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outre, la permission de vous demander ce que pourrait un puceron contre les tours de Notre-Dame?

La reine d'Espagne a chargé officiellement son mari d'élever une Eglise en l'honneur du nouveau dogme; et le cardinal Antonelli a commandé, dans le même but, un tableau qui devra être placé à côté de ceux des Michel-Ange et des Raphaël. On mettra, sans aucun doute, la date du dogme sur ces monuments comme sur ceux qu'on a déjà élevés. Les générations futures ne pourront donc pas s'y tromper, et ne seront point exposées à confondre le dogme de Pie IX avec ceux que Jésus-Christ révéla au monde, dix-huit siècles auparavant.

-Plusieurs prédicateurs, et en particulier M. l'abbé Lequeux, ont affirmé, dans leurs sermons du jour de la Conception, que les adversaires de l'Immaculée-Conception avaient tort de l'appeler un dogme nouveau; que le dogme était aussi ancien que l'Église; qu'il était seulement à l'état latent avant la définition de Pie IX. Nous répondons à ces messieurs qu'une opinion pure et simple, inconnue aux premiers siècles et proclamée jusqu'à ces derniers temps simple opinion, ne peut pas plus être un dogme à l'état latent qu'à l'état de dogme défini. Le pape Pie V, dans sa bulle Super speculam, a blâmé officiellement ceux qui, de son temps, luttaient sur la question de l'Immaculée-Conception, COMME S'IL S'AGISSAIT DE CES DOGMES QU'IL EST NÉCESSAIRE DE CROIRE DE COEUR POUR ÊTRE JUSTIFIÉ, ET PROFESSER DE BOUCHE POUR ÊTRE SAUVÉ.

Bossuet qui, en sa qualité de docteur de la Faculté de Paris, défendait l'Immaculée-Conception comme opinion, proclamait en même temps que cette question n'appartenait pas à la foi. Dans sa réponse à Molanus, ouvrage où le grand théologien devait parler avec une rigoureuse exactitude et la plus pure orthodoxie, il affirme, sans hésitation, que la

question de l'Immaculée-Conception n'appartient pas à la

foi.

Si, jusqu'à notre temps, l'Immaculée-Conception n'a pas appartenu à la foi, elle n'a pu être un dogme à l'état latent. On peut désigner ainsi, si l'on veut, une vérité de foi, qui a toujours appartenu à la foi, quoique non définie par l'Église; mais on ne pourra jamais, sans renverser les bases mêmes de la foi, affirmer qu'une opinion a pu devenir un dogme. D'après les papes eux-mêmes et les plus grands théologiens, la question de l'Immaculée-Conception n'a jamais été qu'une opinion; le nier, c'est nier la lumière, c'est se faire une fausse conscience; enseigner qu'elle a été un dogme latent, c'est tromper les fidèles, c'est se mettre au rang des aveugles qui conduisent d'autres aveugles, et qui tombent dans la fosse avec ceux qu'ils ont trompés.

-M. L. Veuillot dépense beaucoup d'esprit pour attaquer les juifs. Saint Paul, quoique apôtre des Gentils, les respectait, et les meilleurs théologiens catholiques les regardent comme un moyen que la Providence tient en réserve pour la régénération de l'Église chrétienne. Il est vrai qu'il n'y a rien de commun entre M. Veuillot, saint Paul et les Pères de l'Eglise, par la raison bien simple que M. le rédacteur de l'Univers ne connaît pas plus les saintes Écritures que la théologie. Pour attaquer les juifs, M. Veuillot a recours au Talmud, dont il extrait les passages les plus ridicules. Si les juifs jugeaient du catholicisme par les livres ridicules qui sont entre les mains de certains dévots, que dirait-il ? Il sait bien que le Talmud est désavoué par les juifs de quelque instruction. Nous lui citerons, en particulier, ce passage de Salvador:

« Le livre le plus riche de raison et de poésie fut transformé en une lice mortelle pour l'intelligence et rebutante pour l'imagination, et, comme s'il était écrit dans les desti

nées de ce peuple (les Juifs) qu'il ne pourrait s'arrêter entre les extrêmes, après avoir enfanté des génies dont l'œil le plus audacieux ose à peine mesurer la hauteur, sa cause fut, par moments, livrée aux cerveaux les plus délirants et les plus minutieux qui soient peut-être passés sur la terre. »

GUÉLON.

