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un élu ou un réprouvé; mais les expressions abusives dont plusieurs se servoient, les conséquences erronées qui s'ensuivoient, étoient condamnables; l'Eglise a eu raison de les condamner. Tant qu'elle n'a pas réprouvé un système, il y a de la témérité à le taxer d'erreur.

Les partisans de la grâce efficace par elle-même ont affecté de supposer que les semi - pélagiens admettoient une grâce versatile ou soumise au gré de la volonté de l'homme, et que saint Augustin l'a combattue de toutes ses forces. La vérité est qu'il n'a jamais été question de cette dispute entre les semi-pélagiens et saint Augustin: on peut s'en convaincre, en comparant les lettres dans lesquelles saint Prosper et saint

teur les opinions des semi-pélagiens, et la réponse qu'il y a faite dans ses livres de la Prédestination des saints et du Don de la persévérance. Voyez SEMIPÉLAGIENS.

En effet, le sentiment de Molina, le congruisme de Suarès, l'opinion du père Thomassin, semblent supposer qu'en dernier ressort c'est le consentement ou la résistance de la volonté qui rend la ¦ grace efficace ou inefficace. D'autre part, toutes les opinions qui prêtent à la grace une efficacité indépendante du consente-Hilaire d'Arles exposent à ce saint docment, rentrent les unes dans les autres; les noms sont indifférents. Que l'on appelle la grâce une délectation ou une prémotion, etc., cela ne fait rien à la question principale, qui est de savoir si le consentement de la volonté, sous l'im- Jansenius a poussé la témérité encore pulsion de la grâce, est libre ou néces-plus loin, en affirmant que les semi-pésaire, si entre la grâce et le consente- lagiens admettoient la nécessité de la ment de la volonté il y a la même con- grâce intérieure pour faire de bonnes nexion qu'entre une cause physique et œuvres, même pour le commencement son effet, ou seulement la même con- de la foi; mais qu'ils étoient hérétiques, nexion qu'entre une cause morale et en ce qu'ils prétendoient que l'homme l'action qui s'ensuit. C'est dans le fond pouvoit y consentir ou y résister à son la même contestation que celle qui règne gré. Nous avons prouvé le contraire par entre les fatalistes et les défenseurs de saint Augustin lui-même, ci-dessus, § 2. la liberté, pour savoir si les motifs qui nous déterminent dans nos actions naturelles en sont la cause physique ou seulement la cause morale.

L'Eglise se met peu en peine des questions abstraites sur la nature de la grâce; mais attentive à conserver les vérités révélées, surtout le dogme de la liberté, sans lequel il n'y a ni religion ni morale, elle condamne les expressions qui peuvent y donner atteinte. Il est difficile de croire qu'aucun théologien, sans excepter Luther ni Calvin, ait voulu faire de l'homme un être absolument passif, aussi incapable d'agir, de mé⚫riter et de démériter qu'un automate, un pur jouet de la puissance de Dieu, qui cn fait à son gré un saint ou un scélérat,

On a encore reproché aux congruistes d'enseigner, comme les semi-pélagiens, que le consentement de la volonté prévue de Dieu est la cause qui le détermine à donner la grâce congrue plutôt qu'unc grâce incongrue; qu'ainsi la première n'est plus gratuite, mais la récompense du consentement prévu. Les congruistes prétendent que cela est non-seulement faux, mais absurde, et le prouvent fort aisément. Voyez CONGruistes.

De leur côté, ils n'ont pas manqué de soutenir que le sentiment des thomistes et des augustiniens n'est pas différent dans le fond de celui de Jansenius, de Luther et de Calvin ; que, puisqu'ils raisonnent sur les mêmes principes, ils ont tort d'en nier les conséquences; qu'ils

ne sont catholiques que parce qu'ils sont | mauvais logiciens. On comprend bien que ce reproche n'est pas demeuré sans réponse. De part et d'autre, il eût été beaucoup mieux de supprimer ces sortes d'imputations.

