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Nous avons fait examiner, par un des directeurs de notre grand séminaire, la traduction de l'ouvrage allemand du docteur Phillips, du Droit ecclésiastique dans ses principes généraux, par M. l'abbé Crouzet, prêtre de notre diocèse.

Cet ouvrage a paru bien traduit, et les notes du traducteur lui ont encore donné plus de prix. Nous le croyons très-propre à répandre dans le clergé le goût de l'étude du droit canon.

Donné à Autun, sous notre seing et le sceau de nos armes, le 12 avril 1851.

+ BENIGNE, Évêque d'Autun.

LETTRE DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE MOULINS.

MONSIEUR L'ABBÉ,

Le 15 mai 1851.

Si j'ai tardé si longtemps à vous remercier de l'envoi que vous avez bien voulu me faire de l'ouvrage du docteur Phillips, c'est que j'espérais toujours pouvoir dérober à mes occupations assez de loisir pour le lire avec l'attention dont il est digne. Malheureusement, je découvre de jour en jour que, plus j'avance, moins mes travaux me permettent ce plaisir, et qu'il faudra renoncer à le placer au milieu des fatigues et des dérangements d'une visite pastorale. J'ai donc dû, avant de former mon opinion, me contenter de le parcourir, et m'en rapporter pour le surplus à des personnes qui ont toute ma confiance, et dont les récits, qui ajoutent à mes regrets, les tempèrent cependant par la satisfaction qu'ils m'autorisent à éprouver en vous offrant mes félicitations bien sincères. Tout ce que j'ai vu et tout ce qui m'a été rapporté de l'ouvrage en lui-même, de la traduction et des notes dont elle est accompagnée, me font bien augurer du succès de ce livre et des heureux fruits qu'il est destiné à produire. Je ne manquerai pas de le recommander à mon clergé dans toutes les occasions qui s'en présenteront, et de l'inviter à raviver à sa lecture, avec le goût de l'étude du droit canonique, l'amour des doctrines véritablement catholiques.

Recevez, je vous prie, monsieur l'abbé, avec la nouvelle expression de ma reconnaissance, l'assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

PIERRE,
Évêque de Moulins.

MONSIEUR,

LETTRE DE L'AUTEUR.

Il n'a pu m'être qu'infiniment agréable de recevoir, par votre obligeance, la traduction de mon ouvrage sur le Droit ecclésiastique, que vous avez entreprise et exécutée; car, assurément, si ce livre est le moins du monde capable de répondre au but unique que je me suis proposé, de servir l'Église selon la mesure restreinte de mes forces, c'est seulement par votre travail que ce but aura réellement été atteint. Moyennant la langue française, si universellement répandue, le livre se trouvant à la portée d'un bien plus grand nombre de lecteurs, il deviendra l'objet d'une critique plus générale, et qui promet à l'auteur de nombreux avertissements sur les lacunes et les défectuosités de son travail.

Je viens donc vous offrir, à vous, monsieur, ainsi qu'à M. l'abbé Gaultier, le promoteur de cette traduction, mes bien vifs remercîments de l'attention que vous avez bien voulu accorder à mes faibles efforts. Autant que j'en ai pu juger par la confrontation avec l'original, cette traduction est non-seulement parfaitement exacte, mais je lui dois d'avoir donné à certains passages une précision qui m'avait échappé, outre que, par les notes excellentes que vous avez ajoutées, d'autres ont été mis à l'abri des malentendus auxquels ils auraient pu être exposés. Je vous réitère donc, monsieur, mes remercîments, en vous priant d'agréer l'assurance de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur. GEORGES PHILLIPS.

Inspruck, le 28 juin 1851.

Après avoir lu cette lettre, admirable de simplicité et de modestie, le lecteur comprendra aisément que nous n'avons pu avoir l'idée de la reproduire ici, dans sa teneur textuelle, que comme une garantie, pour luimême, de la fidélité de notre travail. C'est tout le mérite que nous pussions aspirer à lui donner et avoir à cœur de constater. Quant aux autres éloges de l'illustre écrivain, si nous pouvions, un seul instant, nous croire sérieusement obligé de les décliner, en faisant observer qu'ici sa modestie intervertit les rôles, nous ferions preuve d'une ingénuité vaniteuse qui réussirait, tout au plus, à se rendre ridicule.

