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CATHOLIQUE

REVUE

DES SCIENCES ECCLESIASTIQUES ET DES FAITS RELIGIEUX.

Omnia instaurare in Christo. Eph., I, 10.

UN NOUVEAU LIVRE CONTRE LA DÉFINITION DE PIE IX.

Quatre prêtres de Pavie, MM. Aquaroni, Grignani, Parona et Tenca, lorsque fut publiée la bulle Ineffabilis dans leur diocèse, présentèrent à leur évêque, Mgr Ramazzotti, une protestation en forme contre la définition de l'Immaculée-Conception de la sainte Vierge. Le prélat aussitôt les interdit de toute fonction sacerdotale, et, deux ans après, par ordre de la cour romaine, les dénonça publiquement excommuniés, à l'étonnement et à l'indignation de toute la ville. L'Observateur catholique a parlé, l'année dernière, de cet acte injuste. (Voir le numéro du 1er octobre 1857.)

Environ un an après, le 19 avril 1858, mourut M. Tenca, qui était malade depuis l'époque de la Définition. C'était un bon prêtre, respecté par toute la ville de Pavie comme un saint; ses adversaires mêmes n'osaient en disconvenir. Pen

Il faut l'avouer, la cour de Rome a une logique bien extraordinaire.

PARENT-DUCHatelet.

Chronique Religieuse.

Nous recevons la lettre suivante :

« L'affaire Mortara est jugée en elle-même; mais elle a soulevé des questions importantes dont la solution est moins facile.

L'Univers part de ce principe : que, par le baptême, le jeune Mortara appartient à l'Église; qu'il est devenu tellement sa propriété, que les droits paternels doivent être considérés, devant cette propriété, comme non avenus. Or, si par le baptême on appartient à l'Église, tous ceux qui sont baptisés sont enfants de l'Église. D'où il faut conclure que l'Église serait la société de tous ceux qui ont reçu le bap

tême.

>> S'il en est ainsi, il faut que l'Univers renonce à la définition ultramontaine de l'Église. Au lieu de la définir, avec M. l'abbé Gaume, « l'assemblée des fidèles gouvernée par le pape,» il devra la définir «l'assemblée de ceux qui sont incorporés à Jésus-Christ par le baptême. » Or, si cette définition est vraie, si tous ceux qui sont baptisés entrent par là même sous la dépendance de l'autorité ecclésiastique, ils font partie de l'Église ; que deviennent alors les titres d'hérétiques et de schismatiques que l'on donne si libéralement à des églises chrétiennes? Si, par le baptême, on appartient à l'Église, il peut y avoir des fidèles plus ou moins croyants, plus ou moins soumis, mais leur insoumission sur tel ou tel point ne peut les empêcher d'appartenir à l'Église.

» L'Église catholique, c'est-à-dire universelle, résiderait donc dans l'universalité de toutes les communions chrétiennes; ce serait dans l'accord unanime de ces communions

que

résiderait l'infaillibilité; on ne devrait par conséquent regarder comme révélés que les dogmes sur lesquels ces communions différentes auraient été toujours d'accord; et toutes les questions sur lesquelles elles sont en dissidence, appartiendraient au domaine des opinions libres.

» L'Univers n'a pas prévu qu'en posant son principe, on en tirerait ces conclusions. Elles sont logiques cependant; et je ne vois pas comment on pourrait en contester la légitimité. Si le principe est vrai, les conséquences que j'en ai tirées sont vraies aussi, car elles en sortent comme de leur

source.

» Si l'Univers refuse de les admettre, il ne sera pas conséquent avec lui-même.

» S'il les admet, il faut qu'il déplace l'infaillibilité; qu'il ne la mette plus dans la parole du pape, mais dans le témoignage constant et unanime de toutes les églises chrétiennes, d'origine apostolique, telles que les Églises grecque, arménienne, etc.; il appliquera ainsi dans toute son ampleur le principe de saint Vincent de Lorins : « Quod ubique, quod sem» per, quod ab omnibus. »

>> Veuillez agréer, etc.,

>> Un de vos abonnés. » Si l'Univers juge à propos de répondre à cette lettre, nous publierons ses observations.

Un Espagnol, M. Nocedal, a dit « qu'à ses yeux, l'expulsion des Jésuites du royaume d'Espagne ne saurait avoir ni excuse, ni justification. » Quels sont donc les yeux de M. Nocedal? Ce sont les yeux d'un catholique que louent l'Univers et ses amis d'Espagne. Nous ne sommes plus étonnés que ses yeux ne voient pas comme ceux des autres.

