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transférer sur la chaussée Saint-Leu l'Hôtel-Dieu pour les malades de la ville, qui était alors dans l'espace compris depuis la rivière du Hocquet jusqu'à l'église de Saint-Firmin-le-Confesseur, et l'on proposa en conséquence de rebâtir ailleurs cette église collégiale et paroissiale. On prit dans la même assemblée des arrangements pour achever l'église cathédrale, que les deux évêques Évrard et Geoffroy avaient élevée jusqu'à la voûte; mais elle ne put encore être achevée sous ce prélat. En 1239, il assista au Concile de Saint-Quentin avec les autres suffragants de Reims, et à celui de Senlis, en 1240. Il se trouva le 7 des ides de juin 1246, à la translation du corps de S. Edmond, archevêque, faite à Pontigny. Il mourut en 1247, avant le mois de juin il repose vis-à-vis la chapelle paroissiale de la cathédrale, appelée autrefois la chapelle de primes; il y était représenté en marbre noir, avec ses deux archidiacres à ses côtés, selon l'usage de ce temps-là. On voit sur le devant de son tombeau, des galeries et de petits clochers qui font connaître l'ouvrage qui se fit à la cathédrale, pendant son épiscopat.

GÉRARD DE CONCHY,

Quarante-huitième Evêque.

On l'appelait Évrard de Conchy, ou de Coucy selon d'autres. Ceux qui lui donnent mal-à-propos le nom de Coucy, le font descendre de famille illustre, qui porte facé de six pièces de vair et de gueules. Il avait été pénitencier et doyen d'Amiens avant sa promotion à l'épiscopat, arrivée en 1247. En 1249, il accompagna Saint-Louis dans sa première croisade, et il était à Damiette le 20 novembre. Il revint dans son diocèse en 1250. En 1253, il fonda près de la porte Saint-Michel, vis-à-vis l'hôpital de Jérusalem, une maison de retraite pour les prêtres âgés et hors d'état de servir dans les fonctions de leur ministère. En 1255, à la prière de Vermund, évêque de Noyon, il ouvrit la châsse de S. Éloy, afin d'en tirer les papiers nécessaires pour agir contre l'abbé et les moines de S. Éloy, avec qui Vermund était en procès, touchant les reliques de ce saint. Il a écrit une lettre à ce sujet. Le pape Alexandre IV le choisit pour l'un des commissaires qu'il nomma en 1256, pour régler l'affaire du chapitre de Saint-Quentin, qui était en différend avec un de ses membres non résidant. Il se trouva, en 1257, à la translation des corps des

SS. Quentin, Victorice et Cassien. Il mourut la même année, et fut enterré près de la petite porte de l'évêché.

ALEAUME DE NEUILLY,
Quarante-neuvième Évêque,

Gazet l'appelle mal-à-propos Anselme de Mailly; car dans l'obituaire du chapitre, il est nommé Aleaume de Neuilly, et il sortait de cette ancienne maison de Picardie. Il fut fait évêque en 1258. Avant d'être élevé sur ce siége, il avait été chanoine official et pénitencier d'Amiens. Son pontifical fut de peu de durée; la mort l'enleva à son diocèse en 1259. Il repose près de la petite porte de l'évêché.

BERNARD D'ABBEVILLE,
Cinquantième Évêque.

Il descendait de la noble et ancienne maison d'Abbeville, dite de Boubers, d'un des cadets des comtes de Ponthieu. Il était cousingermain de Jean d'Abbeville, doyen de la cathédrale d'Amiens, ensuite archevêque de Besançon et cardinal. Bernard était chanoine de Rouen, lorsqu'il fut fait évêque d'Amiens. On le voit sur des titres. en 1259. Il assista, l'an 1260, à la déposition des reliques données à Guillaume, abbé d'Anchin, et à la translation des reliques de S. Lucien et de ses compagnons, faite dans l'abbaye de SaintLucien de Beauvais, en 1261.

Il se plaignit en parlement, l'an 1265, de ce que le roi avait permis à la ville d'Amiens de lever un denier par livre, et il ajouta que cette maletote (malatotta), était au préjudice de l'Église. Le Parlement décida que si les débiteurs avaient consenti à cette imposition, on ne devait pas écouter l'évêque.

Il souscrivit, en 1275, à la lettre que Pierre Barbet, archevêque de Reims, écrivit au pape Grégoire X, au sujet de la canonisation du roi S. Louis. Il se trouva, en 1277, au Concile provincial tenu à Compiègne, sous l'archevêque Jean. Il mourut au mois de mars 1278.

GUILLAUME DE MACON,

Cinquante-unième Évêque.

