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n'a pas de dais, mais un dossier dont les extrémités supérieures sont armoriées.

9. Je citerai trois exemples de la manière dont le moyenâge décorait les siéges épiscopaux.

A San Sabino de Canossa (Deux-Siciles,) on lit cette inscription, de l'époque normande, qui rappelle à l'évêque ses devoirs :

Presul, ut eternam post hanc potiare cathedram,
Est vox exterius, res feret interius.

Geris inspiciendas, gestes lumen ut in me
Lumen cum prestas, lumine ne careas.

Sur l'ancien trône papal, à saint Jean de Latran, les quatre animaux symboliques, l'aspic et le basilic, le lion et le dragon, foulés aux pieds par le Christ selon la prophétie de David, ont été sculptés, au XIIIe siècle, à la marche supérieure, par allusion à ce verset: « Super aspidem et basiliscum ambulabis et conculcabis leonem et draconem. »

Au dôme de Pise, le siége, orné d'une marqueterie de bois de diverses couleurs, porte ces deux vers écrits en 1536 :

+ CVM SEDEAT SVPER CATHEDRAM QVEM DEVS VNXIT OLEO SANCTO SVO, VOS HINC PROCVL ESTE PROFANI.

10. Le siége épiscopal étant à l'usage exclusif de l'ordinaire, c'est lui seul et non la sacristie qui doit pourvoir aux frais de son érection et de son entretien 1.

rum ipsius S. C. novissime ad ejus favorem emanatorum de et super jure sumendi sacra paramenta in uno ex sacellis, et erigendi in eo baldachinum, non obstante inhibitione Rotali coram R. P. D. Albergato pro parte canonicorum cathedralis Asculana obtenta, eique præsentata, prohibendo quod non possit illa sumere, nisi in presbyterio; et viceversa replicantibus dictis canonicis, episcopum tam controvenisse dictæ inhibitioni, quam excessisse fines dictorum decretorum, sumendo dicta paramenta et erigendo baldachinum intra sacellum et columnam dicti presbyterii, et propterea supplicantibus omnia remitti ad Rotam. Et S. eadem C. respondit : Episcopum manutenen. dum esse in possessione, non obstante inhibitione Rotali. Hac die 12 Aug.

1673. »

1 « Sedes archiepiscopalis ære proprio archiepiscopi, non ex sacristiæ, sacris

CHAPITRE XI

LE FALDISTOIRE

1. Faldistoire est un vieux mot français, calqué sur le latin faldistorium et qui signifie une forme particulière de fauteuil. 2. Ce fauteuil se fait en fer, avec montants cuivre ou en bois doré le métal pour les prélats et le bois pour les indultaires, ainsi que l'a décidé Benoît XIII. Sa forme est en X, de façon à pouvoir le replier sur lui-même : il n'a pas de dossier, mais deux accoudoirs surmontés, à chaque extrémité, de boules armoriées. Le siége est en sangles, avec matelas peu épais et sur le tout une housse qui retombe en pentes galonnées et frangées, en avant et en arrière, ainsi que sur les côtés. Cette housse est toujours de la couleur du jour et noire pour l'office des morts'.

3. A la messe, le faldistoire se place au bas des marches de l'autel, du côté de l'épître on l'exhausse sur une plateforme, recouverte d'un tapis, qui sert en même temps de marche-pied 2.

Officient ainsi l'évêque diocésain, en présence d'un cardi

vestibus est ornanda. » (S. R. C., 4 sept. 1586, in Messanen.) - Cum slium archiepiscopale pertineat ad officium archiepiscopi, sequitur id suis sumptibus fieri ac manuteneri debere et non sumptibus sacrarii metropolitanæ. >> (Ibid., 10 mart. 1663, in Urbinaten.)

« Unum tapete sub faldistorio... paramenta... faldistorii sint nigra.» (Cær. episc., lib. II, cap. xi, n. 1.)

