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LE BILAN GÉOGRAPHIQUE DE 1914-1919 (Frère ALEXIS M.-G.) par PAUL DALLE, Docteur en Sciences, 34 année. Un vol. in-8° de 80 pages. Liége, Dessain, 1920.

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Le 10 novembre 1910 mourait le Fr. Alexis-Marie Gochet, et bientôt après, dans la présente REVUE (livraison de janvier 1911) le regretté P.Thirion lui consacrait une très instructive notice non oubliée. Parmi les ouvrages de vulgarisation auxquels le savant et modeste géographe belge consacra avec un rare bonheur et une persévérance inlassable sa science et ses talents, figure le Bilan géographique annuel, qu'il inaugura en janvier 1881 et qui ne subit, trente années durant, aucune interruption en sa régulière apparition. Dès janvier 1911, le confrère et successeur du Fr. Alexis-le Fr. Maubert-Justin (Paul Dalle, docteur en Sciences) s'inspirant des notes manuscrites délaissées par le défunt et plus encore de l'esprit qui avait caractérisé durant un tiers de siècle la précieuse publication, fit paraitre le Bilan géographique de 1910. Le public continua d'accueillir l'oeuvre annuelle, signée par Paul Dalle, avec une faveur toujours croissante et continua de la désigner sous le titre devenu traditionnel, le Bilan géographique du Fr. Alexis » (1). En 1914 éclata la grande guerre allemande : ce fut pour le Bilan, comme pour tous les autres périodiques de la science belge, la condamnation au silence forcé. Du reste, comment essayer, au travers de l'effroyable et sanglant gâchis dans lequel se débattaient l'Europe et le monde, de tracer un bilan géographique quelconque, et eût-on réussi à le composer, comment se résigner à soumettre son écrit à l'humiliante et obligatoire censure teutonne?

Sous le titre de Bilan géographique de 1914-1919 (34° annéej, le Bilan du Fr. Alexis renait enfin. Mais pourquoi ne pas avoir inscrit plutôt 39 année, quitte à ajouter, entre parenthèses, 34 Bilan? Le format qu'on lui connaissait, a été conservé; le nombre accoutumé des pages a été triplé ou quadruplé. Une carte ouvre la brochure et donne le croquis géographique de

(1) Nous aimerions à voir le titre du Bilan se libeller suivant la formule très claire et aujourd'hui habituelle des périodiques scientifiques, dès qu'ils ont quelque longévité: LE BILAN GÉOGRAPHIQUE DE 19..., fondé par le FR. ALEXIS M.-G. et continué par Paul Dalle, Docteur en Sciences.

l'aspect actuel et provisoire de l'Europe d'après-guerre. En 80 pages d'un petit texte fort serré se succèdent et s'enchaînent les faits géographiques, les idées, les brefs et suggestifs commentaires. L'auteur et l'éditeur résolvent sans malheur le problème du maximum de documentation condensé dans le minimum d'espace. Le lecteur attentif admire l'abondance et la sûreté des renseignements fournis par chaque alinéa. Peut-être souhaiteraitil que cette brochure, équivalente par son contenu à un justum volumen ordinaire, prit un peu plus d'air et revêtit l'aspect attrayant des somptueux volumes de vulgarisation scientifique. Nous préférons, au contraire, que le Bilan du Fr. Alexis reste dans le cadre modeste et sérieux que lui a assigné son fondateur. Exprimons cependant le souhait que chacun des Bilans géographiques des années ultérieures soit à peu près égal en étendue à celui-ci. Au surplus, il importe qu'ils restent, comme celui-ci, accessibles facilement aux ressources pécuniaires, souvent très restreintes, de la jeunesse estudiantine.

Hâtons-nous de rappeler que les jeunes gens des écoles et des collèges ne forment qu'une portion des lecteurs habituels du Bilan. Le grand public s'intéresse à bon droit à cette science très vivante qu'est la Géographie, et au tableau annuel de l'incessant renouvellement de la face du globe. Rien n'est plus varié et plus attachant que ce sommaire périodique, où les voyageurs sont suivis dans leurs courses et les explorateurs dans leurs recherches; où les stipulations politiques, modifiant tantôt les limites territoriales des États, tantôt leurs possessions coloniales, sont consignées et coordonnées; où de nombreuses statistiques de divers ordres sont notées précieusement comme dans un aide-mémoire. Que l'on ait le loisir de cultiver la science pour la science ou que l'on soit profondément et à tout moment engagé dans les affaires, on prète volontiers attention aux bilans annuels de cette « science encyclopédique », c'est ainsi que le Fr. Alexis appelait la Géographie, qui relève de toutes les >> sciences physiques et naturelles et leur prête son concours, et >> qui offre ses services à l'histoire, au commerce, à l'industrie, >> aux sciences sociales et économiques » (1).

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Ajoutons que, surtout en ces temps d'après-guerre », on saura gré à l'auteur du Bilan géographique de ne point avoir écarté de son programme l'exposé de diverses questions, dont l'étude met incidemment du jour sur certains côtés de la politique générale.

(1) Thirion, art. cité.

L.

XXI

ESSAI DE GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE DU CANADA, par HENRY LAUREYS, professeur à l'École des Hautes Études commerciales de Montréal. Un vol. in-8° de 280 pages. - Bruxelles, Falk, 1919.

L'ouvrage de M. Laureys n'est pas une étude sur le Canada ; les vues d'ensemble, les appréciations par leurs causes des situations économiques ne s'y rencontrent pas. Comme son sous-titre l'indique (résumé aide-mémoire), le livre tient le milieu entre le manuel et la table des matières. C'est un résumé très complet de tous les points qui pourraient être traités dans un article ou une étude spéciale. A cause des interruptions causées par la guerre, cet essai, paru en 1914, nous est resté longtemps inconnu, et malheureusement, après les changements que le Canada a réalisés tout récemment dans sa vie industrielle, le manuel se trouve dans ses statistiques et dans certains classements arrêté aux bases de 1913.

