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en retour, même pas une pauvre petite discussion sérieuse; nous pouvons bien être gracieux envers l'Observateur du Dimanche, dont la direction a exercé si généreusement la charité à notre égard, et qui nous a épargné un procès dont les résultats eussent été tellement épouvantables, que nous en frissonnons, rien que d'y penser.

-M. Mioland, archevêque de Toulouse, vient de mourir. On doit le regretter d'autant plus vivement, qu'il avait conservé les bonnes traditions de l'Église de France, et qu'il n'était pas tombé, comme tant d'autres évêques, dans les excès de l'ultramontanisme. Le Moniteur a consacré à M. Mioland la notice suivante :

« L'épiscopat, si cruellement éprouvé depuis quelques semaines, vient encore de perdre un de ses membres les plus vénérables, Mgr l'archevêque de Toulouse. Né à Lyon, le 26 octobre 1788, d'une famille honorable de négociants, Mgr Mioland fit ses premières études dans la maison paternelle. L'éducation chrétienne qu'il reçut ne put que développer et fortifier les sentiments de piété qu'il avait manifestés dès son enfance, et, dès l'âge de seize ans, il entra au séminaire de Saint-Sulpice. Après avoir fait sa philosophie sous M. de Frayssinous, et une année de théologie sous M. Boyer, il alla terminer ses études ecclésiastiques au séminaire de Lyon, dont les Sulpiciens avaient reçu la direction. Il était à peine ordonné prêtre lorsqu'il fut appelé à remplir dans cet établissement des fonctions importantes.

Quelques années après, en 1816, il était nommé supérieur de la nouvelle Société des missionnaires ou prêtres auxiliaires, créée par S. Em. le cardinal Fesch; et, pendant vingt-deux ans, il dirigea avec distinction cette Société, dont les membres étaient chargés d'accomplir toutes les œuvres diocésaines qui ne rentrent pas dans le ministère ordinaire des paroisses. Les vertus de Mgr Mioland, son esprit de sagesse et de conciliation, l'avaient déjà signalé à l'attention du gouvernement, qui, après lui avoir offert inutilement

l'évêché de Verdun, le détermina, en 1838, à accepter l'évêché d'Amiens. Le nouveau prélat montra sur le siége épiscopal les vertus solides et aimables qui lui avaient déjà concilié toutes les sympathies dans le diocèse de Lyon. On ne tarda pas à vouloir l'appeler à une position plus importante, et il refusa successivement les archevêchés de Tours et d'Aix. » Mais, en 1849, cédant aux instances de Mgr d'Astros, archevêque de Toulouse, qui ne pouvait plus suffire à l'administration de son diocèse, il fut nommé coadjuteur de ce vénérable prélat, avec future succession. Dans ces fonctions, toujours difficiles, il entoura Mgr d'Astros des soins les plus touchants, et se conforma, avec la fidélité la plus scrupuleuse, à tous les désirs du vénérable archevêque. La mort de ce prélat lui donna, en 1851, le titre d'archevêque de Toulouse. Mgr Mioland ne se borna pas à maintenir intact l'héritage que lui avaient légué ses illustres prédécesseurs; non content de continuer leur œuvre, il voulut encore la développer, et, pendant les dernières années de son épiscopat, le diocèse de Toulouse vit s'élever un grand nombre d'établissements ecclésiastiques et d'institutions charitables qui perpétueront au milieu du clergé et des populations le souvenir de leur pieux fondateur. »

Les conférences de Saint-Vincent-de-Paul des départements de la Vienne, des Deux-Sèvres, de la Charente et de la Charente-Inférieure, se sont réunies à Poitiers. La grande fête a eu lieu dans l'église des jésuites. Notons, en passant, que les bons Pères sont aujourd'hui dans l'usage d'appeler leurs chapelles églises du Jésus, comme à Rome. Quoiqu'ils aient été chassés de France plusieurs fois, et que les décrets d'expulsion n'aient jamais été rapportés, les Révérends Pères ne prennent plus la peine de dissimuler, et ils ont rétabli de toutes parts leurs congrégations sous le titre de Conférences de Saint-Vincent-de-Paul. Ce n'est pas la première fois qu'ils abusent du nom de ce bon saint pour couvrir leurs projets. M. l'abbé Guettée a prouvé, dans son Histoire de

l'Église de France, que leur bon ami Abelly avait falsifié sa vie pour leur être agréable, et pour donner à penser que le charitable Vincent avait partagé leurs erreurs et leur fanatisme.