On a donné à saint Augustin le nom de docteur de la grâce, parce qu'il a répandu beaucoup de lumière sur les questions qui y ont rapport; mais il est convenu lui-même de l'obscurité qui en est inséparable, et de la difficulté qu'il y a d'établir la nécessité de la grâce sans paroître donner atteinte à la liberté de l'homme. L. de Grat. Christi, c. 47, n. 52, etc. Il a prouvé invinciblement contre les pélagiens que la grâce est nécessaire pour toute bonne action; contre les semi-pélagiens, qu'elle est nécessaire même pour former de bons désirs, conséquemment pour le commencement de la foi et du salut; contre les uns et les autres, qu'elle est purement gratuite, toujours prévenante et non prévenue par nos désirs ou par nos bonnes dispositions naturelles. Ces deux dogmes, dont l'un est la conséquence de l'autre, ont été adoptés et confirmés par l'Eglise; on ne peut s'en écarter sans tomber dans l'hérésie.

torieuse, prédéterminante, efficace par elle-même, la prédestination gratuite à la gloire, etc., est la doctrine de saint Augustin, ont donné lieu aux incrédules et aux sociniens d'affirmer que l'Eglise, en condamnant Luther, Calvin, Baïus, Jansénius, etc., a condamné saint Augustin lui-même, ce qui est absolument faux. Voy. AUGUSTINIENS, CONGRUISME JANSENISME, THOMISTES, etc.

GRADE, GRADUÉ. Voyez DEGRÉ. GRADUEL. Psaume, ou partie d'un psaume qui se chante à la messe entre l'épître et l'évangile. Après avoir écouté la lecture de l'épître, qui est une instruction, il est naturel que les fidèles en témoignent à Dieu leur reconnoissance, lui demandent par une prière la grâce de profiter de cette leçon, exprimant par le chant les affections qu'elle a dû leur inspirer. Par la même raison après l'évangile, on chante le symbole ou la profession de foi.

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On a nommé ce psaume ou ces versets graduel, parce que le chantre se plaçoit sur les degrés de l'ambon : s'il les chantoit seul et tout d'un trait, cette partie étoit appelée le trait; lorsque le chœur lui répondoit et en chantoit une autre partie, elle se nommoit le répons : ces noms subsistent encore.

Enfin les quinze psaumes que les Hé

Le saint docteur dit, L. de Prædest. Sanct., c. 4, que la seconde de ces vé- On a aussi donné le nom de graduel rités lui a été révélée de Dieu, lorsqu'il au livre qui renferme tout ce qui se écrivoit ses livres à Simplicien. Il ne chante par le chœur à la messe, et on faut pas en conclure qu'elle ait été igno- appelle antiphonier celui qui contient rée par les Pères qui l'avoient pré-ce que l'on chante à vêpres. cédé, ni que tout ce qu'il a dit au sujet de la grâce lui a été inspiré ou suggérébreux chantoient sur les degrés du temple par révélation, comme certains théologiens ont voulu le persuader. Il ne s'ensuit pas non plus qu'en confirmant les deux dogmes dont nous parlons, l'Eglise ait adopté de même toutes les preuves dont saint Augustin s'est servi, tous les raisonnements qu'il a faits, toutes les GRANDMONT, abbaye, chef de l'ordre explications qu'il a données de plusieurs des religieux de ce nom, située dans le passages de l'Ecriture sainte : c'est une diocèse de Limoges. Cet ordre fut fondé équivoque par laquelle on trompe les par saint Etienne de Thiers, environ personnes peu instruites, quand on dit l'an 1076, approuvé par Urbain III l'an que l'Eglise a solennellement approuvé 1188, et par onze papes postérieurs. Il la doctrine de saint Augustin. fut d'abord gouverné par des prieurs Ceux d'entre les théologiens qui sou-jusqu'à l'an 1318, que Guillaume Ballitiennent opiniâtrément que la grâce vic- céri en fut nommé abbé, et en reçut les

se nomment psaumes graduels. Quelques écrivains liturgistes pensent que ce nom leur est venu de ce que l'on élevoit la voix par degrés en les chantant; mais ce sentiment ne paroît guère probable.

marques par les mains de Nicolas, cardinal d'Ostic.

La règle qui avoit été écrite par saint Etienne lui-même, et qui étoit trèsaustère, fut mitigée d'abord par Innocent IV en 1247, et par Clément V en 1309; elle a été imprimée à Rouen l'an 1672. L'ordre de Grandmont a été supprimé en France par lettres patentes du 24 février 1769.

schisme des Grecs, placée dans l'ancienne Encyclopédie; elle a été copiée d'après un célèbre incrédule qui jamais n'a su respecter la vérité, et n'a laissé échapper aucune occasion de calomnier l'Eglise catholique.

