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L'an 1433, les Pères du concile de Bâle parvinrent à réconcilier à l'Eglise les calixtins, en leur accordant l'usage de la coupe dans la communion; mais les thaborites demeurèrent intraitables. Alors seulement ils commencèrent à examiner leur religion, et à lui donner, dit Mosheim, un air raisonnable: il étoit temps, après seize ans de sang répandu. Ces thaborites réformés sont les mêmes que les frères de Bohême, nommés aussi picards ou plutôt bégards, qui se joignirent à Luther au temps de la réformation.

Voilà donc le motif de la protection que les protestants ont daigné accorder aux hussites: ceux-ci ont été les précurseurs, et ensuite les disciples de Luther. Mais il ne nous paroît pas que cette succession fasse beaucoup d'honneur aux luthériens. 1° Il résulte des faits dont ils conviennent, que les hussites ont été conduits non par le zèle de religion, mais par une fureur aveugle, puisqu'ils n'ont commencé à dresser un plan de religion que seize ou dix-huit ans après la mort de Jean Hus. 2o Mosheim ne nous dit point en quoi consistoit cette religion prétendue raisonnable, qui s'est alliée si aisément au protestantisme. C'est un prodige assez nouveau, qu'une religion raisonnable formée par des fanatiques insensés et furieux! 3o Il est évident que Luther avoit puisé dans les écrits de Wiclef et de Jean Hus non-seulement les dogmes qu'il a prèchés, mais encore les maximes sanguinaires qui se trouvent dans ses ouvrages, et qui firent renouveler en Allemagne, par les anabaptistes, une partie des scènes sanglantes que les hussites avoient données en Bohême.

HYDROMITES, anciens officiers de l'Eglise grecque, qui étoient chargés de faire la bénédiction et l'aspersion de l'eau bénite; leur nom vient de oop, eau. L'antiquité de cette fonction chez les Grecs prouve que l'usage de l'eau bénite n'est point une pratique inventée récemment dans l'Eglise latine, comme Pont prétendu les protestants. Voyez EAU BÉNITE.

HYDROPARASTE. Voy. ENCRATITES.

HYMNE, petit poëme composé à la louange de Dieu ou des saints, et destiné à exposer les mystères de notre religion; l'usage en est ancien dans l'Eglise. Saint Paul exhorte les fidèles à s'instruire et à s'édifier les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels. Coloss., c 3, . 16; Ephes., c. 5, †. 19. Pline, dans sa lettre écrite à Trajan, touchant les chrétiens, dit qu'ils s'assemblent le jour du soleil ou le dimanche, pour chanter des hymnes (carmen) à Jésus-Christ comme à un Dieu. Les moines en chantoient dans leur solitude. Eusèbe nous apprend que les psaumes et les cantiques des frères, composés dès le commencement, nommoient Jésus-Christ le Verbe de Dieu, et lui attribuoient la divinité, et il en tire une preuve contre les erreurs des ariens. Hist. ecclés., 1. 5, c. 28.

Cet usage devint un sujet de contestation dans la suite. Le concile de Brague en Portugal, de l'an 563, défendit, can. 12, de chanter aucune poésie dans l'office divin, mais seulement les psaumes et les cantiques tirés de l'Ecriture sainte. Il est à présumer qu'il s'étoit glissé parmi les fidèles des hymnes composées par des auteurs hétérodoxes ou peu instruits, et que l'intention de ce concile étoit de les faire supprimer. Mais en 633, l'usage des hymnes fut permis par le quatrième concile de Tolède, à condition qu'elles seroient composées par des auteurs instruits et respectables. Ce concile se fonde sur l'exemple de Jésus-Christ, qui chanta ou récita une hymne après la dernière cèné, hymno dicto; et bientôt ces petits poëmes devinrent une partie de l'office divin. Il ne paroît pas que l'on en ait chanté à Rome avant le douzième siècle; les Eglises de Lyon et de Vienne n'en chantent point encore aujourd'hui, si ce n'est à complies; et l'on fait de même ailleurs pendant les trois premiers jours de la semaine sainte et pendant la semaine de Pâque.

