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écoulé, la part amenée par la conduction. Simpson ne procéda ainsi à la mesure directe du courant vertical que pendant quelques mois, à Simla (Indes anglaises); il trouva une intensité positive moyenne de 5,4.10-7 U E S, soit 1,8.10-16 ampères par cm carré.

L'appareil de C. T. R. Wilson est basé sur le même principe, mais de dimensions plus restreintes et même aisément transportable. On s'en sert régulièrement à Kew. La plaque conductrice isolée est ici réduite à un disque de 7 cm de diamètre, en laiton noirci, entouré dans le même plan d'un anneau de garde concentrique mis au sol. Elle communique d'une part avec un électromètre à feuilles d'or et d'autre part avec un condensateur réglable. Le déplacement de l'armature mobile de celui-ci, maintenue à un potentiel constant, permet de rétablir au fur et à mesure le potentiel de la plaque. La capacité variable peut être facilement étalonnée ; la charge déposée par l'air sur la plaque se déduit donc de la position de l'armature mobile (1). Ou bien, si l'on ramène le compensateur à sa position initiale, la déviation nouvelle de l'électroscope permet d'évaluer cette charge par l'élévation de potentiel correspondante. Le plateau d'épreuve se trouvant à 70 cm du sol, pour connaître le courant de conduction au ras même du sol, dans les conditions normales, il faut réduire d'après des expériences de comparaison les indications de l'appareil.

Le courant vertical n'a guère été mesuré par la méthode directe. On a surtout employé une méthode indirecte; en déterminant au même moment le gradient du poten

(1) C. T. E. Wilson a construit un nouvel appareil où le condensateur réglable à la main est remplacé par un condensateur-électromètre capillaire, dont les armatures mobiles, index de mercure séparés par une solution alcoolique d'acide sulfurique, maintiennent automatiquement au potentiel constant le plateau d'épreuve. Cet appareil se prête à l'enregistrement photographique continu du courant vertical.

tiel et la conductibilité de l'air près du sol. Le produit de ces deux grandeurs est égal en effet à l'intensité du

courant.

Les agents météorologiques locaux, qui influent sur l'un ou l'autre de ces facteurs, et particulièrement sur le gradient du potentiel, entraînent des variations accidentelles du courant de convection, dont on ne parlera pas ici. Voici les intensités moyennes trouvées, en 10-16 ampère par cm carré.

Mesures directes.

Simpson (à Simla, dix journées 1909),

C. T. R. Wilson (près d'Edimbourg, une année, 1907),
Lutz (à Munich), 1909

Mesures indirectes.

1,8

2,22

1,02

[blocks in formation]

Salles et Gibault (au Val-Joyeux, mars-août 1913)

2,17

Wegener (au Groenland, 1906-1908)

4,3

7,5

Ansel (en Islande, 1910)

3,0

3,13

[blocks in formation]

Rouch (à l'île Petermann, antarctique, 9 mois 1908-1909)

A bord du Carnegie (dans le Pacifique, 1915-1916)

D

Angenheister (dans les océans Indien et Pacifique)

2,1

Sur le continent, en dehors des régions polaires, la moyenne des valeurs ci-dessus est 2,2.10-16 amp/cmc. Dans les contrées polaires, le courant est nettement plus intense; il semble l'être aussi un peu plus sur mer que sur les continents (1).

(1) Le courant vertical mesuré par ces méthodes électriques est environ dix mille fois moins intense que celui que l'on déduit des observations magnétiques. En additionnant, plus rigoureusement en intégrant, le long de vastes contours fermés sur des cartes magnétiques la composante de la force magnétique terrestre dirigée suivant chacun

Le fait le plus remarquable que les observations faites. jusqu'à ce jour établissent suffisamment, est le caractère relativement constant et uniforme du courant vertical. Une augmentation du champ est ordinairement accompagnée d'une diminution de la conductibilité, si bien que, malgré les variations considérables à un même endroit de chacun de ces deux facteurs, le courant de conduction ne subit que des fluctuations bien moindres ; de même, en deux endroits les courants diffèrent bien moins que par exemple le gradient. Tandis que le champ varie de 1 à 9, et la conductibilité de 6 à 1, le courant oscille entre 1 et 1,6.

