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torique de Feller, vient de paroître. Le Supplément est annoncé pour le mois de septembre. On avoit répandu que M. Tabaraud étoit au nombre des collaborateurs. Nous pouvons assurer que cet écrivain est entièrement étranger à l'en- · treprise.

-L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres propose pour sujet du prix, qu'elle adjugera en juillet 1820, d'examiner quel étoit, à l'époque de l'avénement de saint Louis au trône, l'état du gouvernement et de la législation en France, et de montrer quels étoient, à la fin de son règne, les effets des institutions de ce Prince. Le prix sera une médaille d'or de 1500 fr. Les ouvrages seront en françois ou en latin, et seront reçus jusqu'au rer. avril 1820..

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Les deux ostensoirs donnés par le Roi aux églises de Cagliari et de Trieste, sont exposés à l'intendance des Menus. La cour de Colmar, statuant sur l'appel interjeté par Louis Schimmer, d'un premier jugement, rendu contre lui, comme coupable d'usure, l'a condamné à 2000 fr. d'amende et aux dépens.

-On a retenu, à Aix-la-Chapelle, l'ancien hôtel de Leerodt, pour M. le duc de Richelieu, pendant le temps de la réanion des souverains.

Garnier, de Saintes, ancien conventionnel, vient de mourir aux États-Unis.

L'édition compacte de l'Evangile médité, en 2 vol. in-8°., que nous avons annoncée dans notre avant-dernier numéro 1 se vend 15 fr. les 2 vol., et 20 fr. 50 c. franc de port par la poste. A Paris, chez Demonville, et chez Adr. Le Clere, au Bureau du Journal. Il n'en paroît que le Ier, volume, dont le prix par conséquent est de 7 fr. 50 c.

AVIS.

Ceux de nos Souscripteurs dont l'abonnement expire le 12 août sont priés de le renouveler de suite, afin de ne point éprouver de retard dans l'envoi du Journal. Cela est d'autant plus urgent pour ceux qui en font la collection, qu'ils pourroient, par un plus long retard, nous mettre dans l'impossibilité de leur donner les premiers numéros du réabonnement.

Ils voudront bien joindre à toutes les réclamations, changement d'adresse, réabonnement, la dernière adresse imprimée, que l'on reçoit avec chaque numéro. Cela évite des recherches, et empêche des erreurs.

Mercredi 29 juillet 18 18.

(N°. 414.)

Lettres de l'abbé Edgeworth, confesseur de Louis XVI, à ses amis, écrites depuis 1777 jusqu'à 1807, avec des Mémoires de sa vie; par le révérend Tho mas R. (1).

L'intérêt qui s'attache à un nom célèbre explique pourquoi nous avons vu paroftre successivement, depuis peu d'années, plusieurs ouvrages sur l'abbé Edgeworth. On est avide de détails sur ce généreux ecclésiastique, qui vécut long-temps peu connu, mais dont une catastrophe affreuse développa le beau caractère. On ne peut penser à la mort de Louis XVI sans se rappeler aussi le dévouement de son confesseur; et sa piété courageuse, dans des temps de crimes et d'impiété, brille comme une lumière eclatante au milieu d'une nuit épaisse. Réduit à fuir, caché dans des retraites profondes, puis sorti de France où il ne devoit plus rentrer, et où il n'auroit presque pas été permis, pendant vingt ans, de prononcer son nom, il excitoit encore plus par cette situation même l'intérêt des ames sensibles, et on désiroit plus vivement connoître tout ce qui avoit rapport à un homme illustré par une si noble conduite. C'est ce qui fit accueillir l'Oraison funèbre de l'abbé Edgeworth, publiée. en 1814, par M. l'abbé de Bouvens, qui l'avoit prononcée, à Londres, sept ans auparavant, ainsi que

(1) 1 vol. in-8°. ; prix, 4 fr. et 5 fr. franc de port. A Paris, chez Alexis Eymery; et chez Adrien Le Clere, au bureau du Journal.

-- Tome XVI. L'Ami de la Religion et du Ror. Z

les Mémoires recueillis par C. Sneyd Edgeworth, et imprimés l'année suivante. Nous rendîmes compte du premier écrit dans le tome IV de ce journal, p. 97, et du second dans le tome VII, p. 225, et nous réurîmes dans nos articles les principaux faits contenus dans ces deux écrits sur le compte de l'abbé Edgeworth. Toutefois nous trouvions qu'il manquoit encore quelque chose à ces notions éparses, et nous souhaitions un nouvel ouvrage qui remplît ces lacunes. C'est ce que paroît s'être proposé aussi l'éditeur des Lettres de l'abbé Edgeworth, que l'on juge être un prêtre catholique de Corck, en Irlande.