Les hymnes composées par saint Ambroise pour l'Eglise de Milan, au quatrième siècle, et par le poëte Prudence,

ne sont pas des chefs-d'œuvre de poé-il l'est encore moins que l'affectation de sie; mais elles sont respectables par braver les bienséances, de mépriser ouleur antiquité, et elles servent à nous vertement la religion, et d'en violer les attester l'ancienne croyance de l'Eglise. lois sans aucune retenue, sous prétexte Depuis la renaissance des lettres, on en de franchise et de sincérité. Le respect a fait qui sont d'une grande beauté ; extérieur pour les lois de Dieu et de celles de Santeuil, chanoine régulier de l'Eglise est toujours un hommage que Saint-Victor, sont célèbres. Au reste, leur rendent ceux même qui n'ont pas les prières et les chants de l'Eglise ne le courage de les suivre ; parce qu'un sont point destinés à flatter les oreilles homme est vicieux par caractère, il ni l'imagination, mais à inspirer des n'est pas nécessaire qu'il soit encore sentiments de piété. scandaleux.

HYPERDULIE, culte que l'on rend à la sainte Vierge dans l'Eglise catholique. Ce mot est composé du grec neρ audessus, et douxía, culte, service. On appelle dulie le culte que l'on rend aux saints, et hyperdulie, ou culte supérieur, celui que l'on rend à la Mère de Dieu, parce que cette sainte Vierge étant la plus élevée en grâce et en gloire de toutes les créatures, il est juste de lui rendre des hommages et des respects plus profonds qu'aux autres saints. Mais il y a toujours une différence infinie entre l'honneur que nous leur rendons, et le culte que nous adressons à Dieu. Nous servons Dieu pour lui-même, et nous l'adorons comme notre souverain Maître, nous honorons les saints pour Dieu et comme ses amis, comme des personnages qu'il a daigné combler de ses grâces, et comme nos intercesseurs auprès de lui. Il y auroit donc un entêtement absurde à soutenir que le culte rendu aux saints déroge à celui que nous devons à Dieu. Voyez CULTE, SAINTS.

HYPOCRISIE, affectation d'une fausse piété. Un hypocrite est un faux dévot, qui affecte une piété qu'il n'a point. Jésus-Christ s'est élevé avec force contre cc vice; il l'a souvent reproché aux pharisiens; il leur applique le reproche que Dieu a fait aux Juifs en général par un prophète : « Ce peuple m'honore des > lèvres ; mais son cœur est bien éloi» gné de moi. » Matt., c. 15, 7. 8. Saint Paul recommande d'éviter ceux qui ont l'apparence de la piété, mais qui n'en ont ni l'esprit ni la vertu. II. Tim., c. 3, 7. 5.

Ce vice est odieux, sans doute; mais

Il est des hypocrites en fait de probité, d'humanité, de zèle du bien public, aussi bien qu'en fait de dévotion, et les uns ne sont pas moins fourbes que les autres; il y en a même en fait d'irréligion et d'incrédulité. Ceux-ci sont des hommes qui se donnent pour incrédules, sans être convaincus par aucune preuve, et qui redoutent intérieurement Dieu contre lequel ils blasphèment; un déiste de nos jours les appelle les fanfarons du parti. Ce sont certainement les plus détestables de tous les hypocrites, quoiqu'ils affectent le caractère tout opposé.

En général, il y a de l'injustice et de la malignité à supposer que tous les dévots sont hypocrites, et qu'aucun d'eux n'est sincèrement pieux. Parce qu'un homme n'est pas assez parfait pour pratiquer à la lettre tous les devoirs du christianisme et toutes les vertus, parce qu'il a sa part des vices et des défauts de l'humanité, il ne faut pas conclure que sa religion n'est qu'une hypocrisie, et qu'intérieurement il ne croit pas en Dieu. Un homme né avec de mauvaispenchants, qui tantôt y résiste et tantôt y succombe, mais qui convient de ses fautes et qui se les reproche, est foible, sans doute; il n'est pas pour cela de mauvaise foi. Il satisfait aux pratiques de religion, parce qu'elles sont ordonnées, parce que c'est une ressource contre sa foiblesse, et parce que la violation d'un devoir de morale ne donne pas droit d'en violer encore un autre. Il est donc plus sincère et moins coupable que celui qui cherche à calmer par l'irréligion les remords de ses crimes.

