Sayfadaki görseller
PDF
ePub

populus (ut ait Propheta) qui sciat jubilationem; sentiant docibiles Dei librum hunc orarium Scripturæ totius esse breviculum, et communem quemdam cœlestis doctrinæ thesaurum, ex quo aptè singulis quæ sunt necessaria subministrentur, quodque et veteribus animarum vulneribus et recentibus remedium præstet. Hoc omnibus animi perturbationibus subvenit, perseverantiam salutis adhibet, ferocientem animum incantat; fluctus cogitationum cohibet, luxum repellit, sobrietatem suggerit, amicitiam congregat, adducit in concordiam discrepantes, in gratiam reducit inimicos. Quis enim ultra inimicum dicat eum cum quo unam ad Deum psalmi emiserit vocem? Hæc denique vox ecclesiæ totius una est, quæ puerorum in Babylonica fornace lætantium spiritu incitata, tanquam ex uno ore Deo concinit: Benedictus es Domine Deus patrum nostrorum, et laudabilis et gloriosus in sæcula. At verò non scripturarum modò hic in psalmis suppeditatur epitome, sed et isthuc sacrarum omnium litterarum rivi confluunt, exempla sanctorum ad virtutum ardua scandenda provocant, collectarum ignita jacula ad Dei sedem precantium corda transmittunt. Hæc denique divinorum pabulorum coacervatio cœlestis vos convivii participes effectos, et piorum affectuum multiplicitate, tanquam ferculorum varietate satiatos, mira spiritus pinguedine saginat. Evangelica igitur vos instituta admoneant ut ne quis vestrum ad regias dapes veste exutus nuptiali conveniat, hoc est, ne quis oscitanter aut neglectiùs ac si in terreno opere versaretur, divinum istud psallendi atque orandi munus exerceat; actus cum voce concordent, ac si finitis carminibus collectisque vox conticescat, vita tamen omnis in laudibus perseveret; neque ab ejus unquam quiescat laudibus, quem in suo semper animo præsentem gerit atque operantem.

Hac spe confisi, nostrum istud Breviarium de integro mendis repurgatum, atque ad usum Ecclesiæ nostræ Ambianensis accommodatum, evulgandum constituimus, veteremque abrogavimus, ac per has litteras episcopali nostra autoritate abrogamus. Insuper et cunctis nostræ diœcesis ecclesiis, monasteriis, collegiis atque ordinibus apud quos Breviarium Ambianense recitari solet aut debet, ritum hujusce Breviarii à nobis uti ante dictum est digesti et constituti observari præcipimus; atque in hunc modum pensum ecclesiasticum ab iis in posterum ritè pieque persolvi; ita ut satis Officio suo minimè facturi sint, qui abrogato illo vetere Breviario post kalendas septembris proxime futuras utentur.

Cæterùm ne quisquam suspensus hæreat, aut conscientiæ scrupulo ullo stimuletur ob præscriptam officii parvi B. M. V. et defunctorum, psalmorum item gradualium et pœnitentialium recitationem, decernimus neminem eorum qui hæc omiserint, peccati reum haberi oportere quanquam omnibus commendatum velimus, ne quid de sancta ac religiosa consuetudine precationes hujusmodi præsertim in choro peragendi detractum patiantur. Munus enim istud laudabile et christiana charitate dignum retineri percupimus, et magno etiam studio mandamus, singulos quosque adhortantes ut indulgentias à summo Pontifice Pio V. prædicta officia devotè recitantibus concessas minimè aspernentur, et omnes nostri suis in orationibus semper sint memores vehementer etiam atque etiam rogamus.

Datum Ambiani, in palatio nostro episcopali, die 16. aprilis, anni Domini 1667.

FRANCISCUS, Ambianensis Episcopus.

LETTRE PASTORALE

de

FRANÇOIS FAURE,

Prescrivant l'usage du nouveau Bréviaire, avec défense de se servir de l'ancien, ou du Bréviaire Romain.

[blocks in formation]

FRANÇOIS, par la grace de Dieu et du Saint-Siége apostolique, évêque d'Amiens, à tous les ecclésiastiques de notre diocèse, salut et bénédiction.

