et mûrement devant Dieu et dans la prière, et c'est avec une conscience tranquille qu'elle a été promulguée après de longues et sérieuses études; comme aussi les Évêques qui y ont donné ensuite leur assentiment et qui l'ont justifié dans d'excellentes lettres pastorales, ont été déterminés à cet acte par leur conscience. Pour ce qui est enfin du « bien de l'Église »>, que M. le docteur Schulte regarde comme mis en péril par la «< volonté momentanée de la hiérarchie », qui pourrait croire qu'au dix-neuvième

siècle l'Église de Dieu en soit arrivée à ce point que le Pape et les Évêques trahissent le bien de l'Église, et que M. le docteur Schulte soit obligé d'en prendre la défense contre eux? Est-ce que réellement le Pape et les Évêques sont tellement abandonnés de Dieu, qu'il les laisse s'enfoncer tous ensemble dans une erreur aussi dangereuse? Est-ce que par hasard le Seigneur a oublié ses promesses? Est-ce qu'il peut les oublier jamais et laisser se perdre son Église?

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Ce que contient la décision du concile du Vatican, De l'infaillible magistère du Pontife romain.

7. La partie de l'écrit de M. le docteur Schulte ainsi intitulée renferme, traduit en allemand, le texte même de la décision en question. Elle énumère l'une après l'autre toutes les propositions qui y sont formulées, et en tire ensuite les conséquences logiques et juridiques.

Ici je trouve un défaut essentiel : c'est que l'auteur cite la décision du Concile sans les considérants dont le Concile l'a fait précéder et qui sont d'une si grande importance pour l'intelligence exacte de la question. Pour remédier à ce défaut, je crois nécessaire de faire connaître intégralement aux lecteurs, d'après la traduction allemande dont M. le docteur Schulte s'est servi', le chapitre Du magistère infaillible du

1 La première constitution dogmatique sur l'Église du Christ, décrétée dans la quatrième session publique du con

Pontife romain tel que ce chapitre a été voté par le Concile. Toute cette partie du quatrième chapitre de la première constitution dogmatique sur l'Église du Christ est ainsi conçue :

« Le Saint-Siége a toujours tenu, l'usage per>> manent de l'Église prouve, et les Conciles » œcuméniques eux-mêmes, ceux-là surtout où >> l'Orient se réunissait à l'Occident dans l'union » de la foi et de la charité, ont déclaré que le >> pouvoir suprême du magistère est compris dans >> la primauté apostolique que le Pontife romain » possède sur l'Église universelle, en sa qualité >> de successeur du Prince des Apôtres. C'est >> ainsi que les Pères du quatrième concile de » Constantinople, marchant sur les traces de >> leurs prédécesseurs, ont émis cette solennelle >> profession de foi : « Le salut est avant tout de garder la règle de la vraie foi. Et comme la parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ disant : >>> Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon » Église », ne peut être vaine, elle a été vérifiée >> par les faits, car dans le Siége apostolique la

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cile du Vatican, traduite en allemand par le docteur Guillaume Molitor (Ratisbonne, chez Pustet, 1870). Cette traduction, accompagnée de notes explicatives de M. le docteur Scheeben, mérite d'être recommandée à tous ceux qui veulent avoir une idée exacte et approfondie du sujet.

religion catholique a toujours été conservée » immaculée et la sainte doctrine toujours en>> seignée. Désirant donc ne nous séparer en >> rien de sa foi et de sa doctrine, nous espérons » mériter d'être dans cette unique communion >> que prêche le Siége apostolique, en qui se >> trouve l'entière solidité de la religion chré>> tienne 1. » — «< Avec l'approbation du second >> concile de Lyon, les Grecs ont professé : » Que la sainte Église romaine a la souveraine >> et pleine primauté et principauté sur l'Église >> catholique universelle, principauté qu'elle re>> connaît, en toute vérité et humilité, avoir >> reçue, avec la plénitude de la puissance, du >> Seigneur lui-même dans la personne du bien» heureux Pierre, Prince ou Chef des Apôtres, >> dont le Pontife romain est le successeur; et, >> de même qu'elle est tenue plus que toutes les >> autres de défendre la vérité de la foi, de » même, lorsque s'élèvent des questions relati>>vement à la foi, ces questions doivent être » définies par son jugement. » Enfin le concile » de Florence a défini : « Que le Pontife romain

1 Tiré de la formule du pape Hormisdas, telle qu'elle a été proposée par Adrien II et souscrite par les Pères du huitième concile œcuménique, quatrième de Constantinople.

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