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mont Athos, ne prouve que la foiblesse | le lui assure, il croit sur la parole du de leur cerveau. L'on peut avoir l'habitude de la méditation sans perdre l'esprit pour cela, et l'on peut être fou sans avoir jamais été contemplatif.

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Mais la révélation ne vient point à nous par elle-même, et sans quelque moyen extérieur; Dieu ne nous révèle pas actuellement et immédiatement par lui-même ce qu'il veut que nous croyions: la question est donc de savoir quel est le moyen par lequel nous pouvons connoître certainement que Dieu a révélé telle ou telle doctrine, et c'est la principale question qui divise les catholiques d'avec les protestants.

Ceux-ci prétendent que le moyen destiné de Dieu à nous instruire de la révélation est l'Ecriture sainte, qui est la parole de Dieu; que tout homme qui croit à cette Ecriture, croit par là même tout ce que Dieu a révélé, qu'il ne peut pas par conséquent être coupable d'erreur ni d'hétérodoxie.

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missionnaire, et non sur la parole écrite. Depuis les apôtres jusqu'à nous, on ne peut pas citer un seul exemple d'un infidèle amené à la foi par la seule lecture de l'Ecriture sainte; aussi saint Paul n'a pas dit que la foi vient de la lecture, mais qu'elle vient de l'ouïe : Fides ex auditu.

De là les catholiques concluent que le moyen établi de Dieu pour nous faire connoître ce qu'il a révélé, est la voix de l'Eglise, ou l'enseignement constant et uniforme des pasteurs revêtus d'une mission divine, authentique et incontestable. Tel est, en effet, le moyen par lequel Dieu a éclairé et converti les nations infidèles qui ont embrassé le christianisme. D'où l'on conclut encore que tout dogme contraire à ce que l'Eglise croit et enseigne est un sentiment hétérodoxe et une erreur; que tout homme qui le croit et le soutient est coupable et hors de la voie du salut. Voy. ECRITURE - SAINTE, EGLISE, RÈGLE DE Lor, etc.

HÉTÉROUSIENS, secte d'ariens, disciples d'Aëtius, et appelés de son nom aëtiens, qui soutenoient que le Fils de Dieu est d'une autre substance que celle du Père : c'est ce que signifie hétérousiens. Ils nommoient les catholiques homoousiens. Voyez ARIENS.

HEURE. Il y a une apparence de contradiction entre les évangélistes, touchant l'heure à laquelle Jésus-Christ fut attaché à la croix. Saint Marc, c. 19, 7. 25, dit que ce fut à la troisième heure et saint Jean dit que ce fut à la sixième, c. 19, 7. 14. Comment concilier ces deux narrations? Les incrédules en ont fait grand bruit.

Il est certain d'abord que les Juifs partageoient le jour en douze heures et qu'ils les comptoient depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher. Joan., c. 11,

Les catholiques, au contraire, soutiennent que l'Ecriture sainte ne peut pas être l'organe de la révélation pour | tous les hommes. En effet, ce livre divin ne va pas chercher les infidèles qui n'en ont aucune connoissance; il ne dit rien et n'apprend rien à ceux qui ne savent pas lire; il n'instruit pas mieux ceux dont l'intelligence est trop bornée pour en prendre le vrai sens; il peut être même pour eux une occasion d'erreur. Quand un infidèle rencontreroit. 9. Jésus-Christ dit qu'il y a douze par hasard une Bible traduite dans sa propre langue, comment pourroit - il être convaincu que c'est la parole de Dieu, que tout ce que contient ce livre est vrai, et qu'il est obligé d'y croire? S'il le pense, parce qu'un missionnaire

heures du jour. Matth., c. 20; il est fait mention des ouvriers que le père de famille envoie travailler à sa vigne, de grand matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et vers la on zième heure. Ces heures étoient donc

licanâ. Il observe que, dans les premiers siècles, l'office divin n'a pas été absolument uniforme dans les différentes églises des Gaules, mais que peu à peu l'on est parvenu à l'arranger de même partout; que cet usage de prier et de louer Dieu plusieurs fois pendant le jour et pendant la nuit, a toujours été regardé comme un devoir essentiel des clercs et des moines.

