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Symbole des apôtres; 2°. la parodie des litanies; 3°. la pa rodie du catéchisme. Dans ces parodies l'auteur attaquait, non la religion, mais le ministère. Nous allons rapporter la dernière; les deux autres seraient peu intelligibles pour

nous.

CATÉCHISME D'UN MINISTERIEL,

Par feu JOHN WILKES.

Copié sur le manuscrit original écrit de la main de M. Wilkes, pièce qui n'a jamais été imprimée, et qu'on a adaptée aux circonstances actuelles.

Imprimé à Londres, pour un des candidats à l'emploi d'imprimeur du roi, et vendu par William Hone, dans Fleet-Street, no. 45, et dans Old Bailey, no. 67, trois portes après LudgateHill, 1817. Prix: deux deniers.

CATÉCHISME,

Ou instruction destinée à être apprise par toute personne, avant d'être confirmée dans tel ou tel emploi, par le.....

DEMANDE. Comment vous appelez-vous? RÉPONSE. Lèche-crachat.

D. Qui vous a donné ce nom? R. Mes parrains, auprès des ministres, dans ma conversion politique, conversion par laquelle je suis devenu un membre de la majorité, un enfant de la corruption, et une des sauterelles qui dévorent les biens du royaume.

D. Qu'ont fait, pour vous, vos parrains? R. Ils ont, en mon nom, promis et juré trois choses; 10. que je renoncerais aux partisans de la réforme, à leurs pompes et à leurs œuvres, aux vanités de la fayeur populaire et à tous

les desirs coupables de l'indépendance; 2°. que je croirais à tous les articles de foi de la cour; 3°. enfin, que je garderais les seuls commandemens du ministre, et que je les observerais tous les jours de ma vie.

D. Ne pensez-vous pas que vous soyez obligé de croire et de faire ce qu'ils ont promis pour vous? R. Oui, certainement, et, pour l'amour de moi, je le ferai. Je remercierai, du fond de mon cœur, nos divins ministres de m'avoir appelé à cet état d'élévation, en récompense de mes flatteries, de mes bassesses et de mes petits présens; et je prierai leurs successeurs de me donner leur assistance, afin que j'y puisse persévérer jusqu'à la fin de mes jours.

D. Récitez les articles de votre croyance. R. Je crois en Georges le régent, tout-puissant, créateur de rues nouvelles et de nouveaux chevaliers du bain; et en ses ministres actuels, faits par son seul choix, qui ont été conçus par le Torrysme, qui sont nés de William Pitt, qui ont souffert la perte de leurs places, sous Charles James Fox, qui ont été exécrés, sont morts et ont été mis dans le sépulchre. ` Peu de mois après, ils sont ressuscités de leur minorité ; ils sont remontés sur les bancs de la TRÉSORERIE, et se sent assis à la droite d'un petit homme affublé d'une grande perruque, d'où ils méprisent les pétitions des citoyens qui prient pour la RÉFORME et demandeut de pouvoir gagner leur pain à la sueur de leurs fronts. Je crois que le roi, Jacques II, était un roi légitime, et que Guillaume III, në l'était pas; que le prétendant était de la vraie lignée, et que le grand-père de Georges III, n'en était pas; que la dynastie des est immortelle. Je crois à la pureté immaculée du comité des finances, à l'indépendance du comité secret, et à l'éternité du système de Pitt.

Ainsi soit-il.

D. Qu'apprenez-vous principalement par ces articles de

votre croyance ? R. Premièrement, j'apprends à abjurer ma conscience qui n'est pas faite pour me troubler, non plus que le reste de la tourbe des courtisans. Secondement, à jurer que le blanc est noir ou que le noir est blanc, suivant le bon plaisir des ministres. Troisièmement, à me revêtir de la cuirasse de l'impudence, comme la seule armure qui puisse résister aux traits du patriotisme.

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D. Vous dites que vos répondans ont promis, en votre nom, que vous garderiez les commandemens du ministre; dites-moi combien il y en a? R. Dix.

D. Quels sont-ils ? R. Les mêmes, dont aujourd'hui le ministère oblige toutes ses créatures de promettre l'ouser

vance.

Moi, ministre, je suis ton seigneur et maître, qui ́ t'ai retiré du besoin et de la mendicité, pour te placer dans la chambre des communes.

