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Les valets de pied sont en nombre plus ou moins considérable, suivant les besoins du service, au moins quatre. Deux sont toujours de faction et en livrée dans l'antichambre qui ouvre sur l'escalier et où leurs chapeaux sont alignés sur l'espèce d'autel à dossier armorié qui distingue la troisième antichambre.

Le personnel est complété par un maître d'écurie, un cocher et un ou deux garçons d'écurie, qui prennent la livrée pour la voiture de suite, aux trains de gala.

12. Equipages

Les cardinaux sont tenus d'avoir plusieurs équipages qui leur servent selon l'occurrence.

Train de gala. - Il comporte trois carrosses. Dans le premier, le cardinal prend place au fond, ayant à sa gauche un évêque et vis-à-vis deux prélats. Ce carrosse est peint rouge et or, avec les armes du cardinal aux portières; le siége du cocher est garni de rouge et une galerie dorée orne la partie supérieure.

Le second carrosse, semblable au précédent pour la forme, mais moins riche, contient le maître des cérémonies, le maître de chambre avec le chapeau rouge du cardinal, le gentilhomme avec sa barrette et un chapelain, en soutane et manteau noirs.

Le troisième carrosse, du genre dit frullone, simplement peint en rouge, avec une galerie dorée, renferme le caudataire, l'adjudant de chambre et le doyen des domestiques. Tous les autres valets, en grande livrée, marchent à pied, en avant, à droite et à gauche du carrosse.

Ce cortège est usité pour les visites ad limina, au cardinaldoyen et d'étiquette; pour la prise de possession d'un titre, d'un protectorat et quand le cardinal a mission de représenter le pape. Les voitures des prélats, occupées par leurs chapelains respectifs, suivent les trois carrosses cardinalices.

Train de demi-gala. -Ce train diffère peu du précédent.

Dans le premier carrosse sont assis le cardinal, le maître des cérémonies, le maître de chambre et le gentilhomme; dans le second, le chapelain et le caudataire; dans le troisième, l'adjudant de chambre et le doyen des domestiques.

Ce train sert chaque fois que le cardinal se rend aux chapelles les plus solennelles ou à son église titulaire pour y officier. Dans ce dernier cas, les valets, en grande livrée, marchent à pied, tandis que, dans le premier cas, ils sont ainsi groupés trois debout derrière le premier carrosse, trois derrière le second et deux seulement au troisième. La portière est toujours ouverte par le doyen.

Train ordinaire. Ce train se compose de deux voitures. Le cardinal est dans la première, avec son gentilhomme et son caudataire, plus trois domestiques en livrée par derrière; dans la seconde prennent place le chapelain et le doyen, avec deux valets en livrée, debout en arrière.

Ce train est réservé pour les chapelles et les cérémonies ordinaires.

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Train de ville. Quand le cardinal va à la promenade, sort en ville ou fait quelque visite, il se sert d'une voiture ordinaire et est simplement accompagné d'un chapelain. Il n'a alors derrière sa voiture que deux valets de pied, dont un est chargé de l'ombrellino.

Quel que soit le train, le carrosse est toujours traîné par deux chevaux noirs à longue queue, dont la tête est surmontée d'un panache de soie rouge, qui indique la présence du cardinal; aussi a-t-on soin d'enlever cet ornement quand le gentilhomme prend la voiture cardinalice pour faire des visites au nom de son maître. Aux trains de gala et de demi-gala, les crinières des chevaux sont tressées et une partie des harnais est ornée de soie rouge, avec des fiocchi et des glands.

Le cardinal-doyen a seul le privilége de mêler de l'or aux fiocchi et au harnachement, quand il remplit une mission au nom et comme représentant du Sacré Collége.

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Train de voyage. La voiture est traînée par quatre chevaux avec un postillon en tête, à chapeau rond, bottes à

l'écuyère et armoiries du cardinal au bras droit sur une plaque d'argent.

13. Titres honorifiques

Urbain VIII, en 1630, réserva aux cardinaux, aux trois archevêques électeurs du Saint Empire Romain et au GrandMaître de Malte, le titre d'Eminence et d'Eminentissime, avec défense d'en prendre d'autres. Innocent X, son successeur, confirma ce décret.

Comme les cardinaux sont tous princes, on peut les qualifier Eminentissime Prince. S'ils appartenaient à une famille de Souverains, on devrait dire Eminence Impériale ou Royale.

Le titre de Monseigneur étant exclusivement affecté à la prélature, ce serait rabaisser les cardinaux que de le leur attribuer. On doit donc les appeler Monsieur le cardinal.

La suscription d'une lettre sera ainsi conçue: A Son Eminence Révérendissime Monsieur le cardinal N. La lettre commencera par ces mots : Eminentissime Prince ou Eminence Révérendissime et finira par ceux-ci: Je baise humblement votre pourpre sacrée.