En effet, saint Cyprien, L. de Orat. domin., vers la fin, observe que les anciens adorateurs de Dieu avoient déjà coutume de prier à l'heure de tierce, de sexte et de none; et il est certain d'ailleurs que les Juifs distin

plus longues ou plus courtes, suivant jéglises des Gaules; il l'a intitulée : de que le soleil étoit plus ou moins long- Cursu gallicano; elle se trouve à la temps sur l'horizon. Mais comme Jésus-suite de son ouvrage de Liturgiâ galChrist mourut immédiatement après l'é- | quinoxe du printemps, les heures étoient à peu près égales à ce qu'elles sont, suivant notre manière de les compter, et alors le jour commençoit à six heures du matin. Les Juifs divisoient d'ailleurs le jour en quatre parties, dont la première étoit nommée la troisième heure; la seconde, la sixième heure; la troisième, la neuvième heure; et la dernière, la douzième; et chacune de ces parties étoit marquée par la prière et par un sacrifice offert dans le temple. Or, en comparant le récit des quatre évangélistes, on voit qu'à la troisième heure, ou à neuf heures du matin, Jésus fut livré aux Juifs pour être cruci-guoient les quatres parties du jour par fié. C'est ce qu'a entendu saint Marc lorsqu'il a dit qu'il étoit la troisième heure, et qu'ils le crucifièrent, c'est-àdire qu'ils se préparèrent à le crucifier. Saint Jean n'a pas dit qu'il étoit la sixième heure lorsque Pilate livra Jésus aux Juifs, mais qu'il étoit environ la sixième heure, parce qu'elle alloit commencer. Les trois autres évangélistes s'accordent à supposer que Jésus fut attaché à la croix à la sixième heure, ou à midi; ils disent que la Judée fut couverte de ténèbres depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, ou jusqu'à trois heures après midi, et qu'alors Jésus, après avoir jeté un grand cri, expira.ticle d'un capitulaire dressé au neuvième De là il résulte seulement que les Juifs ne s'exprimoient pas avec autant de précision que nous, et que les évangélistes ne se sont pas piqués d'une exactitude minutieuse.

HEURES CANONIALES, prières que l'on fait dans l'Eglise catholique à certaines heures, soit du jour, soit de la nuit, et qui ont été réglées et prescrites par les anciens canons; elles sont au nombre de sept; savoir, matines et laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres et complies.

Cette suite de prières se nommoit autrefois le cours, cursus. Le père Mabillon a fait une dissertation sur la manière dont on s'en acquittoit dans les

la prière et par des sacrifices. Saint Cyprien ajoute: «Mais outre ces heures, » observées de toute antiquité, la durée » et les mystères de la prière ont aug> menté chez les chrétiens....... Il faut » prier Dieu dès le matin, le soir et » pendant la nuit. » Tertullien avoit déjà parlé de ces différentes heures, de Jejun., c. 10, etc.; Origène de Orat. n. 12; saint Clément d'Alexandrie, Strom., 1. 7, c. 7.

Suivant l'observation de plusieurs auteurs, le premier décret que l'on connoisse, concernant l'obligation des heures canoniales, est le vingt-quatrième ar

siècle par Heyton ou Aiton, évêque de Bâle, pour les ecclésiastiques de son diocèse. Il porte que les prêtres ne manqueront jamais aux heures canoniales du jour ni de la nuit. Mais cela ne prouve point que l'évêque de Bâle faisoit une nouvelle institution; il avertissoit seulement les prêtres et surtout les curés, que leurs autres fonctions ne les dispensoient pas des heures canoniales, non plus que les autres clercs. Bingham, qui en a recherché l'origine, prétend que l'usage en a commencé dans les monastères de l'Orient, et qu'il s'est introduit peu à peu dans les autres églises. Il paroît bien plus probable que cet usage a commencé dans les grandes

églises, où il y avoit un clergé nombreux, et qu'il a été imité par les moines; du moins l'on ne peut pas prouver positivement le contraire. Bingham convient que saint Jérôme, dans ses Lettres à Læta et à Démétriade, et l'auteur des Constitutions apostoliques, ont parlé de cet usage; il étoit donc établi sur la fin du quatrième siècle.

