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regards dans les temps anciens, les institutions dont elle s'entoure, méritent, comme première expression de sa vie, de fixer l'attention d'une manière toute particulière. Aussi avec quel amour, avec quelle tendre piété la science ne s'est-elle pas appliquée à recueillir les documents relatifs à ces antiques institutions, et à faire de l'intelligence des monuments et des inscriptions qui sont parvenues jusqu'à nous à travers les ruines des âges l'objet de ses recherches et de ses études les plus consciencieuses! Le droit de l'Église trouve donc, ainsi que la théologie, daus l'archéologie ecclésiastique, un utile auxiliaire qui lui ouvre un trésor abondant de précieux matériaux pour l'explication et l'entente d'une foule d'instituts (1).

Aux sciences théologiques que nous venons d'indiquer, il faut en ajouter beaucoup d'autres encore, du même ordre, et qui peuvent être également d'un grand secours dans l'étude du droit canonique. Nous signalerons notamment la géographie, la statistique (2), la chronologie (3) et la diplomatique (4), prises au point de vue de l'Église, c'est-à-dire considérées comme sciences ecclésiastiques.

Le droit canon, dans son développement historique, s'est trouvé nécessairement en nombreux points de contact avec d'autres droits. L'Ancien Testament n'était que le prélude du Nouveau; la synagogue n'était que le précurseur de l'Église, et JésusChrist est venu, non pour abolir la loi, mais pour en consommer l'accomplissement. Une partie des prescriptions de la loi ancienne doit donc se reproduire dans la nouvelle alliance, et conséquem

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(1) Ponsio, loc. cit., c. 6, p. 72. Bingham, Origines sive antiquitates ecclesiasticæ. Thom. M. Mamacchi, Origines et antiquitates christianæ. (2) Doujat, Prænot., 1. V, c. 16, p. 469. C. a. S. Paolo, Geographia sacra. Paris, 1641. Holl, Statistica Ecclesiæ Germanicæ.

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(3) Doujat, loc. cit., c. 17, p. 471. Dom J. Clément, l'Art de vérifier les dates. 4 édit. Paris, 1819. Un ouvrage très-intéressant sur cet objet, c'est le livre de Hampson intitulé: Medii ævi calendarium, etc. Londres, 1841. 2 vol.

(4) Sur cet objet, on peut consulter avec fruit Mabillon, Toustain et Schönmann, ainsi que l'ouvrage de l'auteur : Deutshe Reichs- und Rechts geschichte, loc. cit., n. 1.

ment la connaissance du droit judaïque, dans un assez grand nombre de cas, devient indispensable pour l'intelligence exacte du droit ecclésiastique.

D'autre part, ce même droit ecclésiastique dut subir également une grande influence de la part des différents droits en vigueur chez les peuples au milieu desquels il était appelé à se développer. Ici vient naturellement se placer, en première ligne, le droit romain. C'est au sein de l'empire romain que l'Église a été fondée, de là qu'elle a pris son essor pour se répandre sur toute la surface du globe et le conquérir au royaume du ciel, cependant que, de son côté, la Rome du temps s'efforçait de l'embrasser tout entier dans sa domination terrestre. Ainsi, à l'origine, les principes du droit en vigueur dans l'empire ont dû exercer une action considérable sur le droit ecclésiastique, et concourir, pour une part notable, à lui imprimer sa forme. Ultérieurement, cette action ne fit que s'accroître par l'étude simultanée des deux droits, et par l'union intime qui résultait entre eux de la théorie des deux glaives. Par ces motifs, il faut considérer la connaissance du droit romain comme l'un des principaux auxiliaires à s'adjoindre dans la culture du droit canonique. Si, à une certaine époque, nous voyons l'Église en faire pour les clercs un objet d'interdiction, c'est que grand nombre d'entre eux, séduits par l'intérêt de cette étude, s'y renfermaient exclusivement, au grand préjudice de leurs obligations cléricales.

Ce que nous disons du droit romain, nous pouvons le dire, par les mêmes raisons et sous les mêmes rapports, dans une certaine proportion, du droit germanique. Il en est de même de l'histoire des races qui sont régies par ce droit. Mais disons sommairement que, pour quiconque veut s'élever à une certaine hauteur dans l'intelligence du plus grand phénomène qui nous apparaisse dans l'histoire du genre humain, je veux dire l'Église et sa merveilleuse constitution; que, pour quiconque veut avoir le sens des institutions fondées par ses lois, en vertu de sa mission divine, il y a nécessité indispensable de se familiariser avec l'histoire universelle. Inutile d'ajouter qu'il est aussi impossible de se passer de la linguistique. Tout au moins est-il de rigoureuse nécessité,

pour une étude approfondie du droit ecclésiastique, de posséder les langues grecque et latine. Mais il ne suffit pas de les connaître dans leur constitution classique, il faut encore les comprendre sous la forme qu'elles présentent au moyen âge (1).

§ VII.

