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différents ordres établis en Angleterre : bénédictins, jésuites, dominicains, passionistes, oblats de Marie, etc. Le concile s'ouvrit sous d'heureux auspices: le cardinal, après la messe du jour de l'ouverture, put féliciter les Pères à l'occasion de la nouvelle de la conclusion de la paix, qui venait de terminer une guerre, «cause, leur dit-il, de tant d'inquiétudes pour l'Église ! >>

>> Les délibérations du concile ne peuvent être livrées à la publicité avant d'avoir été approuvées par le Saint-Siége; mais on sait qu'il y a régné, comme en Irlande, la plus touchante union, et que tous ceux qui y ont assisté en ont conçu les plus grandes espérances pour la diffusion du catholicisme en Angleterre. »>

Nous jugerons l'arbre par ses fruits.

On lit dans le Galignani's Messinger du 18 août :

« L'Iberia (journal de Madrid) exprime sa surprise de ce que, dans un pays aussi catholique que l'Espagne, une souscription publique, ouverte depuis plusieurs mois pour la construction d'un monument en l'honneur de l'ImmaculéeConception, ait seulement atteint la somme de 780 réaux (195 francs)!

- Voici le texte du décret de l'Index contre l'Observateur Catholique :

« L'Observateur Catholique, revue des sciences ecclésiastiques et de faits religieux. Opus prædamnatum Drecreto Feriæ V die 6 decembris, an 1855 ex noviter deductis iterum usque in præsens proscribitur. Decr. eodem. »

Ce décret est du 7 juillet.

Nous voyons avec plaisir que la Sacrée Congrégation a eu soin d'expliquer qu'elle n'a pas l'intention de condamner les numéros de notre Revue qui n'existent pas encore: nos lecteurs ultramontains pourront donc être en sûreté de conscience, lorsqu'ils recevront les numéros futurs et qu'ils les liront.

- A la séance du 11 août de la Chambre des Communes

d'Angleterre, dans une discussion sur les charités catholiques, un membre distingué de da Chambre, M. Newdegate, a traité le cardinal Wiseman de pseudo-évêque. M. Bowyer, nouvellement converti au catholicisme, et d'autres membres, se sont récriés sur cette appellation. Cependant, même au point de vue catholique, elle ne nous paraît pas tout à fait injuste.

En effet, le cardinal a été nommé uniquement par le pape, sans présentation aucune, ni des fidèles, ni du clergé, ni du gouvernement. Il n'a donc pas été nommé canoniquement. Nous ne contestons pas la légitimité de l'ordination de M. Wiseman; mais si cette ordination lui a donné le caractère épiscopal, elle n'a pu lui conférer le titre d'évêque ordinaire. M. Wiseman ne peut être en Angleterre qu'un vicaire du pape, revêtu de l'Ordre épiscopal; il ne peut être un évêque dans le sens catholique du mot.

Les néo-catholiques anglais auraient dû faire cette distinction, s'ils avaient voulu parler avec exactitude.

GUELON,

Erratum.

A la page 260 du dernier numéro, ligne 10, après les mots : « in paucissimis et fortissimis eminet, » au lieu de « SUIVANT la règle, » il faut lire « SUIVONS la règle que donne, dans son Commonitoire, saint Vincent de Lérins ; » et, après ces mots, au lieu d'une virgule, mettre un poi t et virgule.

-

Paris. Imprimerie de Dubuisson et Ce, rue Coq-Héron, 5

CATHOLIQUE

REVUE

DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES ET DES FAITS RELIGIEUX

Omnia instaurare in Christo. Eph., I, 10.

UN PRÉDICATEUR MARIANISTE.

On nous écrit de Bordeaux :

<< Monsieur,

» Si le patriarche Jacob invoque sur ses enfants la bénédiction de l'ange (Gen., XLVIII, 16), si le saint homme Tobie, si le vénérable Raguel supplient ces messagers célestes de conduire dans le bon chemin leur pieuse postérité (Tobie, V, 21; X, 11), certes, quelle ne doit pas être la faveur des chrétiens pour le culte de celle que l'ange salua, pleine de grâce (Luc, I, 28), par qui Élisabeth se reconnut indigne d'être visitée (Luc, I, 43), et que le Sauveur mourant recommanda aux hommes, dans la personne de Jean, d'aimer et d'honorer comme leur mère (Jean, XIX, 27)! Mais de cet aimable et légitime culte d'honneur, fondé sur la parole de Dieu et sur le témoignage permanent et universel des Églises, au culte d'adoration suprême, il y a un abîme!... Insensés et méprisables ceux qui chercheraient à le combler!... Quel que soit le degré de perfection auquel ait pu être élevée la créature, entre elle et son Créateur il y aura toujours

la différence de l'atome à l'infini, du néant à l'Être des êtres! « Je suis celui qui suis... c'est là mon nom pour l'Éternité ! »> (Exod., III, 14, 15.)

