Sayfadaki görseller
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][merged small][merged small]

AU BUREAU DE L'ASSOCIATION CATHOLIQUE
DU SACRÉ-COEUR,

Rue des Postes, n° 24.

[merged small][merged small][ocr errors]

Fr. 1278.61

i

HARVARD COLLEGE

FROM THE LIBRARY OF

COMTE ALFRED KOULAY DE LA MEURTHE

APRIL 8. 1927

DU

GALLICANISME.

Nous réunissons ici diverses pièces authentiques et précieuses, la plupart émanées des Papes, sur le Gallicanisme. Les Fidèles, et surtout les Pasteurs, qui désirent connoître la vérité sur les questions qui divisent en ce moment le Clergé de France, ne manqueront point de la trouver ici. Lorsque l'Église parle, les Fidèles doivent

l'écouter.

Les pièces réunies dans cette brochure sont extraites d'un ouvrage intitulé: Examen du quatrième Article de la Déclaration du Clergé de France de 1682 (1)

(1) Un vol. in-12. Prix: go centimes sur papier fin, et 60 c. sur pap. ordinaire. Au Bureau de l'Association du Sacré-Cœur, rue des Postes, n.o 24.

N. I.

BREF D'INNOCENT XI, Souverain Pontife, donné le 11 avril, l'an 1682.

Aux vénérables Frères Archevêques, Evêques et autres Ecclésiastiques de l'Assemblée générale du Clergé de France tenue à Paris.

Il a été très-pénible et très-dur à tous égards pour la charité paternelle que nous portons à notre très-cher fils Louis, le Roi très-chrétien, à vos églises, à vous-mêmes et à tout ce royaume, d'apprendre, par votre lettre du 3 février, que les évêques et le Clergé de France, qui autrefois étoient la couronne et la joie du siége apostolique, se conduisent en ce moment, à son égard, de telle sorte, que nous sommes forcés, en versant des torrens de larmes, de tenir ce langage du prophète : les enfans de ma mère ont combattu contre moi. Toutefois c'est bien plutôt contre vous-mêmes que vous combattez, lorsque vous nous résistez dans cette affaire, où il s'agit de la conservation et de la liberté de vos églises, et où nous-mêmes, depuis l'appel que nous ont fait quelques hommes pieux et courageux de votre ordre (1), nous nous sommes élevés incontinent, et nous restons debout depuis long-temps, pour défendre en ce royaume les droits et la dignité épiscopale, sans nul égard à nos intérêts personnels, mais pour satisfaire à la sollicitude de toutes les églises qui nous est imposée, et à notre tendre amour pour vous.

Nous nous sommes aperçus, dès le début même, que votre lettre ne renfermoit rien d'agréable ni de digne de votre caractère; car, outre ce qu'on y alléguoit touchant la marche qu'on a suivie dans la convocation et la tenue de l'assemblée, nous avons vu que le principe en étoit la crainte, sous l'influence de laquelle jamais les Pontifes de Dieu ne sauroient déployer assez d'énergie pour des entreprises grandes et difficiles en faveur de la Religion

(1) Le Pape parle ici surtout des évêques d'Alet et de Pamiers.

et de la liberté ecclésiastique, ni assez de constance pour les conduire à terme; et cette crainte, vous vous êtes faussement imaginé qu'il vous étoit donné de la répandre dans notre sein; car ce qui doit résider sans cesse dans notre sein, c'est la charité de Jésus-Christ, qui met la crainte dehors et la chasse loin d'elle. Et que cette charité que nous vous portons, ainsi qu'au royaume de France, embrâse notre cœur paternel, c'est ce qu'on a déjà pu connoître par bien des marques éclatantes dont il n'est pas besoin de faire mention ici. Mais s'il est une circonstance où notre charité vous ait rendu de signalés services, c'est surtout dans cette même affaire de la régale, où, à examiner sérieusement les choses, il va de toute la dignité et autorité de votre ordre.

Vous avez donc craint là où il n'y avoit point sujet de craindre. Une seule chose étoit à craindre pour vous, c'étoit qu'on pût avec raison vous accuser devant Dieu et devant les hommes, d'avoir manqué à votre rang et à votre dignité, et d'avoir trahi votre devoir pastoral. Il falloit rappeler à votre souvenir les exemples de constance et de force épiscopales que ces anciens et très-saints évêques, suivis après par beaucoup d'autres dans tous les siècles, ont, en semblable circonstance, donnés pour votre instruction. Il falloit jeter les yeux sur vos prédécesscurs, vos modèles : je ne dis pas seulement sur ceux qui fleurirent du temps des anciens Pères, mais sur ceux mêmes dont le souvenir vous est plus présent (1). Et vous, qui avez cité avec éloge les paroles d'Yves de Chartres, vous deviez aussi, dans l'occasion, imiter ses œuvres. Vous n'ignorez pas ce qu'il fit et souffrit durant ce différend, source de tant de troubles et de dangers, entre le pape Urbain et le roi Philippe, ayant cru de son devoir de tenir ferme contre l'indignation du Roi; de se laisser dépouiller de ses biens, et de souffrir les cachots et l'exil, tandis que d'autres trahissoient les intérêts d'une si helle cause. Il étoit de votre devoir de joindre vos efforts à l'autorité du siége apostolique, et de plaider auprès du Roi la cause de vos églises, en éclairant sa conscience sur toute cette affaire, au danger même d'attirer sur vous le cour

(1) Voyez ci-après, page 9, la remontrance de l'assemblée du 22 juillet 1635 contre la régale.

« ÖncekiDevam »