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DE LA

FOI CATHOLIQUE

CONTRE LES GENTILS,

PAR

SAINT THOMAS D'AQUIN,

LE DOCTEUR ANGÉLIQUE,

Traduction avec le texte latin, accompagnée de notes nombreuses
et suivie d'une table analytique complète,

PAR M. L'ABBÉ P.-F. ÉCALLE,

Curé de Marigny-le-Châtel, ancien professeur de philosophie du grand-séminaire de Troyes.

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BX 1749 T42 1854

7-415-32

VÉRITÉ DE LA FOI CATHOLIQUE

CONTRE LES GENTILS.

LIVRE II.

CHAPITRE XLVI.

La perfection de l'univers demandait l'existence de quelques natures intelligentes.

Maintenant que nous connaissons la cause de la diversité qui est dans les choses, nous avons à nous occuper de ces choses mêmes qui sont distinctes entre elles, selon que cette question touche à la foi. C'est ce que nous nous sommes proposé en troisième lieu. Nous prouverons d'abord qu'une conséquence du plan adopté par Dieu, pour faire parvenir la créature au plus haut degré possible de perfection, c'était qu'il y eût certaines créatures intelligentes placées au sommet de l'échelle des êtres. Car:

1° L'effet atteint sa plus grande perfection lorsqu'il revient à son

DE VERITATE CATHOLICÆ FIDEI

CONTRA GENTILES.

LIBER SECUNDUS.

CAPUT XLVI.

net; quod erat tertium a nobis propositorum. Et ostendemus primo quod, ex divina

Quod oportuit, ad perfectionem universi, esse dispositione perfectionem rebus creatis sealiquas naturas intellectuales.

cundum suum modum optimum assignante, conscquens fuit quod quædam creaturæ inintellectuales fierent in summo rerum vertice constitutæ.

Hac igitur exsistente causa diversitatis rebus, restat nunc de ipsis rebus distinctis prosequi, quantum ad fidei veritatem pertiT. II.

1° Tunc enim effectus maxime perfectus

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principe. C'est pourquoi le cercle, parmi toutes les figures, et le mouvement circulaire, entre tous les mouvements, sont les plus parfaits, parce qu'ils remplissent cette condition. Afin done que l'universalité des créatures arrive à sa perfection dernière, les créatures doivent nécessairement revenir à leur principe. Or, chacune des créatures et toutes les créatures ensemble reviennent à leur principe, en ce sens qu'elles portent en elles sa ressemblance à raison de leur être et de leur nature, qui les perfectionnent à un certain degré. Il en est de même de tous les effets, dont les plus parfaits sont ceux qui ressemblent davantage à leur cause active. Une maison, par exemple, est très parfaite quand elle est entièrement conforme aux règles de l'art; le feu l'est aussi, lorsqu'il est absolument semblable à son principe généra– teur. Donc, puisque l'intelligence divine est le principe de la production des créatures, ainsi que nous l'avons démontré [ch. 23, 24], les créatures ne pouvaient être parfaites sans qu'il y en eût parmi elles quelques-unes qui fussent intelligentes.

2o Une seconde perfection, dans un être, ajoute à la première. Or, si l'on considère comme perfection première d'une chose son être et sa nature, il faudra envisager son opération comme une seconde perfection. Donc il fallait, pour que la perfection de l'univers fût consommée, qu'il renfermât certaines créatures qui se rapprochassent de Dieu, nonseulement par la ressemblance de leur nature, mais encore par leur opération; et cette opération ne peut être qu'un acte de l'intelligence et de la volonté, parce que Dieu n'agit pas d'une autre manière envers lui-même. Donc la perfection dernière de l'univers exigeait qu'il y eût quelques créatures intelligentes.

est quando in suum redit principium; unde et circulus inter omnes figuras, et motus circularis inter omnes motus, est maxime perfectus, quia in eis ad principium reditur. Ad hoc igitur quod universum creaturarum ultimam perfectionem consequatur, oportet creaturas ad suum redire principium. Redeunt autem ad suum principium singula et omnes creaturæ, in quantum sui principii similitudinem gerunt secundum suum esse et suam naturam, in quibus quamdam perfectionem habent; sicut et omnes effectus tunc maxime perfecti sunt quando maxime similantur causæ agenti, ut domus quando maxime similatur arti, et ignis quando maxime similatur generanti. Quum igitur intellectus Dei creaturarum productionis principium sit, ut supra (c. 23 et 24)

ostensum est, necesse fuit, ad creaturarum perfectionem, quod aliquæ creaturæ essent intelligentes.

2o Amplius, Perfectio secunda in rebus addit supra primam perfectionem. Sicut autem esse et natura rei consideratur secundum primam perfectionem, ita operatio secundum perfectionem secundam. Oportuit igitur, ad consummatam universi perfectionem, esse aliquas creaturas quæ in Deum redirent, non solum secundum naturæ similitudinem, sed etiam per operationem; quæquidem non potest esse nisi per actum intellectus et voluntatis, quia nec ipse Deus aliter erga seipsum operationem habet. Oportuit igitur, ad perfectionem optimam universi, esse aliquas creaturas intellectuales.

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