Les cardinaux, dans leur signature, mettent toujours leur titre honorifique entre le nom de baptême et celui de famille; par exemple, Jacques cardinal Antonelli. S'ils sont de l'ordre des évêques, ils font précéder le nom de leur diocèse; ainsi, Constantin, évêque d'Ostie et Velletri, cardinal Patrizzi.

Dans les en-tête, ils mettent: Constantin, par la miséricorde divine évêque d'Ostie, cardinal Patrizzi, parce qu'ils arrivent à l'épiscopat par droit d'ancienneté et non par la grâce du Saint Siége.

Si un cardinal-prêtre est en même temps archevêque ou évêque d'un diocèse non suburbicaire, il signe de cette sorte: dans le diocèse: Joachim, cardinal archevêque; hors du diocèse: Joachim, cardinal Pecci, archevêque de Pérouse.

Les cardinaux sont toujours dits « de la sainte Eglise Romaine,» Sanctæ Romanæ Ecclesiæ, ce qui s'abrége ainsi : S. R. E.

CHAPITRE III

LES ÉVÊQUES

1. Principes généraux.

Nous avons, pour nous guider dans cette étude, trois textes importants le Cérémonial des évêques, qui se contente d'indications générales; son commentaire par Me Martinucci, préfet des cérémonies apostoliques, qui en a fait l'objet de plusieurs chapitres spéciaux dans son excellent Manuale sacrarum cæremoniarum, publié à Rome en 1872; enfin les instructions dressées pour le costume ordinaire, au nom de Sa Sainteté Pie IX, par Mer de Ligne, préfet des cérémonies.

Mon rôle se bornera à interpréter ces documents, dont deux sont officiels et à les développer à l'aide de la pratique romaine dans les points restés obscurs ou indécis. C'est la première fois, à ma connaissance du moins, qu'un semblable travail est entrepris pour bien fixer l'emploi des règles. Je, ne le tente qu'après avoir contrôlé toutes mes observations par la science, si exacte et si étendue, de mon obligeant ami, Mgr Antoine Cataldi, maître des cérémonies de la chapelle papale.

Il est nécessaire, au début, de bien déterminer les principes généraux, afin de faire pénétrer dans la théorie et d'éviter les redites.

Velours. Le velours est propre au pape. Le prendre, même pour des accessoires, serait une usurpation flagrante. Moire. -La moire appartient aux seuls cardinaux personne autre ne peut donc en faire usage.

Soie. -La soie est l'insigne de la cour pontificale et n'y ont droit que ceux qui en font partie, comme évêques assistants au trône et prélats, dans la mesure prescrite. Autrement, elle n'est employée qu'aux accessoires.

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APPENDICE

Saisons. Les vêtements varient suivant la saison; ils sont épais pour l'hiver, légers pour l'été. La saison d'hiver peut commencer aux premières vêpres de la Toussaint et celle d'été aux complies du Samedi-Saint, au gré de l'évêque ou, comme à Rome, à l'Avent et à l'Ascension. L'une comporte le drap et l'autre le mérinos ou la soie pour ceux qui en ont le privilége.

Concordance. - Il doit y avoir parité dans le costume, c'est-à-dire que le dessus et le dessous s'harmoniseront tant pour la couleur que pour l'étoffe. Ainsi l'évêque ne prendra pas une mozette violette sur une soutane noire, (il n'y a d'exception que pour la cappa, parce qu'elle couvre tout) et ne portera pas une mozette de soie sur une soutane de drap. Le drap, pour l'uniformité, appelle le drap et l'harmonie requiert la soie avec la soie.

Laine.

Le Cérémonial est formel sur ce point: les vêtements de l'évêque ne peuvent être qu'en laine, drap ou mérinos. La soie n'est que l'exception dans les cas déterminés et encore celle-ci n'atteint-elle jamais la cappa.

-

Violet. Le violet usité à Rome depuis des siècles est la pourpre des anciens, légèrement rougeâtre. Le charbon de terre, traité par la benzine, produit l'aniline, couleur à la mode actuellement, parce que le commerce l'impose, mais que la cour pontificale n'a pas encore adoptée, sinon partiellement. Ce violet est bleu et d'une teinte qui n'a pas de durée.

Le costume violet est réservé aux cérémonies religieuses et à certains actes solennels de la vie civile.

Rouge. Le rouge épiscopal et prélatice, affecté aux doublures et agréments divers, diffère du rouge cardinalice, qui est l'écarlate. Sa vraie nuance est le cramoisi ou amarante, c'est-à-dire un rouge foncé.

Souliers. Les souliers sont en cuir noir, ciré ou verni, découverts, sans talon haut et ornés à l'empeigne de boucles d'or ou de vermeil pour les évêques et les prélats de mantel

letta.

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