OU CORRESPONDANCE INÉDITE DE LA MAISON D'ORANGE-NASSAU. RECUEIL PUBLIÉ, AVEC AUTORISATION DE S. M. LE ROI, Sous un double aspect, ce tome offre un intérêt particulier. Les dix-huit années qu'il embrasse', marquent, dans l'histoire moderne, par les vicissitudes de la terrible lutte contre l'Espagne et l'Autriche coalisées, dans celle des Provinces-Unies, par leur prospérité croissante, au milieu des difficultés et des périls et, dans les annales de la Maison d'Orange-Nassau, par les entreprises et les succès de Frédéric-Henri. Des 278 lettres, ici réunies, plus de la moitié appartient à la correspondance d'un de nos plus clairvoyants hommes d'État, François d'Aerssens, seigneur de Sommelsdyck. Agissant de concert avec le Prince d'Orange et avec le Cardinal de Richelieu ('), il contribua, par la sagesse de sa conduite et de ses avis, à (1) Celui-ci disoit n'avoir connu que trois grands politiques, Oxenstiern, Visconti et Aerssens. Le savant et judicieux éditeur des Lettres de Richelieu (I. p. 271), trompé par des appréciations injustes, a révoqué cette anecdote en doute. Il se peut que le mot n'ait pas été prononcé; mais une connoissance plus complète des lettres de M. de Sommelsdyck suffira pour convaincre M. Avenel lui-même qu'entre ces esprits d'élite l'admiration a dû être réciproque. 1 De 1625 à 1642. |