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son, la prière des fidèles, d'entendre les discours où l'on traitoit le plus à fond des mystères: autant de choses qui n'étoient point accordées aux catéchumènes.

Nous voyons, par les écrits des Pères | au service de l'Eglise. Les priviléges des et par les canons des conciles, que l'E- fidèles étoient de participer à l'euchaglise chrétienne ne changea rien à la ristie, d'assister au saint sacrifice et à coutume établie chez les Romains de toutes les prières, de réciter l'oraison faire précéder le mariage par des fian-dominicale, nommée, pour cette raiçailles; les futurs époux s'embrassoient, se prenoient la main, l'époux mettoit un anneau au doigt de son épouse. Nous ne connoissons point de loi ecclésiastique ancienne qui ait ordonné que la cérémonie se feroit à l'Eglise, avec la bénédiction du prêtre; mais le fréquent usage des bénédictions, établi dès les premiers siècles, suffit pour faire présumer que l'on s'y est astreint de bonne heure. Voy. Bingham, Orig. ecclés., t. 9, p. 314. Au reste, on n'a jamais cru que les fiançailles fussent nécessaires pour la validité du mariage.

Les Eglises grecque et latine ont eu des sentiments différents sur la nature des fiançailles, et sur l'obligation qui en résulte. L'empereur Alexis Comnène donna par une loi, aux fiançailles, la même force qu'au mariage effectif; fondé sur ce principe, que les Pères du sixième concile, tenu in Trullo l'an 680, avoient déclaré que celui qui épouseroit une fille fiancée à un autre, seroit puni comme adultère, si le fiancé vivoit dans le temps du mariage.

Mais lorsque l'Eglise chrétienne fut partagée en différentes sectes, on ne compta, sous le nom de fidèles, quc les catholiques qui professoient la vraie foi; et ceux-ci n'accordoient pas seulement le nom de chrétiens aux hérétiques. Bingham, t. 1, p. 33.

Dans plusieurs passages de l'Evangile, Jésus-Christ fait consister le caractère du fidèle à croire son pouvoir, sa mission, sa divinité; après sa résurrection, il dit à saint Thomas qui en doutoit encore: Ne soyez pas incrédule, mais fidèle. Joan., c. 20, 7. 27. Il ne faut pas conclure de là, comme ont fait quelques déistes, que tout homme qui croit en Jésus-Christ est assez fidèle pour être sauvé, et qu'il est dispensé de s'informer s'il y a d'autres vérités révélées. Lorsque le Sauveur a dit à ses apôtres :

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Prêchez l'Evangile à toute créature.... > celui qui ne croira pas sera conL'Eglise latine n'a point adopté cette damné, il a ordonné de croire à tout décision, elle a toujours regardé les fian-l'Evangile sans exception, par conséçailles comme de simples promesses;quent à tout ce qui est enseigné de sa quoiqu'elles aient été bénies par un part avec une mission légitime : quiprêtre, elles ne sont point censées indis-conque refuse de croire à un seul article solubles, elles ne rendent point nul le n'est plus fidèle, mais incrédule. mariage contracté avec une autre personne, mais seulement illégitime, lorsqu'il n'y a pas de raison suffisante de rompre les promesses.

Dans un sens plus étroit, fidèle signifie un homme de bien qui remplit exactement tous ses devoirs et toutes les promesses qu'il a faites à Dieu; c'est ainsi que l'Ecriture parle d'un prêtre, d'un prophète, d'un serviteur, d'un ami,

FIDELE. Ce terme, parmi les chrétiens, signifie, en général, un homme qui a la foi en Jésus-Christ, par oppo-d'un témoin fidèle. Souvent il est dit sition à ceux qui professent de fausses religions, et que l'on nomme infidèles. Dans la primitive Eglise, le nom de fidèle distinguoit les laïques baptisés d'avec les catéchumènes qui n'avoient pas encore reçu ce sacrement, et d'avec les clercs engagés dans les ordres, ou qui étoient attachés, par quelque fonction,

que Dieu lui-même est fidèle à sa parole et à ses promesses, qu'il ne manque point de les accomplir. Une bouche fidèle est un homme qui dit constamment la vérité; un fruit fidèle est un fruit qui ne manque point, sur lequel on peut compter. Dans Isaïe, c. 55, 7. 3, misericordias David fideles, signifie les

grâces que Dieu avoit promises à David, et qu'il lui a fidèlement accordées ; ces paroles sont rendues dans les Actes, c. 13, f. 34, par sancta David fidelia, c'est le même sens. Dans le style de saint Paul, fidelis sermo est une parole digne de foi, à laquelle on peut se fier: ainsi il dit, I. Tim., c. 1, ỹ. 15: « C'est » une parole digne de foi et de toute » confiance, que Jésus-Christ est venu > en ce monde sauver les pécheurs. » Il le répète, c. 4, 7. 9, etc.

