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Pautre inévitable, l'axe social doit passer par ces deux pôles.

Trois doctrines sont en présence : la doctrine païenne, la doctrine révolutionnaire, la doctrine chrétienne.

La doctrine païenne ( nous désignons ainsi celle qui a eu le plus de vogue dans l'antiquité) est très simple. Elle conclut du grand fait d'inégalité à l'existence de deux races humaines, créées, l'une pour commander, l'autre pour obéir; et, comme un instrument remplit d'autant mieux ses fonctions, qu'il est plus compléte ment dans la dépendance de celui qui l'emploie, il s'ensuit que, chez la race naturellement esclave, toute action, toute parole, toute pensée même, autant qu'il est possible, doit être assujétie par toutes sortes de chaînes, à la volonté de la race maîtresse, prédestinée à faire mouvoir, dans son intérêt, cet instrument social.

Dans le paganisme, la loi d'inégalité fut la pensée prédominante des publieistes, qui furent conduits, par l'oubli de l'égalité de nature, à sanctionner, comme partie essentielle de l'ordre nécessaire et immuable, l'esclavage qui faisait de l'homme une chose. Sous l'empire du Christianisme, une pareille tentation n'est plus possible généralement, une autre lui a succédé. C'est le sentiment de la dignité humaine que l'on est porté à exagérer. On peut se laisser éblouir par le vif éclat que le Christianisme a répandu sur l'égalité de nature, on peut s'en préoccuper à tel point que l'on ne songe qu'à tirer les conséquences de ce principe, sans déduire parallèlement les conséquences de la loi d'inégalité qui modifient les premières, et l'on rêve alors un ordre social sous lequel ploierait la faiblesse humaine. Cette séduction de l'intelligence est d'autant plus facile, que dans ces théories orgueilleuses, l'orgueil semble se dépouiller de ce qu'il a de personnel et se confondre avec le sentiment de la noblesse de notre nature. C'est là, au fond, l'histoire d'une foule d'erreurs nées de l'abus des vérités chrétiennes. Qu'était-ce, par exemple, que l'illuminisme de certaines sectes et les systèmes dont il fut le père? l'utopie de l'indi- vent jouir d'une liberté illimitée, et que vidu. Appliquée à l'homme social, cette toute restriction à cet égard est une op、 disposition d'esprit se transforme en il-pression, une violation de la loi de justice. luminisme politique, qui se développe particulièrement sous l'influence de cette exaltation, de cette espèce d'enivrement que produit aux époques de crise la lutte des partis.

Le principal écueil des théories politiques, l'écueil qui les pousse vers l'un ou l'autre des excès que nous venons de signaler, se trouve dans un fait universel qui domine toute l'histoire de la société humaine. Ce fait, c'est que le genre humain se compose d'une minorité civilisée, et d'une majorité relativement ignorante. Suivant que l'on apprécie bien ou mal ce fait soit en lui-même, soit dans ses conséquences nécessaires, tout change d'aspect toutes les questions d'organisation politique ont leurs replis dans cette répartition inégale de la civilisation.

Quoique placée, à son point de départ, aux antipodes de la doctrine païenne, la doctrine révolutionnaire est très simple aussi. Elle conclut de l'égalité de nature à l'égalité politique absolue; c'est-à-dire, qu'elle ne reconnait pour ordre social légitime que celui où tous les individus concourent fondamentalement, età titre égal, au gouvernement de la société. Il suit de ce principe que, dans tout ce qui ne constitue pas un attentat aux droits. | de chaque individu radicalement souve◄ rain, l'action, la parole, la presse doi

La doctrine que nous appelons chrétienne, parce que seule elle est conforme, comme nous le verrons, aux principes du Christianisme, tient compte de l'égalité de nature et du grand fait d'inégalité. D'une part, elle proclame que tous les hommes sont frères, et que par conséquent le genre humain n'est pas divisé en deux races, dont l'une ne serait destinée qu'à être l'instrument de l'autre. D'autre part, elle maintient que partout où il y a une minorité civilisée et une majorité relativement ignorante, cette différence détermine très légitimement et dans l'intérêt de tons, des inéga◄ lités politiques. Et si, dans la classe plus particulièrement appelée à l'administration des affaires publiques, il se rencontre encore de notables inégalités, comme cela arrive lorsque cette classe

selon vous, dérivé essentiellement de leur nom d'homme; et vous parlez de fraternité humaine!

