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maintenant d'une ceinture de flotteurs. Un apport plus grand briserait à nouveau cet équilibre, et nous obtiendrions une troisième fois au centre, une ligne, un triangle, un carré, etc., mais entourés de deux couronnes de petits aimants, et ainsi de suite (fig. 10).

Bref, nous constatons que les figures centrales se reproduisent périodiquement à mesure que croît le nombre des flotteurs.

Or, les calculs de Thomson montrent que l'équilibre stable des électrons autour de leur noyau central exige une disposition tout à fait analogue, à ceci près que les éléments se disposent, non en cercles plans, mais sur des sphères et que, à cause du mouvement de révolution, l'anneau intérieur devient l'anneau extérieur et vice versa, de sorte que c'est le nombre des électrons de la ceinture externe qui se reproduit périodiquement. Et maintenant, voyez comme cette conclusion rend simple l'interprétation de la classification de Mendelejeff.

Nous avons déjà démontré que la couleur de la lumière émise par les corps incandescents dérive de la couronne extérieure des électrons. Admettons qu'il en soit de même pour les autres propriétés de l'atome. N'est-il pas nécessaire alors, puisque cette couronne se reforme périodiquement avec le même nombre d'éléments à mesure que s'accroît le nombre de ceux-ci, que ces propriétés de l'atome apparaissent et disparaissent, elles aussi, périodiquement dans la série des corps simples disposés par ordre de poids atomiques croissants? Et le maximum de ces propriétés correspondra au maximum de stabilité de l'anneau extérieur, c'est-à-dire aux points les plus éloignés de la transformation de l'anneau extérieur en anneau intérieur done au milieu de chaque série partielle.

Et qu'arrive-t-il lorsque deux atomes différents se combinent entre eux? En quoi consiste d'abord cette

combinaison? Les deux atomes attirés l'un vers l'autre. n'arrivent point au contact, car ils sont tous deux entourés de leur ceinture d'électrons négatifs qui se repoussent mutuellement. Ils graviteront donc l'un autour de l'autre ; mais leur rapprochement même entraîne d'assez grandes perturbations dans leurs anneaux extérieurs, dont les éléments se chassent sur les plages opposées; ainsi s'expliquent les modifications. importantes que subissent les atomes entrés en combinaison.

Mais ces combinaisons n'ont guère d'effet sensible sur les ceintures intérieures; aussi les propriétés qui relèvent de ces anneaux -- telles que la faculté d'absorber les particules cathodiques -restent inaltérées, ainsi que nous l'avons fait remarquer au début de cette conférence.

Et voyez maintenant quels horizons et quels espoirs paraissent s'ouvrir devant nous. Si les atomes ne diffèrent entre eux que par le nombre de leurs électrons, puisque leur architecture elle-même ne dépend que de ce nombre (1), ne peut-on entrevoir la possibilité de transformer les corps simples les uns dans les autres par adjonction ou soustraction d'un certain nombre d'électrons ?

Sans doute le << veto métaphysique » est levé (2), et nous avons même constaté que ce rêve se réalise dans un sens, celui de la soustraction, quoique en proportion infinitésimale, chez les corps radioactifs et chez

(1) Quoique, dans certains cas, un même nombre d'électrons soit compatible avec plusieurs architectures, les unes plus stables que les autres, comme le démontrent à la fois les calculs de Thomson, les expériences de Meyer, l'énergie libérée par le radium dans ses désagrégations et enfin l'existence des corps isomères.

(2) En partie seulement, car il semble qu'il y ait deux familles de corps simples, tout à fait distinctes. Pour les vingt premiers, on peut dire que l'une comprend les corps simples de poids atomique pair et l'autre ceux de poids atomique impair.

ceux que l'ingéniosité humaine a rendus tels en leur appliquant des forces naturelles appropriées. Mais ne croyons pas cependant que nous tenons la pierre philosophale et que le jour est proche où nous ébranlerons ou construirons à notre gré des édifices atomiques; car les énergies mises en œuvre dans la désagrégation du radium sont en disproportion si formidable avec toutes celles que nous pouvons produire artificiellement, et, malgré cela, les mutations sont si désespéramment lentes que jamais autant peut-être qu'aujourd'hui les savants n'ont eu la conscience raisonnée de l'utopie dans laquelle ont vécu les alchimistes (1).