On accuse les Pères de l'Eglise, en particulier saint Irénée et saint Augustin, d'avoir enseigné que tout appartient aux fidèles ou aux justes, et que les infidèles possèdent injustement tous leurs biens. On n'a pas manqué d'insister sur les conséquences abominables qui s'ensuivroient de cette maxime. Barbeyrac, Traité de la Morale des Pères, e. 3, § 9; c. 16, § 13 et suiv.

que tout ce que l'on possède mal est à autrui, et que l'on possède mal tout ce dont on use mal; il en conclut que tout appartient de droit aux fidèles et aux pieux. Epist. 153, n. 26. Là-dessus Barbeyrac, escorté de la troupe des incrédules, déclame sans ménagement.

Nous les prions de remarquer, 1°qu'il n'est point ici question des croyants ni des incrédules, comme Barbeyrac le prétend, chap. 16, n. 21, mais des chrétiens mêmes, dont les uns son fidèles et pieux, les autres méchants ou infidèles à leur religion. 2o Malgré ce droit divin, qui donne tout au juste, saint Augustin reconnoît un droit civil et temporel, et des lois en vertu desquelles on doit rendre ce qui est à autrui. 3o Saint Augustin réserve pour l'autre vie, pour la cité sainte, pour l'éternité, ce droit divin, en vertu duquel personne ne possédera que ce qui lui appartiendra véritablement ; son texte est formel. Où sont donc les conséquences abomi

vie? Que l'on dise, si l'on veut, que saint Augustin prend ici le terme de droit dans un sens abusif, puisqu'il entend par là l'ordre parfait, qui ne peut avoir lieu en ce monde, mais seulement dans l'autre ; à la bonne heure: mais y a-t-il là de quoi s'emporter contre ce saint docteur ? Ses auditeurs n'ont pas pu s'y tromper.

Saint Irénée vouloit justifier l'enlèvement des vases précieux des Egyptiens, fait par les Israélites, enlèvement quenables que l'on en peut tirer pour cette les marcionites taxoient de vol, comme font encore les incrédules modernes. Il dit, 1o que les marcionites ne voient pas qu'ils s'exposent à une récrimination, puisqu'eux-mêmes, comme tous les fidèles, possèdent beaucoup de choses qui leur viennent des païens, et que ceux-ci avoient acquises injustement; s'ensuit-il de là que, selon saint Irénée, toutes les acquisitions faites par les païens sont injustes ? 2o Il ajoute que les vases d'or et d'argent, enlevés par les Israélites, étoient la juste compensation des services qu'ils avoient rendus, pendant leur esclavage, aux Egyptiens, et des travaux auxquels on les avoit condamnés. Philon, de vitâ Mosis, p. 624, avoit déjà donné cette réponse, et Ter tullien la répète, contra Marcion., 1. 2, c. 20, et l. 4. Il y a de la mauvaise foi à insister sur la première réponse, comme si c'étoit la principale; saint Irénée la donne moins de son chef, que comme la citation de ce que disoit un ancien ou un prêtre. Contra Hær., 1. 4, c. 50, n. 1. Le censeur de ce Père avoit-il quelque chose à opposer à la seconde? Saint Augustin pose pour principe,

Il répète la même chose contre les donatistes, Epist. 95, n. 50; mais il ajoute : « Nous n'approuvons pas enfin » tous ceux que l'avarice, et non la jus» tice, porte à vous enlever les biens » même des pauvres, ou les temples de » vos assemblées, que vous ne possé>> diez que sous le nom de l'Eglise; n'y » ayant que la vraie Eglise de Jésus>> Christ qui ait un véritable droit à ces » choses là. » Il n'admet donc pas et n'autorise point les conséquences qu'on lui impute; et, loin de les avoir suivies dans la pratique, il fut le premier à vouloir que l'on conservât les évêchés aux évêques donatistes qui se réunissoient à l'Eglise.