Mais le système de M. de Lamennais renferme une autre conséquence sur laquelle nous devons particulièrement fixer l'attention, parce qu'elle entraîne le bouleversement le plus radical et les plus sanglantes catastrophes : cette conséquence, c'est l'abolition de la propriété. Il répugne encore, ainsi que son école, à recueillir ce débris de l'héritage du saint-simonisme; il proteste de son respect pour les droits acquis : vaine et impuissante résistance que ses anciennes idées opposent à l'envahissement complet de ses idées nouvelles qui, par leur naturelle et invincible tendance, doivent aboutir à ce résultat, comme les Heuves vont à la mer, comme l'arbre déraciné tombe à terre, comme l'avalanche se précipite dans la vallée pour y porter la ruine et la désolation. C'est ce que nous allons établir par des raisonnemens qui nous semblent à la fois si clairs et si concluans, que nous n'hésitons point à dire qu'on n'essaiera pas de les réfuter, quelque intérêt qu'on ait à le faire, pour rassurer une grande partie de la population, déjà très peu disposée à croire aux bienfaits futurs de l'égalité.

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marcher vers la ville où vous voulez vous reposer; mais les portes de cette ville sont disposées de telle sorte que vous n'y entrerez pas tous également. Si, l'égalité des droits politiques étant établie comme principe absolu de justice, il y avait dans la constitution de la société un obstacle permanent à la réalisation de l'égalité du bien-être, la lutte nécessaire de ces deux principes opposés, durerait jus qu'à ce que le principe d'égalité fût extirpé de l'organisation politique, ou qu'il eût triomphé complétement, et rempli en quelque sorte toute l'étendue de sa sphère d'activité. L'égalité des droits politiques ne peut donc être conque que comme un moyen d'opérer la destruction des obstacles qui s'opposent à l'égalité de bien-être ; car ces obstacles restent après la proclamation des droits politiques. Ceux-ci, en effet, peuvent être possédés et exercés par un nombre indéfini d'hommes, sans que la posses→ sion des uns nuise à la possession des autres: les listes électorales n'ont point de bornes, tous les noms peuvent y être inscrits, et s'y trouver également à l'aise. Mais la terre, source première de la richesse, ne s'élargit pas indéfiniment comme les registres civiques : la posses sion d'une partie du sol par un individu détermine de toute nécessité une privation correspondante pour les autres individus: en un mot, les droits politiques se confèrent collectivement, mais la terre se partage exclusivement. Or, pour constituer les droits politiques, vous détruisez radicalement tout privilége, toute inégalité qui ne dérive pas du fait de chaque individu : si donc la société est organisée de manière à ce que l'inégale distribution de la propriété résulte d'autres causes que de la valeur personnelle de chaque homme ; si l'un est plus riche, l'autre moins riche par un fait permanent, indépendant de son activité

Pour réclamer l'égalité absolue des droits politiques, sur quel principe vous appuyez-vous? Sur ce principe, que tous les hommes étant égaux pár nature, quoique inégaux en facultés, il ne doit y avoir dans l'organisation sociale rien qui entraîne des inégalités distinctes de l'inégalité des facultés mêmes. Mais ce principe a une portée beaucoup plus étendue: il doit réagir, de toute nécessité, dans une autre sphère que celle des simples droits politiques. Ceux-ci, effet, dans leurs rapports avec les besoins de la vie présenté, ne sont que des moyens d'effectuer et dé garantir le but social, le bien-être des citoyens. Si l'or-propre ; si, en un mot, la transmission ganisation de la société ne doit imiter en rien l'égalité en ce qui concerne les moyens d'arriver à ce but, à plus forte raison ne doit-elle apporter aucun obstacle à l'égalité quant au but lui-même; car alors l'égalité des moyens serait illusoire. Il serait absurde et contradictoire de dire: Voilà des moyens égaux pour

héréditaire de la propriété, consacrée par la loi, exclut la réalisation de la distribution proportionnelle, ce privilége de la naissance est évidemment incompatible avec les exigences du principe d'où vous êtes parti. Dans la société ainsi constituée, l'égalité humaine, comme vous l'entendez, est aussi peu réelle que

