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qu'on les prenne par la partie qui n'est pas en argent. Chaque fois qu'on s'en sert, qu'on ait soin, avant de les serrer, de les nettoyer avec diligence et dextérité : on enlèvera la poussière, la cire ou tout autre tache, avec un linge fin ou, si c'est nécessaire, avec de la paille brûlée, ce qui demande quelque soin. Si on ne pouvait enlever la malpropreté, qu'on emploie la lessive bouillante, en y ajoutant du sel: on nettoie avec un pinceau fait avec des soies d'animal. Prendre garde qu'en mettant trop de sel, on n'altère la dorure: on devra en pareil cas s'en tenir à l'expérience des praticiens. Cette règle concerne aussi les encensoirs. >>

Les housses sont nécessaires, même dans les armoires, contre la poussière, pour tous les objets précieux.

« 7. Que si les objets sont dorés, il faudra les traiter avec le même soin que l'argenterie. S'ils étaient habituellement exposés, tous les huit jours, on les frotterait légèrement avec un linge. La dorure, comme les calices, se lave aussi au savon et

au son. >>

Le blanc de Meudon a l'inconvénient de rester dans les creux et il faut alors beaucoup de patience pour l'en détacher avec un pinceau.

« 8. Les croix, chandeliers et autres objets de cuivre se manient avec un linge ou se prennent par leur pointe de fer. S'ils servent continuellement, on les nettoie tous les trois jours et on enlève la poussière et la cire: on fait de même avant de les serrer. S'il se passait un temps assez considérable sans qu'on les employât, on les frotterait, tous les quatre mois, avec du cuir de buffle et de la poudre de pierre ponce ou un morceau de drap et de la poudre de brique passée au tamis, mais sans se servir d'eau. On arrive à une plus grande propreté, mais qui est de moindre durée, en frottant avec de l'orange, du citron, de la poussière de marbre, de la pomme, du raisin sauvage, de l'herbe acide; après avoir bien lavé, on fourbit, puis on expose au soleil pour faire sécher. Il ne faut jamais laver au vinaigre. »>

Le cuivre, si on ne prend pas de précautions, se vert-de

grise promptement. L'eau de cuivre peut être préférée à tout autre ingrédient, comme aussi l'oseille et le sablon.

« 9. Les croix, chandeliers, torchères, images, etc., en bois, doré, argenté ou peint, se nettoieront avec un linge tous les huit jours, s'ils servent constamment. On les débarrassera de la cire ou autres taches. De même chaque fois qu'on va les serrer, ayant soin que l'endroit soit sec et qu'on les couvre. Si le bois n'est ni peint, ni doré, mais brut, on exprimera l'huile de la noix sur un morceau de drap et on frottera l'objet; ce qui aura lieu tous les mois, si on s'en sert habituellement; autrement, quand on en cessera l'usage.

« 10. Deux fois la semaine, les allumoirs seront défaussés et, tous les quinze jours, on les frottera avec de la poudre de brique ou de la cendre sans eau. Les éteignoirs, une fois le mois, se laveront à l'eau bouillante, puis se fourbiront. Mais s'ils étaient en cuivre, on les traiterait comme il a été dit plus haut. »

CHAPITRE VII

LES LINGES, ORNEMENTS ET TENTURES.

Benoît XIII continue en ces termes :

« 11. Des trois nappes qui couvrent l'autel, la première, c'est-à-dire celle du dessus, se retourne tous les quinze jours et se change tous les mois. Les deux de dessous se changent quatre fois l'an. Aux autels moins fréquentés, la première reste deux mois et les deux autres ne se renouvellent que trois fois l'an. En tout cas, que les unes et les autres soient toujours très-propres '.

1 Le 2 novembre 1245, Eudes, cardinal-évêque de Tusculum et légat du S. Siége, rendit une ordonnance par laquelle il réglait que les linges de l'antel seraient renouvelés chaque semaine et même plus souvent, si c'était nécessaire : « Propter decenciam vero atque mundiciam mense dominice jugiter observande, volumus et mandamus, ut palle altaris et alia lintheamina, septimanis singulis, munda, de novo lota, seu recentia apponantur, aut eciam fre

« 12. Les corporaux et purificatoires devront toujours être très-propres. On les changera souvent, à savoir, régulièrement parlant, tout corporal qui sert chaque jour à la mème personne, sera remplacé au moins toutes les trois semaines et chaque purificatoire tous les six jours au plus. On fera en sorte qu'ils ne soient ni déchirés, ni rapiécés: aux corporaux, il ne doit y avoir ni trou ni déchirure, même raccommodée à l'aiguille, où puisse se glisser et se dérober à la vue la plus petite parcelle. Quand ces linges sont maculés, de telle sorte qu'on ne peut enlever la tache, incendio tradantur, pour parler comme le chapitre Altaris, 38 de consecr., dist. 1.

« Quand on les mettra à part pour les laver, qu'on garde le respect qui leur est dû et qu'on les conserve dans une boîte ou corbeille affectée à ce seul usage et, avant de les donner à laver, ils seront préalablement lavés par une personne in sacris, dans le vase mentionné au no 2, à la lessive et au savon; puis on les passera deux fois à l'eau pure. Cette eau sera jetée dans la piscine.

