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ma personne. Charitablement j'éloigne la pensée qu'il y a eu de sa part une intention réfléchie et calculée; car, alors, la diffamation dont je me plains aurait criminellement cherché un auxiliaire dans la sacrilége falsification d'un Rescrit de Rome.

» Sûrement, Monsieur, vous appréciez, avec la gravité de l'offense qui m'a été faite, l'obligation qui vous est rigoureusement imposée d'essayer au moins de la réparer. La religion, dont vous vous proclamez hautement les défenseurs, et dont le sacerdoce sauvegarde avant toute autre institution, même catholique, les intérêts sacrés; la justice, qui oblige tout homme à réparer le mal qu'il a fait; l'honneur, dont le premier sentiment est de respecter l'honneur des autres, tout, Monsieur, vous en fait un devoir.

» Vous ne sauriez être surpris de voir un prêtre qui compte plus de trente années de sacerdoce et qui occupe au sein du clergé et dans l'enseignement une position que la considération publique et l'estime de ses confrères doivent toujours entourer, se montrer jaloux et soucieux de conserver sa réputation pure et intacte, surtout de ne pas en faire le sacrifice à l'ignorance d'un traducteur.

» Hélas! Monsieur, combien il est regrettable que, par une aussi importune hostilité, vous m'ayez créé la nécessité de dire bien haut les circonstances inouïes qui ont précédé et accompagné la publication de mes Considérations critiques! Permettez-moi de vous assurer qu'il y a eu dans le silence que j'ai gardé à cet égard une abnégation de moimême qu'ont louée et admirée peut-être ceux qui, en petit nombre, connaissent l'affaire.

» Depuis 1834, je suis fidèle et ferme au poste que la Providence et d'augustes volontés m'ont assigné, et ce ne sera pas, croyez-le bien, Monsieur, devant des armes d'aussi mauvais aloi que celles que votre collaborateur a employées, que je déposerai celles que j'ai en mains depuis vingt-quatre

ans.

» L'outrage dont je me plains est grand, et l'insertion de

ma lettre dans votre seul journal n'en saurait procurer une suffisante réparation. J'examinerai donc devant Dieu ce qui me reste à faire pour venger mon honneur, et, en attendant, je vais donner toute la publicité possible à cette expression de mes sentiments.

» J'ai l'honneur d'être, avec une considération distinguée, Monsieur, votre humble et obéissant serviteur.

« L'abbé G. SABATIER,

«Missionnaire apostolique,

chanoine hono

raire de Viviers et de Bordeaux, professeur et doyen à la Faculté de théologie. »>

On écrit de Rome àu Journal des Débats :

« Des fouilles qu'on faisait depuis quelque temps sous l'antique basilique de Saint-Clément donnent un résultat inespéré et du plus grand intérêt. Tous les guides, et les savants comme les guides, disaient cette basilique du Ive siècle; on citait à l'appui une lettre du pape Zozime, de 417; une autre lettre du pape saint Léon Ier, de 449, et cent autres preuves écrites; mais toujours il restait une très épineuse difficulté : comment cette basilique pouvait-elle se trouver au niveau actuel du terrain, qui n'est pas certes le niveau de Rome au Iv siècle? Les restaurations de date connue ou inconnue n'expliquaient rien suffisamment. Dernièrement, le prieur du couvent crut apercevoir dans les caves des bâtiments annexés un chapiteau qui sortait de terre; ce chapiteau fut dégagé, on vit qu'il reposait sur une colonne, puis bientôt, sur la même ligne, un autre chapiteau apparut, et une excavation régulière fut alors résolue. Il fut vite manifeste que la basilique actuelle avait été reconstruite sur une basilique plus ancienne, plus grande, qui dut avoir cinq refs; qu'il n'y eut qu'une légère déviation de droite à gauche pour l'emplacement de la nouvelle tribune, et en plusieurs endroits les bases des colonnes de l'église d'aujourd'hui reposent exactement sur les chapiteaux des colonnes de l'église primitive. Il y a donc deux églises superposées. Quelques-unes de ces colonnes sont d'un magnifique vert

antique. La reconstruction probable est de la fin du vire ou du viIIe siècle, et une foule de difficultés secondaires qu'il fallait encore sauter d'un bond avec l'ancienne opinion s'éclairent et s'expliquent maintenant tout naturellement. On dit qu'il y a sur les murs des peintures dignes d'intérêt et en bon état de conservation. »

Un décret signé par le roi de Portugal le 3 septembre, porte qu'il n'entrera pas dans le royaume un plus grand nombre de Sœurs de charité et de Pères Lazaristes. Les Sœurs de charité françaises ne pourront se consacrer qu'au soin des malades pauvres et aux autres exercices de leur pieuse institution. Il a été créé une commission chargée d'étudier dans toutes ses relations la question des Sœurs de charité portugaises et étrangères, afin d'introduire parmi les premières toutes les améliorations possibles. La commission est présidée par le Cardinal-Patriarche de Lisbonne.