S'il nous arrivoit de conclure qu'un

qu'il a des vices, tous réclameroient contre cette injustice; et tous s'en rendent coupables à l'égard de ceux qui croient à la religion.

trois as

philosophe ne croit pas à la vertu, parce | tenoit que c'étoient seulement trois noms différents, ou trois manières d'envisager la nature divine, les Pères grecs crurent que ce n'étoit pas assez de dire τрíα прóзwяα, tres personæ ; ils craigniHYPOSTASE, mot grec, qui dans l'o-rent que l'on n'entendit, comme Sabelrigine signifie substance ou essence, et lius, trois faces, trois visages, en théologie, personne. C'est un com-pects de la Divinité : ils préférèrent de posé de ὑπὸ, sous, et ἵστημι, je suis, dire τρεῖς ὑπόςασεις, trois êtres subsisj'existe; de là sont venus les mots sub-tants. stance et subsistance. La foi de l'Eglise est qu'il y a en Dieu une seule nature, une seule essence, et trois hypostases, ou trois Personnes.

Comme le grec úndstasis, et le latin persona signifient, à la lettre, face ou visage, les Pères grecs trouvèrent ces deux termes trop foibles pour exprimer les trois Personnes de la sainte Trinité; ils se servirent du mot hypostase, substance ou être subsistant: conséquemment ils admirent en Dieu trois hypostases, et nommèrent union selon l'hypostase, l'union substantielle de la divinité et de l'humanité en Jésus-Christ. Les philosophes, dit saint Cyrille » dans une lettre à Nestorius, ont re» connu trois hypostases; ils ont étendu » la divinité à trois hypostases, et ils » ont employé même quelquefois le » terme de trinité; de sorte qu'il ne leur » manqueroit que d'admettre la consub» stantialité des trois hypostases, pour » faire entendre l'unité de la nature di› vine, à l'exclusion de toute triplicité » par rapport à la distinction de nature, » et de ne plus prétendre qu'il soit né» cessaire de concevoir aucune infério> rité respective des hypostases. »

Ce mot excita des disputes parmi les Grecs, et ensuite entre les Grecs et les Latins. Dans le langage de quelques-uns des Pères grecs, il semble que hypostase soit la même chose que substance ou essence; dans cette signification, c'étoit une hérésie de dire que Jésus-Christ est une autre hypostase que Dieu le Père; on auroit affirmé par là qu'il est | d'une essence ou d'une nature différente; mais tous les Grecs ne l'ont pas entendu de même.

Pour réfuter Sabellius, qui confondoit les trois Personnes divines, et qui sou

Comme les Latins, par hypostase, entendoient substance ou essence, ils furent scandalisés ; ils crurent que les Grecs admettoient en Dieu trois substances ou trois natures, comme les trithéistes. La langue latine, moins abondante en théologie que la langue grecque, ne fournissoit qu'un mot pour deux, substantia pour oix et pour úñigαces, et mettoit les Latins hors d'état de distinguer l'essence d'avec l'hypostase; ils furent donc obligés de s'en tenir au mot persona, et de dire | trois Personnes, au lieu de trois hypostases.

Dans un synode d'Alexandrie, auquel saint Athanase présida vers l'an 362, l'on s'expliqua de part et d'autre, et l'on parvint à s'entendre; on vit que sous des termes différents l'on rendoit précisément la même idée. Conséquemment les Grecs persistèrent à dire μ α, τpeîs vñógάces, et les Latins una essentia, ou substantia, tres personæ ; comme nous disons encore aujourd'hui une essence, une substance, une nature, et trois Personnes.

Cependant tous les esprits ne furent pas calmés d'abord, puisque, vers l'an 376, saint Jérôme, se trouvant en Orient, et

sollicité de professer, comme les Grecs, trois hypostases dans la sainte Trinité, consulta le pape Damase pour savoir ce qu'il devoit faire, et de quelle manière il devoit s'exprimer. Voy. Tillemont, t. 12, p. 43 et suiv.

