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reprocher, dans ses Oppositori di Galileo, et d'y mettre le ton d'une juste sévérité ? (1)

En un mot, après Paul Tannery, après Pierre Duhem, le monde a perdu dans Antonio Favaro, l'un des derniers grands historiens de la science. On me pardonnera d'ajouter que j'ai toujours rencontré en lui un correspondant dévoué, un critique judicieux, un ami loyal et fidèle. Une dernière fois, que Dieu lui accorde l'éternelle récompense méritée par une longue vie de travail employée tout entière à la recherche de la vérité !

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LES GÉNÉRATRICES DE COURANT DANS LES GRANDES STATIONS MODERNES DE TÉLÉGRAPHIE SANS FIL (2)

Les premières applications de la télégraphie sans fil ont été faites au moyen d'oscillations électriques amorties

(1) Dans la série des Oppositori di Galileo, Favaro n'a pas eu le temps d'écrire la notice du cardinal Robert Bellarmin. Ce grand homme, que Pie XI vient de placer sur les autels, n'aimait pas le système de Copernic, loin de là, la chose est connue. Mais, on sait aussi combien il fut toujours modéré et bienveillant dans les remarques qu'il fit sur ce sujet à Galilée. L'illustre astronome eut tort, croyons-nous, de ne tenir aucun compte des observations que le cardinal lui faisait sur la valeur des hypothèses dans les sciences physiques quelles qu'elles soient; car, comme Duhem le dit, à notre avis, fort bien au point de vue philosophique, c'est le cardinal qui voyait juste. (Sur la notion de Théorie physique de Platon à Galiléc, par Pierre Duhem, correspondant de l'Institut, Paris, Hermann, 1908, p. 140.) Galilée se serait épargné bien des déboires, s'il avait défendu le système de Copernic avec la modalité que Bellarmin l'engageait à y apporter et qui est au fond celle qui tend de plus en plus à prévaloir de nos jours dans toute théorie physique, il faut choisir l'hypothese la plus commode et celle qui représente le mieux le phénomène.

(2) LA VIE TECHNIQUE ET INDUSTRIELLE, 1922, nos 32-33-3435-36.

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provoquées par la décharche d'un condensateur dans un circuit oscillant. Actuellement ce dispositif est complètement abandonné et on l'a remplacé par l'emploi d'oscillations entretenues beaucoup plus avantageuses. Elles permettent, en effet, une syntonie très aiguë des postes récepteurs, une sensibilité de réception plus grande et seules elles ont rendu possible la radiotéléphonie. On peut les obtenir par l'arc chantant, les alternateurs à haute fréquence ou les lampes à 3 électrodes. Dans les grandes stations d'émission que nous aurons plus particulièrement en vue dans ce qui va suivre, on n'utilise guère, jusqu'à présent, que les deux premiers moyens cités. Il est fort probable que sous peu on y emploiera également les lampes à trois électrodes qui ne sont présentement utilisées comme génératrices d'ondes que dans les postes de petite et de moyenne puissance.

I. Arc oscillant. On a constaté qu'en dérivant sur un arc alimenté par du courant continu un circuit comportant un condensateur et une bobine de self montés en série, il devient le siège d'oscillations électriques entretenues. Ce fait est dû à ce qu'il se produit constamment de petites variations dans l'intensité du courant de l'arc qui entraînent de légères modifications dans la valeur de la tension entre ses électrodes. Il s'ensuit que le condensateur dérivé se charge et se décharge sans interruption dans le circuit formé par l'arc et la self-induction, créant ainsi les ondes entretenues.

En fait, l'arc est ainsi le siège de deux courants: l'un, le courant continu de la dynamo qui l'alimente, l'autre, alternatif, dû au circuit oscillant. Suivant la nature des électrodes et les valeurs relatives de l'amplitude du courant alternatif et du courant continu, on peut distinguer trois modes de fonctionnement différents.

I. L'intensité du courant continu est supérieure à l'amplitude du courant alternatif : Le courant dans l'arc ne pouvant dès lors s'annuler, il n'y aura pas d'extinction aussi longtemps que l'arc est alimenté. On obtient dans le circuit oscillant un courant alternatif non amorti à peu près sinusoïdal; mais l'énergie mise en jeu est faible, ce qui fait que ce mode de fonctionnement est fort peu employé.

2. L'intensité du courant continu est inférieure à l'amplitude du courant alternatif et l'une des électrodes de l'arc est en charbon tandis que l'autre est métallique. Dans ces conditions, le courant dans l'arc s'annule quand l'intensité du courant alternatif est égale et de signe contraire à celle du courant continu. L'arc s'éteint, et ne se rallume que quand la tension entre électrodes a repris une valeur suffisante. On a alors des périodes d'allumage correspondant à un courant sensiblement sinusoïdal dans le circuit dérivé suivies de périodes d'extinction où le condensateur est chargé par le courant continu de la dynamo. C'est le cas normal pour l'emploi de l'arc en télégraphie sans fil. Les meilleures conditions sont obtenues quand l'amplitude du courant alternatif n'est que légèrement supérieure à l'intensité du courant continu et la période d'extinction courte par rapport à celle d'allumage.

3. Les mêmes conditions que ci-dessus, mais avec les deux électrodes de l'arc en métal. Dans ce cas, par suite de l'ionisation des gaz entre les électrodes, l'arc se rallume immédiatement en sens inverse après l'extinction. Si à un moment donné la tension devient trop faible pour assurer la reprise instantanée de l'arc, les oscillations sont interrompues et ne recommencent que quand la dynamo a chargé suffisamment le condensateur pour que ce dernier en assure le réallumage. On obtient par ce procédé des trains d'oscillations amorties mais d'une fréquence notablement plus élevée que dans le cas d'un simple circuit oscillant. Ce mode de fonctionnement de l'arc est employé par Moretti et Von Leppel.