Puisque l'auteur nous expose l'organisation politique du pays, on regrette de ne pas voir un chapitre consacré à la question financière et bancaire. Le tableau du réseau des voies navigables est très complet, mais pourquoi l'auteur qui nous précise la longueur de tous les canaux ne nous donne-t-il pas aussi leur profondeur, ce qui nous permettrait d'apprécier plus justement leur importance?

Rajeuni et mis à jour, cet aide-mémoire rendra service à ceux auxquels il est destiné, aux élèves dont il facilite le travail.

J. C.

1

XXII

Paris, Librairie de l'en

LES ENTREPRISES INDUSTRIELLES. FONDATION ET DIRECTION, par ANDRÉ LIESSE. Un vol. de 205 pages. seignement technique, 1919.

L'avant-propos de cet ouvrage en définit exactement l'objet et le caractère. Ce livre, y lisons-nous, a pour origine les conférences faites par l'auteur, en 1916-1917, au Conservatoire National des Arts et Métiers. Le sujet choisi avait trait aux préoccupations que faisait naitre la guerre touchant l'avenir écono

mique du pays. Dès cette époque, il était facile de voir que l'oeuvre de reconstitution ne pourrait être accomplie que par le développement intense de la production industrielle. Or, l'organisme par excellence de la production économique est l'entreprise. Cet ouvrage a pour objet de définir cet organisme et d'étudier ses conditions de vie.

Sans doute, on ne crée pas par l'enseignement des chefs d'entreprise. Il n'en est pas moins utile d'éveiller l'esprit de ceux chez qui se trouvent les qualités requises pour cette difficile fonction, de leur ouvrir des vues, de leur permettre d'apprécier leurs forces et de mesurer l'étendue et la grandeur de la tâche qui s'offre à eux. N'est-il pas utile aussi d'aider ceux dont la vie est absorbée par le souci des affaires à passer en revue et à relier, dans un ensemble, toutes les conditions de la fonction qu'ils remplissent ?

L'autorité reconnue de M. André Liesse nous dispense de détailler les mérites de son ouvrage dans lequel les chefs d'entreprise puiseront d'utiles enseignements et de judicieux conseils.

XXIII

V. F.

COURS DE LÉGISLATION DU TRAVAIL ET DE PRÉVOYANCE SOCIALE, professé à l'École Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l'Industrie, par DANIEL MASSE et BOVIER-LAPIERRE. Neuvième édition, revue et augmentée. Publié dans l'Encyclopédie industrielle et commerciale. Un vol. de 488 pages. Paris, Librairie de l'enseignement technique, 1919.

Méthodique et clair, l'ouvrage de MM. Massé et BovierLapierre réalise les deux qualités maîtresses d'un texte de cours. Il traite successivement des conventions relatives au travail, de la réglementation du travail, de la prévoyance sociale. Le principe de cette division est pris de l'ordre des faits et se retrouve dans le détail de chaque livre, autant que la matière le permet. Ainsi, le premier livre traite du contrat d'apprentissage, du contrat de travail, du salaire, du chômage, des contestations relatives au contrat, des grèves, syndicats et systèmes de conciliation, du contrat collectif. L'exposé est limpide et de nature à faire saisir sans effort, le but, le caractère et les principales dispositions de chaque loi.

Si une critique nous était permise, nous demanderions pour

quoi l'assurance contre le chômage n'est pas reportée du livre premier au troisième qui traite de la prévoyance sociale. Peutêtre eût-il mieux valu d'autre part ne pas englober dans le livre consacré à la prévoyance sociale le chapitre relatif à la coopération.

Ce Cours de législation a un autre mérite, celui d'être relativement concis, les auteurs ayant su garder la juste mesure dans le choix des détails à retenir.

XXIV

V. F.

FUEL PRODUCTION AND UTILIZATION, par HUGH S. TAYLOR, E. Sc. Un vol. in-8° de XIV-297 pages, 17 figures. Londres, Baillière, Tyndall, 1920.

La fabrication et l'utilisation du combustible, voilà bien un livre qui vient à son heure, maintenant que, pour des raisons diverses, nous sommes menacés d'une crise plus ou moins aiguë de combustible, et que, dans l'emploi de la houille, le mot d'ordre doit être économie et surtout pas de gaspillage.

Le volume fait partie d'une collection éditée par Sr. Samuel Rideal D. Sc. Lond., F. 1. C. sous le nom de « Industrial Chemistry, being a series of volumes giving a comprehensive survey of the chemical Industries ». Le but de cette collection est de donner une vue d'ensemble sur les principales industries chimiques et de montrer comment, d'une part, les théories et les nouvelles découvertes faites en chimie ont eu leur influence bien marquée sur le développement industriel, et comment, d'autre part, les exigences de l'industrie ont souvent provoqué de nouvelles recherches et amené de nouvelles découvertes. En bien des points, les volumes de cette collection s'écartent de la méthode classique, et cela surtout à cause de la variété des lecteurs auxquels ces livres sont destinés. En effet, comme nous l'apprend la préface générale, ils sont destinés d'abord aux hommes d'affaires qui n'ont pas une connaissance technique spéciale, mais qui, de temps en temps, peuvent avoir besoin de se mettre au courant de certaines notions techniques ou de trouver des références sur des questions techniques. Ils s'adressent surtout aux étudiants déjà avancés dans leurs études. Trop souvent, en effet, au sortir de leurs études, les étudiants ont la tête bourrée de faits et de détails au point de ne pouvoir se faire une idée

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