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Défense aux femmes d'approcher de l'autel.

On rapporte d'après le concile de Laodicée la liste des livres canoniques qu'on devait lire dans l'Église : l'apocalypse n'y est pas marquée.

On ne doit pas souffrir qu'un prêtre s'élève contre son évêque.

L'évêque doit avoir soin que les prêtres de son diocèse entendent les prières de la messe; qu'ils chantent décemment les psaumes suivant la distinction des versets; qu'ils entendent l'oraison dominicale et l'expliquent aux autres; qu'ils chantent le Sanctus avec le peuple; et qu'ils ne portent pas d'armes. (On peut juger par ces règlements de l'ignorance du clergé, puisqu'on était obligé de veiller à ce que les prêtres sussent du moins expliquer le Patér).

On recommande la décence et la propreté dans les églises et dans les vases sacrés. On doit ramasser avec soin les restes du sacrifice et les conserver avec honneur. Il faut empêcher les chiens d'entrer dans les églises, et le peuple d'y causer, avoir soin qu'il soit attentif à la messe, et qu'il n'en sorte pas avant la bénédiction du prêtre.

Qu'on établisse des écoles dans les églises cathédrales et dans les monastères, où les enfants apprendront le psautier, la note, le chant, à lire, le comput et la Grammaire (c'est l'origine de la dignité d'écolâtre en plusieurs cathédrales). Il faut avoir soin que les livres soient exactement copiés. On ne chargera que des hommes d'un âge mûr du soin de transcrire les livres des Évangiles, le psautier et le missel.

Qu'on ait soin que les moines vivent selon leur règle, et les clercs selon les canons. L'évêque doit avoir inspection sur la vie des ecclésiastiques, comme l'abbé l'a sur celle des moines.

On ordonne, qu'on ait partout des mesures et des poids égaux dans les monastères et dans les villes, soit pour donner, soit pour recevoir.

Défense aux abbesses de donner des bénédictions aux

hommes par l'imposition des mains et le signe de la croix, et de donner le voile aux vierges avec la bénédiction sacerdotale.

Défense de lire, et ordre de brûler les livres apocryphes et les livres des hérétiques ou supposés, tels qu'une certaine lettre pleine d'erreurs, qu'on marque avoir été répandue dans le public, l'année précédente, comme un écrit tombé du ciel. (Nous avons vu que l'hérétique Aldebert avait eu recours à la même imposture).

Ordre aux moines de suivre le chant romain pour les nocturnes et les graduels, comme le roi Pépin d'heureuse mémoire l'a ordonné, quand pour mieux conserver l'unanimité avec le Saint Siége, et l'uniformité dans l'Église, il a supprimé le chant Gallican.

Parmi plusieurs œuvres serviles contraires à la sanctification du dimanche, on défend la chasse, et l'on ne permet les charrois en ce saint jour, qu'en trois cas; savoir pour l'armée en temps de guerre, pour voiturer des vivres, et pour porter un corps mort au lieu de sa sépulture, si cela est nécessaire.

Enfin on recommande aux évêques d'avoir grand soin que ceux qu'ils envoient prêcher dans les paroisses, n'enseignent pas de nouveautés; et l'on trace un précis de la foi et de la morale chrétienne, que les évêques et les prêtres doivent prêcher aux peuples (a)..

(a) Nous croyons faire chose agréable au lecteur, en donnant ici la traduction de ce précis, qui sert de conclusion au capitulaire, et qui nous semble en tout point digue de la Préface :

Avant tout, qu'on ait soin de prêcher au peuple la foi dans le Père, le Fils et le St.-Esprit, un seul Dieu Tout-Puissant, éternel, invisible, qui créa le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'elle renferme; déité une, substance et majesté indivisible, subsistant en trois personnes le Père, le Fils et le St.-Esprit.

» Il faut également lui apprendre comment le Fils de Dieu s'est incarné de l'Esprit Saint, est né de la bienheureuse Marie toujours Vierge, a souffert, est mort, a été enseveli, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux; et comment il viendra de nouveau, avec toute la majesté d'um Dieu, juger tous les hommes selon leurs mérites; comment encore les impies

Le moyen que Charlemagne croyait le plus propre à la réforme générale des mœurs était la tenue des conciles; l'an 813, il en fit convoquer jusqu'à cinq, qui se tinrent presque en même temps à Arles, à Rheims, à Mayence, à Tours et à Châlons-sur-Saone..

Nous rapporterons quelques-uns de leurs principaux

canons:

On ne laissera entrer dans les monastères de filles que des personnes d'un àge avancé, d'une vertu non suspecte et pour des choses nécessaires. Ceux même qui y entre

..

seront précipités pour leurs crimes dans le feu éternel avec le démon, tandis que les justes iront avec le Christ et ses Saints Anges dans la vie éternelle.

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» Qu'on insiste particulièrement sur la Résurrection des morts, et qu'on s'efforce de faire croire et comprendre à tous, que c'est dans le même corps qu'ils ont maintenant, qu'ils recevront le salaire de leurs œuvres.

» Surtout qu'on fasse bien voir quelles sont les actions coupables, qui méritent les châtiments éternels. Nous lisons dans l'apôtre : (*) Qui ne sait que ce sont des œuvres de mort que la fornication, l'impureté, la luxure, le culte des idoles, les maléfices, les inimitiés, les disputes, l'envie, la haine, la colère, les rixes, les dissensions, les hérésies, le schisme, les jalousies, le meurtre, l'ivrognerie et la débauche. Je vous l'ai dit et je vous le répète; ceux qui se souillent de ces crimes n'auront point de part au royaume de Dieu. Qu'on éloigne donc avec soin les fidèles de tous ces péchés que le grand prédicateur de l'Évangile vient d'énumérer, et de leur faire comprendre combien est formidable cette parole: Ils n'auront point de part au royaume de Dieu.