FIGUIER. La malédiction que JésusChrist donna à un figuier stérile a exercé

les interprètes. Il est dit qu'il s'approcha de là l'instruction qu'il fit le lendemain d'un figuier, pour voir s'il y trouveroit à ses apôtres sur ce sujet, Marc., c. 11, des fruits, mais qu'il n'y trouva que des. 22. Il n'y a donc rien à reprendre ni feuilles; car, dit l'évangéliste, ce n'étoit dans la narration de l'évangéliste, ni pas la saison des figues; Jésus maudit dans le miracle opéré par Jésus-Christ. le figuier, qui sécha aussitôt. Marc., Il n'est pas besoin de recourir à un type, c. 11, 7. 13. Ce fait arriva quatre ou cinq à une figure, pour le justifier. jours avant la Pâque, ou avant le quatorzième de la lune de mars, temps où les figues ne sont pas encore mûres dans la Palestine. On demande pourquoi Jésus-Christ alloit chercher du fruit dans cette saison, et pourquoi il mandit l'ar-mentateurs, ce mot a deux sens diffébre qui n'en avoit point comme si c'avoit été sa faute ?

Hammond, R. Simon, Le Clerc, et d'autres, traduisent Car ce n'étoit point une année de figues; mais ils font violence au texte, et ne satisfont point à la difficulté ; la stérilité de cette année n'étoit point une raison de maudire le figuier: Heinsius, Gataker, et quelques autres, prétendent qu'il faut lire, car où il étoit c'étoit le temps des figues; on leur objecte qu'ils changent la ponctuation et les accents du texte sans nécessité et contre la vérité du fait, puisqu'il est constant qu'avant le 14 de la lune de mars les figues ne sont point mûres dans la Palestine, elles ne le sont qu'au moins d'août et de septembre.

Théophraste, Histoire des plantes, liv. 4, c. 2; Pline, l. 13, c. 8; l. 14, c. 18, et les voyageurs modernes, parlent d'une sorte de figuiers toujours verts et toujours chargés de fruits, les uns mûrs, les autres moins avancés, les autres en boutons, et il y en avoit de cette espèce dans la Judée. Jésus-Christ voulut voir si le figuier chargé de feuilles, qui se trouva sur le chemin, avoit des fruits précoces; c'est ce que saint Marc fait entendre, en disant, Ce n'étoit pas alors le temps des figues, c'està-dire des figues ordinaires.

D'ailleurs, longtemps avant la saison de la maturité des fruits, un figuier devoit avoir des fruits naissants, puisqu'il les pousse au commencement du printemps; Jésus-Christ n'en trouva point sur l'arbre qu'il visita il conclut que c'étoit un arbre stérile, il le fit sécher, non pour le punir, mais pour tirer

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FIGURE, FIGURISME, FIGURISTES. Une figure est un objet, une action ou une expression, qui représentent autre chose que ce qu'elles offrent d'abord à l'esprit. Chez les théologiens et les com

rents; il signifie quelquefois une métaphore ou une allégorie, d'autres fois l'image d'une chose future. Lorsque le psalmiste dit que les yeux du Seigneur sont ouverts sur les justes, c'est une figure, c'est-à-dire une métaphore; Dieu n'a ni corps, ni organes corporels. Isaac, sur le bûcher, prêt à être immolé, étoit une figure de Jésus-Christ sur la croix, c'est-à-dire qu'il le représentoit d'avance. Dans le même sens, la manne du désert étoit une figure, un type, un emblème de l'eucharistie, et la mort d'Abel une image de celle de JésusChrist, etc.

Il y a des théologiens et des cominentateurs qui prétendent que toutes les actions, les histoires, les cérémonies de l'ancien Testament étoient des figures et des prophéties de ce qui devoit arriver dans le nouveau; on les a nommés figuristes, et leur système figurisme. Ce système est évidemment outré, et entraîne beaucoup d'abus dans l'explication de l'Ecriture sainte. Au mot ECRITURE SAINTE, § 3, nous en avons déjà montré le peu de solidité et les dangers; il est bon d'en rechercher les causes, et d'en faire voir les inconvénients plus en détail, de donner les règles que quelques auteurs ont établies pour les prévenir. M. Fleury a traité ce sujet dans son 5e Disc. sur l'Hist. ccclés., § 11.

