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partient en propre au pape. Elle se termine par une petite bou

cle

non par une houppe qui permet de la saisir et de la mettre ou de l'enlever aisément.

La barrette se fait en carton mince et se recouvre de mérinos. La doublure est noire comme le dessus, excepté pour les chanoines de basilique qui ont une doublure en soie amarante. Pour tous, elle n'a que trois cornes: le côté qui n'a pas de corne se place au-dessus de l'oreille gauche. La barrette à quatre cornes est l'insigne des docteurs et ne se prend que pour professer ou aux séances académiques'. Elle se termine par une petite houppe de soie, placée au milieu des cornes. La barrette romaine ne se plie pas et reste toujours ouverte en carré; rien n'est disgracieux comme une barrette pliée en quatre.

Pour sortir, on prend un chapeau et un manteau.

Le chapeau est un tricorne, large et à angles saillants. La base de la coiffe est entourée d'un simple galon ou d'un petit cordon à glands, à volonté. En hiver, il est en feutre; en été, en paille recouverte de mérinos ou de soie.

Le manteau, à large col et très ample, de façon à envelopper, se fait en mérinos. Les familiers de l'évêque ou du cardinal le portent en soie, lorsqu'ils sont en représentation.

Pour l'hiver, on se sert d'un grand manteau de drap, à col et rabat. Depuis quelques années, la douillette commence à faire partie du costume romain, quoique, dans le principe, elle ait été défendue par le Vicariat.

Pour porter perruque à l'église, il faut une permission spéciale du Saint-Siége, qui exige que la tonsure y soit marquée.

2. Le clergé romain a deux costumes: un long et un court. Le costume long comporte: des souliers à boucles, des bas

<< An in choro et processionibus quæ capitulariter aguntur, possit is, cui, ob magisterium et lauream aut licentiam in disciplinis theologicis vel sacris canonibus obtentam, facultas conceditur deferendi biretum cum quatuor apicibus, eodem bireto uti? S. R. C. resp.: Nec uti posse in ecclesiasticis functionibus tali bireto. » (7 Decemb. 1844.)

noirs, une soutane noire, un col noir avec collet blanc, un manteau noir, des gants noirs en peau, en soie ou en laine; un tricorne noir. Pour aller à la campagne, le tricorne est remplacé par un chapeau à haute forme.

Le costume court se compose de souliers à boucles, de bas de soie noire, d'une culotte courte, d'un gilet montant, d'un col avec collet blanc, d'un habit à col droit et descendant jusqu'aux genoux, d'un petit manteau de soie, d'un tricorne et d'une canne. Tout ce costume est noir. L'habit a une coupe particulière : il est sans revers et se boutonne droit. Le manteau plissé n'est pas plus large que les épaules et de la même longueur que l'habit. En hiver, on ajoute un pardessus, forme redingote.

3. Les curés, comme signe distinctif, prennent la simarre et la ceinture à glands. Mais il s'agit ici de curés véritables, ayant un titre réel et par conséquent inamovibles.

4. Les séminaristes se conforment en tout au costume ecclésiastique; seulement ils y ajoutent, en signe d'infériorité, une ceinture en laine et frangée et remplacent généralement le manteau par la soprana. La soprana ressemble au mantellone des camériers.

Le séminaire épiscopal porte la livrée de l'évêque, qui est le violet. Il a deux costumes, un pour l'intérieur, un autre pour le dehors. Le costume du séminaire est noir, parce qu'il est moins salissant; il comporte une simarre à petite pèlerine, mais sans fausses manches. Pour aller à l'église ou sortir dehors, le costume est celui-ci : souliers à boucles, bas noirs, soutane violette, avec boutons, boutonnières, passe-poils et parements de soie violette; col noir, soprana violette, à revers de soie violette; tricorne.

La première soutane ne se bénit pas et ne se donne qu'à ceux qui vont recevoir la tonsure.

5. Au chœur, le clergé prend sur la soutane le surplis ou la cotta avec dentelles et se coiffe de la barrette.

6. Les chantres et les sacristains portent le costume ecclésiastiqué sans modification: soutane noire et cotta. Ils n'ont

pas droit à la calotte, mais peuvent prendre, au besoin, la barrette.

Dans les basiliques, les chantres ont le privilége de la soutane violette; mais, comme pour les séminaristes, l'étoffe en est beaucoup plus grosse que celle destinée aux prélats.

7. En France, nous avons des enfants de chœur impossibles, vraies caricatures d'évêques ou de cardinaux. Leur costume est très-simple en droit souliers à boucles, bas noirs, soutane rouge sans queue, col noir avec collet blanc, barrette noire. Ainsi pas de ceinture, qui est un insigne, ni de calotte, parce qu'ils ne sont pas tonsurés '.

8. Que dire de nos suisses, qu'on affuble en généraux et de nos bedeaux, qui ressemblent aux huissiers de service dans les ministères ou parlements? Tout cela a des allures bien mondaines et une tournure peu ecclésiastique. Il faudra, tôt ou tard, se modeler sur les massiers des églises de Rome, là où ils seront réellement utiles, comme dans les grandes églises et leur donner la soutane, la simarre et la masse.