Actuellement on fait surtout usage pour la production d'ondes entretenues de l'arc de Poulsen qui fonctionne suivant le deuxième mode exposé et permet de réaliser des fréquences supérieures à 50 000 par seconde. L'arc de Duddel, qui lui est antérieur, était une application du premier cas et ne pouvait donner que des fréquences inférieures à 10 000.

L'arc de Poulsen a été breveté en 1902 par les professeurs Poulsen et Pedersen de Copenhague (Danemark), mais ce n'est qu'en 1909 que ce système a pris de l'extension grâce à Elwel qui en avait acheté les brevets pour toute l'Amérique et commença par construire deux stations en Californie.

IVe SÉRIE. T. IV.

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L'anode de l'arc de Poulsen est constituée par un tube de cuivre avec circulation d'eau destinée à le refroidir. La cathode est en charbon. L'arc éclate en vase clos dans une atmosphère de gaz hydrocarburé formée soit par du gaz d'éclairage, soit au moyen d'alcool ou de pétrole lampant suintant goutte à goutte d'un godet spécial. Un soufflage magnétique effectué par deux électro-aimants dont les enroulements sont intercalés dans le circuit d'alimentation de l'arc empêche le réallumage immédiat de celui-ci par ionisation après rupture. Le courant continu est fourni à une tension généralement comprise entre 500 et 1000 volts. L'antenne de capacité variable est directement reliée à l'arc. Pour l'émission, on court-circuite une partie de la selfd'antenne pendant les intervalles des signaux. On travaille donc, de par ce fait, avec deux longueurs d'onde, l'une utile correspondant aux signaux et l'autre dite de retour, pendant les intervalles. A la réception on fait le réglage de manière à ne recevoir que l'onde utile. L'inconvénient de ce procédé est la nécessité d'avoir en permanence deux ondes différentes. Aussi, a-t-on proposé de le modifier en substituant un circuit de compensation à l'antenne pendant l'intervalle des signaux. Quand, le manipulateur est au repos, il relie alors l'arc à ce circuit.

Le professeur Pedersen a apporté tout dernièrement un perfectionnement important à l'arc de Poulsen. Un étrier en cuivre, refroidi par une circulation d'eau, repose sur la cathode en charbon à une faible distance du bord actif. Lorsque l'are atteint l'étrier, il est obligé de s'éteindre et d'autre part il est maintenu entre les points les plus rapprochés des électrodes, ce qui améliore beaucoup son fonctionnement, comme des oscillogrammes permettent de s'en rendre compte.

L'arc Colin-Jeance est basé sur les mêmes principes généraux que celui de Poulsen; il n'en diffère qu'en ce qu'il comporte plusieurs arcs en série dans une enveloppe étanche, au lieu d'un seul, qu'il ne possède pas de champ magnétique de soufflage et présente d'une façon permanente une résistance de réglage dans le circuit d'alimentation. Il a été surtout appliqué en radiotéléphonie.

A la tour Eiffel il y a deux arcs alimentés sous 900 volts,

chacun d'une puissance de 60 kilowatts dans l'antenne. Ils sont munis du dispositif Laut qui utilise un champ de soufflage indépendant du courant principal et fait usage d'un circuit oscillant auxiliaire de compensation à courte longueur d'onde.

A Lyon, dans les premières années de la guerre, on a installé deux arcs identiques à ceux de la tour Eiffel. Par la suite, les ayant jugés insuffisants, on les a remplacés par deux arcs de 350 à 450 kilowatts pouvant chacun mettre dans l'antenne une puissance de 120 à 150 kilowatts.

La station Lafayette de la Croix d'Hins près Bordeaux possède deux arcs de 400 à 500 kilowatts, de dimensions. très supérieures à tout ce qui a été fait jusqu'ici. A Nantes, il y a deux arcs Elwell, genre Poulsen, mettant chacun 100 kilowatts dans l'antenne. Les nouvelles stations anglaises de Leafield et du Caire sont également pourvues d'arcs, mais les résultats obtenus n'ont pas été brillants.

Aux États-Unis la station d'Annapolis est équipée avec des arcs analogues à ceux installés à La Croix d'Hins.

2. Alternateur à haute fréquence.

Actuellement, on observe dans les différents pays une tendance très nette et bien marquée à abandonner les arcs au profit des alternateurs à haute fréquence. Ceux-ci sont nouveaux-venus sur le marché et ce n'est que depuis relativement peu de temps que les constructeurs de machines électriques sont arrivés à surmonter les difficultés techniques qui s'opposaient à leur réalisation. Cependant, dès 1890, Tesla avait déjà réussi à établir un alternateur de 10 000 à 12 000 périodes par seconde mais d'une puissance d'un kilowatt seulement. Plus tard, en 1907, Fessenden réalisait une génératrice à 60 000 périodes par seconde dont la puissance ne s'élevait qu'à 250 watts. Peu après, des perfectionnements constructifs lui permirent de porter la puissance à 2,5 kilowatts et la périodicité à 75 000 par seconde. Vers 1909, l'ingénieur américain Alexanderson présentait un modèle d'alternateur de 2 kilowatts à 100 000 périodes. En 1913, il est parvenu à établir deux modèles, l'un de 50, l'autre de 200 kilowatts, pour des fréquences respectives de 50 000 et de 20 000 par seconde. Entre 1910 et 1914, Gold

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