On écrit de Beyrouth à l'Univers, qu'un évêque ne peut se démettre de son siége sans l'assentiment du Saint-Siége. Nous voudrions bien savoir sur quelles lois s'appuie le correspondant du journal ultramontain pour émettre cette opinion.

dant sa vie, après avoir distribué son petit patrimoine aux pauvres, il leur donnait son linge, ses habits pour les soulager; en mourant, il les fit héritiers du peu qui lui restait par un testament qui respire la plus tendre piété. Toutefois, pour sa ferme opposition au dogme papal, on lui refusa les sacrements et la sépulture ecclésiastique, qu'on accorde facilement aux pécheurs publics, aux incrédules, aux suicidés. Pendant la nuit, les fossoyeurs transportèrent son cadavre au cimetière, où il fut enterré à l'écart, loin des sépultures des fidèles, comme un homme maudit. Toute la ville fut indignée d'un pareil fait.

Les prêtres opposants au dogme de l'Immaculée-Conception, après avoir gardé un long silence, souffert le plus injuste anathème et des injures publiques de la part de leurs adversaires, viennent de publier, pour leur défense, un livre avec ce titre : « La prova di fatto che il dogma dell' immacolata non puo esser difeso, o l'innocenza dei preti scommunicati di Pavia provata dai loro avversarii. Torino, presso l'Unione tipografico, editrice. » Preuve de fait que le dogme de l'Immaculée ne peut être défendu, ou l'innocence des prétres excommuniés de Pavie prouvée par leurs adversaires. L'impression a été faite à Turin, en Piémont, parce que, dans les États autrichiens, on ne l'aurait pas permise.

Dans la préface du livre, pour prévenir toutes les calomnies qu'on pourrait répandre contre eux, les auteurs font les déclarations suivantes (pag. 8, 9) :

« Notre question n'est pas sur la virginité de Marie. Nous croyons, comme article de foi, que la mère de Dieu a été vierge dans tous les temps; ce que nous ne croyons pas, c'est qu'elle ait été conçue sans la tache du péché originel : 1° parce qu'elle a eu un père et une mère, comme tous les autres; 2o parce que, pour être conçu sans péché, il faut être conçu du Saint-Esprit, privilége que Jésus-Christ seul

a eu.

>> Nous reconnaissons le pontife romain comme le successeur de saint Pierre et le chef de l'Église de droit divin; nous

révérons les évêques comme les successeurs des apôtres, tenant leur autorité immédiatement de Dieu.

» Nous croyons que l'Église est infaillible dans ses décisions touchant la foi, et, si nous rejetons la Définition de Pie IX, c'est parce qu'on voit clairement qu'elle n'appartient pas à l'Église la preuve, c'est qu'elle défend de persister dans la croyance que l'Église a toujours eue, et qu'elle veut qu'on la change.

:

» Nous croyons de cœur aux promesses que Jésus-Christ a faites à l'Église, et que, nonobstant l'erreur enseignée par les pasteurs mêmes, il est et il sera de même avec son Église tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles, en sorte que les puissances de l'enfer ne pourront jamais prévaloir contre elle.

» Nous croyons que ces promesses s'accompliront complétement; qu'un iota ou un point n'en seront pas retranchés; mais nous croyons aussi, et nous prions nos frères d'y bien penser, que l'on verra aussi s'accomplir, touchant les séductions, les erreurs et les tentations qui seront dans l'Église, les prophéties qui le sont clairement et plusieurs fois annoncées,et qui seront si fortes et si terribles, que l'on serait tenté de croire que les promesses soient oubliées. Il en sera ainsi, afin que, d'une part, la foi des saints et des amis de Dieu soit éprouvée comme celle d'Abraham, et que, de l'autre, la puissance et la fidélité de Dieu éclatent d'autant plus, que les promesses s'accompliront en dehors de toute prévision humaine.

» Cependant, nous espérons que, même dans cette désolation extrême, Dieu ne laissera pas manquer dans l'Église un témoignage manifeste et visible de sa vérité, afin que tous la puissent connaître, et que celui qui se laissera séduire n'ait point d'excuse. Qui sait si le signe distinctif de la vérité ne sera pas cet anathème dont les amis de la vérité seront frappés au sein même de l'Église catholique, qu'on ne pourra pas leur faire abandonner?

>> Nous supplions donc nos frères de mettre en pratique ces deux principes, qui sont d'une extrême nécessité aujour

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