UN MOT DU TRADUCTEUR.

Nous ne faisons pas de préface; une préface serait ici sans objet. L'avant-propos de l'auteur, en donnant les motifs de son travail, donne en même temps ceux du nôtre, et sa savante et lumineuse Introduction ne laisse rien à désirer sur l'objet, l'importance du sujet qu'il traite, ni sur le plan qu'il a cru devoir adopter. Quant à la valeur de l'ouvrage, le retentissement qu'il a eu dans toute l'Allemagne, les éditions nombreuses qui s'y sont faites successivement de chaque livraison, avant même la publication des suivantes, la part considérable qu'il peut s'attribuer dans l'heureuse révolution qui a fait sortir les gouvernements et le clergé de ce pays de la funeste voie où les avaient engagés les doctrines schismatiques du fébronianisme et le système désastreux de Joseph II, enfin le compte rendu enthousiaste qu'en ont donné les organes les plus éminents de la presse catholique d'Europe (voir, par exemple: Correspondant, t. xx, p. 555; Auxiliaire catholique, t. 11, p. 302 ; t. ш, p. 27–207; t. iv, p. 53): ce sont là autant de faits qui rendent plus que superflu tout ce que nous pourrions dire du mérite et de l'utilité de cette remarquable production, fruit, comme va nous le dire lui-même le célèbre écrivain, d'un labeur obstiné et d'un enseignement public de vingt ans.

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Quant à notre modeste travail, nous n'avons qu'un mot à en dire c'est que nous nous sommes attaché, par-dessus tout, reproduire avec une fidélité scrupuleuse la pensée de l'auteur. Pour la laisser toujours intacte, quand parfois elle nous a paru

exiger quelque explication, nous y avons pourvu dans des notes spéciales.

On remarquera, dans l'exposé du plan de l'ouvrage, que l'auteur se propose d'en publier un second, qui, quoique absolument distinct du premier, peut, jusqu'à un certain point, en être considéré comme le complément. M. Phillips a même eu la bonté de nous écrire qu'il y travaillait avec activité. Si l'accueil réservé à ce premier essai peut être pour nous une garantie que notre travail n'a pas été dénué de toute utilité, nous nous ferons un devoir de reconnaissance envers le public de redoubler d'ardeur et d'efforts pour lui faire hommage de la traduction de cette nouvelle publication du savant canoniste.

A l'exemple de l'auteur, qui, lui-même, n'a fait en cela que se conformer à l'usage généralement suivi, nous avons cru devoir reproduire dans la langue originale les titres des ouvrages simplement indiqués. Nous n'avons traduit que les citations textuelles.

AVANT-PROPOS.

Le besoin d'un manuel de droit ecclésiastique est si universellement senti, tant parmi les théologiens que parmi les jurisconsultes, que le titre seul d'une publication de ce genre semble la dispenser de se mettre sous la protection d'un avant-propos. Néanmoins, l'auteur de ce travail croit devoir faire appel à l'indulgence de ses lecteurs. Il sent tout ce qu'un ouvrage de cette nature exige d'études longues et persévérantes, de profond savoir, de pénétration et de sagacité d'esprit, et il ne peut se dissimuler à lui-même combien il est au-dessous d'une semblable tâche,

Émanés des dogmes éternels et invariables de l'Église, les canons exigent de celui qui veut les approfondir que, préparé par une sérieuse étude des sciences sacrées et profanes, il s'élève à l'intarissable source de la sagesse divine, d'où sort le souffle qui donne la force et la vie à ces lois sacrées. Mais un tel labeur demande des talents et des forces qui se rencontrent difficilement réunis chez un seul homme, et des loisirs, un repos d'esprit qui, dans notre temps où tout se précipite, ne sont accordés qu'à un petit nombre de privilégiés. Il faut surtout qu'un grand amour de l'Église excite et renouvelle sans cesse le courage. Ce dernier don, l'auteur affirme sans hésiter qu'il l'a reçu; il se sent animé d'une vive et filiale affection pour la mère commune et d'une ardeur véritable pour l'étude de ses lois. Ce sentiment seul a pu lui rendre possible une œuvre à laquelle il a voué toutes ses forces et tout le temps que lui laissent ses autres devoirs.

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