En parlant d'un mystère incompréhensible, tel que celui de la sainte Trinité, il est toujours dangereux de tomber dans l'erreur, dès que l'on s'écarte du langage consacré par l'Eglise.

Mais c'est une injustice, de la part des protestants et des sociniens, de pré

tendre que ceux d'entre les Pères grecs | mais une union en vertu de laquelle qui ont dit, avant le concile de Nicée, Jésus-Christ est Dieu et Homme, ou qu'il y a en Dieu trois hypostases, ont Homme-Dieu. Voy. INCARNATION. entendu par là non-seulement trois Personnes, mais trois substances ou trois natures inégales; cela est absolument faux ; ces critiques ne le soutiennent qu'en attribuant très-mal à propos à ces Pères le système absurde des émanations. Voy. ce mot.

HYPSISTARIENS, hérétiques du quatrième siècle, qui faisoient profession d'adorer le Très-Haut, Ypisos, comme les chrétiens; mais il paroît qu'ils entendoient par là le soleil, puisqu'ils révéroient aussi, comme les païens, le feu et les éclairs; ils observoient le sabbat et la distinction des viandes, comme les Juifs. Ils avoient beaucoup de ressem

HYPOSTATIQUE. En parlant du mystère de l'Incarnation, l'on appelle en théologie union hypostatique, c'est-à-blance avec les euchites ou massaliens, dire union substantielle ou personnelle, l'union de la nature divine et de la nature humaine dans la Personne du Verbe, afin de faire comprendre que ce n'est pas seulement une union morale, une simple habitation du Verbe dans l'humanité de Jésus-Christ, ou une correspondance de volontés et d'actions; comme l'entendoient les nestoriens, I fices des Grecs.

et les cœlicoles. Tillemont, t. 13, p. 315. Saint Grégoire de Nazianze, Orat. 19, nous apprend que les hypsistaires ou hypsistariens étoient originairement des juifs qui, établis depuis longtemps dans la Perse, s'étoient laissé entraîner au culte du feu par les mages, mais qui avoient d'ailleurs en horreur les sacri

IBUM, second mariage d'une veuve qui

I

ICONOCLASTES, hérétiques du septième siècle, qui s'élevèrent contre le culte que les catholiques rendoient aux images; ce nom vient du grec sixwv, image, et de xλáçw, je brise, parce que les iconoclastes brisoient les images partout où ils en trouvoient.

Dans la suite, on a donné ce nom å tous ceux qui se sont déclarés contre le culte des images, aux prétendus réformés et à quelques sectes de l'Orient qui n'en souffrent point dans leurs églises.

épouse son beau-frère. Les rabbins ont donné ce nom hébreu au mariage d'un frère, qui selon la loi doit épouser sa belle-sœur, veuve de son frère mort sans enfants, afin de donner un héritier au défunt. Cette loi se trouve dans le c. 25 du Deutéronome; mais elle est plus ancienne que Moïse. Nous voyons par l'histoire de Thamar, Gen., c. 38, qu'elle étoit déjà observée par les patriarches. ICHTYS, acrostiche de la sybile Erythrée, dont parlent Eusèbe et saint Au- Les anciens iconoclastes embrassèrent gustin, dans laquelle les premières let- cette erreur, les uns pour plaire aux tres de chaque vers formoient les ini- mahométans qui ont horreur des statiales de ces mots : Ingous Xpisos, Deo tues, et qui les ont brisées partout, les viòs, Σwrnp, c'est-à-dire, Jésus-Christ, autres pour prévenir les reproches des Fils de Dieu, Sauveur. Comme les juifs qui accusoient les chrétiens d'idolettres initiales forment le mot grec lâtrie. Soutenus d'abord par les califes ixos, qui signifie un poisson, Tertullien sarrasins, et ensuite par quelques emet Optat de Milève ont appelé les chré-pereurs grecs, tels que Léon l'Isaurien tiens pisciculi, parce qu'ils ont été ré- et Constantin Copronyme, ils remplirent générés par l'eau du baptême. Voyez l'Orient de trouble et de carnage. En Bingham, Orig. ecclés., 1. 1, c. 1, § 2. 726, ce dernier empereur fit assembler

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à Constantinople un concile de plus de trois cents évêques, dans lequel le culte des images fut absolument condamné, et l'on y allégua contre ce culte les mêmes objections qui ont été renouvelées par les protestants. Ce concile ne fut point reçu en Occident, et il ne fut suivi en Orient que par le moyen des violences que l'empereur mit en usage pour le faire exécuter.

oft eu tort à tous égards d'en faire un sujet de schisme.

