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Le recrutement se poursuit avec une grande activité dans la Navarre espagnole.

-L'empereur et l'impératrice d'Autriche sont à Raguse; ils seront de retour à Vienne pour la fin du mois, et se rendront, au commencement de juillet, à Baden.

Le ministre de Bavière a fait connoître aux gouvernemens cantonnaux, que les mariages des sujets bavarois contractés en Suisse, sans la permission des autorités du royaume, n'y seront point reconnus, non plus que les enfans nés de ces mariages.

Le roi de Dannemarck reçoit à son audience du matin toutes les personnes qui se présentent au château. Un homme s'est avancé sur le roi dans l'intention la plus sinistre. Les assistans voyant son air égaré l'ont arrêté. On a trouvé dans sa poche des instrumens de chirurgie. On dit que c'est un ancien barbier, sujet à des accès d'aliénation mentale.

-Le feld-maréchal prince Barclai de Tolly, qui commandoit les armées russes en 1814, est mort le 25 mai.

-Le général Bennigsen, depuis long-temps au service de Russie, a donné sa démission à cause de son âge très-avancé.

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Un affreux ouragan a désolé l'Ile de France, dans la nuit du 28 février au re, mars. Beaucoup de maisons ont été renversées, de plantations ont été détruites, de bâtimens ont fait naufrage. La partie de la ville qui avoit échappé à l'incéndie du 25 septembre 1816, a été ruinée par ce nouveau fléau. Les plus beaux établissemens, les cannes à sucre, caféries, les girofleries, ont été dévastés, des corps de logis emportés, des arbres enlevés. Les rafales étoient d'une violence extrême. Plusieurs propriétaires ont tout perdu, et le désastre est général. On ne connoît même pas encore toute l'étendue des pertes; mais il paroît que beaucoup de navires ont péri.

La traduction du psaume Ecce quàm bonum, dans la nouvelle Traduction des Psaumes en vers, que M. de Sapinaud fait imprimer en ce moment, et que nous avons déjà annoncée, nous semble confirmer, de plus en plus, le jugement avantageux que nous avons porté de cet ouvrage. Ce psaume

offroit, dans sa brièveté, de grandes difficultés, dont le ta lent du poète nous paroît avoir heureusement triomphé:

Ah combien il est doux de vivre avec ses frères,
Sous le paisible toît où nos vertueus pères
Guidoient nos premiers ans!

Les anges du Seigneur habitent leur asile,
Et des cœurs réunis sous cet abri tranquille,
Sont les gardiens constans.

Aussi bonne, aussi douce, est la paix fraternelle
Que l'odeur des parfums qu'un ministre fidèle
Fait monter vers le ciel;

Du front sacré d'Aron, teile on voit l'huile sainte
Couler sur ses habits, et parfumer l'enceinte
Où se plaît l'Eternel:

Comme au sommet d'Hermon, l'herbe sèche et mourante
Reprend à la rosée une forme riante,

Et se couvre de fleurs,

Ainsi Dieu fait fleurir la concorde entre frères,
Et même dans le ciel, après leurs jours prospères,
Unit encor leurs cœurs.

Sir John Cox Hippisley, qui se trouve en ce moment à Rome, a fait insérer dans le Diario di Roma, du 6 mai, la lettre suivante :

A l'éditeur de l'Ami de la Religion et du Roi, à Paris.

Monsieur, je remarque dans le compte que vous rendez des Mémoires historiques sur l'église de France, de M. Butler, il est dit que M. Butler a réfuté une Histoire des Jésuites, publiée à Londres en 2 volumes, et attribuée à S. J. C. H. Comme ces initiales pourroient induire quelques personnes en erreur par leur conformité avec mon nom, je compte sur votre exactitude pour vouloir bien insérer dans votre journal la déclaration formelle que je ne suis point l'auteur de cette Histoire des Jésuites; que je ne connois aucunement l'auteur, et que M. Butler ne m'a jamais attribué cet ouvrage. Je me flatte que vous aurez la complaisance d'insérer cet avis, et j'ai l'honneur d'étre votre dévoué serviteur,

Rome, 28 avril 1818.

J. C. HIPPISLEY.

pas

M. Butler nous avoit déjà écrit de Londres qu'il n'y avoit de raison de soupçonner sir John Hippisley d'être l'auteur de la Lettre contre les Jésuites, et que cet ouvrage étoit d'un autre écrivain.

(Samedi 27 juin 1818.)

(No. 407).

SEINE

Réponse de M. l'abbé Dillon à la Réplique de M. l'abbé Clausel, suivie de quelques Observations sur l'ouvrage de M. l'abbé Frayssinous (1).