Exhortez, au contraire, vos ouaillés à l'amour de Dieu et du prochain à la foi, à l'espérance en Dieu, à l'humilité et à la patience, à la chasteté et à la continence, à la douceur et à la miséricorde, aux œuvres de charité et au pardon des injures, selon ce qui est dit daus l'oraison dominicale, bien persuadés que ceux qui pratiqueront ces vertus entreront dans le royaume du ciel. »

Nous recommandons d'autant plus instamment toutes ces choses à votre amoureuse sollicitude, que nous savons que dans les derniers temps doivent s'élever de faux docteurs; J.-C. l'a dit et son apôtre l'a répété dans l'épître à Timothée. Préparons-nous donc par l'étude assidue de la vérité, préparonsdous, nos bien-aimés, à résister à ses contradicteurs; et puisse de la sorte la parole de Dieu, aidée de sa grâce, croître, se multiplier, se dilater pour l'avantage de son Église, pour le salut des âmes, et pour l'honneur et la gloire du Nom de Jésus-Christ Notre Seigneur. Paix aux prédicateurs ! Bénédiction à ceux qui les écoutent! Gloire à Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

(*) Gal. 5.

ront, pour y célébrer la messe, en sortiront aussitôt après. On voit ici que les églises des religieuses étaient encore alors dans l'intérieur de la maison.

Chacun doit payer la dime de son travail.

On doit prêcher la parole de Dieu, non seulement dans les cités, c'est-à-dire, dans les grandes villes, mais encore dans toutes les paroisses.

En temps de famine chacun nourrira ses pauvres.

Défense de tenir marché ou de plaider les dimanches. Chaque évêque doit faire tous les ans la visite de son diocèse. Il doit se regarder comme le protecteur du peuple et des pauvres. C'est pourquoi s'il trouve des juges ou autres personnes en place qui les oppriment, il doit commencer par les avertir : et s'ils ne se corrigent pas, il doit les dénoncer au roi.

Les pères doivent instruire leurs enfants, et les parrains leurs filleuls, puisqu'ils ont répondu pour eux.

Les laïques doivent obeir aux évêques en ce qui regarde le gouvernement des églises, la défense des veuves et des orphelins; et les évêques doivent soutenir les comtes dans l'administration de la justice.

On observera le jeûne des quatre temps, la première semaine de Mars, la seconde de Juin, la troisième de Septembre, et la semaine de Décembre, qui est avant la Vigile de Noël. Celui qui méprisera les autres jeûnes qui seront indiqués sera excommunié.

On n'ordonnera aucun prêtre qu'il n'ait trente ans, et qu'il n'ait demeuré auparavant dans l'évêché, jusqu'à ce qu'il soit instruit de ses fonctions, et qu'on se soit assuré de la régularité de ses mœurs, (On voit ici une image des séminaires établis longtemps après).

On ordonne que les clercs et les chanoines qui sont dans l'évêché, demeurent tous dans un cloitre, et couchent dans un même dortoir, afin qu'ils se rendent plus aisément à l'office. L'évêque doit leur fournir le vivre et le vêtir selon les facultés. Ce qui montre que les chanoi

nes vivaient alors en communauté sous les yeux de leur évêque.

Voici les fêtes qu'on doit chômer: Pâques, et toute la semaine, l'Ascension, la Pentecôte comme Paques, St. Pierre et St. Paul, la Nativité de St. Jean-Baptiste, l'Assomption de Ste. Marie, la Dédicace de St. Michel, St. Remi, Saint Martin, St. André, à Noël quatre jours, l'Octave du Seigneur, c'est-à-dire, la Circoncision, l'Epiphanie, la Purification, les fêtes des Saints dont on a des reliques dans la paroisse, aussi bien que la dédicace de l'Église. (Il est remarquable de ne trouver encore dans cette liste que deux fêtes de la Vierge, que deux d'apòtres, et d'y voir celle de St. Remi marquée entre la St. Michel et la Saint Martin. Ce qui prouve que dès lors la translation de ce St. Évêque au mois d'Octobre, était plus célèbre que le jour de sa mort qui est en Janvier).

On recommande aux évêques de s'appliquer avec plus de soin à la lecture des Saints Pères, et à la prédication de la parole de Dieu. Comme plusieurs n'étaient pas en état de composer des sermons, on veut qu'ils prèchent les homélies des Saints Pères traduites en langue vulgaire, afin qu'on puisse les entendre.

La principale source de l'ignorance des évêques, et de la dissipation où ils vivaient, était le service de la guerre qu'on en exigeait encore alors. Obligés d'aller à l'armée à la tête de leurs vassaux, ils se piquaient plus d'être bons capitaines, que bons prélats. Les seigneurs laïques qui avaient plus de zèle pour la réforme des évêques, que pour la leur propre, crurent qu'il fallait commencer par retrancher cet abus, le principe de tous les autres; et ils présentèrent à Charlemagne la requête suivante, insérée dans un capitulaire fait à l'assemblée de Worms, on ne sait quelle année (a). « Nous supplions

(a) Mr Fleury, t. X, p. 47 dit après Mr Baluze que cette assemblée de Worms se tint sur la fin de l'an 803, et il cite les annales de Metz. Mais ces annales disent seulement que Charlemagne passa par Worms en retournant à Aix-la

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