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pour les Trinitaires; noir, pour la sainte Croix et la Passion de Notre-Seigneur; rouge, pour la Passion; rouge, avec un crucifix ou un Sacré-Cœur, dont le sang coule dans un calice, pour le Précieux Sang; blanc, avec un Sacré-Cœur et ces mots Cessa Cor Jesu nobiscum est pour le Sacré-Cœur; brun, pour le Carmel; bleu, pour l'Immaculée-Conception; noir, avec une image de Notre-Dame des Sept-Douleurs, pour les sept-douleurs; blanc, avec une image de Notre-Dame de la Merci, pour les Mercédaires; blanc, avec deux coeurs rouges, pour les Sacrés-Cœurs. Rome a condamné le scapulaire vert.

5. Le scapulaire ne se donne et se bénit qu'une fois, par celui qui en a le droit. Les vieux scapulaires doivent être brûlés et on les renouvelle indéfiniment, sans bénédiction spéciale.

6. Les cordons, autant que possible, seront de la couleur du scapulaire; cependant comme ils ne forment que des accessoires, il est inutile de leur attacher quelqu'importance.

7. Le scapulaire doit être pendant en avant et en arrière, en deux pièces. Il n'est pas permis de joindre ensemble les deux morceaux, pour les porter plus commodément sur la poitrine, par exemple.

CHAPITRE VIII

LE PAIN BÉNIT

1. Le pain bénit n'entre pas dans les habitudes romaines, sinon à l'état d'exception. Mais alors chaque fidèle reçoit un pain entier, vrai pafn de table, comme à Sainte-Marie in via lata, pour la fête de saint Cyriaque. Quelquefois aussi cette pagnotte perd ses dimensions habituelles et diminue considérablement son volume, comme le pain de saint Bernard, distribué, le jour de sa fête, dans l'église dédiée au saint docteur. A saint Augustin et dans les autres couvents de l'ordre, le jour de saint Nicolas de Tolentin, le pain que l'on bénit est également arrondi, d'un diamètre un peu moindre de celui de

nos sous, et à la partie supérieure est empreinte en relief, à l'aide d'un moule en creux, l'image du saint confes

seur.

A la messe grecque, qui se célèbre pontificalement, à Rome, pour l'Epiphanie et la fête de saint Athanase, l'évêque officiant donne aux fidèles, à l'issue de la cérémonie, des petits pains ronds en pâte fermentée.

Nous sommes loin ici de l'eulogie, qui est essentiellement azyme. Nous revenons à la tradition avec le rit arménien. Ainsi, chaque année, l'évêque qui pontifie, la veille de Noël et de Pâques, dans l'église de sa nation, à Rome, distribue après la messe de grandes hosties, de forme carrée, en pâte légère et sans levain, qui portent en relief un agneau couché, comme le décrit saint Jean dans son Apocalypse. Des moulures forment comme le cadre de ce tableau pieux.

2. Le pain bénit est très-populaire en France et à juste titre puisqu'il compte parmi les sacramentaux. Dans la pratique, il s'est glissé une foule d'abus qu'il importe de relever ici, afin de ne pas rester davantage dans l'illégalité ou tout au moins la singularité.

Quelques églises de campagne, en Poitou, en Anjou et en Vendée, ont conservé l'usage de faire bénir du pain véritable, tel que celui qui se sert sur nos tables. C'est, en effet, le seul auquel puisse s'appliquer strictement la bénédiction du Rituel, car elle le nomme pain et, à son sujet, rappelle la bénédiction des pains dans le désert et invoque Jésus-Christ, pain des anges et pain vivant, descendu du ciel pour donner aux hommes la vie et le salut : « Domine Jesu Christe, panis angelorum, panis vivus æternæ vitæ, benedicere dignare panem istum, sicut benedixisti quinque panes in deserto... Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus, benedicere digneris hunc panem... per Dominum Nostrum Jesum Christum Filium tuum, panem vivum qui de cœlo descendit et dat vitam et salutcm mundo. »

Presque partout, on offre, au lieu de pain, une brioche ou un gâteau, c'est-à-dire une chose, qui comme préparation, aspect

et dénomination, n'est pas du pain. Par un raffinement de délicatesse, on lui substitue une pâte légère, azyme, il est vrai, mais altérée substantiellement par le mélange de matières étrangères, beurre, œufs et sucre, introduits uniquement pour flatter le goût. Le but n'est donc pas atteint.