S'il n'étoit question dans cette Réponse que du Concordat, il auroit été assez inutile de relever les assertions qui s'y trouvent. C'est aujourd'hui une matière bien éclaircie pour quiconque cherche la vérité de bonne foi. Mais l'auteur a mêlé au sujet princ pal des accessoires qui n'ont pas été examinés. Il se livre à des réflexions, il pose des principes qui ne doivent pas être passés sous silence. Cet article n'a d'autre but que d'en faire sentir rapidement l'inexactitude. M. Dillon, pour rabaisser sans doute l'ouvrage de M. Frayssinous, prétend que cet écrit n'est guère qu'un développement de nos doctrines élémentaires; et en effet, je crois que l'auteur des Vrais Principes n'a pas eu la prétention de s'élever plus haut. Mais ce dessein, tout simple qu'il parott, n'étoit pas sans difficultés, si on en juge par les méprises de M. Dillon précisément sur les connoissances élémentaires. Ces méprises, il importe de les relever, parce qu'elles s'accrédite roient peut-être à l'ombre de son nom. Le premier mérite d'un théologien, c'est de rester dans les termes d'une rigoureuse exactitude en matière de doctrine.

10. Après avoir rappelé les prérogatives divines des successeurs de saint Pierre, prérogatives reconnues

(1) In-8°. de 80 pages.

Tome XVI. L'Ami de la Religion et du Ror. O

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et respectées de tous les catholiques, M. Frayssinous avoit émis un sentiment fort raisonnable, à mon gré, sur la fixité du siége apostolique à Rome, et sur la "perpétuelle réunion de la qualité d'évêque de Rome Savec celle de chef de l'Eglise, et il avoit avancé qu'il ne croyoit pas que l'Eglise elle-même eût le droit de priver le siége de Rome de ses prérogatives; sur quoi M. Dillon dit, page 69: Il me semble qu'en s'énonçant ainsi, cet écrivain avance une proposition erronée. Certainement M. Frayssinous n'avoit pas cu la pensée. 'd'énoncer sur cette matière un article de foi. Il est trop sage et trop éclairé pour ne pas se renfermer "dans les justes bornes à cet égard. Il y a toute apparence qu'il connoissoit fort bien les passages de Gerson, du cardinal de Cusa, de Soto, de Bannes, que lui oppose M. Dillon, passages qui établissent que le sentiment énoncé n'est pas un article de foi. Ces passages ont été recueillis dans un ouvrage d'un canoniste moderne; et d'après l'ordre dans lequel M. Dillon les cite, et surtout d'après la traduction françoise qu'il Jen donne, on peut croire qu'il a puisé son érudition dans cet ouvrage, et qu'il n'a pas vu les originaux. Quoi qu'il en soit, on l'invite à lire ce qu'a écrit sur ce sujet un des plus savans papes, Benoît XIV, dans son "Traité de Synodo Diocesand, liv. Il, chap. 1°. Il ap prendra de lui combien, en traitant la proposition d'erronée, il a passé les justes bornes. Ceux qui sont accoutumés à la précision du langage théologique, et qui connoissent la force du mot erroné, s'étonneront sans doute de le voir appliqué si légèrement.

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2o. Dans une note de la page 69, M. Dillon soutient que l'Eglise a fait des changemens dans les institutions divines. C'est la première fois, que je sa

che, qu'un théologien de l'Eglise catholique ait écrit que l'Eglise avoit touché aux institutions divines. D'a+ près le langage universellement consacré, on a toujours entendu par institutions divines, des choses hors de tout changement, que l'Eglise entière ne pouvoit elle-même altérer, et qui devoient durer autant que la religion. Mais si l'assertion de M. Dillon étonne par sa nouveauté, la preuve qu'il en donne a de quoi confondre par sa foiblesse. Jésus-Christ, dit-il, avoit institué la juridiction universelle; les apó~ tres y substituèrent la juridiction déterminée. Il faut savoir que les apôtres étoient revêtus d'une mission extraordinaire qui leur étoit personnelle, et qui de voit finir avec eux; en même temps ils étoient chargés par Jésus-Christ d'établir un ordre de choses qui devoit se perpétuer jusqu'à la fin des temps. La juridiction universelle étoit un ministère extraordinaire établi

pour les apôtres seuls la juridiction déterminée étoit le ministère ordinaire, qui devoit durer autant que l'Eglise. Le premier, dans les intentions du divin fondateur, après avoir fini avec les apôtres, devoit êtré remplacé par un autre fait pour toujours: ainsi, d'après l'institution divine, l'infaillibilité accordée à chacun des apôtres, ne devoit résider, après eux, que dans le corps des évêques. Il n'y a nullement là de quoi autoriser le langage fort inusité, pour ne rien dire de plus, qu'emploie M. Dillon.

3o. Il s'exprime ainsi, page 78: Je suis bien convaincu que ceux qui, comme je le professe, croient que l'inamovibilité de l'épiscopat est un article de foi, ne font que devancer le jugement de l'Eglise. J'ai le droit de regarder ces paroles comme la pensée écrite de l'auteur, puisque je ne puis juger de ses sentimens

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