Sayfadaki görseller
PDF
ePub

sit le blanc et le jaune, qui se sont maintenus depuis. Les gardes-nobles qui, les premiers, arborèrent la nouvelle cocarde, furent, par ordre de l'empereur, incarcérés au château Saint-Ange.

CHAPITRE II

LES CARDINAUX

Les cardinaux sont assujettis pour le costume à une étiquette rigoureuse, déterminée par un livret qui s'imprime chaque année et qui leur indique, jour par jour, s'ils doivent porter le rouge ou le violet.

Le costume varie en raison des circonstances de temps, de lieux et de fonctions. Je décrirai les différents types, les uns après les autres, selon leur importance graduelle.

Le rouge adopté par les cardinaux n'est pas la poupre, dont la teinte est d'un violet rouge, mais l'écarlate, qui offre un rouge vif et éclatant. C'est à Borschett, près Aix-la-Chapelle, que se fabriquent et se teignent les étoffes de laine et les draps qui sont employés par les membres du Sacré Collège : la soie, au contraire, est un produit de Rome.

L'usage du chapeau rouge remonte au concile œcuménique de Lyon. Cette couleur, pour les vêtements, soutane et cappa, est attribuée par la plupart des auteurs à Boniface VIII. Paul II en fit une obligation, que sanctionna le quatrième concile de Latran. Ce même pape donna aux cardinaux la calotte et la barrette rouges. Enfin Urbain VIII leur accorda le privilége des panaches et des harnais rouges pour les chevaux de leurs car

rosses.

1. Costume ordinaire

Les cardinaux portent habituellement dans leur palais un costume simple qui se compose de souliers noirs, bordés de

rouge avec un filet de même couleur au talon et des boucles en or; de bas en soie rouge; d'une simarre noire, en drap ou mérinos suivant la saison, agrémentée de rouge; de l'anneau cardinalice; d'un col de soie rouge, recouvert en partie d'un collet de toile fine et enfin de la calotte rouge, drap ou soie selon la saison. Les évêques y ajoutent la croix pectorale pendant à une chaîne d'or.

2. Costume de ville

Outre les souliers, les bas, l'anneau, le col et la calotte, semblables à ceux usités dans le costume ordinaire, les cardinaux prennent, quand ils sortent, une culotte noire, filetée de rouge, avec des boutonnières de même couleur et retenue au-dessous du genou par de petites boucles d'or; un gilet noir, à passe-poils rouges; un habit noir, à passe-poils, boutonnières et doublure de soie rouge; un petit manteau en soie noire ; un tricorne de feutre noir ou de soie en été, avec un large ruban de soie rouge garni de passementerie d'or. En hiver, ils se couvrent d'un grand manteau de drap rouge, dont la doublure et le col sont en soie cramoisie; un galon d'or en suit tous les contours. Pendant les temps de deuil et de pénitence, ce manteau est en drap violet, également galonné d'or, avec col et doublure de soie violette.

Ce costume, beaucoup moins en usage maintenant, est assez fréquemment remplacé par le costume d'étiquette.

3. Costume de voyage

Ce costume est employé chaque fois que les cardinaux vont en voyage et, s'ils sont évêques, dans leurs visites pastorales. Il ne diffère du costume précédent que par une redingote rouge ou violette, suivant le temps, à boutons, boutonnières et passe-poils d'or. Le cardinal, en marchant, s'appuie sur une canne à pomme d'or.

4. Costume d'étiquette

Ce costume comporte les souliers, les bas, le col et le chapeau, semblables à ceux du costume de ville; seulement l'habit est remplacé par une soutane noire, sans queue (au besoin par une simarre) et agrémentée de rouge, sur laquelle on met une ceinture rouge, frangée de mème et un grand manteau ferrajolone) en soie rouge, retenu autour du cou par des rubans de même couleur. Les gants sont rouges ou violets selon le temps. Les évêques ajoutent la croix pectorale.

Aux jours de pénitence et de deuil, le manteau est en soie. violette, mais avec doublure, col et rubans de soie cramoisie.

Ce costume est celui que les cardinaux doivent prendre pour les audiences privées et du soir que leur donne Sa Sainteté. Ils s'en servent également pour visiter les églises, s'ils ont obtenu à cet effet une permission spéciale du pape et chaque fois qu'ils sortent de leur palais, pour les visites par exemple, les soirées et la promenade en ville.