» Et cependant que ne voyons-nous pas ! La fureur des innovations essaye de se substituer à l'immuable vérité, et la folie, revêtant les sévères insignes du sage, donne avec assurance, comme une planche de salut, ses stériles et ineptes rêveries!... et elle les impose des hauteurs de la chaire sacrée, d'où ne devrait tomber que la parole même de l'Évangile, débarrassée de cet impur alliage des interprétations arbitraires, et expliquée selon les Saints Pères, cet écho des siècles antiques! Que n'entendons-nous pas tous les jours! et, dernièrement encore, quelles paroles extravagantes n'ontelles point frappé l'oreille des auditeurs, dans l'église de Saint-Dominique de Bordeaux, lors de la célébration de la fête de Notre-Dame, présidée par S. Ém. Mgr le cardinal Donnet! Nous étions de ce nombre, nous aussi, lorsque, des lèvres sacerdotales du jeune prédicateur, se sont échappées ces phrases étranges : « La sainte Vierge ne perd pas ses » droits de mère dans le séjour des élus; éternellement, Ma» rie dira à l'Homme-Dieu : « Vous êtes mon Fils! » Éter>> nellement Jésus dira avec amour et respect à l'immaculée

Vierge « Vous êtes ma Mère ! » Donc, comme elle le fit » sur la terre (ô profondeur des abîmes de la suprême sa» gesse!), une créature, une femme, Marie commande à » Dieu dans le ciel!..,» Paroles inouïes, blasphématoires, parce que malheureusement elles donnent à comprendre autre chose qu'une toute-puissance par intercession!

» L'orateur ultramontain ne s'est pas borné à prêcher, au nom de la vérité, ce qui nous semble une erreur nouvelle; ce n'était point encore assez égaler la créature au Créateur : il restait à prouver que notre régénération n'était point due uniquement à Jésus-Christ. Si l'on n'a pas osé le prétendre ouvertement, si on ne l'a pas dit en propres termes, comment alors faut-il entendre ces paroles : « Marie a été associée à l'œuvre de la rédemption? » Quoi! la bienheureuse

Vierge n'aurait pas été l'instrument, la voie sainte dont Dieu a jugé à propos de se servir pour nous sauver?... Non, non, détrompez-vous, profanes, qui avez cette pensée!... mais plutôt écoutez: «Lorsque l'archange vint annoncer, respec>> tueusement incliné, à la sainte vierge Marie, que Dieu la >> choisissait pour donner le jour au Messie, les cieux des » cieux, la sainte Trinité elle-même, comme en suspens, at>> tendaient sa réponse, attendaient son consentement! » Est-ce ainsi, Seigneur, qu'on enseigne votre parole? Quel ignominieux travestissement!... la créature associée à Dieu, et encore associée parce qu'elle y a consenti! Comment donc, prêtre qui vous dites chrétien, interprétez-vous ces passages: « Il a regardé la bassesse de sa servante... le ToutPuissant a fait en moi de grandes choses?... » (Luc, I, 48, 49). Croyez-vous avoir beaucoup fait pour la gloire de Dieu et le bien des âmes, parce que, dans l'intelligence de quelques fidèles qui auront pris comme ordinaires vos expressions outrées, comme la vérité vos erreurs, la sainte Vierge ira de pair avec l'Éternel, la créature commandera à celui qui l'a créée?

>> Ce discours, toutefois, nous voulons l'espérer, aura plus stupéfié l'auditoire qu'il ne l'aura séduit; espérons aussi qu'il n'aura pas trouvé des admirateurs chez tous les membres du clergé. Le silence n'est pas toujours une approbation; nous sommes d'autant plus disposé à le croire, que, dans les plus hautes sommités, on s'est constamment montré, selon ce que nous avons ouï dire, d'une rare sobriété pour ces louanges hyperboliques, menteuses, que la très sainte Vierge déteste et repousse. Dieu veuille que l'exemple, partant de si haut, soit un jour compris et suivi! «< Que votre vérité, Seigneur, soit notre armure et notre bouclier!» (Ps. XC, 5.)

>> Veuillez agréer, monsieur, l'expression sincère de mes respectueux sentiments, DE L..... »

Bordeaux, le 31 août 1859.

Pour copie conforme:

GUÉLON.

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