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«< autres (1). » Il leur prescrit le dévoue- |
ment
t;
il leur donne l'exemple; et pour
qu'ils sachent jusqu'où l'imitation doit
aller, il leur dit : « Car le Fils de l'homme
<< n'est pas venu afin d'être servi, mais
<< afin de servir et de donner son âme
« pour la rédemption de beaucoup..... »
Et encore : « Je vous envoie comme des
«< brebis au milieu des loups...... Je suis
«<le bon pasteur; le bon pasteur donne
<< sa vie pour ses brebis. Celui qui ne
« donne pas sa vie pour ses brebis est un
<< mercenaire (2). » Ainsi, ce n'est pas
seulement un acte de sacrifice qu'il leur
impose, c'est une vie de sacrifice ob-
scur et continuel, plus difficile qu'un
héroïsme éclatant; c'est le martyre du
renoncement à soi pour la charité, de
l'abnégation jusqu'à la mort, parole et
vertu inconnues au monde avant ces di-
vins préceptes. De là cette différence
entre les titres du pouvoir spirituel et
du pouvoir temporel, à laquelle nous ne
prenons pas garde par accoutumance,
mais qui n'est pas moins un véritable
miracle quand on y réfléchit. Un roi de
France a dit l'Etat c'est moi, et, jus-
qu'à un certain point, il avait raison.
Jamais un pape ne dira: l'Eglise c'est
moi; quoique dans la vérité, selon ce
mot de saint François de Sales, le pape
et l'Eglise c'est tout un; mais le pape
s'appelle le serviteur des serviteurs de
Dieu; et par un renversement de toutes
les idées humaines, la formule du plus
extrême abaissement est devenue un titre
sur la terre. De même quand l'Eglise, se
conformant aux usages sans importance
au milieu desquels elle vivait, adopta le
cérémonial de l'empire, pendant qu'on
donnait aux empereurs et aux grands
les qualifications de majesté, d'altesse,
de sérénité, on disait au pape et aux
évêques votre sainteté, votre pater-
nité noms qui rappellent si bien au
pasteur ce qu'il doit être, tandis que les
autres noms expriment ce qui n'est pas
et ce qui ne peut appartenir à l'homme.
Aussi, on nous permettra de regretter
que l'épiscopat, dans les temps moder-

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nes, ait échangé contre des formules de cour les vénérables formules de l'antiquité chrétienne.

Il ne sera pas inutile peut-être d'ajouter ici que l'obligation du sacrifice et la mo destie du titre pour le pouvoir spirituel n'interdisent pas les honneurs extérieurs. De ce que les ministres de Dieu doivent attendre leur récompense de Dieu seul et tout souffrir des hommes, consentir au mépris et à la mort quand il le faut, il serait absurde de conclure que l'abandon, l'ingratitude et le mépris fussent légitimes envers eux, et que leur vie dût se passer dans la pauvreté et l'abjection. Ils ont droit tout au contraire à de plus grands respects et une plus grande reconnaissance pour leur caractère et leur ministère sacré ; qui vous méprise me méprise, leur a dit aussi le divin Maître (1). Ce serait la même absurdité d'objecter les vices qu'on a vus malheureusement quelquefois sur le Saint-Siége et dans le clergé. Dieu n'a pas promis que le gouvernement de l'Eglise fût préservé des passions humaines. Quand la plupart de ses ministres n'auraient point suivi ses préceptes, les préceptes n'en existent pas moins, les fonctions et l'autorité n'en sont pas moins saintes par nature comme la doctrine. Si d'ailleurs on vou lait faire un parallèle, trouverait - on dans la liste de tous les souverains réunis de la terre autant d'hommes aussi véné> rables pour la sagesse et la pratique des vertus que dans celle des papes? Cette autre différence est trop évidente pour avoir besoin de s'y arrêter. Rien n'est plus certain que la multitude de papes, d'évêques et de prêtres, mis par l'Eglise au nombre des saints, et par le monde au rang des hommes les plus vertueux, c'est-à-dire, que la sainteté du pouvoir spirituel ne s'est jamais plus manifestée nulle part que dans ceux même qui ont exercé ce pouvoir.

