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« 23. Les parements des autels, lorsqu'on ne pourra commodément les conserver étendus sur leurs châssis, devront se plier, mais en prenant garde que les croix ou saintes images ne soient pas pliées : on n'oubliera pas, au cas où ils seraient brodés, de les garnir d'étoffe ou de papier.

« 24. Les parements seront toujours tendus et cloués sur leurs châssis, mais on fera attention que la tringle inférieure, à laquelle le parement est fixé, soit aplanie et échancrée de telle sorte que l'angle ne coupe pas le parement. Les châssis pourront être faits de façon à recevoir deux parements, surtout s'ils sont ordinaires, c'est-à-dire une couleur d'un côté et une autre de l'autre ; aussi le châssis étant appliqué à un autel, il n'y a plus qu'à le retourner suivant la fète. De la même manière on pourra conserver ceux qui ne servent pas actuellement ou les mettre dans un meuble exprès ou armoire; mais pour obvier à l'inconvénient de deux parements qui se frottent l'un contre l'autre ou d'un parement frottant contre l'autel, on interposera une étoffe assez grande pour recouvrir le parement, d'un côté ou des deux à la fois, selon l'occurrence. On obtiendra ce résultat en clouant l'étoffe au sommet du châssis, avec des rubans ou cordons sur les côtés pour attacher ou étendre de ci et de là, suivant qu'on veut couvrir une ou deux des faces. La conservation des parements serait assurée si on pouvait, pendant le temps des messes, couvrir la partie supérieure du parement d'une garniture convenable qui ne gênerait pas le célébrant et protégerait le parement, lequel s'altère lorsque le prêtre s'appuie directement dessus. A la partie inférieure, on y remédie en apposant une baguette sur le marche-pied.

<< 25. Les tapis et autres grosses étoffes qu'on étend sur les pavés, marches ou siéges, avant qu'on les serre, devront être nettoyés de la cire ou autre souillure qu'ils auraient contractée. Après les avoir exposés à l'air, on les secouera soigneusement pour en faire sortir la poussière, puis on les nettoiera avec une brosse et on les pliera pour les rentrer. »

CHAPITRE VIII

RECOMMANDATIONS DIVERSES

Ecoutons encore Benoît XIII, toujours si pratique sur toutes les questions liturgiques et canoniques:

«< 26. Il est nécessaire que les fenêtres de la sacristie soient ouvertes fréquemment par un temps serein et sec. Alors on ouvre les tiroirs des armoires, afin de faire prendre l'air aux objets qu'ils renferment. Il faudra aussi fréquemment nettoyer les armoires avec une balayette.

<< 27. Les ornements qui ne servent pas souvent devront s'exposer quelquefois à l'air, jamais au soleil, afin qu'ils ne moisissent pas ou ne contractent pas de défectuosité. On pourra le faire aux mois de mai et de septembre, et une fois pendant l'hiver, mais seulement si le temps est propice.

« 28. Il est à propos d'ajouter quelques conseils relativement à la propreté des ministres de l'église. D'abord on réprouve l'usage inopportun du tabac, à cause des inconvénients de malpropreté qu'il occasionne. Lorsqu'on a la liberté de le prendre à la sacristie, au chaur, à l'église, à l'autel, il est rare que les vêtements sacrés n'en soient pas salis. Aucun d'eux ne devrait donc en user dans les lieux susdits et les prêtres devraient s'en abstenir avant de célébrer la sainte messe, par respect pour l'office qu'ils vont remplir, en même temps que par mesure de propreté. En tout cas, que chacun, avant de revêtir les ornements sacrés, se nettoie soigneusement les mains et le nez et que jamais il n'ait la hardiesse de prendre du tabac pendant une fonction. »

Ceux qui prennent du tabac salissent ordinairement d'abord leurs mains et leur visage, puis tout ce qu'ils touchent, ornements, linges, autel, etc. Le tabac sent mauvais et est mal

propre; ces deux seules considérations devraient en interdire absolument l'usage à l'église.

· « 29. Aucun ministre ne devrait endosser les ornements sacrés et s'approcher de l'autel, s'il ne s'est exactement lavé les mains et nettoyé les ongles, que certains campagnards ont pleins de saletés, à faire horreur.

« 30. Il ne suffit pas de se laver les mains, il faut encore avoir des chaussures propres. Il est tout à fait contraire à la décence ecclésiastique d'exercer le saint ministère avec des souliers fangeux ou sordides. Si dans la sacristie, il n'y a pas de chaussures affectées à cette destination, comme le prescrit saint Charles, que du moins on les fasse nettoyer, s'il y a lieu. >>

On peut fort bien avoir à la sacristie des chaussures de rechange. Le cuir verni est celui qui reste propre le plus longtemps et demande le moins de soin. Nous ne saurions trop combattre la tolérance, admise en certains endroits, de célébrer en sabots, pantoufles ou chaussons; une telle tenue, qui ne serait pas pardonuable dans un salon, n'est pas davantage tolérable à l'église.

