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environ, par S. Omer, évêque des Morins, de l'ile de Sithiu, pour construire un monastère. En l'année 662, il donna un privilége à l'abbaye de Corbie. Il est encore fait mention de lui dans le privilége accordé l'an 666, à l'abbaye de Notre-Dame de Soissons, par l'évêque de la même ville. Il mourut en 670.

THÉODEFRIDE,

Douzième Évêque.

De simple moine qu'il était à Luxeuil, il devint premier abbé de Corbie, lorsque Ste. Batilde fonda ce monastère, puis évêque d'Amiens, l'an 670. Il bénit les abbés de Corbie, Chrodegaire et Érembert, ce qu'il ne pouvait faire qu'en sa qualité d'évêque d'Amiens, suivant le privilége de l'évêque Bertefride, son prédécesseur. Il ne se trouve cependant point dans les catalogues.

DADON,

Treizième Évêque.

Ce nom est le même que celui de Ouen; Dado n'est qu'une manière différente de lire Audoenus. L'histoire ne fournit aucune lumière sur cet évêque, sinon qu'il fut prédécesseur de S. Salve.

SAINT SALVE,

Quatorzième Évêque.

Ce saint, qui succéda à Dadon, en 686, était originaire du territoire d'Amiens, et né de parents riches et distingués. Il embrassa d'abord la vie religieuse dans un monastère qu'il avait fait construire en l'honneur de la Sainte Vierge (on croit que c'est celui qui a donné son nom à la ville de Montreuil, Monasteriolum ). Il en fut fait abbé; bientôt après, il se retira dans une cellule particulière, par amour pour la solitude. On le tira de sa retraite malgré lui, pour l'élever sur le siége d'Amiens, et Dieu le favorisa, pendant sa vie, du don des miracles. Le peuple, dont il avait gagné le cœur, réunit en lui les deux qualités de magistrat et d'évêque, et le déclara seigneur temporel et spirituel de la ville. Après sa mort, on l'enterra dans la cathédrale, d'où ses reliques furent, par la suite,

transférées à Montreuil (1). Les actes de sa vie sont si remplis d'anachronismes et de contradictions, qu'il y a tout lieu de croire qu'ils ont été falsifiés; on ne peut en tirer rien de certain. On fait sa fète le 29 octobre.

URSINIEN,
Quinzième Évêque.

Tout ce qu'on sait de ce prélat, c'est qu'il fut présent, l'an 692, à Luzarches, près de Paris, avec Constantin, évêque de Beauvais, aux plaids que le roi Thierry y tint. Il paraît aussi dans un diplôme du roi Childebert, l'an 697.

DOMINIQUE,
Seizième Évêque.

Le père Jean Robert, dans son histoire de la translation de S. Lambert, faite par S. Hubert, l'an 721, dit que cet évêque y assista. C'est tout ce que l'on sait de sa vie.

CHRESTIEN,

Dix-septième Évêque.

Il fut d'abord abbé de Moustier-Saint-Jean, ou Saint-Jean de Reome, Reomaensis, dans le diocèse de Langres, vers l'an 713, puis élu évêque d'Amiens. Il mourut en 746, comme il paraît par les actes de S. Domice et de Ste. Ulphe. Il consacra cette Vierge à Dieu, vers l'an 739.

RAIMBERT,

Dix-huitième Évèque.

Aubert le Mire le compte entre les illustres évêques qui vivaient en 748. Il fut d'abord abbé de Saint-Valery, et placé sur le siége d'Amiens l'an 747, comme le prouve une lettre du pape Zacharie, datée du 5 janvier de la même année. Cette lettre, relative à la discipline, commence ainsi : Dilectis nobis... Raimberto Ambianensi Episcopo. Il est donc peu certain qu'il assista au Concile de Soissons,

(1) Elles reposaient au monastère qui portait son noin.

convoqué par les soins de Pépin, maire du palais, le 22 mars 744, et où présidait S. Boniface, archevêque de Mayence et légat du SaintSiége; à moins qu'il n'y ait été comme abbé, car on ne lit point son nom dans les souscriptions. On le fait encore paraître à un autre Concile de Germanie, qui fut le dernier où présida Boniface, comme légat, en 745, quoiqu'il n'y soit pas désigné. Il fut présent aux obsèques de S. Venant, martyr, l'an 766, et mourut le 5 des calendes de mars 767.

VITULPHE,

Dix-neuvième Évêque.

On ne sait rien de cet évêque, sinon l'époque de sa mort, arrivée en 777.

GEORGES,

Vingtième Évêque.

Il fut élu en 778. En 798, il paraît à la dédicace des églises du Sauveur et de S. Benoît, dans le monastère de Centule. Il mourut, selon la chronique de cette Abbaye, l'an 800. On lui attribue une chronique dont il n'est pas l'auteur.

JESSÉ,

Vingt-unième Évêque.

Jessé, d'extraction noble, se distingua par ses belles qualités. Il fut disciple d'Alcuin, et devint par la suite bon prédicateur et grand politique. Il fut du nombre des évêques que Charlemagne députa pour reconduire à Rome le pape Léon III, qui était venu en France. L'an 800, il assista, à Rome, au couronnement de Charlemagne. Deux ans après, Charlemagne l'envoya, avec le comte Hélingaud, vers Irène, impératrice de Constantinople, pour négocier la paix; mais Nicéphore, s'étant emparé de l'empire d'Irène, les renvoya en 803. Il fut depuis chargé de plusieurs autres négociations. L'an 808, il se rendit à Ravenne, auprès du pape Léon III. Il assista au Concile d'Aix-la-Chapelle, en 809.