Mais je ne puis abuser plus longtemps de votre patience. Je veux seulement poser une toute dernière. question.

IX. NATURE INTIME DES ÉLECTRONS

L'électron lui-même, est-il divisible? J'entends parler de l'électron négatif, car, je l'ai dit, notre ignorance est presque complète sur l'électron positif, qui se retranche au centre de l'atome dans une forteresse peut-être à jamais inexpugnable.

Malgré l'énormité des forces mises en jeu en des points déterminés par les rayons cathodiques et surtout par les projections radioactives, on n'a jamais pu déceler des fragments d'électron; et comme il est infiniment peu probable que nous puissions développer un jour des chocs plus violents, on ne doit guère envisager la possibilité de ce fractionnement.

En fait, soit, me direz-vous. Mais ne peut-on au

(1) Les conditions les plus favorables à la désagrégation atomique se présentent chez les atomes les plus lourds, qui ont un grand nombre de couronnes: l'instabilité de celles-ci croît avec leur nombre. Tel est bien le cas de tous les corps radioactifs connus, qui se rangent, sans exception, tout à la fin de la série de Mendelejeff.

moins le concevoir ? Je ne le pense pas, et voici pourquoi. Le caractère le plus essentiel de l'électron, comme de tout corps matériel, paraît être sa masse. Or, chose extrêmement curieuse, parce qu'elle contredit les lois fondamentales de la mécanique ordinaire, la masse de l'électron n'est pas invariable: elle augmente avec sa vitesse de translation, comme il ressort des expériences de Kaufmann (1). Nous ne pouvons donc définir la plus importante propriété de l'électron sans faire intervenir sa vitesse.

Il y a plus l'électron, même immobile, est énergique, puisqu'il repousse ses pareils et attire les électrons positifs; or, un très grand nombre de physiciens n'admettent d'autre énergie que l'énergie de mouvement, l'énergie cinétique. Nous devrions donc, pour expliquer l'énergie de l'électron, attribuer à cet élément, même lorsqu'il est au repos, un certain mouvement, c'est-à-dire que nous sommes encore une fois amenés à introduire, dans sa définition même, le facteur vitesse.

Mais, en fait de mouvement n'entraînant aucun mouvement local, nous ne connaissons que le tourbillon, dont la toupie qui tourne sur place nous offre un modèle concret.

On est donc amené à considérer l'électron comme une espèce de trombe d'un substratum, qui doit être

(1) Toutefois ces variations sont infiniment faibles pour les vitesses ordinairement réalisées; elles ne commencent à être perceptibles que pour des vitesses de 100 000 kilomètres par seconde. Mais à partir de 290 000 km. la masse croit très vite et tend vers l'infini à mesure que la vitesse s'approche de 300 000 kilomètres.

Ces expériences de Kaufmann ne sont, en définitive, qu'une mesure de masse et de vitesse et ne diffèrent donc pas essentiellement de celles que nous avons décrites plus haut.

Notons encore que la masse des électrons paraît être entièrement électromagnétique, c'est-à-dire due à leur charge électrique : elle est non seulement analogue, mais identique à cette espèce de masse du courant électrique qu'on appelle self-induction, ou, plus exactement, cette self-induction elle-même n'est que la manifestation de l'inertie ou masse des électrons.

imponderable, puisque précisément c'est la rotation. qui lui confère la pondérabilité, et qui semble bien être l'éther, vu la facilité avec laquelle l'électron s'agrippe sur ce milieu pour y produire des « vents magnétiques » et des « vagues » calorifiques ou lumineuses. De même que dans les trombes une partie d'air s'individualise dans son propre milieu et acquiert de ce chef une espèce de masse particulière et une apparente variation de poids; de même, en tourbillonnant, une petite partie d'éther s'isole et prend masse et poids : c'est l'électron, qui est donc absolument indivisible, car un demi-tourbillon est un non-sens, mais qui n'est donc plus strictement indestructible, puisqu'il peut s'évanouir en vagues d'éther qui se propagent jusqu'aux confins de l'Univers.

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Je m'arrête, car j'atteins des régions tout à fait inexplorées et je me résume en deux mots. Voici un

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