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le serait l'égalité politique chez un peu prêchez journellement que l'insurrection ple où tous les citoyens seraient investis est le plus saint des devoirs lorsqu'il s'agit du droit de voter en principe, mais où de conquérir ce que vous appelez des une partie d'entre eux ne pourrait l'exer- droits politiques imprescriptibles, à com cer, parce qu'ils seraient arrêtés par une bien plus forte raison devez-vous probarrière insurmontable, à la porte de la clamer sa légitimité, lorsqu'il s'agit de salle des délibérations. Quoi que vous di- reconquérir ce qui est à vos yeux un siez, vos principes vous traînent donc droit social au premier chef, un droit à jusqu'à la doctrine saint-simonienne: la fois si radical, si indispensable à l'él'abolition de la propriété, telle qu'elle a galité humaine que les droits purement été connue et établie partout et toujours, politiques ne sont conçus par vous, à est, de toute nécessité, l'arrière-pensée certains égards du moins, que comme de votre système; et les chefs de cette des moyens de réaliser cette base presociété populaire qui avaient fait de cemière de la justice? Qu'est-ce qu'une rescri de guerre l'inscription du drapeau d'une de leurs sections, ont été les vrais logiciens de l'égalité.

Dès que la transmission héréditaire de la propriété est abolie systématiquement, il n'y a que trois systèmes possibles pour remplacer cette base sociale. Le premier consiste à décréter la communauté absolue des biens: c'est l'anarchie sans aucun simulacre d'ordre, le chaos pur et simple. Le second est la loi agraire, ou le partage égal, renouvelé périodiquement à des époques déterminées d'avance : cette idée n'est plus en vogue parmi les métaphysiciens révolutionnaires. Reste donc le troisième système, qui est de reconnaître au gouvernement le droit de régler et d'organiser la répartition des richesses; ce qui est encore rentrer dans la doctrine saint-simonienne, avec cette différence toutefois que, dans votre doctrine, le gouvernement n'est investi de ce droit suprême que parce qu'il est le délégué du peuple. Vous arrivez dès lors à proclamer que la propriété ou ce qu'on appelle ainsi n'est que la portion dont la loi accorde l'usage à chaque citoyen: principe que Robespierre avait inséré dans une déclaration de droits, que la Convention elle-même refusa d'adopter.

Ce pas fait, il faut en faire un autre. S'il y a quelque chose de clair au monde, c'est qu'avec de semblables idées la propriété proprement dite est une éternelle et atroce conspiration contre les droits les plus fondamentaux du genre humain: les propriétaires, pris en masse, sont une armée d'usurpateurs et de tyrans, qui font peser sur le peuple la plus désastreuse des oppressions. Vous done, qui

triction à la liberté du journalisme? Qu'est-ce que la privation du droit de déposer une boule blanche ou noire dans l'urne municipale ou électorale, en comparaison de cette tyrannie de la propriété, (je parle comme votre système), de cette oppression-mère qui attaque la racine de l'égalité sociale, et les sources même de l'existence ! La guerre universelle contre la propriété, voilà donc le terme inévitable vers lequel, malgré vous, poussent vos doctrines; voilà le couronnement de l'édifice dont vous posez les bases, le sommet de cette montagne dont vous ne gravissez encore, en frémissant, qu'un certain nombre de degrés qui portent déjà, du reste, de bien sinistres empreintes. Et lorsque, du haut de votre système vous découvrirez de toutes parts l'horizon d'un sanglant avenir, si vous pouviez être conséquent, vous vous écririez avec Babœuf : « O Nature, si l'on n'a pas re«< culé devant les guerres entreprises * pour maintenir la violation de tes lois, « pourquoi reculerions-nous devant là * guerre sainte, destinée à rétablir ces lois dans le monde entier! »

