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Ces fibres gagnent le névraxe soit par des nerfs appartenant exclusivement au système végétatif (p. ex. nerfs grand et petit splanchniques, nerf pelvien érecteur d'Eckhardt, etc.), soit mélangées aux fibres mixtes des nerfs spinaux et craniens (p. ex. les nerfs pneumogastrique, facial, trijumeau, glossopharyngien). Abstraction faite de leur domaine de distribution périphérique et de la dimension de leur cylindre-axe et de leur gaine de myéline, ces fibres ne se distinguent en rien des fibres centripètes de relation. Possédant comme celles-ci leur cellule d'origine dans les ganglions cérébro-spinaux, elles arrivent à ces ganglions par les nerfs cérébraux (vague, glossopharyngien, trijumeau, etc.) ou par les rameaux communicants blancs. Celles qui ont une destination spinale, sortent des ganglions spinaux, traversent les racines dorsales (postérieures) et abordent la moelle par le sillon collatéral postérieur de la moelle épinière. Elles pénètrent ensuite dans les cordons postérieurs et font partie dès ce moment du névraxe, dans lequel nous avons déjà indiqué leur terminaison. Les fibres centripètes incluses dans les nerfs cérébraux gagnent l'encéphale et s'y terminent dans des faisceaux homologues des cordons postérieurs.

Ces deux notions: 1) qu'il existe des fibres centripètes végétatives (très improprement appelées par certains: fibres sensitives sympathiques) et 2) que ces fibres sont morphologiquement identiques aux fibres sensitives de relation, possédant leur centre trophique dans un ganglion spinal ou dans un homologue cranien, ont réellement de la peine à se faire octroyer le droit de cité qu'elles méritent.

Si d'aucuns ne présentent aucune objection à admettre qu'il existe des fibres centripètes reliant les organes végétatifs au névraxe (ce serait d'ailleurs nier l'évidence et des certitudes morphologiques), ils éprouvent de la difficulté à placer le centre trophique dans le ganglion

spinal et ils le localisent dans le ganglion caténaire. Cette opinion, croyons-nous, repose sur la méconnaissance de la réalité des fibres végétatives radiculaires postérieures (1) remarquablement décrites par A. Van Gehuchten, Cajal, Retzius, J. Martin, etc.

L'existence des fibres radiculaires postérieures végétatives est riche en conséquences faciles à prévoir; elle doit conseiller la prudence dans l'interprétation des dégénérescences secondaires survenant dans les racines postérieures. Ainsi, après la résection de ganglions de la chaîne, Laignel-Lavastine constate au Marchi, après dix-neuf jours, des granulations graisseuses dans les racines dorsales du même côté. Il en conclut que les fibres sympathiques afférentes ont leurs cellules d'origine dans les ganglions de la chaîne latérale. C'est une thèse chère aux auteurs français, mais que nous n'acceptons pas; nous soutenons celle de Kölliker, Cajal, etc. C'est bien tard, dix-neuf jours, pour parler encore de dégénérescense secondaire directe, quand il s'agit de fibres à gaine de myéline réduite! Nous savons d'ailleurs que les connectrices médullaires sont très vulnérables. Voilà pourquoi nous pensons qu'il s'agit plutôt de dégénérescence secondaire indirecte, dite rétrograde (voir les lois de Van Gehuchten sur les dégénérescences wallériennes). Nous nous permettons donc de faire de sérieuses réserves sur les conclusions que Laignel-Lavastine se croit autorisé à déduire de ses recherches.

D'autres auteurs, tout en concédant que la cellule d'origine des fibres végétatives centripètes se localise dans un ganglion spinal ou dans un homologue cranien, refusent d'admettre que le prolongement central passe par les racines postérieures; il s'articulerait, d'après eux, avec le corps cellulaire d'une fibre de relation.

(1) Voir C. Nelis, L'anatomie du système nerveux végétatif de l'homme. Louvain; pages 187 à 193. (sous presse).

Dans cette conception,il y aurait une différence morphologique essentielle entre le neurone centripète végétatif et le neurone centripète animal; il y aurait donc un synapse ou articulation nerveuse entre les neurones centripètes végétatif et animal. En d'autres termes, les impulsions nerveuses qui cheminent le long de la fibre végétative centripète ne parviendraient au névraxe que par l'intermédiaire de la fibre centripète animale.

Nous n'avons cessé de répéter et de défendre ici la thèse contraire, c'est-à-dire que le neurone centripète végétatif présente sa cellule d'origine dans le ganglion spinal ou dans un homologue cranien. Nous n'avons cessé d'affirmer que le neurone végétatif centripète est indiscernable du neurone animal centripète et que c'est la terminaison périphérique seule qui établit la différence. C'est la thèse défendue par Kölliker, Gaskell, Langley, Cajal, Ranson et Billingsley, Rossi, Fernando de Castro et tant d'autres.

L'embryologie n'apporte aucune observation en faveur de l'autre thèse, celle défendue par Dogiel et acceptée par Edinger, alors qu'elle fournit une documentation abondante confirmant la thèse de Kölliker.