I. Tu n'auras pas d'autre patron que moi.

II. Tune soutiendras pas d'autres mesures que les miennes, et tu ne proposeras d'amendemens à aucun bill, soit dans la chambre, soit dans le comité, ni quand la masse est sous le bureau, à moins que le bill ne soit le mién. Tu ne salueras pas le lord Cochrane, et tu ne donneras la main ni à lui, ni à aucun autre de mes antagonistes avoués: car moi, ton seigneur, je suis un ministre jaloux, et je défends toute familiarité des membres de la majorité avec les amis du peuple et les parens jusqu'au quatrième degré de ceux qui votent contre moi, et je donne au contraire des places et des mille et dix mille livres sterlings à ceux qui votent avee moi.

III. Tu ne prendras pas la pension de ton seigneur le ministre en vain; car moi, miniştre, je punirai celui qui prendra ma pension en vain.

IV. Souviens-toi de chomer le jour de lever du ministre.

Les autres jours tu parleras pour lui dans la chambre, tu voteras et tu feras tout ce qu'il te commandera de faire; mais le jour de lever est institué pour la glorification du ministre ton seigneur. Ce jour-là tu ne travailleras pas dans la chambre; mais tu devras te présenter chez lui, avec ta femme, ta fille et les membres qui sont sous ton influence; car les autres jours le ministre est inaccessible, mais il aime le jour du lever; c'est pourquoi le ministre a institué le jour du lever. Il cause ce jour-là familièrement, et cela l'amuse.

V. Honore le régent et les casques des gardes-du-corps, afin de conserver long-temps la place que ton seigneur le ministre te donne.

VI. Tu n'appelleras pas faire mourir de faim, meurtre. VII. Tu n'appelleras pas la débauche royale, adultère. VIII. Tu ne diras pas que dépouiller le peuple soit voler.

IX. Tu porteras de faux témoignages contre le peuple. X. Tu ne convoiteras pas les applaudissemens du peuple; tu ne convoiteras pas les louanges du peuple, ni la renommée, ni l'estimě, ni le respect du peuple, ni, enfin, aucune des récompenses qui viennent de lui.

D. Qu'apprenez-vous principalement par ces commandemens? R. J'apprends deux choses mes devoirs envers le ministre, et mes devoirs envers moi-même.

D. Quels sont vos devoirs envers le ministre ? R. Mes devoirs envers le ministre sont d'avoir confiance en lui, autant qu'il m'est possible, de le craindre, de l'honorer par mes paroles, par mes révérences et par mes bassesses; de le flatter, de lui rendre des actions de grâces; de lui donner mon ame toute entière; d'idolâtrer son nom; de lui obéir à la parole, et de le servir aveuglément, tous les jours de ma vie politique.

D. Quels sont vos devoirs envers vous-même ? R. Mes devoirs envers moi-même sont: de n'aimer que moi seul, et de faire à la plupart des hommes ce que je ne voudrais pas qu'ils me fissent; de sacrifier à mon intérêt personnel, même mon père et ma mère; de montrer peu de respect pour le roi, mais de compenser cet oubli par ma servilité à l'égard de ceux qui exercent l'autorité en son nom; de baiser la poussière sous les pas de mes supérieurs, et d'étendre une verge de fer sur mes inférieurs; de n'épargner le peuple de paroles ni d'actions; de ne respecter, ni la vérité, ni la justice dans mes rapports avec lui; d'avoir, pour lui, haine et malveillance dans le fond de mon coeur; pour ce qui regarde les femmes et les biens des citoyens, de ne conserver ni tempérance, ni sobriété, ni chasteté, mais d'abondonner mes mains au vol et au pillage, et ma langue aux discours perfides et au mensonge, pour calomnier les efforts que font les citoyens pour défendre leur liberté et reconquérir leurs droits; de ne jamais manquer de porter envie à leurs privilégcs; d'apprendre à tirer mes pensions et celles de mes collègues du travail du peuple, et de bien remplir mon rôle dans la portion du pillage public qu'il plaira au ministre de me confier.

D. Mon brave courtisan, sachez que vous n'êtes pas capable de conserver la faveur du ministre, ni de suivré ses commandemens, ni de le servir, sans la protection spéciale que vous devez, en tout temps, vous appliquer à obtenir par dé ferventes prières. Voyons, en conséquence, si vous pouvez nous réciter l'oraison ministérielle. R. Notre seigneur qui êtes à la trésorerie, quelque soit votre nom, que votre pouvoir se prolonge, que votre volonté soit faite partout l'empire, comme elle l'est dans le parlement à chaque session. Donnez-nous notre pâtée ordinaire; pardonnez-nous nos distractions involontaires dans les scrutins, comme nous Cens. Europ. Toм. VI. 26

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