Qu'importe maintenant que l'on mêle à des doctrines qui produisent, avec les conséquences que nous venons de voir, les autres conséquences que nous avons précédemment remarquées, qu'importe, dis-je, qu'on mêle à de pareilles doctrines des maximes de charité chrétienne, comme on jetterait quelques gouttes d'eau pure dans un étang bourbeux, d'où s'exhalent des vapeurs délétères? Est-ce que le saint-simonisme n'en faisait pas autant? Est-ce qu'il n'y avait pas dans le cœur de bon nombre de jeunes gens qu'il avait séduits, plus de dispositions à la

pacifique fraternité chrétienne, qu'il n'y | en a dans l'âme violente de la plupart des jeunes et frénétiques janissaires de l'égalité? Cela a-t-il changé le caractère de certaines doctrines saint-simoniennes? Cela les a-t-il transformées en doctrines d'ordre? Si votre système, comme nous l'avons vu, établit d'une part la souveraineté de l'ignorance, s'il entraîne, d'autre part, les plus affreux boulever

semens, il reste éternellement anti-chrétien par son essence même. Ce n'est pas votre système qui est purifié par les maximes chrétiennes que vous y répandez; ce sont ces maximes chretiennes qui se dénaturent et se corrompent dans votre système. Il ne dépend pas de vous de christianiser le mal. On n'empêcherait pas la mort d'être la mort, en traçant une croix sur la hache de la guillotine.

SCIENCES SOCIALES.

COURS SUR L'HISTOIRE

DE

L'ÉCONOMIE POLITIQUE.

DIXIÈME LEçon.

Suite.

On doit penser que ce ne fut pas sans peines, sans embarras, sans mortifications de plus d'une sorte que Sully parvint à extirper dans leurs racines les exactions qui foulaient le peuple et les fraudes qui détournaient les revenus publics de leur destination. Mais sa persévérance inébranlable triompha de tous les obstacles. Plus d'une fois, cependant, il eut à dissiper des préventions et des craintes inspirées au roi par des plaintes multipliées. L'arrêt qui défendait à tous étrangers et nationaux de lever aucun droit sur les revenus de l'état et leur enjoignait de s'adresser au seul trésor royal pour être payés de leurs pensions et arrérages, avait surtout excité la fureur des seigneurs et des partisans. On eût dit que c'était les réduire à la mendicité que de les ramener à leurs premières conditions et de changer le mode d'acquittement de leurs créances. Le roi, étourdi et effrayé de leurs cla

meurs, dit un jour à Sully: « Ah! mon ami, qu'avez-vous fait? » Son embarras était, non certes de leur ôter des profits qui ne leur appartenaient par aucun droit, mais de ne pas mécontenter les agens de la reine d'Angleterre, du duc de Wirtemberg, du duc de Florence, le connétable son compère, les plus distingués de sa cour, et sa propre sœur (1).

Le connétable s'était plaint avec amer. tume. Sully, mandé devant le roi et son compère, leur prouva clairement que le connétable ne perdrait absolument rien des 9000 écus qui lui étaient assignés sur la ferme d'Auvergne, que de plus le roi en retirerait 18,000 écus de bénéfice, et que, même, il pourrait en rester 4,000 écus pour lui Sully.« Qui fust bien estonné? Ce fust le connestable. Il ne pouvoit se figurer et ne vouloit pas convenir qu'il eust esté dupe à ce point. Le roi, cependant, rioit de tout son cœur (2).»