Ce qui a pu fournir un fondement illusoire à la thèse synaptique de Dogiel, c'est le fait qu'Ehrlich, Aronson, Cajal, etc., ont décrit autour de certaines cellules des ganglions spinaux des arborisations péricellulaires (Dogiel) ou des arborisations périglomérulaires (Cajal) affectant la forme de nids ou corbeilles. Pour Dogiel, ces arborisations représentent les terminaisons synaptiques des neurones sensitifs situés bien plus loin en aval (muqueuses, ganglions végétatifs, etc.)! Des anatomistes, des physiologistes et des cliniciens ont admis avec enthousiasme l'interprétation de Dogiel. On en deyine la raison, c'était le triomphe du synapse sensitif végétatif ganglionnaire spinal.

Qu'étaient donc ces fameux et énigmatiques réseaux

péricellulaires et périglomérulaires de Dogiel, de Cajal, etc., formations de nature à maintenir un certain doute. et à jeter quelque discrédit sur la manière de voir de Kölliker? Pour ne rien cacher, faisons remarquer que Cajal s'est borné à affirmer la nature sympathique des nids et corbeilles signalés par lui et ne s'est pas aventuré plus loin dans le sens du synapse végétatif sensitif. Dans la suite il a reconnu son erreur et dans le schéma général qu'il donne du système sympathique (tome II, page 941, fig. 582) on constate qu'il adopte la théorie de Kölliker.

A l'heure actuelle, la question est définitivement tranchée; il s'agit de faux-synapses ou pseudo-synapses. Les réseaux péricellulaires et périglomérulaires n'appartiennent pas à un neurone venant de la chaîne ou de plus loin en aval, mais font partie de la cellule ganglionnaire rachidienne elle-même. Ce sont des paraphytes (Nageotte).

La démonstration de ce fait, assez inattendu, est fournie par les belles expériences sur les greffes ganglionnaires et sur les phénomènes de réparation cellulaire. Ces réseaux, indécelables au Golgi chez l'embryon (Van Gehuchten, Retzius), très rares chez le nouveau-né, fréquents chez l'adulte, communs chez les vieillards, deviennent extraordinairement fréquents et se développent pour ainsi dire toujours autour de toutes les cellules lors des phénomènes de réparation après les traumatismes neuronaux et surtout lors des transplantations (greffes) de ganglions rachidiens. Les travaux de Nageotte (1), Marinesco, Cajal, Levi, ne laissent aucun doute à ce sujet. Les réseaux en question sont des formations atypiques, dues très vraisemblablement à des perturbations nutritives. Laissons la parole à Nageotte :

(1) J. Nageotte, L'organisation de la matière dans ses rapports avec la vie. Alcan, 1922, page 298.

« Grâce aux conditions exceptionnellement favorables qu'offrent les greffes, on peut observer l'apparition de neurites nouveaux et suivre complètement leur évolution depuis le moment où ils ne sont encore qu'un tout petit bourgeon jusqu'à celui où ils s'étendent au loin. On peut constater qu'ils sont doués de tropismes très nets et qu'ils recherchent particulièrement certains contacts. Enfin on voit, non sans surprise, certains de ces neurites constituer des figures étudiées depuis bien longtemps à l'état normal et considérées par les auteurs comme des dispositions destinées à l'articulation des neurones entre eux et en particulier aux connexions du sympathique avec les ganglions rachidiens. Ici l'explication classique tombe; il n'y a aucune articulation possible, puisque les neurites qui dessinent de telles figures autour de certaines cellules sont émanés de ces cellules elles-mêmes; il faut, de toute nécessité, chercher une autre interprétation, qui d'ailleurs s'offre d'elle-même. » « On sait que Cajal et Dogiel ont décrit des neurites qui s'enroulent autour de certaines cellules des ganglions, en formant des pelotons serrés de divers types. L'un de ces types porte le nom de peloton ou nid péricellulaire de Dogiel; c'est précisément celui que l'on rencontre dans les greffes avec une telle abondance qu'il ne peut pas s'agir d'une persistance de la disposition normale; sans aucun doute ces pelotons sont néoformés. Or, une observation attentive prouve que souvent les neurites de ces pelotons sont émanés du propre glomérule des neurones qui enlacent. Il doit en être de même pour les pelotons observés à l'état normal, qui dès lors ne peuvent constituer une connexion des ganglions avec le sympathique.

<< Bielschowsky a vérifié mon interprétation sur les ganglions rachidiens sains et S. R. Cajal a apporté à ma manière de voir l'appui de son autorité.,

Les investigations de Nageotte ont conduit aux mêmes conclusions en ce qui concerne les pelotons périglomérulaires de Cajal. Ainsi s'évanouit la légende du synapse végétatif dans les ganglions spinaux. La thèse de Kőlliker se maintient, triomphante.

L'anatomie et les connexions des fibres végétatives périphériques centripètes sont établies, et nos connaissances à ce sujet ne semblent plus devoir subir de sérieuses retouches; il reste pourtant un point obscur, très obscur même, dans l'histoire physiologique de ces fibres.

Quelle fonction est dévolue à ces fibres centripètes ? Il ne peut être question de transmission d'impressions

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