Sur ce qui nous a été représenté par le promoteur de notre cour spirituelle, qu'encore que par l'épître liminaire de notre Bréviaire, nous eussions exhorté tous les ecclésiastiques de notre diocèse à se pourvoir de ce Bréviaire que nous avons corrigé depuis peu, et que nous avons fait imprimer selon l'ancien usage de notre Église; quoyque nous ayons déclaré que ceux qui se serviroient désormais des autres usages ne satisferoient pas à l'obligation de réciter leur office, toutefois il y a dans ce diocèse beaucoup d'ecclésiastiques et de bénéficiers, et même des églises entières, qui, en méprisant nos ordres, continuent a réciter l'office divin, tant en public qu'en particulier, ou selon l'ancien Bréviaire, que nous avons abrogé, ou selon le Bréviaire romain qui n'a pas été fait pour nos églises; c'est pourquoy il étoit nécessaire qu'il fut promptement pourvu à ce désordre.

A ces causes, afin de nous exempter devant Dieu du crime d'avoir négligé l'ancien usage de notre diocèse, et pour tirer les désobéissants de cet abus intolérable, qui ne peut être fondé que sur une ignorance affectée de leurs obligations essentielles, ou sur une volonté déterminée de n'y pas satisfaire, nous avons défendu et défendons, par ces présentes, à tous les ecclésiastiques et bénéficiers qui sont sous notre juridiction, de se servir désormais d'aucun autre Bréviaire que de celuy que nous avons nouvellement publié. Nous leur avons déclaré et nous leur déclarons de nouveau, conformément aux décrets et canons des saints conciles, qu'en récitant leurs heures canoniales, selon d'autres règles que celles du Bréviaire que nous leur prescrivons, ils ne satisferont pas à l'obligation qu'ils ont de le réciter. Nous enjoignons à nos archidiacres et à nos doyens de chrétienté de veiller exactement à l'exécution de notre présente ordonnance, d'observer les contrevenants et de nous en faire incessamment le rapport, afin que s'il s'en trouvoit (ce qu'à Dieu ne plaise) d'assez insensibles à leurs propres consciences, pour se dispenser de nous obéir, nous puissions agir contre eux par les voyes de droit, comme contre des désobéissants et des réfractaires.

Donné à Amiens, dans notre palais épiscopal, le douzième jour d'avril mil six cent soixante-huit.

FRANCOIS, Év. d'Amiens.

Par commandement de mondit seigneur l'illustrissime et révérendissime évêque d'Amiens,

Signé QUILLART.

LETTRE PASTORALE

de

FRANÇOIS FAURE,

Concernant les obligations des Curés et la conduite qu'ils doivent tenir pendant la maladie contagieuse (1).

[blocks in formation]

FRANÇOIS, par la miséricorde de Dieu et la grâce du Saint-Siége apostolique, évêque d'Amiens, aux doyens, curés, vicaires, confesseurs et autres ecclésiastiques qui sont employés à la conduite des âmes dans notre diocèse, salut et bénédiction.

Depuis qu'il a plu à Notre-Seigneur d'affliger notre diocèse en divers endroits par la maladie contagieuse, nous avons ordonné des prières publiques dans toutes les églises, et avons exhorté les fi

(1) La peste avait déjà ravagé la Picardie en 1633, et enlevé en trois ans plus de vingt-cinq mille personnes. Elle éclata de nouveau à Amiens, le 8 mai 1668, et en moins de huit années, elle fit périr plus de vingt mille personnes. Les corps ecclésiastiques, les magistrats de tous les ordres et les échevins firent cette année le vœu de bâtir une chapelle en l'honneur de S. Jean-Baptiste, dans la cathédrale. L'acte du yœu fut signé à l'évêché, le 1er novembre. Ce même jour, après l'offrande, l'archidiacre d'Amiens se tourna vers le peuple et dit : « Humiliez-vous « sous la puissante main de Dieu; préparez vos cœurs et élevez-les au ciel. << Unissez-vous d'esprit et de volonté à Monseigneur notre illustrissime et révéren« dissime Évêque, dans le moment où il va présenter au Père Éternel l'adorable

« ÖncekiDevam »