Sully prouva encore que le duc d'Epernon se faisait, aux dépens de la Provence, dont il était gouverneur, un revenu illicite de 60,000 écus qui revinrent au trésor par la fermeté du surintendant. Toutefois les courtisans, ainsi repoussés rudement par la sévérité de Sully qu'ils avaient en vain essayé de corrompre, obtinrent

(1) Mémoires de Sully. (2) Ibid.

de la bonté du roi des ordonnances qui | créaient une multitude de petits droits sur différentes parties du commerce dont on leur abandonnait la jouissance. Ces monopoles s'augmentaient et finissaient par occasioner un grave préjudice au trésor et au commerce. Un jour le comte de Soissons demanda, pour son compte, un droit de 15 sols sur chaque ballot de marchandise qui sortait du royaume, et il estimait cette faveur à 30,000 liv. par an. Henri IV cédant à ses importunités lui délivra l'édit à l'insu de Sully, à condition que ses bénéfices ne dépasseraient pas 50,000 liv., et que le droit ne nuirait ni au peuple ni au commerce. Il ne fut pas difficile à Sully de démontrer que cette taxe s'éleverait à plus de 300,000 écus et serait capable de ruiner l'industrie des chanvres et des lins en Normandie, en Picardie et en Bretagne. Il ne put faire annuler l'édit, mais il empêcha qu'il ne fût enregistré et vérifié au parlement ; car, par un arrangement secret qui peint les mœurs et les déplorables nécessités de ce temps, il avait été convenu que le roi, lorsqu'il serait obsédé d'instances trop puissantes, accorderait des édits de faveur, tandis que sous main le parlement serait invité à leur refuser la vérification et l'enregistrement. La marquise de Verneuil, intéressée pour une bonne part dans l'octroi de la faveur sollicitée par le comte de Soissons, pressant vivement Sully, l'austère ministre lui répondit : « Tout ce que vous dites, madame, serait bien, si le roi prenait l'argent dans sa bourse, mais lever cela sur les marchands, artisans, laboureurs ou pasteurs, il n'y a aucune apparence.Ce sont eux qui nourrissent le roi et nous tous : ils ont bien assez d'un maître sans avoir tant de cousins, de parens et de maîtresses à entretenir (1). »

Le surintendant des finances ayant ramené l'ordre et l'abondance dans le trésor, le grand-maître de l'artillerie et des fortifications put s'occuper de la restauration des places fortes ruinées pendant la guerre. Sully fit démolir les fortifications inutiles, rétablir celles dont la conservation était nécessaire, réparer

(1) Mémoires de Sully.

l'arsenal et la Bastille, rédigea des réglemens pour la fabrication des canons et affûts, des poudres et des salpètres, et forma, sur des bases nouvelles, l'institution des officiers d'artillerie qui n'étaient, dit-il, << que les valets de MM. de la justice et des finances (1). »

Le grand-voyer, à son tour, travailla efficacement à l'amélioration des routes, des ponts et chaussées et des mines. Il visita les côtes, les ports de l'état et du commerce, ordonnant partout d'utiles et grandes réparations. Les routes royales furent embellies par des plantations d'arbres encouragées dans tout le royaume et dont quelques débris majestueux subsistent encore, protégés du nom vénéré de Sully (2).

Des soins éclairés furent apportés à l'établissement des chantiers et arsenaux de la marine, à la construction de vaisseaux et galères et à la formation de bons marins. La noble ambition de Sully était surtout de doter la France d'une puissante marine.

Le surintendant des bâtimens royaux, enfin, se signala par les travaux du Louvre, de Saint-Germain, de Fontainebleau, de Monceaux et de divers embellissemens de Paris (3).

Au bout de cinq années, Sully, investi de cinq grands ministères, put jouir avec orgueil de la situation prospère de toutes les parties de l'administration qui lui avait été confiée et remettre au roi le riche inventaire des magasins de l'état. << Dès lors, disent les historiens contemporains, l'abondance commençait à se faire sentir dans tout le royaume. Délivré de ses tyrans, le paysan ensemençait et recueillait avec assurance, l'artisan s'enrichissait de sa profession, le plus petit marchand se réjouissait du profit de son trafic et le noble lui-même faisait valoir ses revenus. »

La surveillance de Sully s'étendit, mais

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