Mais il prétend que cela s'est fait plus tard dans les églises des Gaules, que l'on n'y en voit aucun vestige avant le sixième siècle, et que dans celles d'Espagne cet usage est encore plus récent. Cependant Cassien, qui vivoit dans les Gaules au commencement du cinquième siècle, a fait un traité du chant et des prières nocturnes; il dit que dans les monastères des Gaules on partageoit l'office du jour en quatre heures; savoir, prime, tierce, sexte et none, et il fait mention de l'office de la nuit la veille des dimanches. Voy. OFFICE DIVIN. Les différentes heures canoniales sont composées de psaumes, de cantiques, d'hymnes, de leçons, de versets, de répons, etc. Comme tous ces offices se font en public, personne n'ignore la méthode que l'on y observe, ni la variété qui s'y trouve, suivant la différence des temps, des jours et des fêtes. Dans les églises cathédrales et collégiales, et dans la plupart des monastères de l'un et de l'autre sexe, ces heures se chantent tous les jours; dans les autres, on ne les chante que les jours de fête, et on les récite les jours ouvriers : tous les ecclésiastiques qui sont dans les ordres sacrés, ou qui possèdent un bénéfice, tous les religieux, excepté les frères lais, sont obligés de les réciter en particulier, lorsqu'ils ne le font pas au chœur.

le plus grand secret. Cette coutume continua dans la suite, surtout la veille des grandes fêtes, et on l'observe encore à présent partout dans la nuit de Noël. Plusieurs ordres religieux, et quelques chapitres d'églises cathédrales, comme celui de Paris, commencent tous les jours matines à minuit.

Dans les Constitutions apostoliques, 1. 8, c. 34, il y a une exhortation géné rale faite à tous les fidèles de prier le matin aux heures de tierce, de sexte, de none, le soir et au chant du coq. Un concile de Carthage, de l'an 398, can. 49, ordonne qu'un clerc qui s'absente des vigiles, hors le cas de maladie, soit privé de ses honoraires. Saint Jean Chrysostome, saint Basyle, saint Epiphane, et plusieurs autres Pères grecs du quatrième siècle, font mention de l'office de la nuit qui se célébroit dans l'Orient; plusieurs ont cité l'exemple de David, qui dit dans le Ps. 118: « Je me levois » au milieu de la nuit pour vous adres» ser mes louanges.... Je vous ai loué » sept fois pendant le jour, etc. » Cassien, de Cant. noct., dit que les moines d'Egypte récitoient douze psaumes pendant la nuit, et y ajoutoient deux leçons tirées du nouveau Testament.

On prétend que cette partie de la prièrc publique fut introduite en Occident par saint Ambroise, pendant la persécution que lui suscita l'impératrice Justine, protectrice des ariens; mais les passages que nous avons cités de Tertullien et de saint Cyprien, nous semblent prouver que cet usage étoit déjà établi en Afrique avant saint Ambroise, et il n'est pas probable qu'on l'ait négligé dans l'Eglise de Rome. Saint Isidore de Séville, dans son Livre des offices Ecclésiastiques, appelle celui de la nuit vigiles et nocturnes, et il appelle matines celui que nous nommons à présent laudes.

Les matines, qui sont la première partie de l'office canonial, se chantent ou se récitent, ou la veille, ou à minuit Il résulte de ces observations que ou le matin; de là on les a nommées vi- l'ordre et la distribution de l'office de la giliæ, officium nocturnum, et ensuite nuit n'ont pas toujours été absolument horæ matutina. Pendant les premiers tels qu'ils sont aujourd'hui ; aussi la siècles de l'Eglise, tant que durèrent les manière de le célébrer n'est pas entièpersécutions, les chrétiens furent obli- rement la même chez les Grecs que chez gés de tenir leurs assemblées et de cé-les Latins. On commença d'abord par lébrer la liturgie pendant la nuit et dans | réciter ou chanter des psaumes; ensuite

on y ajouta des leçons ou lectures tirées de l'ancien ou du nouveau Testament, une hymne, un cantique, des antiennes, des répons, etc. On voit néanmoins dans la règle de saint Benoît, dressée au commencement du sixième siècle, qu'il y avoit déjà beaucoup de ressemblance entre la manière dont se faisoit pour lors l'office de la nuit, et celle que l'on suit aujourd'hui.

