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MANDEMENT

de

FRANÇOIS FAURE,

Ordonnant une Fète dans tout le Diocèse pour la Canonisation de Saint François de Sales.

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FRANÇOIS, par la grâce de Dieu et du Saint-Siége apostolique, évesque d'Amiens, à tous doyens et chapitres, abbés, prieurs et curés de nostre diocèse, salut.

Dieu, qui est toujours admirable dans ses saints, qui ne sauroit être plus magnifiquement glorifié sur la terre que par l'emploi de leurs vertus, veut aussi que leurs personnes y soient toujours honorées par les fidèles. Tandis qu'ils étoient revestus de nostre mortalité dans cette région de misères, il employoit sa puissance pour calmer l'orage de la calomnie qui s'élevoit contre leur innocence, et il rendoit leur piété victorieuse de toutes les tentations; après leur mort, sa justice inspire aux fidèles des sentiments de vénération et de respect pour leur mémoire. Mais, par l'ordre de sa sage Providence, après qu'il les a couronnés dans le ciel, il laisse à son Église la liberté et la puissance de disposer du culte qui leur est dû sur la terre; et l'Église qui ne se gouverne que par son divin Esprit, y procède avec tant de prudence, qu'à mesure qu'elle tempère l'impétuosité du zèle des plus dévots par la sagesse de ses conseils et de

ses ordonnances, elle excite la ferveur des plus tièdes par l'appareil de ses augustes cérémonies, pour proportionner les honneurs qu'elle leur rend au mérite qu'elle a reconnu en leurs personnes, à l'assistance qu'elle en a reçue et à la protection qu'elle en attend.

C'est la conduite que tient maintenant cette divine mère des saints et cette épouse de Jésus-Christ à l'égard du grand évesque de Genève, François de Sales, que Dieu a voulu donner à nostre siècle, par un effet de son infinie miséricorde, pour dissiper les ténèbres de l'hérésie, dont une grande partie de l'Europe étoit infectée; pour arracher du champ du Seigneur les semences de l'impiété et du libertinage que l'ennemi de l'homme y avoit jetées; pour s'opposer avec autant de douceur que de fermeté au torrent de la corruption; pour faire revivre l'esprit évangélique, presque étouffé par le débordement des mœurs des chrestiens; pour fortifier la piété dans nos jours, et découvrir à tous les fidèles les voies faciles et assurées du salut, dans toutes les conditions du christianisme.

Nostre saint père le pape Alexandre VII considérant que toute l'Église étoit embaumée de la bonne odeur de sa sainteté, que tous les prélats de l'Église et tous les princes de la chrestienté, mais particulièrement le clergé de France, le roi très-chrestien, et le sérénissime duc de Savoie demandoient avec toutes sortes d'instances et d'empressements, que la sainteté de ce fidèle serviteur de Jésus-Christ fût révérée et exposée à la vénération de tous les peuples qui témoignoient le désirer avec ardeur, s'est appliqué avec une vigilance vraiment paternelle, à examiner les informations faites de la vie et des miracles de cet homme de Dieu par l'ordre des Souverains Pontifes qui l'ont précédé. Il en a fait faire encore de nouvelles; et, après les avoir soigneusement examinées dans plusieurs congrégations, avec toute l'exactitude et toute la diligence possible, éclairé des lumières du Saint-Esprit si souvent invoqué, convaincu par l'évidence d'une infinité de prodiges et de miracles bien vérifiés, et animé d'une singulière dévotion à la mémoire de cet aimable pasteur, il a déclaré par l'acte de sa canonisation du 19 avril 1665, que François de Sales, évesque de Genève, ayant mené, pendant qu'il a esté sur la terre, une vie pure, innocente et apostolique, par laquelle il est parvenu à la possession de la félicité des saints, et est couronné de cette gloire immortelle que Dieu ne promet et ne donne qu'à ceux qui comme lui ont terminé une vie

évangélique par une sainte mort, sera désormais reconnu par tous les fidèles comme un véritable saint et pour un très-grand saint, et que comme tel, il sera exposé à la vénération des fidèles.