Il connience par une notice sur la vie du respectable abbé, et nous en offrirons une analyse, en évitant toutefois de répéter ce que nous avons déjà dit dans les articles cités plus haut. Henri Essex Edgeworth naquit, en 1745, à Edgeworth, en Irlande. Sa famille résidoit dans ce pays depuis 1582. Son père, Robert Edgeworth, étoit ministre protestant, et fut pendant quelques années recteur d'Edgeworth, dans le comté de Longford. Il avoit épousé la petitefille de Jacques Ussher, archevêque anglican d'Armagh. Ce fut trois ans après la naissance de Henri Edgeworth, que son père abjura le protestantisme, et renouça à son ministère pour embrasser la religion catholique. La famille Edgeworth avoit toujours passé pour très-opposée aux intérêts des Stuarts, et par contrecoup à la doctrine de l'église romaine. Aussi Robert Edgeworth, ayant un jour rencontré un prélat protestant qui revenoit de France, engagea la conversation avec lui sur les catholiques, et lui exprima son horreur pour ce qu'il appeloit nos superstitions et nos idolâtries. Il fut tout étonné d'entendre dire à

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l'évêque qu'on ne pouvoit accuser d'idolâtrie ceux qui adorent, non pas l'hostie, mais Jésus-Christ qu'ils y croient contenu. C'est aussi la réflexion du docteur Johnson, comme on l'apprend dans sa vie par Boswell. L'évêque ajouta qu'il croyoit que les papistes avoient raison sur la présence réelle, et il laissa même voir que sa place, ses liens, ses intérêts temporels l'em+ pêchoient seuls de s'appliquer à connoître la vérité toute entière, et de se rendre à sa lumière. Robert Edgeworth fat frappé del cbs aveux et de cette inconséquence. Il voulut examiner par lui-même les titres des deux églises et les questions qui les divisent. Il se mit à ce travail avec autant de bonne foi que d'assiduité, lisant l'Ecriture et les Pères des premiers siècles. Il s'abstint durant tout ce temps de voir aucun catholique, mais il avoit de fréquentes discussions avec les ministres ses confrères. Un jour qu'il devoit prêcher, il monta en chaire dans son église; mais la conviction intérieure l'emportant en ce moment sur ce que sembloient demander de lui ses fonctions de ministre, il ne put prononcer seulement le texte dè son discours, descendit de chaire, et n'y remonta plus. Eclairé et décidé désormais, il se rendit à Dublin, reçut les instructions d'on prêtre catholique, et fit abjuration en présence de témoins.

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En faisant cette démarche, il en avoit calculé les suites qui ne pouvoient qu'être très-graves. La législation contre les catholiques, en Irlande, étoit alors dans toute sa sévérité; et un ministre qui embrassoit leur religion devoit s'attendre à être traité moins favorablement encore. Magistrats, amis, parens, se déclara contre lui à la fois. Il quitta l'Irlande en 1749, et vint se fixer à Toulouse avec ses trois fils,

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Robert, Henri et Ussher, et une fille. Sa femme le suivit dans son exil, et embrassa aussi la foi catholi→ que; et à peu près dans le même temps, le frère de sa femme prit le même parti. Depuis, ce dernier entra dans les ordres sacrés, et mourut, à Londres, dans la retraite et dans la pratique des plus hautes vertus. En quittant l'Irlande, Robert avoit été obligé de prendre des précautions pour conserver ses biens contre des lois iniques qui les assignoient, dans ce cas, au plus proche héritier protestant. Il se trouva en effet parmi ses parens des gens fort disposés à faire valoir cette législation monstrueuse; et l'emportement contre lui alla jusqu'à la fureur. Il put cependant confier ses propriétés à un agent fidèle. Mais après sa mort, en® 1769, sa veuve sentit la nécessité de prendre d'autres arrangemens. Elle retourna en Irlande avec Robert, son fils aîné, et sa fille, et disposa des terres de sa famille. Elle passa quelque temps dans cette circonstance chez M. Moylan, habitant catholique de Corck, dont le fils étudioit dans le même temps à Toulouse

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Celnici étoit intimement lié avec Henri Edgeworth, dont nous avons à parler plus spécialement. Henri faisoit aussi ses classes dans la même ville, et manifestoit les plus heureuses dispositions. Après qu'il cut termné sa rhétorique chez les Jésuites, on l'envoya à Paris, où toute la famille Edgeworth le suivit au bout de quelque temps. Le jeune Henri fut reçu aư séminaire des Trente-trois, et fit ensuite sa licence. Après avoir pris les ordres sacrés, il se fixa au séminaire des Missions-Etrangères, où plusieurs ecclésiastiques étoient logés sans être attachés en aucune manière aux Missions. Il avoit pris le nom de Firmont,

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