Le caractère d'unité ne s'y découvre pas moins facilement. La science politique s'oppose maintenant à la réunion des pouvoirs législatif, administratif et judiciaire dans la personne des chefs

(1) Math. 20-25, 18-3; Marc. 9-34; Luc. 9-46, temporels. Il ne leur reste plus du pouvoir judiciaire que le droit de grâce;

22-25. Joan. 13-13.

(2) Math. 20-28, 10-16; Marc. 10-42; Luc. 10-1; Joan. 10-11.

(1) Luc, 10-16.

qui consiste à confirmer, interpréter, définir, expliquer le dogme, c'est-àdire, à formuler en parole humaine la parole éternelle, le sens permanent et inaltérable des enseignemens divins quand des mortels osent s'en écarter ou le contredire. De même le sacerdoce maintient la discipline et en poursuit sans cesse l'accomplissement par des moyens qui peuvent varier, puisque ces moyens s'appliquent au temps et à la matière, mais dont l'esprit reste toujours le même. D'ailleurs, il se trouve dans la discipline des points essentiels, tellement dépendans du dogme, qu'ils n'ont point de changement à subir. On peut affirmer, par exemple, que les abstinences du Carême ne seront jamais abolies, quand même on les suspendrait pour un temps plus ou moins long; à plus forte raison le célibat ecclésiastique a-t-il toujours été et sera-t-il toujours une règle fondamentale. Tout ce qu'on a objecté à ce sujet n'a nulle solidité, et les subtilités si intéressées des protestans ne soutiennent pas mieux la discussion sur ce point que sur toutes leurs autres inventions. J'aurai plus d'une fois occasion de réduire à leur juste valeur ces tours d'érudition forcée et ces complaintes de sensibilité honteuse que l'esprit matériel du siècle continue avec tant de persévérance contre le célibat ecclésiastique; mais je ne puis résister à signaler ici, en passant, encore une preuve de la bonne foi réformée. Gieseler tient beaucoup à prouver que saint Paul fut marié; il s'appuie sur deux textes de saint Ignace d'Antioche et de saint Clément d'Alexandrie; en même temps il produit pour son acquit d'impartialité un texte opposé de Tertullien. Le lecteur en concluera que Tertullien seul contre deux a tort, que saint Paul fut marié, et que tous les apôtres avaient droit de se marier aussi; raisonnement péremptoire, comme on le voit : il y a bien des choses à dire sur tout cela, que je dirai ailleurs. Cependant, si on veut vérifier les textes produits et les comparer avec deux ou trois autres de Tertullien, il sera certain que Tertullien a raison (1); et enfin la question sera décidée tout d'un coup, sans toutes ces

ils n'ont plus qu'un tiers du pouvoir lé- | gislatif; l'administration seule leur appartient exclusivement, et même la responsabilité ministérielle, quoique non encore définie, en restreint de fait l'exercice. La division du gouvernement, en un mot, est un principe des constitutions modernes, et je n'examine pas ici jusqu'à quel point cela peut être raisonnable. Mais dans l'Eglise, les trois pouvoirs sont toujours essentiellement réunis; chacun des membres du corps sacerdotal les possède proportionnellement, selon le degré hiérarchique où il est élevé. Tous enseignent, jugent et administrent les choses spirituelles et tout ce qui s'y rapporte dans l'ordre temporel, les papes par suprématie divine, les évêques par mission divine, les prêtres par délégation épiscopale. Les évêques, secondés par les prêtres, paissent les agneaux; Pierre paît les agneaux et les brebis, les fidèles, les prêtres et les pasteurs. Certains sacremens sont réservés aux évêques; mais les sacremens indispensables à tous sont aussi distribués par les prêtres. Chacun d'eux a des sentences à prononcer, de réconciliation ou de réprobation, de vie ou de mort; certaines causes seulement appartiennent à la juridiction supérieure, en remontant jusqu'au pape, dont il n'y a d'appel qu'à lui-même. << Tout pouvoir m'a été donné dans le << ciel et sur la terre; comme mon Père «< m'a envoyé ainsi je vous envoie ; à qui << vous remettrez les péchés, les péchés << sont remis; à qui vous les retiendrez, «< ils sont retenus. » Ces promesses s'étendent à tout le sacerdoce, et Pierre en a une spéciale : « Tu es Pierre, et sur << cette pierre je bâtirai mon Eglise...... « Je te donne les clefs du royaume des « cieux, et tout ce que tu lieras sur la << terre sera lié dans le ciel, et tout ce << que tu délieras sera délié (1). » Comme toute vérité ne peut venir que de Dieu, il n'est pas donné à l'Eglise de faire le dogme, ni même fondamentalement la discipline, mais de les enseigner, de les garder. La loi est donc invariable: le sacerdoce n'a pas le droit d'y toucher; il a néanmoins un pouvoir législatif,