C'est pourquoi désirant nous conformer aux pieuses intentions de ce Père commun de tous les chrestiens, et rendre les honneurs qui sont dus à un si grand saint qui, en nostre siècle, a été la bonne odeur de Jésus-Christ dans l'Église Gallicane qu'il a éclairée des belles lumières de sa doctrine, et sanctifiée par les exemples de ses vertus héroïques; après en avoir conféré avec le chapitre de nostre Église, nous avons ordonné que, tant dans nostre église cathédrale que dans toutes les autres collégiales, conventuelles et paroissiales de nostre diocèse, on fera, pour cette fois seulement, la feste et tout l'office de ce saint évesque et confesseur, le dimanche 19 du mois de septembre prochain, avec toute la solemnité ordinaire et accoutumée, selon l'usage de nostre Église, ès doubles de première classe. Et au regard des monastères de nos très-chères filles les religieuses de la Visitation de Sainte-Marie, la solemnité de la canonisation de ce glorieux saint, leur fondateur et patriarche, y sera célébrée avec les cérémonies qui leur seront par nous prescrites; savoir, en celui d'Amiens, le 27 dudit mois de septembre et tous les jours de l'octave, et en celui d'Abbeville, le 10 du mois d'octobre suivant, pareillement avec octave. Nous exhortons en Nostre-Seigneur tous les fidèles de nostre diocèse à prendre part, avec une piété véritablement chrestienne, à ces pieuses et saintes cérémonies, et à demander à Dieu, par l'intercession de ce glorieux saint, qu'il lui plaise d'exciter dans son Église l'esprit dont il a été rempli, d'y faire fleurir la charité et la piété qu'il a si divinement enseignée et si saintement pratiquée, d'extirper les hérésies qu'il a combattues avec tant de zèle, de maintenir la paix entre les princes chrestiens, et de combler de toutes sortes de bénédictions, tant spirituelles que temporelles, les personnes sacrées de nostre invincible monarque, de la reine, son épouse, de monseigneur le dauphin et de toute l'auguste maison royale. Pour animer davantage la dévotion des peuples soumis à nostre conduite, nous avons donné et octroyé, en la forme ordinaire, quarante jours d'indulgences à ceux et à celles qui célébreront pieusement ladite feste le 19 du mois de septembre prochain, et qui pendant les solemnités et octaves ordonnées en l'honneur du mesme

saint, visiteront les églises desdits monastères, et y feront dévotes prières à l'intention ci-dessus exprimée.

Donné à Amiens, le 26 aoust 1666.

Die dominica 19 septembris 1666.

Fit officium duplex primæ classis de Sancto Francisco Episcopo: totum de communi confessoris pontificis. Oratio: Exaudi quæsumus. In utrisque vesperis, laudibus et missâ, fit commemoratio dominica: de sancto Januario et sociis nihil fit. Ad matutinum, lectiones primi nocturni: Fidelis sermo. In II. nocturno, sermo sancti Maximi Episcopi, Beati Patris Francisci merita, etc. In III. nocturno, homil. Sancti Hilarii Episcopi in Evangelium: Vigilate quia nescitis. Nona lectio de Evangelio et homilia dominicæ. Missa: Sacerdotes tui, Domine, etc., cum Gloria et Credo. In II. vesperis, commemoratio solius dominicæ.

FRANÇOIS, Év. d'Amiens.

Par commandement de mondit seigneur l'illustrissime et révérendissime évesque d'Amiens,

GUILLE.

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FRANÇOIS, par la grâce de Dieu et du Saint-Siége apostolique, évesque d'Amiens, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

Sur ce que nostre promoteur nous a remontré, que le neufvième jour de juin dernier, le feu ayant pris à des tas de fagots entassés en la maison de François de Noielles, bourgeois de Corbie, et ayant causé un grand incendie qui auroit obligé de recourir aux secours divins et humains pour l'apaiser; pendant que les habitants de ladite ville et les soldats de la garnison d'icelle travailloient à éteindre cet embrasement, le très-saint et très-adorable Sacrement y auroit été apporté d'un côté, et d'une autre part, le nommé Jean l'Hommeau, natif de Salinacq, sergent de la compagnie du sieur de Corrége, du régiment de Cursol, auroit jeté son scapulaire sur lesdits fagots vers le lieu de l'incendie; et quelques moments après, une fumée se seroit élevée, étouffant les flammes, au moyen de quoi on auroit eu libre accès pour jeter de l'eau et tirer les fagots et autres matières combustibles, et enfin éteindre ledit embrasement; qu'ensuite on auroit

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