2 « Faldistorium, si eo utendum erit pro sessione episcopi celebrantis, parum distans ab infimo gradu altaris a latere epistolæ collocandum est, ita ut episcopus celebrans, in eo sedens, habeat ad dexteram suam altare, respiciens eamdem partem quam ipsa anterior facies altaris respicit, sivejilla versa sit ad tribunam, sive ad reliquum corpus ecclesiæ et populum, secundum varios altarium situs : quod quidem faldistorium coopertum sit undique ad terram serico ejusdem coloris cujus sunt cætera paramenta et sub dicto serico tegumento aptetur pulvinus. Regulariter autem faldistorium hujusmodi ponitur in plano seu pavimento presbyterii... Sed si altare haberet plures gradus ita ut faldistorium in pavimento positum remaneret nimis depressum, posse ei supponi aliquod suggestum seu tabulatum æqualis altitudinis a terra cum infimo gradu altaris. » (Cær. episc., lib. I, cap. xii, n. 10, 11.)

nal, parce qu'il lui a cédé son trône'; l'évêque administrateur ou suffragant 2, l'évêque qui n'est pas dans son diocèse.

4. L'ordinaire emploie aussi le faldistoire pour certaines fonctions déterminées par le Pontifical où il ne peut faire usage de son trône qui n'est pas mobile, comme ordinations, consécrations d'églises, d'évêques, etc., absoutes, etc.

5. On peut transformer, à volonté, le faldistoire en prie-Dieu, mais alors on ne le recouvre pas d'une tenture. On se contente d'ajouter en avant un agenouilloir avec un coussin où l'évêque se met à genoux et un autre coussin sous les bras.

Le prie-Dieu, au contraire, est recouvert d'une tenture de laine verte en temps ordinaire, violette pour les temps de deuil et de pénitence, sans aucun ornement ni galon. Pour les cardinaux, cette tenture est en soie ou en drap rouge, ou violette se lon le temps de l'année; le velours n'appartient qu'au pape.

Il faut habituellement deux prie-Dieu, l'un devant l'autel du Saint-Sacrement et l'autre devant le maître-autel: ce dernier s'enlève dès que l'évêque a fait sa prière et ne se remet que pour le départ ou, s'il assiste simplement, pour qu'il s'agenouille à l'élévation ou autres moments prescrits par la rubrique, comme à la messe des cendres et à celle des morts.

« Si forte aliquis S. R. E. cardinalis... rei divinæ interesset, convenit ei sedes episcopalis; episcopus vero si celebret, in faldistorio in cornu epistolæ. » (Cær. episc., lib. I,cap. x, n. 4.)

2 La S. C. des Evêques et Réguliers écrit, en 1735, à un administrateur apostolique, chargé du diocèse d'Oria : « Le bref donne à Votre Seigneurie l'autorisation d'exercer les pontificaux, mais la S. C. n'entend pas que vous puissiez les exercer autrement qu'au faldistoire. »>

3 « Celebrans sedebit in faldistorio. » (Cær. episc., lib. II, cap. xi, n. 16.) « Cum episcopus est venturus ad ecclesiam, prius præparandum est faldistorium seu genuflexorium accomodatum ad genuflectendum ante altare Sanctissimi Sacramenti et ante majus, panno viridi seu violaceo pro qualitate temporum coopertum; sed si episcopus erit cardinalis, serico vel panno rubei seu violacei coloris, prout erunt vestes ipsius cardinalis, pro temporum diversitate; appositis pulvinaribus superius et inferius, super quæ episcopus genuflexus orabit. » (Ibid., lib. I, cap. x, n. 8.)

« An episcopo pontificaliter celebranti preparari debeat genuflexorium ut suis loco et tempore genuflectat; seu potius idem episcopus debeat esse semper contentus solo pulvino? Deberi faldistorium juxta Cæremoniale. » (S. R. C., 6 aug. 1763, in Dertusen.)