M. Pie, évêque de Poitiers, qui a prêché les Conférences réunies, a fait allusion aux récits d'Abelly et de Collet, son copiste, sans se douter qu'on a démontré que ces récits étaient mensongers. Il faudrait pourtant ne pas porter des mensonges dans la chaire de vérité! Nous ferons remarquer encore que M. Pie a cité, dans son discours, la légende du bréviaire romain sur saint Vincent de Paul, de la même manière que la Sainte Écriture. Il devrait savoir cependant que cette légende est mensongère, et qu'elle a été inspirée par l'esprit de parti. Nous engageons M. l'évêque de Poitiers à ne plus mettre une pareille pièce sur la même ligne que la parole de Dieu. S'il veut être ultramontain, qu'il le soit; mais ce qui n'est permis à personne, c'est de confondre l'erreur avec la vérité.

On lit dans la Revue du Pas-de-Calais :

« Une quête doit avoir lieu à la messe et aux vêpres, le jour de l'Assomption, dans toutes les églises du diocèse, pour subvenir aux frais de la canonisation du vénérable B.-J. Labre. Nous sommes certain que l'appel fait par Monseigneur à ses diocésains sera universellement entendu; car l'éternelle glorification de cet enfant de la contrée a le privilége d'émouvoir tous les cœurs, même au milieu de tant d'autres émotions. >>

Il faut payer à Rome, même pour devenir saint!

Les marianistes continuent toujours à enseigner leurs erreurs. Ils ont des journaux officiels qui renferment autant d'impiétés que de lignes. L'Univers, qui se prétend plus sérieux, enregistre souvent lui-même des pièces où les dogmes du marianisme sont exposés dans toute leur crudité; telle est, entre autres, la réclame que nous y lisons en faveur de la construction d'une chapelle dédiée à Notre-Dame

de Belpeuch. Selon le rédacteur de cette réclame, la sainte Vierge est la source de la grâce, de la foi, de l'espérance, du salut; elle est, en particulier, la rédemptrice de la femine. Écoutons notre docteur en néo-théologie :

<< Toute la population du lieu et de ses environs, élevée dans des sentiments de confiance et d'amour envers la Reine du ciel, a toujours senti redoubler son dévouement et sa ferveur pour le culte touchant de la très sainte .Vierge, qui console toutes les infortunes, modère les transports impétueux de la joie et l'ivresse du succès, qui calme les passions violentes par sa voix douce ou sévère, en inspirant les plus nobles comme les plus aimables vertus ; enfin, c'est toujours Marie, la meilleure et la plus puissante des mères, qui remet au cœur du chrétien consterné et abattu l'espérance et la foi, qui fortifient et qui relèvent l'âme...

» Du reste, la femme devait en ressentir, la première surtout, les effets salutaires; car, comme épouse et comme mère, il lui a été donné de se modeler sur ce type le plus parfait de la femme chrétienne, qui est la Vierge. C'est sans contredit par le triomphe de Marie que la femme a été réhabilitée et ennoblie depuis l'établissement du christianisme en France, en Europe, et dans tout l'univers. Déjà, au moyen âge, elle est environnée d'hommages, et devient véritablement la digne compagne de l'homme par sa fidélité et par son dévouement.

>> Grâces immortelles en soient donc rendues à Dieu et à sa providence, qui veille incessamment sur nous, le culte de la trés sainte Vierge, qui a enfanté le Sauveur des hommes, et qui nous a tous adoptés au pied de la croix de son adorable Fils, se répand dans tout le monde pour le vaincre et le subjuguer doucement par la grâce! Cette transformation sociale, que la philosophie du siècle a toujours été impuissante à réaliser par ses vaines utopies, commencée par la Vierge sacrée, se continue indéfiniment, et se complétera enfin un jour par la femme chrétienne. »

GUÉLON.

Paris. Imprimerie de Dubuisson et Ce, rue Coq-Heron, 5.

CATHOLIQUE

REVUE

DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES ET DES FAITS RELIGIEUX

Omnia instaurare in Christo. Eph., I, 10.

UNE ORIGINALITÉ JÉSUITIQUE.

Au commencement de l'année 1631, l'archevêque de Paris, le clergé de France et la Faculté de théologie de Paris condamnèrent plusieurs ouvrages des jésuites contre la hiérarchie catholique. Les bons Pères trouvèrent la censure fort injuste; quoiqu'elle fût publique et fortement motivée, ils prétendirent qu'on ne les avait pas compris, et qu'avec un peu de bonne volonté on pourrait trouver le Symbole des Apôtres plus répréhensible que leurs livres.

Nous savons parfaitement qu'on peut abuser des censures, particulièrement lorsqu'elles sont rédigées secrètement et que les motifs en restent ignorés, comme celles de la Congrégation de l'Index, par exemple. Mais, puisque les jésuites et leurs adeptes sont si favorables aux censures non motivées et secrètes, ils ont, ce semble, mauvaise grâce de se plaindre de celles qui ont été lancées contre eux publiquement, et dont les motifs ont été exposés dans le plus grand détail.

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