« On ne doit pas donner à laver en tout temps ou à toute personne indifféremment, car l'expérience démontre que souvent les purificatoires et surtout les corporaux, même lavés, sont malpropres et encore tachés de vin. Le temps à choisir est de mai à octobre. On ne les livrera qu'à des personnes expérimentées qui sachent bien les nettoyer et empeser les corporaux, les rendre fermes et les plier comme il faut. Les recteurs des églises de campagne ne devront pas craindre l'incommodité que peut occasionner l'envoi des linges là où ils sont assurés qu'ils seront traités convenablement.

«13. Toute aube qui sert journellement à une scule personne se changera régulièrement toutes les quatre semaines. Qu'on se règle là-dessus pour celles qui servent plus ou moins. L'amict se garde deux semaines et le cordon trois. »>

A Rome, les amicts sont changés, ainsi que les purificatoires, chaque semaine.

quencius, si necessitas id exposcat. » (Guérard, Cartulaire de Notre-Dame de Paris, tom. II, p. 405.)

« 14. On changera de même les surplis et les nappes de communion, en raison du besoin et de l'emploi. Les manuterges pour essuyer les mains à la messe se changent tous les quinze jours au plus tard. L'essuie-mains du lavoir, s'il ne sert qu'au recteur seul ou à quelqu'autre chapelain, ne durera qu'une semaine : les messes terminées, on aura soin de le faire sécher à l'air ou au feu, si le temps était humide.

« Aux fêtes principales, on renouvelle tous les linges et on prend ce qu'on a de plus beau.

« 15. Tout ce qui vient d'être dit du linge s'entend en règle générale, car nous réservons expressément les circonstances où il serait taché ou cesserait d'être propre; alors il faudrait le changer de suite et remédier conformément à ces instructions qui veulent en toutes choses la propreté et la netteté, toujours désirées et requises dans tout ce qui touche directement ou indirectement au ministère ecclésiastique. Plusieurs recteurs auront leur pauvreté pour excuse de la valeur médiocre des objets, mais aucun ne sera admis à se justifier de sa malpropreté et négligence, parce qu'elles constituent une irrévérence pour le culte divin.

« 16. Les linges devront être bien secs et pliés, mis séparément à leur place respective, afin qu'on les ait promptement sous la main, dès qu'on en aura besoin, réservant la première place à ceux qui servent le plus ordinairement. On y ajoute des roses sèches, de la lavande ou autres choses semblables. On observera de même pour les ornements de soie ou de laine, car il importe essentiellement qu'ils soient conservés intacts et à l'abri des teignes: la bonne odeur est encore convenable et agréable.

«< 17. Quand les aubes, amicts, cordons, surplis, nappes d'autel et de communion, en un mot les linges qui servent à l'église, doivent être envoyés au lavage, après les avoir mis à part, on fera attention au temps et on ne les donnera pas avec des linges à usage de la vie domestique, mais séparément et on fera en sorte qu'ils soient mieux lavés que ceux-ci. Dans cette catégorie nous comprenons seulement les linges em

ployés au ministère ecclésiastique, excluant ceux qui, dans la sacristie, sont destinés à essuyer les mains ou à d'autres usages.

« 18. Les vêtements sacrés seront décents, non déchirés, ni troués, encore moins sales. On tolère la pauvreté, mais non la malpropreté.

« 19. Tous, selon qu'ils seront plus ou moins précieux, auront leur casier séparé où ils seront étendus commodément; au besoin, on mettra à l'extérieur une étiquette, afin de ne pas les confondre.

« 20. Les chasubles ont leurs armoires propres. Dans les tiroirs, on met du papier pour couvrir le fond. La chasuble est accompagnée de l'étole, du manipule, de la bourse, du voile et, s'il y en a, de la housse du missel. Si on le peut commodément, on mettra dans le même tiroir les chasubles de la même couleur ou d'une couleur différente, observant qu'elles ne soient pas chiffonnées et ne fassent pas de plis. Si les chasubles étaient travaillées en or et argent, ou avaient un orfroi de cette matière, on placerait dessous une étoffe ou du papier, afin que le frottement ne les altère pas.

« 21. Les pluviaux, surtout s'ils sont brodés en or ou argent, doivent être étendus dans une grande armoire, pendus à une tringle, comme si le prêtre les portait sur son dos. Là où la pauvreté et le défaut d'un ouvrier compétent ne permettraient pas ce système, on les tiendra pliés, mais de façon que le chaperon ne soit pas plié lui-même. En outre, on ne pliera pas de haut en bas, mais en travers, afin de ne pas déchirer l'étoffe.

« 22. Chaque fois qu'un de ces ornements se sort pour en faire usage, on mettra dessous un linge propre et s'il devait rester longtemps à l'air, on le couvrirait d'une housse convenable. On prendra les mêmes précautions quand ils auront servi, avant de les rentrer dans les armoires. On ne saurait trop blâmer la négligence de certains ministres, qui, lorsqu'ils se déshabillent, jettent les ornements sacrés comme cela se trouve.

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