CHAPITRE XII

LE GREMIAL

1. Grémial, gremiale, signifie littéralement tablier, ce qui se met sur le giron, gremium.

L'évêque, à la messe solennelle, y pose les mains quand il est assis, pendant le Kyrie, le Gloria et le Credo.

2. Le grémial est une pièce carrée, semblable à l'ornement, tant pour la couleur que pour l'étoffe. Il mesure un mètre de largeur sur 97c. de hauteur. On le borde d'une dentelle d'or. L'usage romain n'admet pas de cordons pour l'attacher.

Il se place sur la crédence tout le temps qu'il ne sert pas et est confié aux soins d'un acolyte qui le présente et, après l'avoir reçu, le tient des deux mains et plié '.

3. Il y a un grémial spécial pour la distribution des cierges, des cendres et des rameaux, ainsi que pour les onctions. Il se fait en toile blanche, que pour plus d'élégance on brode en blanc et entoure d'une dentelle, mais seulement pour la remise des cierges qui est plus solennelle : «<Mappa linea pulchre laborata, apponenda super gremio episcopi, cum incipit candelas distribuere» (Cær. episc., lib. 1, cap xvi, n. 3) « Mappa ponenda super genibus episcopi » (Ibid., cap. xvi, n. 1) << Ponitur mappa, per acolythos ex abaco allata, super gremio episcopi, quam ipsi hinc inde genuflexi tenent usque ad finem distributionis palmarum » (Ibid., cap. xxi, n. 6). <<< Ponitur ei gremiale sive mappula super gremium. » (Pont. Rom.)

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« Qui gremiale ministrat, intentus esse debet ut cum celebrans episcopus surgit, antequam mitra ei auferatur, ipsum gremiale per assistentem a sinistris, de gremio episcopi ablatum, reverenter accipiat; illudque complicatum ante pectus ambabus manibus teneat; et cum opus erit, alteri assistenti a dextris porrigat, reponendum in gremio episcopi sedentis; ac demum post lotionem manuum episcopi, lecto offertorio, illud super abaco reponet, cum eo amplius utendum non sit. » (Cærem. episc., lib. I, cap. xi, n. 9.)

CHAPITRE XIII

LE PECTORAL

1. Lé pectoral, pectorale, a reçu cette dénomination de sa place sur la poitrine, pectus. Il sert à fixer en cet endroit les deux côtés du pluvial : « Pluviale cum pectorali in conjunctura illius » (Cær. episc., lib 11, cap, 1, n.

4.)

2. Il se fait en orfévrerie ciselée et rehaussée de pierres précieuses : celui des temps de pénitence et de deuil est plus simple et avec perles seulement. Sa forme est ronde ou elliptique. Au revers se gravent les armoiries.

3. L'évêque ne prend pas le pectoral en cour romaine ou dans un concile général : il le remplace alors par une patte d'étoffe, marquée d'une croix faite avec deux galons croisés.

4. Le pectoral appartient en propre à l'évêque, à l'exclusion de tous autres, même dignitaires et prêtre assistant'.

CHAPITRE XIV

LE CANON

1. Le canon est un livre de format in-folio qui remplace à l'autel les cartons, aux messes basses ou chantées.

Il contient la préparation, l'ordinaire de la messe, les préfaces, le canon, la bénédiction et l'action de grâces.

1 « An pectorale, seu formale sit ornamentum adhibendum privative ab episcopo, seu potius illo uti possint prima aliæque dignitates et canonici solemniter celebrantes, juxta assertam consuetudinem dictæ ecclesiæ in casu etc.? Affirmative ad primam partem, negative ad secundam. » (S. R. C., 15 sept. 1753, in Casalen.)

Capiet (presbyter assistens).... pluviale, tempori congruum, sine tamen formalio ad pectus. » (Cær. episc., lib. I, cap. vii, n. 1.)

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