La première cause qui a fait naître le figurisme, a été l'exemple des écrivains sacrés du nouveau Testament, qui nous ont montré, dans l'ancien, des figures que nous n'y aurions pas aperçues. Mais ce que le Saint-Esprit leur a révélé ne

fait pas règle pour ceux qui ne sont pas éclairés de même; il ne faut donc pas pousser les figures plus loin que n'ont fait les apôtres et les évangélistes.

De cette prévention des figuristes, il est résulté plusieurs inconvénients.

1o Suivant la remarque de M. Fleury, l'on a voulu fonder des dogmes sur un sens figuré et arbitraire; ainsi l'on s'est servi de l'allégorie des deux glaives, pour attribuer aux successeurs de saint

La seconde a été la coutume des Juifs, qui donnoient à toute l'Ecriture sainte des explications mystiques et spirituelles, et ce goût a duré chez eux jus-Pierre une autorité sur le temporel qu'au huitième siècle. Mais l'exemple des Juifs est dangereux à imiter, puisque leur entêtement les a jetés dans les rêveries absurdes de la cabale.

La troisième est l'exemple des Pères de l'Eglise les plus anciens et les plus respectables, à commencer par les Pères apostoliques. Comme ils citoient presque toujours l'Ecriture sainte, pour en tirer des leçons de morale, ils ont souvent fait violence au texte pour y en trouver. Si cette méthode étoit au goût de leur siècle et de leurs auditeurs, elle ne peut pas être aujourd'hui de la même utilité.

des rois. Cette explication étoit tellement établie dans l'onzième siècle, que les défenseurs de l'empereur Henri IV, contre Grégoire VII, ne s'avisèrent pas de dire que cette figure ne prouvoit rien. Si Dieu n'eût veillé sur son Eglise, cette prodigieuse quantité de sens allégoriques et d'explications forcées auroit peut-être pénétré dans le corps de la doctrine chrétienne, comme la cabale dans la théologie des Juifs.

2o La liberté de tordre ainsi le sens de l'Ecriture sainte, a rendu méprisable ce livre sacré aux gens d'esprit mal instruits de la religion; ils l'ont regardé comme une énigme inintelligible, qui ne signifioit rien par elle-même, et qui étoit le jouet des interprètes. Les sociniens en ont pris occasion de soutenir que nous entendons mal les expressions du texte sacré qui regardent nos mystères ; mais, dans la vérité, ce sont eux qui y donnent un sens arbitraire et qui n'est pas naturel.

La quatrième cause, dit M. Fleury, a été le mauvais goût des Orientaux, qui leur faisoit mépriser tout ce qui étoit simple et naturel, et la difficulté de saisir le sens littéral de l'Ecriture sainte, faute de savoir le grec et l'hébreu, de connoître l'histoire naturelle et civile, les mœurs et les usages de l'antiquité; c'étoit plus tôt fait de donner un sens mystique à ce que l'on n'entendoit pas. 30 L'affectation d'imiter sur ce point Saint Jérôme, qui avoit étudié les lan-les Pères de l'Eglise, a fait dire aux gues, s'attache rarement à ces sortes protestants, que nous adorons, dans d'explications; saint Augustin, qui n'a- les Pères, jusqu'à leurs défauts, que voit pas le même avantage, fut obligé notre respect pour eux n'est qu'un ende recourir aux allégories pour expli- têtement de système. Mais ils doivent quer la Genèse ; mais la nécessité de ré- se souvenir qu'un certain Coccéius a pondre aux manichéens le força, dans fait naître parmi eux une secte de figula suite, de justifier le sens littéral, et ristes qui ont poussé les choses beaude faire son ouvrage de Genesi ad lit- coup plus loin que n'ont jamais fait les teram. Malgré cette expérience, il a en- Pères de l'Eglise. Suivant les principes core souvent cherché du mystère où il de la réforme, tout particulier a droit n'y en avoit point. d'entendre et d'expliquer l'Ecriture sainte comme il lui plaît: or, les coccéiens ne manquent pas de passages de l'Ecriture, qui prouvent que leur manière de l'entendre est la meilleure. Voyez COCCÉIENS.

La cinquième cause a été l'opinion de l'inspiration de tous les mots et de toutes les syllabes de l'Ecriture sainte; on a conclu que chaque expression, chaque circonstance des faits renfermoit un sens mystérieux et sublime; mais la conséquence n'est pas mieux fondée que le principe.