Dans l'office des dimanches et des fêtes, les matines son ordinairement divisées en trois nocturnes, composés chacun de trois psaumes, de trois antiennes, de trois leçons, précédées d'une bénédiction et suivies d'un répons. Mais pendant le temps pascal et les jours de férie, on ne dit qu'un seul nocturne; après le dernier répons, l'on chante où l'on récite l'hymne ou cantique Te Deum, et l'on commence les laudes, autre partie de l'office de la nuit, que l'on ne sépare jamais de la précédente sans nécessité. Celle-ci est composée de cinq psaumes, dont le quatrième est un cantique tiré de l'Ecriture sainte; d'un capitule, qui est une courte leçon; d'une hymne, du cantique de Zacharie, et d'une ou de plusieurs oraisons.

Les incrédules, censeurs nés de toutes les pratiques religieuses, demandent à quoi sert de se relever la nuit, de sonner des cloches, de chanter et de prier, pendant que tout le monde dort ou doit dormir. Cela sert à faire souvenir les hommes que Dieu doit être adoré dans tous les temps; à montrer que l'Eglise ne perd jamais de vue les besoins de ses enfants; que, comme une mère tendre, elle est occupée d'eux, même pendant leur sommeil; qu'elle demande pardon à Dieu des désordres qui règnent pendant la nuit aussi bien que de ceux qui se commettent pendant le jour. Nos épicuriens modernes ne craignent pas de troubler le sommeil des malheureux, par le tumulte des plaisirs bruyants auxquels ils se livrent pendant une partie de la nuit.

L'heure de prime est la première de l'office du jour; on en rapporte l'institution aux moines de Bethleem, et Cassien en fait mention dans ses Institutions

de la vie monastique. liv. 5, c. 4. II appelle cet office matutina solemnitas, parce qu'on le disoit au point du jour, ou après le lever du soleil; c'est ce que nous apprend l'hymne attribuée à saint Ambroise, Jam lucis orto sidere, etc. Cassien l'appelle aussi novella solemnitas, parce que c'étoit une pratique encore récente, et il ajoute qu'elle passa bientôt des monastères d'Orient dans ceux des Gaules.

Cette partie de l'office divin est la plus variée dans les bréviaires des divers diocèses; on y dit trois psaumes après une hymne, assez souvent le symbole de saint Athanase, un capitule, un répons, des prières, une oraison; on y fait la lecture du Martyrologe et du Nécrologe, suivi d'un de profundis et d'une oraison pour les morts; on y ajoute plusieurs versets tirés de l'Ecriture sainte, et la lecture d'un canon tiré des conciles ou des Pères de l'Eglise ; mais. tout cela n'est pas observé dans tous les lieux ni tous les jours. Bingham, Orig. ecclés., t. 5, l. 12, c. 9, § 10.

Quant aux heures de tierce, de sexte et de none, que l'on nomme les petites heures, elles paroissent être d'une institution plus ancienne; les Pères qui en ont parlé disent qu'elles sont relatives aux divers mystères qui ont été accomplis dans ces différentes parties du jour, surtout aux circonstances de la passion du Sauveur. Elles sont composées uniformément d'une hymne, de trois psaumes, d'un capitule, d'un répons et d'une oraison.

L'heure de vepres ou du soir est appelée duodecima dans quelques auteurs ecclésiastiques, parce qu'on la récitoit au coucher du soleil, par conséquent à six heures du soir, au temps des équinoxes. Dans les Constitutions apostoliques, 1. 2, c. 59, il est ordonné de réciter à vêpres le Ps. 140, Domine, clamavi ad te, exaudi me, etc.; et l. 8, c. 55, ce psaume est appelé lucernalis, parce que souvent on le disoit à la lueur des lampes. Cassien dit que les moines d'Egypte y récitoient douze psaumes, que l'on y joignoit deux lecons, l'une de l'ancien, l'autre du nou

veau Testament, et il paroît, par plusieurs monuments, que l'on faisoit de même dans les églises de France. A présent l'on y dit seulement cinq psaumes, un capitule, une hymne, le cantique Magnificat, des antiennes et une ou plusieurs oraisons.