Pour découvrir l'origine de cette funeste division, qui dure depuis sept cents ans, il faut remonter plus haut et jusqu'au quatrième siècle. Avant que Constantin eût fait de Constantinople la capitale de l'empire d'Orient, le siége épiscopal de cette ville n'étoit pas considérable; il dépendoit du métropolitain

GRECS; Eglise grecque. Il ne faut pas confondre l'Eglise grecque moderne avec les églises de la Grèce, fondées par les apôtres, soit dans la partie d'Europe, comme Corinthe, Philippes, Thes-d'Héraclée : mais depuis que le siége de salonique, etc.; soit dans la partie d'Asie, l'empire y eut été transporté, les évételles que Smyrne, Ephèse, etc. Dans ques de ce siége profitèrent de leur les unes et les autres, le grec étoit faveur à la cour, pour se rendre imporla langue vulgaire pour la société et tants; et bientôt ils formèrent le projet pour la religion; au lieu que c'étoit le de s'attribuer sur tout l'Orient la même syriaque à Antioche et dans toute la juridiction que les papes et le siége de Syrie, et le cophte en Egypte. Rome exerçoient sur l'Occident. Ils parPendant les premiers siècles, rien vinrent peu à peu à dominer sur les pan'étoit plus respectable que la tradition triarches d'Antioche et d'Alexandrie, et des églises de la Grèce; la plupart avoient prirent le titre d'évêque universel. Ainsi, eu pour premiers pasteurs les apôtres. la vanité des Grecs, leur jalousie, et le Tertullien cite aux hérétiques de son mépris qu'ils faisoient des Latins en gétemps cette tradition comme un argu-néral, furent les premières semences de ment invincible; mais par les hérésies division. d'Arius, de Nestorius et d'Eutychès, cette lumière perdit beaucoup de son éclat. Le schisme que les Grecs ont fait avec l'Eglise romaine a augmenté la confusion, et les conquêtes des mahométans ont presque détruit le christianisme dans ces contrées où il fut autrefois si florissant.

L'Eglise grecque est donc aujourd'hui composée de chrétiens schismatiques, soumis pour le spirituel au patriarche de Constantinople, et pour le temporel à la domination du grand - seigneur. Ils sont répandus dans la Grèce proprement dite, et dans les îles de l'Archipel, dans l'Asie Mineure et dans les contrées plus orientales, où ils ont l'exercice libre de leur religion. Il y en a aussi plusieurs Eglises en Pologne, et la religion grecque est dominante en Russie. Mais en Pologne et ailleurs il y a aussi des Grecs réunis à l'Eglise romaine, et qui ne sont différents des Latins que par le langage.

On ne doit pas se fier à l'histoire du

L'animosité mutuelle augmenta pendant le septième siècle, au milieu des disputes qui s'élevèrent touchant le culte des images : les Latins accusèrent les Grecs de tomber dans l'idolâtrie; les Grecs récriminèrent, en reprochant aux Latins d'enseigner une hérésie touchant la procession du Saint-Esprit, et d'avoir interpolé le symbole de Nicéc, renouvelé à Constantinople. Si nous en croyons quelques historiens ecclésiastiques, déjà plusieurs Grecs soutenoient pour lors que le Saint-Esprit procède du Père et non du Fils.

La question fut agitée de nouveau dans le concile de Gentilly près de Paris, l'an 766 ou 767, et la même plainte des Grecs, touchant l'addition Filioque faite au symbole, cut encore lieu sous Charlemagne, en 809.

L'an 857, l'empereur Michel III, surnommé le buveur ou l'ivrogne, prince très-vicieux, mécontent des réprimandes que lui faisoit le saint patriarche Ignace,

exila ce prélat vertueux, le força de¡ donner sa démission du patriarcat, et mit à sa place Photius, homme de génie ct très-savant, mais ambitieux et hypocrite. Les évêques appelés pour l'ordonner le firent passer par tous les ordres en six jours. Le premier jour, on le fit moine, ensuite lecteur, sous-diacre, diacre, prêtre, évêque et patriarche, et Photius se fit reconnoître pour légitimement ordonné, dans un concile de Constantinople, l'an 861.