(1) Joan., 20-21, 23; Math. 28-18, 16-18, 19.

(1) Gieseler, Lehrbuch, t. 1. erste periodė, 2-27;

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recherches, par saint Paul lui-même qui dit de la manière la plus claire, qu'il vivait dans le célibat (1). On me pardonnera cette petite digression pour la curiosité du fait.

Le pouvoir législatif du sacerdoce s'exerce par l'épiscopat dans les mandemens et les conciles particuliers, par l'épiscopat et le pape ensemble dans les conciles œcuméniques, et supérieurement par le pape dans les lettres, décrétales, encycliques, bulles et brefs. Le simple clergé, sans jamais avoir la décision, participe à la législation dans les chapitres ou conseils des évêques; il est même admis aux conciles œcuméniques avec voix consultative. Le jeune diacre Athanase, au grand concile de Nicée, fut chargé de défendre la foi contre les Ariens, et ce fut là qu'il s'attira leur haine en les confondant. Les définitions de foi et les règles de discipline, dressées par les conciles ou par les papes, s'appellent canons, expression que l'Eglise a retenue pour ses ordonnances, et qui leur convient en effet exclusivement. On n'a point manqué de signaler ces conseils amphictyoniques, où des Pylagores, députés des divers états de la Grèce, délibéraient sur les intérêts communs. Quand Hérodote nous parle des prêtres égyptiens, on se représente avec complaisance ces belles figures de vieillards à longues barbes, comme le Thermosiris du Télémaque, dissertant gravement entre eux sur leurs mystiques allégories, et communiquant à Pythagore et à Platon ces pauvretés qu'on appelle la sagesse et la science de l'Egypte (2). Si nous trouvions quelque part qu'ils eussent la coutume de se réunir fréquemment pour fixer des règles pratiques de science et de morale, toute la philosophie n'aurait pas assez d'admiration et d'extase pour une si belle institution et

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pour un si beau zèle. Cependant je ne sais si personne a songé encore à ces vénérables assemblées d'évêques et de prêtres, à ce merveilleux concours d'hommes évangéliques, qui, presque tous, jusqu'au milieu du quatrième siècle, portaient, dans leurs membres mutilés, les marques de la souffrance endurée en témoignage pour la vérité et la vertu ; tous réunis non point pour montrer la pénétration de leur esprit et la facile abondance de leur parole, mais pour attester simplement la même foi, prévenir ou arrêter les écarts de la passion dans la conduite de la vie, et donner l'exemple de se reconnaître les premiers obligés et soumis à la loi qu'ils doivent maintenir. On admire Charondas qui se tua pour se punir d'avoir enfreint involontairement sa législation, en paraissant armé dans une assemblée. Sans approfondir ce dévouement bizarre à son propre ouvrage ou à l'utilité commune il est certain que l'action de Charondas n'a servi de rien, au lieu que la simple adhésion des évêques en conciles fut admirablement puissante. C'est que le sang de l'homme n'a aucune vertu en luimême, et que le sang des martyrs trouvant uniquement la sienne dans le témoignage rendu à Dieu, la seule confession de la vérité, «par la vertu qui vient d'en << haut (1), >> surpasse en efficacité tous les efforts humains les plus héroïques.