En 811, Charlemagne ayant fait son testament, il fut du nombre des prélats qui le signèrent. Il assista au Concile provincial de Reims, tenu à Noyon, en 814, par l'archevêque Witfaire, pour

terminer un différend entre Vendismare de Noyon, et Rothade de Soissons, sur les limites de leurs diocèses; il se trouva encore à plusieurs Synodes. En 821, il fut présent à celui de Thionville et à celui Paris, tenu dans l'église de Saint-Étienne, près de Notre-Dame, aux ides de juin, 829. L'an 830, Jessé ternit, par son infidélité envers Louis-le-Débonnaire, fils de Charlemagne, la gloire qu'il s'était acquise sous le règne du père. Quelques personnes dont il ne croyait pas devoir se défier, l'ayant assuré que le comte Bernard, pour faire régner Charles, fils de l'impératrice Judith, seconde femme de l'empereur Louis-le-Débonnaire, en voulait à la vie de l'empereur et de ses trois autres fils, Lothaire, Pépin et Louis, il donna dans le piége avec d'autres prélats et abbés, et il se déclara pour les factieux, en croyant travailler pour le bien public. Dans l'assemblée que l'empereur tint en 831, à Aix-la-Chapelle, il fit faire le procès aux plus coupables de cette faction; ils furent tous condamnés à mort; mais le prince modéra la sentence, et se contenta de les reléguer, la plupart, en divers monastères. Il fit cependant déposer canoniquement Jessé.

L'an 831, à l'assemblée de Nimègue, Ebbon, archevêque de Reims, le rétablit dans sa dignité. En 833, Jessé se retira avec les autres évêques, en Italie, sous la protection de Lothaire, et il y mourut de la peste, le 31 août de l'an 836. Quelques-uns croient que ce fut lui qui donna le voile à la reine Judith. Il était presque toujours à la cour, et résida peu dans son évêché.

Nous imprimons dans les Actes de l'Église d'Amiens, une lettre adressée à tous les prêtres de son diocèse, sur la manière dont ils doivent se comporter envers les néophiles et les catéchumènes. Il y explique en détail ce qui regarde le baptême, et il dit à ses prètres comment ils doivent vivre eux-mêmes, en instruisant les autres. Il a composé cet écrit, l'an 811. Jean de Cordes, chanoine de Limoges, le fit imprimer, en 1615, à la fin des opuscules d'Hincmar, archevêque de Reims. On le trouve aussi dans la bibliothèque des Pères.

RAGENAIRE,

Vingt-deuxième Évêque.

Les catalogues anciens le nomment indifféremment Ragenaire, Raginer et Raynard. Dès l'an 834, il souscrivit à un privilége accordé

par Aldric, archevêque de Sens, à l'abbaye de Saint-Remy, dans ce diocèse.

Il assista au Concile de Thionville, en 835, à celui de Quiersy, en 837; en 840, il consentit au rétablissement d'Ebbon, sur le siége de Reims. On le trouve, en 843, à l'assemblée de Germiny, près d'Orléans. Se trouvant à l'armée de Charles-le-Chauve, il eut le malheur d'être fait prisonnier de guerre devant Toulouse, que ce prince assiégeait au mois de mai 845. Il prit part au Concile de Beauvais, et l'an 847, à celui qui fut tenu à Paris, pour la révision de la cause d'Ebbon, déposé de son siége, lequel n'eut garde d'y comparaître. Ragenaire signa la confirmation des priviléges de l'abbaye de Corbie. Il alla au Concile de Quiersy-sur-Oise, tenu l'an 848, au sujet de Gotescale, at il mourut peu de temps après.

HILMERALDE,

Vingt-troisième Évêque.

Il fut élevé sur le siége épiscopal, l'an 849, au mois de Juin, par la protection de l'empereur Charles-le-Chauve, qui, ayant appris la mort de son prédécesseur, ordonna de le mettre en sa place. On l'a accusé d'ignorance, et Loup, abbé de Ferrières, et son ami, en convient dans une lettre à Hincmar, archevêque de Reims, où il s'exprime ainsi: « Quoiqu'il lui manque quelque chose du côté de l'érudition, <«< il pourra être utile en suivant vos avis. S'il n'a point le talent << d'annoncer la parole de Dieu, j'espère qu'il édifiera par ses exem<< ples. >> Hincmar lui écrivit plusieurs lettres on y voit qu'il était prompt et violent, et que son trop de rigueur sur la discipline lui causa bien des chagrins. Dès la première année de son pontificat, il assista, au mois de novembre, au concile tenu à Paris, contre Nomenoy, duc de la petite Bretagne, qui chassait les évêques, pillait leurs églises et maltraitait les Fidèles. Le 22 avril de l'année 853, il se trouva au second concile de Soissons, tenu dans l'église de Saint-Médard, le 10 des calendes de mai, au sujet des Clercs ordonnés par Ebbon depuis sa déposition. Sa souscription s'y trouve en ces termes: Hilmeraldus Ambianensis Ecclesiæ Episcopus interfui, consensi, decrevi, et subscripsi. On le voit la même année au concile de Verberie. Dans les Capitulaires de Charles-le-Chauve, il est compté parmi les évêques que le roi chargeait de ses ordres

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