Ignace, injustement dépossédé, se plaignit au pape Nicolas Ier. Celui-ci prit son parti, et excommunia Photius l'an 862, dans un concile de Rome. Il lui reprochoit non-seulement l'irrégularité de son ordination, mais le crime de son intrusion. Vainement Photius voulut se justifier, en alléguant l'exemple de saint Ambroise, qui, de simple laïque, avoit été subitement fait évêque. Le siége de Milan étoit vacant pour lors, et celui de Constantinople ne l'étoit pas ; le peuple de Milan demandoit saint Ambroise pour évêque, au lieu que le peuple de Constantinople voyoit avec douleur son pasteur légitime dépouillé par un intrus.

déposé, dans un second conciliabul tenu à Constantinople en 866. Il prit le titre fastueux de patriarche œcuménique ou universel, et il accusa d'hérésie les évèques d'Occident de la communion du pape. Il leur reprocha, 1o de jeûner le samedi ; 2o de permettre l'usage du lait et du fromage dans la première semaine du carême; 5o d'empêcher les prêtres de se marier; 4o de réserver aux seuls évêques l'onction du chrême qui se fait dans le baptême; 5o d'avoir ajouté au symbole de Constantinople le mot filioque, et d'exprimer ainsi que le SaintEsprit procède du Père et du Fils. Les autres reproches de Photius sont ridicules et indignes d'attention. A la prière du pape Nicolas Ier, l'an 867, Enée, évêque de Paris, Odon, évêque de Beauvais, Adon, évêque de Vienne, et d'autres répondirent avec force à ces accusations, et réfutèrent Photius.

Celui-ci fit une action louable, en imitant la fermeté de saint Ambroise. Lorsque Basile le Macédonien, qui s'étoit frayé le chemin au trêne impérial par le meurtre de son prédécesseur, se présenta pour entrer dans l'église de sainte Les ennemis du saint Siége n'ont pas Sophie, Photius l'arrêta, et lui repro-laissé de calomnier Nicolas Jer; ils ont cha son crime. Basile indigné fit une dit que les vrais motifs qui le firent, agir chose juste par vengeance, et pour furent l'ambition et l'intérêt; qu'il auroit contenter le peuple; il rétablit Ignace vu d'un œil indifférent les souffrances dans le siége patriarcal, et fit enfermer injustes d'Ignace, s'il n'avoit pas été Photius dans un monastère. Le papc mécontent de ce que Photius, appuyé Adrien II profita de cette circonstance par l'empereur, avoit soustrait à la ju- pour faire assembler à Constantinople, ridiction de Rome les provinces d'Illyrie, l'an 869, le huitième concile œcuménide Macédoine, d'Epire, d'Achaïe, de que, composé de trois cents évêques ; Thessalie et de Sicile. Mosheim, Hist. ses légats y présidèrent : Photius y fut ecclés., 6e siècle, 2o part., c. 3, § 28. universellement condamné comme inQuand ce soupçon téméraire seroit trus, et fut soumis à la pénitence puprouvé, les papes devoient-ils renoncer blique. Mais il n'y fut question ni de ses à leur juridiction pour favoriser l'am-sentiments, ni des prétendues hérésies bition d'un intrus? Nous demandons de qu'il avoit reprochées aux Occidentaux, quel côté l'on doit le plutôt supposer des preuve convaincante qu'alors les Grecs motifs odieux, si c'est de la part du n'avoient aucune croyance différente de possesseur légitime, et non de l'usurpa- celle de l'Eglise romaine. teur? Les efforts de Photius, pour se justifier auprès du pape Nicolas, démontrent qu'il ne nioit pas la juridiction de ce pontife sur l'Eglise grecque.