ERRATUM.

Page 165. C'est par erreur qu'on a mis le dernier alinéa commençant par Puisque. La phrase n'est pas terminée après les mots : notre dominicain; il doit y avoir seulement une virgule à cet endroit, et le mot puisque fait suite. Le point doit être placé après le mot Nicée, à la pénultième ligne de la page.

Par s.-Impr. merie de Dubuisson et Ce, rue Coq-Héron, 5.

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Sur son livre intitulé: L'Immaculée-Conception de la B. Vierge considérée comme dogme de foi.

Monseigneur,

seizième Lettre (1).

Nous voici enfin arrivés, à la suite de Votre Grandeur, au chapitre dixième, qui commence le deuxième volume de votre ouvrage. Vous y avez transcrit, comme vous le dites, << une longue série de témoignages directs et explicites des saints Pères et des écrivains ecclésiastiques qui énoncent le privilége de l'Immaculée-Conception de la Mère de Dieu en termes formels. » Vous faites commencer cette longue série à l'apôtre saint André; vous la terminez à saint Alphonse de Liguori.

(1) Voir les numéros des 16 août, 16 septembre, 1er et 16 octobre, 1er et 16 novembre, 1er décembre 1857, 1er janvier, 16 février, 16 juillet, 1er et 16 août, 1er et 16 octobre, 1 décembre 1858, et 1er janvier 1859. 200

Déjà, Monseigneur, dans notre réfutation du livre que M. Gousset, archevêque de Reims, a publié sur le même sujet que vous, nous avons discuté la plupart des témoi gnages que vous invoquez dans le vôtre. Nous voulons bien cependant revenir sur ce sujet, afin que la réfutation de votre ouvrage soit complète, décisive, et que l'on n'ait pas besoin de recourir à notre premier travail pour être convaincu de la fausseté de vos assertions.

Il semble, Monseigneur, que, dans votre premier volume, vous aviez parlé assez longuement de vos traditions vivantes implicite et générale, pour que vous n'ayez pas eu besoin d'y revenir encore; mais vous ne pouvez quitter ces systèmes dans lesquels vous avez plus de confiance, on serait du moins tenté de le croire, que dans la tradition explicite et directe qui seule peut prouver la foi permanente de l'Église. On voit, en lisant vos observations préliminaires, que le terrain solide de la tradition véritable vous manque, malgré l'assurance que vous essayez de montrer; vous cherchez à gagner d'avance votre lecteur, en revenant à satiété sur les systèmes que vous voudriez lui faire adopter, et en affirmant que la plupart des dogmes de l'Église n'ont pas été dans la tradition écrite dès les premiers siècles. Nous ne le contestons pas, Monseigneur; mais nous prendrons la liberté de vous faire observer de nouveau que, la première fois que l'on voit un dogme enseigné par un docteur de l'Église ou défini par un concile œcuménique, il est très facile de voir que ce dogme n'est enseigné ou défini que comme un dogme ancien que tout le monde croyait au moment de cet enseignement ou de cette définition; que l'on considérait alors ce dogme comme ayant toujours appartenu au dépôt de la révélation et à la foi universelle, et non pas comme une opinion érigée en dogme.

Vous affirmez, Monseigneur, que la tradition explicite de l'Immaculée-Conception a commencé à poindre, dans les écrits des Pères orientaux, vers le milieu du ive siècle, et, un demi-siècle plus tard, dans les écrits des Pères occiden

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