9. Les titres à donner à chaque membre du clergé ont été réglés par Benoît XIII suivant le degré hiérarchique.

Le vicaire général est Révérendissime, « Reverendissimus 2. >>

Un chapitre cathédral est qualifié très-révérend, << multum reverendum capitulum » ou vénérable, « venerabile,» s'il s'agit d'une collégiale; dans les métropoles, révérendissime.

1 « In ecclesia cathedrali Briocensi, inque ceteris ecclesiis per universam diœcesim perantiquus invaluit usus, ut pueri, non clerici, tum missæ inservientes tum in choro cantantes, ad has sacras functiones adimplendas super vestem talarem coloris rubei induant albam quam præcingunt cingulo coloris etiam rubei; insuper utuntur pileolo rubri coloris. Utrum usus illi continuari possint? Et quatenus negative, Reverendissimus episcopus Briocen. et Trecoren. suppliciter expostulat ut ex gratia speciali concedatur ob nimias difficultates hujus perantiqui usus removendi, et propter impensas inde secuturas? S. R. C. resp.: Iterum proponatur. » (12 aug. 1854, in Briocen.)

2

« SANCTI SEVERI. Pro excarceratione primicerii de mandato vicarii generalis in domo sua pro carcere retenti, ex quo renuit idem primicerius dare eidem vicario titulum Rmi : Scribatur episcopo, qui mandet excarceruri. Die 10 februarii 1685. » (S. R. C.)

Les chanoines de cathédrale sont très-révérends, «Multum » ou « Admodum reverendi canonici. » Dans les basiliques, on ajoute avant : « Illustrissimi », et dans les métropoles on dit: Ilustres et très-révérends. Ceux des collégiales sont simplement révérends, « Reverendi canonici. »

Un dignitaire de chapitre, s'il est revêtu de la prélature, prend le titre conforme; autrement, il est qualifié très-illustre et très-révérend, «Multum illustris et multum reverendus. » Les archiprêtres et les vicaires forains sont dits très-révérends, « admodum reverendi. »>

Un curé, un bénéficier et un recteur d'église sont tous désignés par le qualificatif de révérend, « reverendus, » de même que le clergé d'une église : « Reverendus clerus ecclesiæ S. N. >>

Tout prêtre qui n'a pas de titre spécial, est appelé vénérable, « venerabilis. »

Après le titre vient un autre qualificatif Dominus, qui ne se redouble que pour les prélats: « Reverendus Dominus canonicus N., R. D. parochus N. »

10. Pour signer, la désignation de la fonction se place entre le nom de baptême et le nom de famille: «Ludovicus canonicus N., Aloysius archipresbyter N., Antonius parochus N. »

11. Le terme abbé, qui n'indique aucune fonction particulière dans l'Eglise, est employé journellement en France d'une manière aussi absurde qu'inconvenante. Qu'on l'applique à un séminariste ou à un prêtre sans place, très-bien; mais qu'on n'en gratifie pas ceux qui ont droit à mieux. Leur donner moins, c'est les rabaisser. Ainsi on ne peut pas dire à tout ecclésiastique: L'abbé N. ou Monsieur l'abbé, mais on doit s'exprimer plus correctement en donnant à chacun le titre qui lui convient : le vicaire N., le curé N., l'archiprêtre N., le chanoine N., ou, quand on lui adresse la parole: Monsieur le vicaire, M. le Curé, M. l'archiprêtre, M. le chanoine, M. le vicaire général.

On pousse même l'abus du mot abbé jusqu'aux dernières limites de l'absurde, car on emploie à la fois le moins d'abord

et le plus ensuite. Par exemple, on dit sans sourciller, et les exemples en sont fréquents dans les journaux : L'abbé N. protonotaire apostolique, ou prélat domestique, etc. (Un Mer appelé abbé, quelle dérision !), l'abbé N., vicaire général, ou chanoine, curé, etc.

12. Nous péchons encore gravement sur un autre point, je ne dirai pas d'étiquette, mais de convenance, en omettant le nom de baptême, qui est le seul nom véritable. Les Romains appellent avec beaucoup de bon sens le nom de baptême, nomen et celui de famille, cognomen, parce qu'en réalité ce n'est qu'un surnom, pour distinguer entr'eux tous les Pierre, François ou Antoine, etc. Pie IX en a fait plusieurs fois l'observation à des prêtres français qui lui présentaient des suppliques : « Vous n'êtes donc pas baptisés, leur disait-il en riant, je ne vois pas votre nom sur cette feuille. »

Revenons à des habitudes plus chrétiennes et alors nous cesserons de répéter l'abbé N., comme des païens; mais nous ferons droit aux justes réclamations du pape, en adoptant une locution telle que l'exigent à la fois notre baptême et la tradition. Désormais la formule sera donc celle-ci : Le chanoine François N., le curé Vincent N. etc.

13. A propos de noms, je termine par cette réflexion. Les noms multiples sont incommodes dans la pratique, le passé nous apprend à nous contenter d'un seul. Quand il y en a plusieurs, c'est toujours le premier (et non le dernier) qui est celui du patron véritable et que portera l'enfant.

CHAPITRE VI

LES CONFRÈRES

1. Les confréries se répartissent en deux classes distinctes, selon qu'elles ont ou n'ont pas le sac. Celles qui sont vêtues, pour me servir de l'expression technique, ont la préséance

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