Ce qui est efficace par la sainteté et l'unité, l'est à toujours, perpétuellement et partout. Les pouvoirs spirituels sont donc également universels, quant aux temps et quant aux lieux. « Allez « dans le monde entier, a dit le divin << Maitre, prêcher l'Evangile à toute « créature; enseignez toutes les nations, << les baptisant au nom du Père, et du « Fils, et du Saint-Esprit; leur appre<< nant à observer tout ce que je vous ai « commandé. Et voilà que je suis avec << vous tous les jours jusqu'à la consom«<mation du temps (2). » L'événement a répondu, je pense, assez bien à la promesse, et tout récemment encore, un fait de bien peu d'importance pour le monde n'en montre pas moins la portée

(1) Luc, 24-49.

(2) Marc, 16-15; Math., 28-19.

imprescriptible. La secte des métho- | les périls, n'a point imaginé, mais obéi;

distes ayant essayé de pénétrer dans une île de l'Océanie, les pauvres sauvages qui avaient déjà reçu la foi catholique, dirent aux prédicans: Nous ne vous écoutons pas, nous n'écoutons que ceux qui sont envoyés par le père de Rome. Chez une peuplade reculée, dont la science humaine ne s'est occupée encore que pour la pointer sur la carte du globe, l'Evangile arrive à travers les siècles et les mers, le même Evangile que saint Pierre a prêché le premier, et il est annoncé, il est reçu et gardé par le pouvoir de saint Pierre.

Le pouvoir spirituel n'est pas borné non plus, quant à sa nature; bien diffé rent du pouvoir hnmain qui ne sait que prohiber, le pouvoir spirituel retient et | remet, possède la prohibition et l'impulsion: tout le sacerdoce est « le sel de « la terre, la lumière du monde (1) ; » tous les envoyés du divin Maître ont les moyens d'empêcher le mal et de porter au bien; tous répriment, conseillent, soutiennent, tous guérissent; tous ont ordre de courir après la brebis perdue, tous enfin sont en proportion la voie, la vérité et la vie (2).

rien ne s'est manifesté en elle par invention, mais par vertu, comme dans les œuvres de son divin Fondateur; rien ne s'y est opéré comme modification, mais comme conséquence. Aussi l'Eglise s'estelle toujours défendue des nouveautés, on lui en fait même, aujourd'hui plus que jamais, un reproche. Il y a des gens qui lui assurent qu'elle se meurt parce qu'elle ne veut pas changer, et ils ne songent pas que tout ce qui passe, tout ce qui meurt est uniquement tout ce qui change. Petits êtres d'un jour, qui sonnez les funérailles de l'Eglise catholique, elle a béni durant dix-huit siècles celles de, vos pères, elle verra encore les vôtres, et puisse-t-elle les bénir aussi! Quelle folie de la juger sur vos propres pensées ! Les constitutions politiques, il est vrai, ont toujours quelqué côté faible, cause certaine de mécontentement et d'abus. Ces conceptions des hommes passent à d'autres hommes, pour être modifiées, augmentées, réformées, abolies. En supposant même dans l'exécution une exactitude impossible, elles périront toujours, ne fût-ce que par le perfectionnement. La constitution de l'Eglise n'a point à subir les faiblesses humaines de l'amendement et de l'amélioration; elle est comme la loi divine qui l'a fondée, « on n'en changera pas un iota (1). » Les hommes peuvent être mauvais, ils peuvent, soit au déhors, soit au dedans, suspendre, empêcher, altérer son action, ils ne peuvent l'altérer elle-même ; et alors ce sont eux qui se perdent en perdant la vie spirituelle, que l'Eglise seule possède. L'E