5. Costume de cérémonie

Le costume de cérémonie comprend, comme toujours, les souliers noirs rehaussés de rouge, l'anneau, les bas et la calotte rouges et en plus, la soutane rouge à queue, en drap l'hiver et en soie l'été; une ceinture de moire rouge, dont les extrémités sont terminées par des glands d'or; un rochet plissé, garni de dentelles, avec doublure rouge aux épaules et aux manches; la barrette de drap rouge à trois cornes et sans houppe; le mantelet et la mozette, de drap ou de soie rouge, suivant la saison; enfin le chapeau de feutre ou de soie rouge, selon le temps, bordé d'un galon d'or, avec de la passementerie rouge et or et des fiocchi d'or ou un cordon et des glands de même. L'or au chapeau appartient en propre aux cardinaux et aux patriarches.

Dans les temps de pénitence et de deuil, la soutane, le mantelet et la mozette sont en drap ou en soie de couleur violette, suivant la saison, avec revers, doublure, boutons, boutonnières et passe-poils en soie cramoisie; la ceinture en moire violette se termine par des glands d'or.

Ce costume est celui que portent les cardinaux à l'audience du pape, aux congrégations, dans les grandes réceptions, quand ils se rendent aux chapelles ou aux fonctions dans les églises, lorsqu'ils accompagnent le pape en voiture ou encore lorsqu'ils visitent quelqu'église.

En certaines circonstances, comme la prise de possession, le consistoire public pour la remise du chapeau, les pontificaux du pape, il est requis que les souliers soient en cuir rouge, dont le titulaire a aussi le privilége dans son église.

6. Costume des chapelles

Les cardinaux se rendent aux chapelles avec le costume de cérémonie. Dans l'endroit destiné à cet effet, ils quittent la mozette et le mantelet pour revêtir la cappa de soie moirée.

La cappa a la forme d'un ample manteau à longue queue, percé seulement de deux ouvertures à la tête et à la partie antérieure pour les bras. Le chaperon, qui s'arrondit comme une pélerine avec un grand capuchon relevé par-derrière, est en hermine l'hiver et en soie rouge, l'été. Or la saison d'hiver commence toujours le 25 novembre, fête de sainte Catherine et finit la veille de l'Ascension, aux premières vêpres.

La cappa rouge se porte au palais apostolique, aux chapelles papales et, en dehors du palais, à Pâques et à Noël, ainsi que les deux jours suivants. Elle est violette pour les offices de pénitence et de deuil et en dehors du palais.

Le vendredi saint, les cardinaux ne peuvent l'avoir qu'en laine. Assis, ils la déploient entièrement; debout ou en marche, ils la relèvent sur les bras. S'ils marchent, leur caudataire en tient la queue, excepté à l'obédience où ils la laissent traîner à terre.

7. Costume pontifical

Dans les cérémonies où le pape officie pontificalement, comme Noël, Pâques, saint Pierre, l'ouverture du concile, la distribution des cierges, des cendres et des palmes, les cardinaux, au lieu de la cappa, revêtent l'ornement sacré propre à leur ordre, blanc, rouge ou violet, suivant la solennité.

Les cardinaux-évêques prennent sur le rochet l'amict qu'ils attachent avec des rubans de soie dont la couleur varie selon la fête, une petite cotta, la croix pectorale et une chape ou pluvial en soie unie, lamée et galonnée d'or, fixée sur la poitrine avec une agrafe d'or, rehaussée de trois pommes de pin en perles fines.

Les cardinaux-prêtres couvrent le rochet de l'amict et de la chasuble, lamée et brodée d'or, sous laquelle est la croix pectorale, s'ils sont évêques.

Les cardinaux-diacres mettent l'amict sur le rochet, puis la dalmatique à glands d'or pendants par derrière ou la chasuble pliée en avant, dans les temps de pénitence; l'une et l'autre, en soie lamée et brodée d'or.

Tous les cardinaux ont, en outre, les souliers rouges et la mitre de damas blanc, frangée de soie rouge.

Lorsque les cardinaux, évêques ou prêtres, officient aux chapelles papales, ils ont droit alors au costume pontifical complet sandales, bas brodés, croix pectorale, tunicelles, anneau pontifical, gants brodés, chasuble, ou l'étole et la chape, selon la nature des fonctions, messe ou vêpres. Ils font alors usage de la mitre précieuse et de la mitre de da

mas.

Dans leurs églises titulaires, ils remplacent la mitre de damas par la mitre de drap d'or ou d'argent, suivant la solennité, se servent de la crosse d'or, bénissent et peuvent accorder une indulgence de cent jours.

« ÖncekiDevam »