4o Ce même goût pour les figures a donné lieu aux incrédules de soutenir que le christianisme n'a point d'autre fon

faut appliquer le passage entier à la sigure, aussi-bien qu'à l'objet figuré, et conserver autant qu'il est possible le sens littéral dans tout le texte ; on ne doit pas supposer que la figure disparoît quelquefois entièrement pour faire place à la chose figurée.

dement qu'une explication allégorique et mystique des prophéties; que pour les adapter à Jésus-Christ, il faut laisser de côté le sens littéral, leur donner un sens arbitraire et forcé. Nous prouverons le contraire au mot PROPHÉTIE. Un incrédule anglois est parti du figurisme pour soutenir que les miracles de JésusChrist n'étoient pas réels, que ce qu'en ont dit les évangélistes sont des paraboles ou des emblèmes, pour désigner les effets spirituels que l'Evangile pro-sibles et criminelles des patriarches; ce duit dans les âmes.

5o Ceux qui veulent prouver un dogme ou une vérité de morale par un passage pris dans un sens figuré, mettent leur propre autorité à la place de celle de Dieu, et prêtent au Saint-Esprit leurs propres imaginations. Il est difficile de croire que cette témérité puisse jamais produire de bons effets, soit à l'égard de la foi, soit à l'égard des mœurs.

Pour réprimer tous ces abus, quelques auteurs modernes, comme La Chambre, Traité de la Religion, tom. 4, p. 270, ont donné les règles suivantes.

1re Règle. On doit donner à l'Ecriture un sens figuré et métaphorique, lorsque le sens littéral attribueroit à Dieu une imperfection ou une impiété.

2e L'on doit faire de même, lorsque le sens littéral n'a aucun rapport avec les objets dont l'auteur sacré veut tracer l'image.

3e Lorsque les expressions du texte sont trop pompeuses et trop magnifiques pour le sujet qu'elles semblent regarder, ce n'est pas une preuve infaillible qu'elles désignent un autre objet plus auguste, et qu'elles aient un sens figuré.

A ces règles, La Chambre ajoute une remarque importante: c'est que l'on ne doit pas prendre pour des figures de la nouvelle alliance les actions répréhen

seroit une mauvaise manière de les excuser. Saint Augustin, qui s'en est quelquefois servi, reconnoît que le caractère de type ou de figure, ne change pas la nature d'une action. « L'action de » Loth et de ses filles, dit-il, est une » prophétie dans l'Ecriture qui la raconte; mais dans la vie des personnes qui l'ont commise, c'est un crime. » L. 2, contra Faust., c. 42. C'est donc une injustice de la part des incrédules, de dire que, pour justifier les crimes des patriarches, les Pères ont recours aux allégories; ils l'ont fait quelquefois, mais ils n'ont pas prétendu que ce fut une justification. Plusieurs autres Pères en ont parlé comme saint Augustin. Saint Irénée, adv. hær., l. 4, c. 31 ; Origène, hom. 44 in Genes., c. 4 et 5; Théodoret, Quest. sur la Genèse, etc. Ils ont excusé Loth et ses filles, mais indépendamment de toute allégorie.

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Dans le fond, le figurisme n'est appuyé que sur trois ou quatre passages de saint Paul, mal entendus, ou desquels on pousse les conséquences trop loin. En parlant de l'ingratitude, des murmures, des révoltes des Israélites, pôtre dit, I. Cor., c. 10, . 6 et 11: Tout cela est arrivé en figure pour nous..... Toutes ces choses leur sont » arrivées en figure, et ont été écrites » pour notre correction. » Il est clair que dans ces passages, figure signific exemple, modèle, duquel nous devons profiter pour nous corriger. Saint Paul répete la même leçon, Hebr., c. 3 et 4. Il dit, Galat., c. 4, 7. 22 et 24, et Rom., c. 9, 7. 9 et 10, que les deux 6e Lorsqu'un passage des livres saints mariages d'Abraham, l'un avec Sara, a un sens littéral et un sens figuré, il | l'autre avec Agar, sont la figure des

4e Il ne faut attribuer aux auteurs inspirés que les figures et les allégories qui» sont appuyées sur l'autorité de JésusChrist, sur celle des apôtres, ou sur la tradition constante des Pères de l'Eglise. 5e Il faut voir Jésus-Christ et les mystères du nouveau Testament dans l'ancien, partout où les apôtres les ont vus; mais il ne faut les y voir que de la manière dont ils les y ont vus.

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