Telle est la constitution de l'Eglise : doctrine, discipline, gouvernement, tout y est complet, tout y est parfait, tout se tient inséparablement, et cette union en achève la perfection. Nul d'entre les mortels n'a dit : c'est mon ouvrage; et nul ne peut dire : c'est l'ouvrage de tel homme; et nul en effet n'y a mis quelque chose d'essentiel. Sans doute l'Eglise s'est développée progressivement, et son gouvernement s'est toujours montré égal aux progrès de la foi; mais c'est ce gouver-glise n'a donc jamais besoin que d'ellenement même, partie intégrante et mé-même, que d'être libre pour réformer diation unique de la vérité qu'il avait à répandre, qui a fait ces progrès. Loin que le succès soit venu des hommes et des circonstances, il a fallu une force extraordinaire d'organisation pour tirer un tel avantage des circonstances et des hommes, jamais favorables, presque toujours contraires pendant trois cents ans. L'Eglise, constituée d'avance pour tous les accroissemens comme pour tous

(1) Math., 3-13, 14; Marc, 9-49. (2) Joan., 14-6.

des abus qui la troublent et qui ne viennent pas d'elle, c'est-à-dire pour repousser ou rejeter le mal qu'on veut lui faire ou qu'on lui a fait. Donc, pour la société comme pour chaque homme en particulier, hors l'Eglise point de sălut. En vain les esprits les plus élevés promettront-ils la prospérité et le progrès de l'humanité par les efforts de la science humaine, tous leurs efforts sont caducs aussi bien qu'eux. L'œuvre de

(1) Math., 5-18; Luc, 16-17.

Dieu, l'Eglise seule a la vraie promesse ; | être pour bien juger ce qui est. Nous car, selon une heureuse expression de autres catholiques, nous le savons, nous Fénelon, la parole de l'homme dit ce sentons invinciblement que nous sommes qu'il fait ou ce qu'il espère, mais la pa- dans la vérité, parce que nous l'avons role de Dieu «fait ce qu'elle dit (1). » reçue de Dieu et que nous ne présumons pas la créer, ni même la découvrir par notre propre intelligence. Je n'ai done garde de prétendre avoir fait à mon tour une science nouvelle, j'ai constaté la science unique, qui fut toujours, par laquelle seule on connaît, à priori, le secret de l'histoire comme celui de toute autre étude.

En exposant, comme je l'ai du moins essayé, les faits primitifs d'où est sortie "'histoire moderne, d'un côté le caractère de la civilisation antique, de l'autre le caractère de la civilisation nouvelle introduite par le christianisme; én remontant aux origines, aux principes du monde social, nous observerons plus sûrement les faits qui se sont passés ensuite. Nous n'aurons plus à craindre d'arriver en tâtonnant d'induction en induction à des résultats faux, douteux ét incohérens. On débat depuis quelque temps touchant les études historiques: les uns rejettent tout système à priori, les autres regardent l'observation comme un moyen faible et incomplet; ni les 'uns ni les autres n'ont entièrement tort. Il faut observer, mais il faut une règle d'observation; il faut savoir ce qui doit

(1) Fénelon, Exhortation d'un curé à ses paroissiens sur l'Eucharistie.

Pour achever le parallèle de la constitution romaine et de la constitution ecclésiastique, je devais montrer l'action de l'Eglise sur la société civile et politique; l'espace me manque ; une autre leçon serait nécessaire, et j'ai hâte maintenant de mettre le monde barbare en présence de l'Eglise ; là, d'ailleurs, l'influence du christianisme ne sera pas moins visible. Ma prochaine leçon aura pour objet l'invasion de la Gaule par les peuples germaniques.

ÉDOUARD DUMONT,

LETTRES ET ARTS.

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nom auguste de loi. Nous nous occuperons maintenant des prophètes, dénomination qui, dans le canon des Juifs, désigne non seulement les écrits purement prophétiques, tels qu'Isaïe, Jérémie, etc., mais encore certains livres historiques, comme Josué, les Jugés et les quatre livres des Rois, soit parce que ces livres ont été rédigés par des prophètes, soit parce que l'histoire du peuple de Dieu est le plus souvent une prophétie en action où sont figurés d'avancé les temps du Messie. A ces motifs, on peut en ajouter un autre, c'est que le trait saillant des annales d'Israël est la présence et l'action continuelle de ces hommes inspirés de Dieu, véritables colonnes de la théocratie juive,

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