Photius, résolu de ne pas céder, excommunia le pape à son tour, le déclara |

Environ dix ans après, le vrai patriarche Ignace étant mort, Photius eut l'adresse de se faire rétablir par l'empereur Basile. Le pape Jean VIII, qui tenoit alors le siége de Rome, et qui savoit de quoi Basile et Photius étoient ca

patriarcat de Constantinople. Ce n'étoit donc plus une décision à faire, puisqu'elle étoit faite depuis dix ans; et le motif que l'on prête à Jean VIII ne pou

Photius rétabli renouvela ses prétentions ambitieuses. Pour être patriarche œcuménique, il falloit rompre avec Rome; il sut profiter habilement de l'antipathie des Grecs à l'égard des Latins; il réussit à se faire des partisans, et il ne fut pas délicat sur le choix des moyens. Il renouvela les griefs qu'il avoit allégués en 866 contre l'Eglise latine, il forgea les actes d'un prétendu concile de Constantinople, tenu en 867, dans lequel Nicolas Ier avoit été anathé

pables, crut qu'il falloit céder au temps, et il consentit au rétablissement de Photius. L'an 879, on assembla un nouveau concile à Constantinople, dans lequel ce dernier fut reconnu pour patriarche lé-voit plus avoir lieu. gitime. Mais il n'est pas vrai que ce concile ait cassé les actes du huitième concile œcuménique tenu en 869, ni qu'il ait absous Photius de la condamnation portée contre lui. Ce personnage avoit été condamné comme intrus, et non comme hérétique ; il n'étoit plus intrus, puisque Ignace étoit mort. Il ne s'avisa plus, dans cette assemblée, d'attaquer le dogme de la procession du Saint-Esprit, de censurer l'addition faite au symbole, de réprouver les usages de l'Eglise latine; il ne fut question que de son ré-matisé avec toute l'Eglise latine, et il tablissement sur le siége patriarcal. accompagna ces actes d'environ mille signatures fausses. Il falsifia la lettre de Jean VIII, en la traduisant en grec, et y fit parler ce pape comme un hérétique touchant la procession du Saint - Esprit. C'est ainsi qu'il entraîna l'Eglise grecque dans le schisme.

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A la vérité, les légats de Jean VIII présidèrent à ce concile; le pape écrivit à Photius, pour le reconnoître patriarche, et le reçut à sa communion; mais il est faux qu'il lui ait dit dans cette lettre: Nous rangeons avec Judas ceux » qui ont ajouté au symbole, que le >> Saint-Esprit procède du Père et du » Fils. » C'est une falsification qui a été faite après coup dans la lettre de Jean VIII. Il est encore plus faux que l'Eglise grecque et latine ait pensé alors autre-l'an 891, méprisé et malheureux. Après ment qu'aujourd'hui sur la procession du Saint-Esprit. Toutes ces impostures ont été forgées par l'auteur des Essais sur l'Histoire générale.

C'est encore un trait d'injustice et de malignité, d'empoisonner les motifs de la conduite de Jean VIII. Cet auteur satirique dit que Bogoris, roi des Bulgares, s'étant converti, il s'agissoit de savoir de quel patriarcat dépendoit cette nouvelle province, et que la décision en dépendoit de l'empereur Basile. La vérité est que le roi des Bulgares s'étoit converti l'an 865, sous Nicolas Ier; il avoit envoyé à ce pape son fils et plusieurs seigneurs, pour lui demander des évêques, et le pape lui en avoit envoyé. Malgré cet acte authentique et très-légitime de juridiction, il avoit été décidé, en 869, immédiatement après la clôture du huitième concile œcuménique, que cette province demeureroit soumise au

Mais son triomphe ne fut pas long; environ six ans après, l'empereur Léon le Philosophe, fils et successeur de Basile, le déposa, et le relégua dans un monastère de l'Arménie, où il mourut

sa mort, les patriarches de Constantinople persistèrent dans leur prétention au titre de patriarche œcuménique et à l'indépendance entière à l'égard des papes. Ceux-ci néanmoins ne rompirent pas toute liaison avec l'Eglise grecque. Cet état des choses dura l'espace de cent cinquante ans.

L'an 1045, seus le règne de Constantin Monomaque, et le pontificat de Léon IX, Michel Cérularius, élu patriarche de Constantinople, pour se rendre plus absolu, voulut consommer le schisme. Dans une lettre qu'il envoya en Italie, il établit quatre griefs contre l'E glise latine : 1o l'usage du pain azyme, pour consacrer l'eucharistie; 2o l'usage du laitage en carême, et la coutume de manger des viandes suffoquées; 5° le jeûne du samedi; 4o de ne point chanter alleluia pendant le carême. Il n'ajouta point d'autre accusation. Léon IX

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