On ignore le temps auquel on a institué les complies. Le cardinal Bona, de divinâ Psalmodiâ, c. 11, prouve, contre Bellarmin, que cette partie de l'office n'avoit pas lieu dans l'Eglise primitive, et qu'il n'y en a nul vestige dans les anciens. L'auteur des Constitutions apostoliques parle de l'hymne du soir, et Cassien de l'office du soir en usage chez les moines d'Egypte; mais cela peut s'entendre des vêpres. Quant à ce que dit saint Basile, Regul. fusiùs tract. q. 37, il nous semble indiquer assez clairement les sept heures canoniales; ainsi l'on n'en peut rien conclure contre l'antiquité des complies. Les Grecs nomment cet office apodipne, parce qu'ils le récitent après le repas du soir; ils distinguent le petit apodipne, qui se dit tous les jours, et le grand apodipne, qui est pour le carême.

Dans l'Eglise latine, l'office de complies est composé de trois psaumes, d'une antienne, d'une hymne, d'un capitule, d'un répons, du cantique de Siméon et d'une oraison; les jours ordinaires on y ajoute des prières semblables à celles que l'on dit à prime, et dans la plupart des églises on finit par une antienne et une oraison à la sainte Vierge.

Les auteurs ascétiques ont été persuadés que les sept heures canoniales font allusion aux sept principales circonstances de la passion et de la mort du Sauveur; et on l'a exprimé dans les

vers suivants :

Matutina ligat Christum qui crimina solvit, Prima replet sputis, causam dat Tertia mortis, Sexta cruci nectit, latus ejus Nona bipertit, Vespera deponit, tumulo completa reponit.

Par tout ce détail, il est clair que l'office divin, à la réserve des hymnes, des leçons tirées des écrits des Pères et des légendes des saints, est entièrement

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composés de prières et de morceaux tirés de l'Ecriture sainte; qu'ainsi ce livre divin est très-familier à un ecclésiastique fidèle à réciter son bréviaire avec attention et avec dévotion: pour peu qu'il ait d'intelligence, ce ne peut pas être un ignorant. Voy. OFFICE DIVIN. HEXAMÉRON, six jours. On a ainsi nommé les ouvrages des Pères sur les six jours de la création; c'est l'explication des premiers chapitres de la Genèse. Saint Basile, saint Ambroise, Philoponus, etc., ont fait des hexamerons. Ces livres ont le même objet que celui de Lactance, de Opificio Dei, et celui de Théodoret sur la Providence.

Ces Pères se sont appliqués à résoudre les objections que faisoient les marcionites et les manichéens sur les défauts et les misères des créatures, et à démontrer la sagesse et la bonté que Dieu a montrée dans la structure et dans la marche de l'univers. Aujourd'hui les athées et les matérialistes renouvellent les mêmes difficultés, et nous y donnons encore les mêmes réponses que les Pères. En lisant les écrits de ces auteurs vénérables, nous voyons qu'en fait de physique et d'histoire naturelle, ils avoient des connoissances plus étendues qu'on ne le croit communément; ils avoient lu les anciens philosophes, et ils y ajoutoient leurs propres observations; mais ils ne cherchoient pas à en faire parade, et ils n'ont pas donné dans la manie des systèmes : deux défauts que l'on a lieu de reprocher aux philosophes anciens et modernes.

HEXAPLES, six plis ou six colonnes; ouvrage d'Origène, dans lequel ce laborieux écrivain avoit placé sur six colonnes parallèles le texte hébreu de l'ancien Testament, écrit en lettres hébraïques; ce même texte écrit en caractères grecs, et les quatre versions grecques de ce même texte qui existoient pour lors; savoir, celle d'Aquila, celle de Symmaque, celle des Septante et celle de Théodotion. Dans la suite, l'on en trouva encore deux autres, l'une à Jéricho, l'an 217 de Jésus-Christ; l'autre à Nicopolis, sur le cap d'Actium en Epire, vers l'an 228; Origène les ajouta

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