2. Quel soin des malades et des moribonds?

3. Quel soin des trépassés ?

JUILLET.

1. De quelle manière le curé doit-il se comporter avec

ses confrères et les autres ecclésiastiques?

2. De quelle manière avec les personnes de qualité de sa paroisse? 3. De quelle sorte avec le peuple, les artisans et les paysans?

Αουτ. 1. Le curé doit-il éviter tout commerce avec les femmes ?

2. Comment doit-il traiter avec elles dans le confessionnal?

3. Comment doit-il en user avec elles dans les conversations et les autres rapports de la vie civile ?

SEPTEMBRE.

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1. Avec quel soin le bon curé doit-il éviter tout ce qui est peu convenable à sa profession, comme la chasse, les jeux et les festins ?

2. Avec quel soin doit-il rechercher tout ce qui peut le rendre meilleur, plus éclairé et plus capable de ses fonctions?

3. Avec quel soin et quelle persévérance doit il s'appliquer à toutes les fonctions de son ministère ?

MATIÈRES DE PIÉTÉ.

Ce que doit faire un Curé pour s'acquitter dignement de son devoir.

POUR LE MOIS D'OCTOBRE. 1. Le bon curé doit s'appliquer préférablement à toute autre chose à acquérir la connoissance de lui-même, de son tempérament, de son humeur et de ses inclinations.

2. Il doit étudier le saint état qu'il a embrassé, et les obligations qu'il a contractées en se faisant prêtre et curé.

3. Il doit penser sérieusement qu'il n'est plus à lui, mais à Dieu et au peuple qui lui a été confié.

NOVEMBRE. 1. Le bon curé doit être persuadé qu'il ne peut être sauvé qu'en sauvant les autres.

2. Qu'il ne peut se sauver, ni sauver les autres, s'il ignore ce qu'un prêtre et un curé doivent savoir.

3. Et que jamais il ne peut le savoir, s'il ne l'apprend à l'école de Jésus-Christ.

DÉCEMBRE. 1. Le bon curé ne doit jamais former sa conscience sur les maximes du monde, mais sur celles de l'Évangile.

2. Il doit se glorifier, comme saint Paul, de savoir Jésus-Christ et de ne savoir que Jésus-Christ.

3. Il ne doit se piquer que d'acquérir et de posséder les vertus chrétiennes et sacerdotales.

JANVIER. 1. Le curé qui n'a pas soin de la décoration de son église, n'a pas soin de la décoration ni de la beauté de son âme. 2. Le curé ne doit procurer et conserver les biens de son église, que par des moyens justes et équitables.

3. Le curé ne peut parvenir à porter les fidèles à aimer et à fréquenter son église, que par l'exemple de sa dévotion et de sa piété.

FÉVRIER. 1. C'est particulièrement pendant les fêtes et les dimanches, que le bon curé doit faire paroître son zèle et sa dévotion qui est l'âme de celle du peuple.

2. Le grand secret de faire observer les fêtes, c'est d'entretenir les fidèles dans les exercices de la piété, comme dans le chant, dans les exhortations et dans les prières.

3. Le bon curé doit employer sa parole, ses écrits et ses exemples à faire garder inviolablement les jeûnes que l'Église ordonne.

MARS.

1. Le bon curé doit avoir appris ce qu'il est obligé d'enseigner, et il ne le peut apprendre que par l'étude.

2. Par la prière.

3. Par les conférences.

AVRIL.

1. Le bon curé doit administrer les sacrements en état de grâce, sancta sanctis.

2. Il doit être exact à observer jusqu'aux moindres cérémonies, car il n'y en a pas une qui ne porte son mystère.

3. Sa dévotion et sa modestie doivent être dans le fond du cœur, pour paroître dans ses actions et dans ses paroles.

MAI. 1. Que le bon curé se remplisse du zèle qu'avoit JésusChrist pour le salut des âmes.

2. Qu'il porte partout l'esprit pacifique du Rédempteur, dont il est le ministre, et jamais celui de la division.

3. Qu'il se déclare l'ennemi de tout ce qui détourne les fidèles de la piété, et qu'il ait du zèle pour tout ce qui peut l'entretenir ou l'accroître.

