Sayfadaki görseller
PDF
ePub

M. le préfet, et destinée à épouser un défenseur de l'état, sèra dotée aux frais de la commune; la dot est fixée à mille francs, et les dépenses de la fête, à deux cents fr.» Ainsi fut-il fait.

M. de Celles rendit compte au ministre de la célébration de cet anniversaire, et si sa lettre fut courte, elle n'en fut pas, pour cela, moins louangeuse :

« Partout l'allégresse publique a été la même, l'attachement à la personne sacrée de S. M. étant un sentiment universel dans les campagnes et les villes de ce département, »

On conçoit comment une si belle phrase mettait bien en cour M. de Celles.

1807

19 nov.

Cependant la ville de Nantes avait une plainte 31 déc. grave à faire au gouvernement: une longue correspondance entre le maire et le préfet, entre le préfet et les ministres, tendait à l'éloignement de la poudrière de Nantes: le gouvernement répondit :

« Que la ville construise à ses frais une poudrière hors Nantes, et le transfert aura lieu aussitôt. »

C'est ce qu'on répondait encore en 1842. Assez insignifiantes dans les années précédentes, les sessions du conseil général devinrent plus remarquables à commencer de 1807, et l'opinion émise cette année, et rédigée par M. Richard jeune, sur l'état et les besoins du département, fut assez curieuse; elle commença par un hommage à l'empereur :

1807 31 déc.

« Le premier besoin de ce département est de porter au pied du trône l'hommage de son amour, de sa fidélité, de sa reconnaissance. Il admire le héros vainqueur; il bénit le héros pacificateur. Plus que tout autre, il recueillerait le fruit immédiat de la paix maritime, que le cœur paternel de Sa Majesté désire, et que l'Angleterre s'obstine à refuser à l'univers.

»La guerre maritime, précédée, dans ces contrées malheureuses, de la guerre civile, a anéanti notre commerce, étouffé notre industrie, paralysé notre agriculture, germes principaux, ou plutôt sources uniques de l'aisance particulière et de la prospérité générale.

» La cité principale de ce département n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était en 1790. Le petit nombre de vaisseaux qui lui reste languit inutile; le silence règne dans ces chantiers, sur ces rivages et dans ces manufactures, que des milliers de bras vivifiaient et rendaient prospères.

» Cependant des impôts pèsent sur la classe dont l'industrie se trouve paralysée par le défaut de commerce.

» Les deux principales impositions de ce genre existent sur le sel et sur les boissons.

» Cependant l'établissement du droit sur le sel s'est formé avec la plus grande facilité. Ce fait démontre combien ce bon peuple, ainsi qu'a daigné l'appeler Sa Majesté, est attaché à sa personne et à son gouvernement. Mais la volonté de Sa Majesté est qu'on n'ajoute pas à une ¡mposition nouvelle et rigoureuse des rigueurs déplacées dans sa perception.

» Cependant des réclamations s'élèvent de toutes parts on se plaint d'atteintes nombreuses portées à la sûreté des personnes, à la pudeur des femmes, au respect dû au domicile des habitants et à leurs propriétés.

». Il suffit de dénoncer ces abus pour en voir le

terme.....

» L'agriculture fait peu de progrès dans nos cantons : on prépare, on engraisse, on moissonne comme on le faisait il y a plusieurs siècles.

» Le desséchement du plus grand étang dé France, connu sous le nom de lac de Grand-Lieu, semble être encore un problême depuis longtemps posé, et non encore résolu. Sa prompte solution importe à l'avantage de la navigation et de l'agriculture. Le conseil général croit le desséchement plus préjudiciable qu'avantageux.

» La race des chevaux sera bientôt perdue, si elle n'est promptement réparée ou améliorée. Un haras nous semblerait indispensable.

>> Nos routes ont besoin de grandes et urgentes répa

rations.

>> Notre population est décroissante, et elle a été considérablement exagérée, ce qui nous surcharge sous le rapport des contributions. »

Cette citation du cahier des voeux du conseil général de la Loire-Inférieure montre quelle était la situation locale à cette époque de l'empire.

Jamais peut-être la France n'avait été plus calme: cependant des conspirations se méditaient toujours sous les provocations envieuses du cabinet anglais. On cherchait encore à préparer un mouvement dans la Vendée et dans la Bretagne, en affirmant que si des royalistes prenaient les armes en nombre suffisant, le duc de Berry viendrait se mettre à leur tête. Quoique les Bourbons n'eussent aucune chance de rentrée en France, à cette

1807 31 déc.

1807 31 déc.

grande et glorieuse époque de l'empire, quelques illusions se répandaient çà et là et augmentaient le nombre des réfractaires, qui, sur divers points de l'Ouest, formaient des bandes éparses, que le gouvernement ne put jamais réussir à dissoudre. Quant à Napoléon, revenant d'un voyage en Italie, ordonnant l'invasion de l'Espagne, il se préoccupait si peu de ces intrigues séditieuses, qu'il se préparait à traverser la Vendée pour connaître ces contrées au centre desquelles il fondait une ville de son nom, ces mêmes contrées où, sous la république, il avait refusé le commandement supérieur militaire, et qui allaient le recevoir et le fêter comme empereur et roi.

FIN DU ONZIÈME VOLUME.

i

TABLE

DU ONZIÈME VOLUME.

ANNÉE 1800.

Le général Brune appelé au commandement en chef

de l'armée de l'Ouest. Citation de Napoléon..
L'empire de la constitution est suspendu dans les
départements de l'Ouest..

[ocr errors]

Le général Muller, commandant la division.
BRUNE A NANTES. Ses paroles aux troupes de la
garnison. - Son allocution à la garde naționale
dont il passe la revue. Son ordre du jour
à la même garde. Brune, imprimeur.
départ pour Rennes..

-

[ocr errors]

L'adjudant-général Lamarque.

[blocks in formation]
[ocr errors]
[ocr errors]

Lettre de Lucien Bonaparte à l'administration cen-

trale de la Loire-Inférieure..

[ocr errors]

-

-

--

...

[merged small][ocr errors]
« ÖncekiDevam »