ICONODULE, ICONOLATRE, adorateur des images. C'est le nom que les différentes sectes d'iconoclastes ont donné aux catholiques pour persuader que le culte que ceux-ci rendent aux images est une adoration, un culte suprême et absolu, tel que celui que l'on rend à Dieu. Cette imposture n'a jamais manqué de faire illusion aux ignorants et å ceux qui ne réfléchissent point; mais elle ne fait pas honneur à ceux qui s'en servent. Dans les articles ADORATION et CULTE, nous avons démêlé les équivoques de ces termes. Le mot grec aтpeiα, culte, service, adoration, duquel on a formé iconolâtre, n'est pas moins susceptible d'abus que les autres; mais lorsque l'Eglise catholique explique sa croyance d'une manière qui ne laisse aucune prise à l'erreur, il y a de la mauvaise foi à lui attribuer des sentiments | qu'elle fait profession de rejeter. ICONOMAQUE, qui combat contre les

Sous le règne de Constantin Porphyrogénète et d'Irène sa mère, le culte des images fut rétabli. Cette princesse, de concert avec le pape Adrien, fit convoquer à Nicée, en 787, un concile, où les actes du concile de Constantinople et l'erreur des iconoclastes furent condamnés; c'est le septième concile œcuménique. Lorsque le pape Adrien envoya les actes du concile de Nicée aux évêques des Gaules et de l'Allemagne, assemblés à Francfort, en 794, ces évêques les rejetèrent, parce qu'ils crurent que ce concile avoit ordonné d'adorer les images comme on adore la sainte Trinité; mais cette prévention se dis-images, terme formé d'é‹xà» image, et sipa dans la suite. Voyez LIVRES CA

ROLINS.

Sous les empereurs grecs, Nicéphore, Léon l'Arménien, Michel le Bègue et Théophile, qui favorisèrent les iconoclastes, ce parti se releva; ces princes commirent contre les catholiques des cruautés inouïes. On peut en voir le détail dans l'histoire que Maimbourg a faite de cette hérésie.

Parmi les nouveaux iconoclastes, on peut compter les pétrobrusiens, les albigeois, les vaudois, les wicléfites, les hussites, les zwingliens et les calvinistes. Pendant les guerres de religion, ces derniers se sont portés contre les images aux mêmes excès que les anciens iconoclastes. Les luthériens, plus modérés, ont conservé dans la plupart de leurs temples des peintures historiques et l'image du crucifix.

Au mot IMAGE, nous prouverons que le culte que nous leur rendons n'est point une idolâtrie, et n'a rien de vicieux ; que s'il a été quelquefois regardé comme dangereux, c'étoit à cause des circonstances; qu'enfin les protestants

xn, combat; il est à peu près synonyme d'iconoclaste. L'empereur Léon l'Isaurien fut appelé iconomaque, lorsqu'il eut rendu un édit qui ordonnoit d'abattre les images. Voyez IMAGE.

IDIOMÈLE. C'est ainsi que les Grecs modernes nomment certains versets qui ne sont point tirés de l'Ecriture sainte, et qui se chantent sur un ton particulier. Ce nom est tiré d'ïdios, propre, et μélos, chant.

IDIOTISME. Voyez HÉBRAÏSME.

c'est

IDOLE, IDOLATRE, IDOLATRIE. Le grec edo est évidemment dérivé d'edw, je vois des yeux du corps ou de l'esprit; conséquemment idole signific en général image, figure, représentation. Dans un sens plus propre, une statue ou une image qui représente un dieu, et idolâtrie est le culte rendu à cette figure. Dans le sens théologique et plus étendu, c'est le culte rendu à tout objet sensible, naturel ou factice, dans lequel on suppose un faux dieu. Ainsi les peuples grossiers, qui, avant l'invention de la peinture et de la sculpture, ont adoré les astres et les élé

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