JUIN. 1. Que le bon curé se fasse une loi d'être le support des malheureux de sa paroisse.

2. Le consolateur des malades.

3. Le secours des trépassés.

JUILLET. 1. Le bon curé doit avoir de la charité pour tous ses confrères et pour tous les ecclésiastiques.

2. De l'honnêteté pour toutes les personnes de qualité de sa paroisse.

3. De l'affabilité et de la douceur pour le peuple.

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AOUT. 1. Le bon curé doit souvent méditer combien le commerce des femmes est dangereux, et n'y entrer jamais qu'après s'être recommandé à Dieu.

2. Dans le confessionnal, il ne doit être ni curieux ni scrupuleux, ni trop doux ni trop sévère;

3. N'avoir jamais que de courtes conversations avec les femmes, n'en avoir que de nécessaires, et, s'il est possible, n'en avoir jamais que de pieuses et de saintes.

SEPTEMBRE. 1. Le bon curé doit éviter soigneusement tout ce qui peut l'attacher au monde.

2. Il doit chercher avec empressement tout ce qui peut l'attacher à Dieu.

2. Il ne doit se plaire que dans ses divines fonctions; c'est là qu'il doit trouver uniquement son plaisir et son bonheur.

ORDONNANCE

de

FRANÇOIS FAURE,

Interdisant aux Supérieurs des Communautés de s'arroger le droit de visite dans les Paroisses du Diocèse.

FRANCOIS, par la misericorde de Dieu et la grâce du Saint-Siége apostolique, évêque d'Amiens, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

Sur ce qui nous a été représenté par notre promoteur, qu'au préjudice des anciens règlements de notre diocèse et des arrêts, les supérieurs réguliers entreprennent de vouloir visiter les paroisses de notre diocèse, qui sont régies par des curés réguliers, et veulent même les obliger à quitter leurs paroisses, sous certains prétextes

(1) Quelques monastères qui nommaient à des cures des religieux de leur ordre, ou des prêtres séculiers, avaient la prétention de leur donner des statuts, et de visiter leurs paroisses, comme l'eussent fait l'évêque ou ses archidiacres. L'abus ne fut pas supprimé par cette ordonnance, car nous trouvons des Statuts synodaux publiés aux synodes tenus dans l'église abbatiale de Corbie, jusqu'en l'année 1697, avec Cérémonies du synode et des visites, imprimés à Amiens en 1697, 1 vol. in-12. Ces Statuts se trouvent dans un recueil de la bibliothèque d'Abbeville; ils ne sont qu'une reproduction du ceux du diocèse.

qui tendent à la ruine de la discipline ecclésiastique; Nous, en renouvelant les ordonnances de nos prédécesseurs, avons défendu et défendons à tous curés, soit séculiers soit réguliers, de notre diocèse, de recevoir aucunes visites paroissiales dans leurs églises de qui que ce soit, et sous quelque prétexte que ce puisse être, si ce n'est de Nous, de nos archidiacres, ou de ceux qui seront envoyés de notre part. Nous avons ordonné et ordonnons, conformément au premier article du cinquième chapitre des statuts de notre diocèse, touchant la résidence des curés, que tous ceux qui ont charge d'âmes seront obligés de résider actuellement dans leur paroisse, sous peine de suspension de leurs ordres et bénéfices, encourue actuellement et de fait, dont l'absolution sera réservée à Nous ou à nos grands-vicaires, si dans la quinzaine après la publication des présentes, pour toute remise et délai, ils ne sont en leur devoir. Nous leur défendons de s'absenter de leurs églises plus de quinze jours, sous quelque prétexte que ce soit, sans notre permission très-expresse, et par écrit; laquelle ne sera jamais accordée que pour des raisons trèsimportantes, conformément aux saints canons.

Donné en notre synode, tenu dans la chapelle de notre palais épiscopal, le mercredi septième jour d'octobre mil six cent quatrevingt-deux.

FRANÇOIS, Év. d'Amiens.

Par commandement de Monseigneur l'illustrissime et révérendissime évêque d'Amiens.

Signé PICARD.