4. De la littérature du droit ecclésiastique.

Malgré l'état d'abandon presque complet où l'avait réduite, pendant de longues années, le discrédit inexplicable dont nous avons parlé, la science du droit canon, néanmoins, grâce à la faveur immense dont elle avait joui jusque vers le déclin du siècle dernier, se présente environnée d'un nombreux et puissant cortége d'auxiliaires littéraires. Nulle partie de l'Europe catholique qui n'ait fourni son contingent; nulle, par conséquent, où l'on puisse se livrer fructueusement à l'étude qui nous occupe, sans sortir de son temps et de son pays, pour aller puiser aux sources du passé et dans les travaux scientifiques des étrangers. Sans aucun doute, ces livres antiques, et notamment les commentaires des Décrétales, ne présentent pas une lecture fort attrayante; mais pour qui veut obtenir, sur une question de droit déterminée, une réponse exacte et satisfaisante, il n'y a pas liberté d'option.

Le tableau que nous allons présenter n'a pas la prétention d'être complet, et il serait de peu d'utilité qu'il le fût. Nous nous sommes proposé uniquement d'indiquer les œuvres capitales, aux différents points de vue de la science.

A ceux qui tiendraient à avoir une liste complète, nous indiquerons spécialement les ouvrages placés en tête du catalogue, sous le titre d'œuvres bibliographiques.

(1) Voyez l'ouvrage de l'auteur déjà indiqué dans la note précédente.

A. OEuvres bibliographiques.

Jos. Ant. a Riegger, Bibliotheca juris canonici. Vindob. 1761-62. 2 vol. in-8°.

Ang. Fontana, Amphitheatrum legale. Parm. 1688, in-fol. Mart. Lipenii Bibliotheca realis juridica. Lips. 1757, 2 t. in-fol. Supplementa et emendationes coll. F. A. Schott. Lips. 1775, 2 tom. in-fol.

M. Camus, Lettres sur la profession d'avocat. 4° édit. Paris, 1818, 2 vol in-8°.

Schletter, Handbuch der juristischen Litteratur. Bd. 1. Grimma, 1840.

B. Ouvrages introductifs.

Joann. Doujat, Prænotionum canonicarum libri. V. Paris, 1687, in-4°, dann öfters Venet. 1762 (ed. 6a), sermer cur. Schott, Mitav. et Lips., 1776-1779, 2 vol. in-8°.

Hun. Plettemberg, Introductio ad jus canonicum. Hildes. 1692.

J. C. Flærcke, Prænotiones jurisprudentiæ ecclesiasticæ. F. X. Zech, Præcognita jur. can. ad. Germaniæ catholicæ usum et principia accommodata. Ingolst. 1747, 1766, in-8°. J. A. a Riegger, Prolegomena ad jus ecclesiasticum. Vind. 1764.

Ign. Mulzer, Introductionis in jurisprudentiam ecclesiasticam positivam Germanorum Pars I, sive Præcognita. Bamb. 1770. G. S. Lakics, Præcognita juris ecclesiastici universi. Vienn. 1775.

Chr. F. Glück, Præcognita uberiora universæ jurisprudentiæ ecclesiastica positivæ Germanorum. Hal. 1786. (Vid. Bickell, Gesch. des Kirchenrechts. Bd. I. Einl. S. XOXIII.) J. Ponsio, Jus canon. juxta nativam ejus faciem. Falgin. 1794. Vol.

Corb. Gärtner, Einleitung in das gemeine und deutsche Kirchenrecht. Augsb. 1817.

C. Histoire des sources.

Gerh. v. Mastricht, Historia juris ecclesiastici et pontificii. Duisb. 1676, edit. Thomasius. Hal. 1709, 1719. Vid. J. Fontanini Præf. ad. J. a Turrecremata Grat. Decr. p. IX.

J. G. Pertsch, Kurze Historie des kanonischen und Kirchenrechts. Bresl. 1753. 8.

Ign. Mulzer, Historia legum ecclesiasticarum positivarum, quibus in Germania utimur. Bamb. 1772, in-8°.

Doujat, Histoire du droit canonique. Paris, 1677, in-8°.

J. M. Pichler, Geschichte von dem Ursprung, Fortgang und dermaligen Zustand des geistlichen Rechts in katholischen Ländern. Ulm, 1773.

L. Tim. v. Spittler, Geschichte des kanonischen Rechts bis auf die Zeiten des falschen Isidor. Halle, 1776. Mit Zusågen vermehrt in dem ersten Bande seiner Schriften, herausgegeb. von Wächter. Stuttg. 1827.

Dessen Vorlesungen über das kanonische Recht (ebendas. Bd. 3). Vid. Bickell, Gesch. d. Kirchenrechts. Bd. 1. Einl. S. XXXIII.

J. J. Lang, Aeußere Kirchenrechtsgeschichte, auch u. d. T. Geschichte und Institutionen des kathol. u. prot. Kirchenrechts. Thl. I. Tübingen, 1827. Vergl. Bickell L. cit.

J. W. Bickell, Geschichte des Kirchenrechts. 1. Bd. Gießen, 1843.

D. Histoire de la discipline.

Lud. Thomassin, Ancienne et nouvelle discipline de l'Église. Lyon, 1678. Paris, 1725, 3 tom. in-fol. - Vetus et nova Ecclesiæ disciplina circa beneficia. Paris, 1688. Magont. 1787, 9 vol. in-4°. Vergl Matter, Lehrbuch C. 9.

P. de Marca, De concordia sacerdotii et imperii. Paris, 1641, in-fol. ed. Baluze. Paris, 1663, in-fol. ed. J. H. Boehmer, Francof., 1708, in-fol. Bamb. 1788, 6 vol. in-4°. Vid. (Bolgeni) L'Episcopato. P. II. App. 2, p. 532 sqq., p. 545.

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