3. L'offrande du pain bénit est une charge et un impôt; impôt, parce qu'on ne peut s'y soustraire et que chaque paroissien doit y passer à tour de rôle, selon une liste dressée par le curé; charge, parce qu'il s'en suit une dépense réelle, qui se complique de deux pièces à donner, l'une forte au curé, l'autre moindre au sacristain. Depuis longtemps, les fidèles les plus pieux et les mieux disposés protestent, à huis clos, contre cette exigence importune qu'ils n'osent secouer. Je leur en fournis l'occasion, car je ne suis que l'écho de leurs plaintes réitérées : or, en droit, ils ne sont pas tenus à cette offrande. S'ils veulent la faire spontanément, très-bien; mais, en principe, c'est à l'église elle-même, curé ou fabrique, à donner le pain bénit gratuitement aux fidèles. Le leur faire payer, c'est aussi absurde que si l'on exigeait d'eux le prix des hosties qu'ils consomment à la communion.

4. A moins d'un indult spécial, la bénédiction du pain se fait sans solennité et à la sacristie, avant l'office. Il n'y a pas de place dans liturgie pour cette prière et l'y glisser frauduleusement, sous prétexte d'une plus grande pompe, est porter atteinte aux rubriques d'une manière notable.

A Paris, cette pompe est encore plus exagérée, car on a inventé un cérémonial particulier pour le transport solennel de la sacristie à l'autel : les gâteaux sont étagés en pyramide sur un brancard, soulevé sur les épaules de deux clercs et entouré de cierges. En ferait-on autant pour les saintes reliques? Rite vain et qui porte à faux.

5. La distribution se fait dans une corbeille d'osier, revêtue d'un linge blanc. Que la répartition soit plus généreuse, car il s'en faut qu'elle atteigne tout le monde. Les premiers rangs seuls sont servis d'ordinaire.

6. Le pain bénit se coupe par petits morceaux. Rien n'in

dique mieux la fraternité chrétienne et la participation à un banquet commun et d'un ordre tout spirituel '.

Ce morceau se mange de suite, après s'être signé ou bien se conserve pieusement, pour être employé en quelque circonstance où l'on sentirait le besoin de se munir d'un secours spirituel.

7. En vue de cette conservation, je proposerais de faire des pains analogues à ceux de saint Nicolas de Tolentin. Chaque fidèle pourrait avoir ainsi le sien. Ce serait une petite boule de pâte, ronde et de la largeur du pouce, aplatie et marquée à l'effigie du saint patron de la paroisse ou du titulaire de l'église. Bien cuite, on pourrait la garder indéfiniment et l'image qu'elle présenterait aux yeux préciserait encore mieux l'usage pieux auquel elle est affectée.

1 « Ejus autem ritus instituendi ea causa fuit, ut qui sacram Eucharistiam non sumerent, esu ejusdem panis, quasi communionis catholicæ symbolo, intelligerent ac protestarentur se cum uno sacerdote, ut sacrificii participatione, ta fide et charitate conjunctos. » (Rit. Andegaven. ad Romani formam, 1676.)

LIVRE QUATORZIÈME

LA

TENUE DE L'ÉGLISE

CHAPITRE I

LA DESCRIPTION

1. Le cardinal Orsini, qui fut le modèle des évêques zélés et pratiques, n'a jamais omis, en tête du procès-verbal de ses visites pastorales, d'insérer la description sommaire du monu ment dont il venait d'examiner attentivement toutes les parties. Cette description avait un double but constater l'état

actuel de l'église, renseigner la postérité. La rédaction en est rapide et sommaire, mais elle n'omet rien d'essentiel, surtout au triple point de vue de la dévotion, de l'art et de l'histoire.

2. Imitons un si bel exemple et que chaque église, comme toutes celles des archidiocèses de Bénévent et de Bari, puisse montrer à ceux que ce travail intéresse, une notice pleine de faits et de souvenirs précieux à plus d'un titre. Les Hiérony

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