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homme (il n'en est point sans l'amour du bien public), mais seulement un grand personnage!

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- Pour peu que l'on continue à donner le nom de grands hommes aux dévastateurs de l'espèce, on va rendre ce mot odieux. Celui de héros est déjà presque ridicule. Le véritable grand homme est l'homme qui devance son siècle quelque genre que ce soit, qui lui fait faire quel ques pas en avant. Que dirons-nous de ceux qui ne sont pas en état de le suivre ?

en

- » Il s'est fait plusieurs révolutions à cause des finances, à commencer par celle des ÉtatsUnis, qui date de l'impôt sur le thé. Il s'en fera d'autres encore....-Hé bien! qu'en voulez-vous conclure? donnez-nous un moyen de les prévenir. -Le moyen est simple, il est tout trouvé ; mais je n'ai garde d'en parler. Pourquoi donc ? - Parce que c'est folie de donner des conseils que personne ne veut suivre. Mais encore?

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- Tenez, il n'y a qu'un mot qui serve: on veut consommer, à force de sottises, ce que nous ne pouvons produire qu'à force de peines (1). Ajou

(1) Ces mots produire et consommer ont ici rapport à la production et à la consommation des richesses. C'est

tez à cela quelques accessoires; faites passer la scène où bon vous semblera; donnez des noms aux personnages; brochez les intrigues; et.... le dénouement sera toujours le même. »

Nous bornons ici nos citations. Nous pourrions les étendre sans craindre d'épuiser les pensées tour-à-tour vives, ingénieuses, énergiques, et constamment justes et utiles, que renferme le petit volume; mais le défaut de place nous oblige de faire trève au plaisir du lecteur et au nôtre. Des actes de gouvernement fort nombreux et d'un grand intérêt réclament l'espace qui nous reste.

Nous ne ferons point de réflexions sur les pensées qu'on vient de lire ; ce n'est pas qu'elles ne pussent fournir matière à de grands et utiles développemens ; mais la même cause qui nous force de borner nos citations, nous interdit aussi les commentaires. D'ailleurs, quoique ces pensées renferment en général un sens très-profond, elles sont en même temps si claires, qu'elles peuvent aisément se passer d'explications, et que plusieurs

l'exposé clair, simple et fondé sur les faits de la manière dont s'opère cette production et cette consommation, qui a fait le succès du Traité d'Economie politique, de M. Say.

-même souffriraient d'être commentées. Au reste, dans l'analyse que nous nous proposons de faire du petit volume, nous nous attacherons à déve lopper celles qui peuvent l'être avec le plus de fruit. Il en est telles qui, bien que réduites par leur forme à un objet assez particulier, ont cependant une portée fort grande, et qui, sous l'apparence d'observations purement littéraires, 'cachent des vues politiques très-étendues, et qu'il peut être fort utile de mettre tout-à-fait en évidence. C'est ce que nous tâcherons de faire dans un autre article.

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ACTES DE GOUVERNEMENT.

ARRÊT

De la Cour de Cassation sur une question de liberté individuelle.

OUT

Tout le monde sait maintenant en France comment le ministère entend, et comment les tribunaux appliquent les lois destinées à garantir la liberté de la presse, Rien ne manque à cet égard à l'expérience du public. Il a vu exercer des poursuites contre un grand nombre d'écrivains et il a pu observer la marche qu'on suit dans ces sortes d'affaires; il a vu opérer des juges de tous les degrés, depuis M. Reverdin jusqu'aux conseillers de la cour suprême; il a vu appliquer des lois de toutes façons, depuis la petite loi de M. Decazes jusqu'à la grande et terrible loi des écrits séditieux. Il sait l'heureux accord qui

existe entre les lois, les hommes, et les institu-^ tions pour la plus grande sûreté des écrivains ; et il ne peut manquer de croire, il croit trèscertainement à la liberté de la presse.

Mais a-t-il la même foi dans la liberté individuelle? A-t-il observé, comme il l'aurait dû faire, la manière dont les tribunaux appliquent les dispositions de la charte, du code et des lois antérieures dont l'objet est de nous garantir cette précieuse liberté ? Nous ne le croyons point. Dans le cours des poursuites qui ont été exercées contre les auteurs du Censeur Européen, les décisions les plus remarquables ont été rendues à ce sujet, et il n'a pas semblé y prendre garde. Tandis qu'il paraissait sentir si vivement le mérite des efforts que faisaient les juges pour défendre la liberté des écrits, il est resté indifférent aux soins qu'ils se donnaient pour maintenir la sûreté des personnes; et il a laissé mourir dans l'enceinte obscure du palais des sentences qui auraient dû retentir aux extrémités du royaume, et devenir à jamais illustres. Nous venons, pour son profit, les rappeler à son souvenir, et le supplier d'y faire quelque attention. Rien, ce nous semble, ne lui importe davantage de remarquer comment on exécute des lois qui sont notre principale sauve-garde, et sans

que

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