« 31. Les ministres devront également nettoyer leurs propres vêtements avec une brosse, avant de prendre les ornements sacrés. Dans ce but, saint Charles prescrit que chaque église ait sa brosse. »>

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CHAPITRE IX

OBJETS VIEILLIS ET PROFANATIONS

Benoît XIII termine le long chapitre que j'ai dù diviser par un dernier conseil que je vais reproduire textuellement :

« La propreté, non moins que le respect dû aux choses sacrées, exige que l'on combatte la profonde ignorance des recteurs (paix aux savants!) qui tiennent les sacristies et les

églises encombrées de croix, statues ou autres images, mutilées, difformes et d'ornements lacérés, consumés et en somme impropres au service. Il y a indécence à les conserver et c'est un respect mal entendu que de ne pas les brûler, puisque c'est par respect qu'on les livre aux flammes, suivant la disposition des saints canons, cap. Signa 37, Altaris 38, de consecr., dist. 1. Les cendres se jettent dans la piscine, selon la commune observance de la sainte Eglise, appuyée sur le sentiment des saints Pères, les prescriptions des Souverains Pontifes et des conciles généraux. »

Avant de détruire un objet, déclaré par l'évêque indécent ou inepte, le recteur fera bien de le soumettre à l'appréciation de gens compétents. Si c'est un objet d'art ou un don, il faut absolument le conserver; s'il n'a aucune valeur, ni archéologique ni historique, on peut le sacrifier sans hésitation. Tout ce qui a été mis ainsi au rebut pourrait avantageusement trouver place dans une des salles de la sacristie ou du clocher et constituer un musée local; sinon, on assignerait un réfuge définitif au musée diocésain.

« Les autels dégradés et abjects seront profanés. »

Préalablement, on doit y être autorisé par l'évêque sur un exposé de motifs, puis en rédiger le procès-verbal.

« Les objets sacrés ne pouvant être convertis en usages profanes, le respect oblige qu'on les brûle. Pour les saintes images, on suivra cette méthode :

« Le recteur s'agenouille, puis dit tout bas un Pater et un Ave, ajoutant à haute voix l'oraison du saint ou du mystère dont on a l'image. Il la dégradera ensuite révérentieusement, de façon à lui faire perdre l'aspect de ce qu'elle représentait ; par exemple pour une croix, il ôtera d'abord les traverses. Puis il la posera sur le feu, dans un lieu à part et en ayant recueilli les cendres, il les jettera dans la piscine ou autre lieu convenable, où elles ne seraient pas exposées à être foulées aux pieds.

« Si l'on devait profaner un autel, on dirait d'abord les prières ci-dessus, puis le tableau et les autres ornements sa

crés seraient enlevés et transportés en lieu convenable. L'autel serait ensuite entièrement découvert et on lèverait la pierre sacrée, sans la rompre, ce que fera le recteur ou un autre prêtre délégué par l'évêque, de ses propres mains; il la nettoiera alors avec de l'eau qu'il versera dans la piscine. Les ouvriers pourront, ceci fait, démolir le massif de l'autel.

«S'il s'agissait de profaner une église, on enlèverait tous les autels dans la forme prescrite. Le lendemain, on exhumerait tous les corps des défunts qui y ont été ensevelis, ce qui se ferait également si l'on devait profaner le cimetière. Après qu'ils ont tous été réunis ensemble, en présence du recteur ou du délégué épiscopal, on fait une prière, tourné vers le maître-autel et on les transporte processionnellement dans la nouvelle église, où l'on dira pour eux la messe des morts. L'église étant ainsi profanée, on prendra garde qu'elle ne soit pas affectée à des usages sordides, comme écurie ou chose semblable; autrement, il faudrait en faire démolir les murs par les maçons, laissant au milieu une croix bien fixée et solide, en souvenir de ce qui fut, comme le commande le saint concile de Trente. »

CHAPITRE X

LA VISITE DES ÉGLISES

1. L'évêque, chaque année ou au moins tous les deux ans, d'après le concile de Trente, est tenu de visiter, par lui-même ou par ses délégués, toutes les églises de son diocèse.

2. La visite comporte quatre parties: l'indiction, afin que tout soit prêt et en ordre; le questionnaire, qui permet de donner aux réponses une certaine uniformité de rédaction; les actes, qui constatent l'état actuel des choses visitées; les décrets, qui remédient aux abus et inconvénients.

3. La visite porte à la fois sur les lieux, les choses et les

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