-Les associations catholiques d'Allemagne se sont réunies à Cologne les 6, 7, 8 et 9 septembre. L'Univers publie ce procès-verbal de la première séance.

« M. le chanoine Broix ouvrit la séance par l'ancienne salutation catholique : « Loué soit Jésus-Christ!» et tous répondirent d'une seule voix : «A jamais ! » L'orateurfit entendre de bonnes et sympathiques paroles sur l'importance de la réunion générale et d'une profession publique de la foi, afin de hâter par ce moyen le jour où il n'y aurait qu'un troupeau et qu'un pasteur. Il invoqua en terminant l'intercession de l'immaculée Reine du ciel sur cette assemblée réunie, pour obtenir que ses travaux tournent à la gloire de son divin Fils et à l'extension de son règne sur la terre.

» L'assemblée procéda ensuite à la constitution du bureau. M. Liéber, élu président par acclamation, déclina cet honneur à cause de l'état de sa santé, et M. Aug. Reichensperger, proposé par lui,dut se résigner à voir l'attachement des catholiques triompher de sa modestie. MM. Walter, professeur à Bonn, et Adams, de Coblentz, lui furent adjoints.

Après avoir adressé des remercîments an comité de Cologne, qui avait tout mis en état pour la tenue de l'assemblée, et surtout à son président, M. Broix, et avoir entendu le rapport du vorort Salzbourg, communiqué par M. le docteur Lienbacher, on commença la discussion des nouveaux statuts proposés par le comité de Cologne. L'admission pure et simple, proposée par M. Himiolen, rencontra d'abord quelques opposants; mais il importait de ne pas perdre des moments précieux, et la voix aimée de M. Liéber réunit tous les suffrages pour l'admission. «La miséricorde de Dieu, s'écria-t-il, nous a été plus utile jusqu'à ce jour que toutes les formalités, acceptons les nouveaux statuts proposés. ».

>> On forma les sections pour les œuvres qui se rapportent aux missions, aux associations de charité, aux arts, aux sciences et à la presse; puis une députation composée des membres du bureau, auxquels furent adjoints MM. Liéber et le baron d'Andlau, fut élue par acclamation pour aller, au nom de l'assemblée, présenter ses hommages à S. Em. le Cardinal-Archevêque, et le supplier de bénir la réunion générale. »

-On lit dans le Journal de Bruxelles :

A peine les vénérables chefs des missions centralisées à Rome connaissaient-ils le résultat de l'expédition anglo-française en Chine, qu'ils examinaient les mesures à prendre pour faire tourner au profit de la civilisation chrétienne l'ouverture du vaste empire du Milieu. De zélés missionnaires ne tarderont pas à s'embarquer pour l'extrême Orient et à se diriger au centre des provinces chinoises, en plus grand nombre, si c'est possible, que dans ces derniers temps. Comme les nouvelles missions seront organisées sur une très vaste échelle (on parle de deux cents prêtres à la fois pour la Chine seule), tous les pays catholiques seront vraisemblablement appelés à fournir leur contingent.

GUÉLON.

Paris. Imprimerie de DUBUISSON et Ce, rue Coq-Héron, 5. ̧

L'OBSERVATEUR

CATHOLIQUE

REVUE

DES SCIENCES ECCLESIASTIQUES ET DES FAITS RELIGIEUX.

Omnia instaurare in Christo. Eph., I, 10.

LETTRES A MONSEIGNEUR MALOU,

ÉVÊQUE DE BRUGES,

Sur son livre intitulé: L'Immaculée-Conception de la B. Vierge considérée comme dogme de foi.

Lettre Quatorzième (1).

Monseigneur,

Le second texte de l'Écriture sainte, dans lequel vous avez aperçu le nouveau dogme de l'Immaculée-Conception, est celui de la salutation adressée à Marie par l'ange Gabriel: «Je vous salue, ô vous qui êtes pleine de grâce; le Seigneur est avec vous; vous êtes bénie entre toutes les femmes. » (Luc, I, 28.)

(1) Voir les numéros des 16 août, 16 septembre, 1er et 16 octobre, 1er et 16 novembre, 1er décembre 1857, 1er janvier, 16 février, 16 juillet, 1er et 16 août, 1er octobre 1858.

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