- 4

Les observations d'Angenheister à Samoa constituent la seule exception à cette loi. En saison sèche (juin à août) il trouva le champ maximum, 56,4 v/m, et aussi la conductibilité la plus grande, 5,31.10 E S. En saison des pluies (novembre à mars), il trouva 20,9 v/m et 4,11.10 E S. Le courant vertical était donc pendant la saison sèche de 4,4.10-16 amp/cmc, et pendant la saison des pluies de 1,3.10-16. Chose curieuse, la moyenne annuelle, 2,2.101, est égale à la moyenne générale ci-dessus.

Kähler, à Potsdam, et Gockel, à Fribourg, ont cru observer une variation annuelle du courant; il serait légèrement plus faible en été qu'en hiver. Mauchly, à bord du Carnegie, pense avoir reconnu une variation diurne :

des éléments du contour, on détermine l'« intégrale de circulation du champ magnétique ». Cette intégrale valant 4 π fois l'intensité totale du courant vertical qui traverse la surface limitée par le contour, on peut calculer l'intensité moyenne par km carré par exemple. Le résultat ainsi obtenu serait du même ordre de grandeur, 1/30 amp par km carré, dans beaucoup de régions; mais le sens ne serait pas le même partout. L'électricité positive traverserait la surface de haut en bas dans certaines contrées ; dans d'autres, surtout semble-t-il vers les latitudes moyennes, elle passerait de bas en haut. Il y a là des questions à élucider, notamment la délimitation des aires à courant ascendant, de sens contraire au courant vertical mesuré électriquement, et l'énorme disproportion entre les résultats des observations électriques et magnétiques.

le maximum et le minimum de cette onde de 24 heures se produiraient simultanément à toutes les longitudes. Mais il faudra accumuler encore les observations régulières et démêler l'influence des conditions météorologiques locales, pour déterminer les lois de variation du courant de conduction au sol.

L'étude des variations du courant avec l'altitude est importante au point de vue de l'explication de ce courant et du champ terrestre; on conçoit que cette étude, en raison des difficultés spéciales qu'elle présente, ne soit pas fort avancée. Pourtant on y a déjà fait des constatations intéressantes. Wigand, en combinant des relevés du gradient et de la conductibilité, pris à diverses altitudes jusqu'à 9 km, en ballon ou en avion, reconnut que si le gradient diminue et la conductibilité augmente avec la hauteur, le gradient diminue plus vite que la conductibilité n'augmente. Ainsi, comme résultat moyen de plusieurs ascensions, il établit que tandis qu'au sol, à Potsdam, le courant était de 2,3 à 3.10 16 amp/cmc, entre 3 et 4 km. de hauteur il n'était plus que 1,3.10-16, et entre 6 et 9 km, 0,73.10-16 amp/cmc seulement.

Dans les couches très raréfiées de la haute atmosphère, à quelque 60 km, on est amené d'après certaines théories à admettre une conductibilité très grande et des courants intenses, mais développer ce sujet serait quitter le point de vue expérimental où nous nous sommes placé dans cette première partie de l'exposé.

(A suivre.)

H. Dopp

Sur les

Ruines du

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Grand Sympathique „

Sur les ruines de l'ancien « grand sympathique s'édifie le monument d'un système anatomique grandiose : le système nerveux, dit végétatif.

Bon nombre d'esprits dont l'éducation anatomique remonte à quelques années, veulent rester à la page; ils sont curieux des acquisitions nouvelles et désireux de reprendre contact avec l'étude d'un système nerveux que, faute de mieux, on peut appeler végétatif. Certains ont appris, parfois à leurs dépens, que les connaissances anatomiques sérieuses rendent seules possible la compréhension de multiples phénomènes physiologiques et pharmacodynamiques, ou l'explication de mainte manifestation pathologique, ou encore l'interprétation de certains cas cliniques. Mais beaucoup sont désorientés, d'aucuns se désolent et perdent courage car, ces connaissances sérieuses, ils désespèrent de se les assimiler; la science progresse sans répit, et leur malaise s'accentue; Ils se lamentent et gémissent : « nous ne comprenons plus rien, c'est trop compliqué ».

La cause de ce malaise est double.

D'abord, beaucoup d'anatomistes de carrière, préposés à l'initiation anatomique des générations de médecins, se cantonnent avec prédilection sur un champ minuscule du domaine morphologique et se désintéressent totalement de l'anatomie nerveuse. La spécialisation, nécessaire d'ailleurs, a ses avantages, mais elle a aussi ses incon

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