Cet évèque, né à Mâcon, était parent de Jean, comte de Mâcon. Il fit ses études avec tant de succès, qu'il devint un des plus célèbres

docteurs de l'Université de Paris, dont les registres le qualifient Maximus Jurista. Il ne fut pas plus tôt dans l'état ecclésiastique, que le roi S. Louis, à la cour duquel il était élevé, le fit son aumônier. Il devint successivement chanoine de Paris et de Beauvais, et doyen de Laon. Il était lié d'une étroite amitié avec le pape Grégoire X. Il accompagna le saint roi à la Terre-Sainte, l'assista à la mort, l'ensevelit, et suivit son corps en France. Philippe-le-Hardi, successeur de Louis, retint Guillaume auprès de lui, l'an 1278, en qualité d'aumônier. Dès qu'il fut élevé à l'épiscopat par l'élection du chapitre d'Amiens, il prêta le serment en 1278, le dimanche après l'Octave des Apôtres S. Pierre et S. Paul. Philippe lui permit de se rendre à son siége d'Amiens, et lui conserva la qualité de conseiller du roi. On le reçut comme un troisième Firmin; il fut sacré par Pierre Barbet, archevêque de Reims. Il célébrait la messe chaque jour, visitait souvent son diocèse et en extirpait les abus. Dès l'an 1278, le roi l'envoya vers le pape Nicolas III, à l'occasion d'un subside pour le voyage de la Terre-Sainte. Il retourna à Rome en 1281, avec Simon, évêque de Chartres, pour obtenir du pape Martin IV la canonisation du roi S. Louis. A son retour, il assista à plusieurs assemblées du Parlement; et dans l'assemblée du clergé, tenue à Paris l'an 1284, il parla fortement contre les priviléges nouvellement accordés aux religieux mendiants. Il s'éleva de nouveau contre eux dans le Concile de Reims tenu en 1287.

En 1296, il se trouva au conseil que Philippe-le-Bel tint au Louvre, au sujet de Guy, comte de Flandre. Il fut du nombre des évêques envoyés par le roi l'an 1297, pour négocier la paix entre la France et l'Angleterre. Il fut chargé par la suite de plusieurs autres commissions relatives au bien de l'État. En 1300, il fonda la maison des Chartreux à Abbeville, et acheta dans ce dessein la place et la maison des Templiers. Il dota ce monastère avec le village, la cure et les dîmes de Port-le-Grand, qu'il acquit du chapitre de la cathédrale, lui donnant d'autres biens en échange. En 1303, le 15 janvier, il souscrivit l'appel au futur Concile, pour la défense de Philippe-leBel contre le pape Boniface VIII. Il assista, en 1304, au Concile de la province de Reims; et l'an 1306, à la translation du chef de S. Louis, de l'abbaye de Saint-Denis à la Sainte-Chapelle. Il mourut le 19 mai 1308, ayant siégé trente ans, et fut enterré dans la chapelle de Sainte-Marguerite, où il est représenté sur une statue de

bronze. Le nécrologe de la cathédrale en fait mention comme d'un prélat de bon conseil, de grande érudition, dont la réputation était répandue dans toute la France. Il était le père des pauvres à qui il donnait tout. Le 15 août 1303, il avait reçu des lettres-patentes du roi qui lui recommandait de permettre la levée d'une dime dans toute l'étendue du diocèse; le roi reconnaît que cette dîme est l'effet de la libéralité des évêques.

ROBERT DE FOUILLOY,

Cinquante-deuxième Évêque.

Il était de la maison de Fouilloy, et descendait de la noble famille de Croy. Il avait pour neveu le doyen Robert de Croy, et pour cousin Jean d'Aubigny, évêque de Troyes. On le tira de Noyon où il était chanoine, pour le faire évêque d'Amiens, l'an 1308.

Au commencement de l'année 1311, Philippe-le-Bel l'envoya en Aquitaine, avec plusieurs grands du royaume, pour y connaître la conduite que les ministres du roi d'Angleterre tenaient à l'égard des Français. L'an 1313, il souscrivit au traité d'alliance fait à Paris au mois de décembre, entre le roi de France, l'empereur de Constantinople et le roi de Sicile. Il assista au Parlement de la Toussaint, l'an 1315. L'année suivante, il fut envoyé par le roi dans le Périgord et le Quercy, pour obtenir des subsides nécessaires à la défense du royaume contre les Flamands. Il exerça quelque temps les fonctions de Chancelier de France sous Philippe-le-Bel, et Charles de Valois le chargea de plusieurs négociations. Il se trouva à plusieurs autres Parlements, et par procureur au Concile de Senlis, l'an 1317. Il mourut le 20 mars 1321; quoique son épitaphe et le nécrologe placent sa mort au 18 du même mois. Il fut enterré dans la chapelle de Primes.

SIMON DE GOUCANS,
Cinquante-troisième Évêque.

Simon, né à Besançon, religieux bénédictin, selon quelques-uns, demeura quelque temps à Corbie, et fut placé sur le siége d'Amiens, en 1321. Le pape Jean XXII le recommanda au roi. Il prêta serment à la chambre apostolique, le 10 juillet; et le 29 de novembre, il fit son entrée à Amiens, accompagné de Gautier de Châtillon, conné

table de France. Les affaires de l'État l'empêchèrent, comme il le dit alors, de se rendre plus tôt à son église. C'est le premier des évêques d'Amiens qui se soit dit évêque par la grâce de Dieu et du Saint-Siége apostolique. En 1324, il accorda dix jours d'indulgence à ceux qui prieraient pour les malades, lorsqu'ils entendraient sonner à la cathédrale la cloche de l'extrême-onction. Il mourut le 3 décembre 1325. On l'enterra dans la chapelle de Primes, près de l'autel à main gauche.

JEAN DE CHERCHEMONT,

Cinquante-quatrième Évêque.

Cet évêque, d'une des premières maisons du Poitou, naquit à Poitiers, de Guillaume, docteur-ès-lois, et de Marie. Il était neveu du chevalier Jean, seigneur de Venours, doyen de Poitiers, et ensuite chancelier de France. Quoiqu'il eût été élevé à l'épiscopat dès l'an 1325, il prêta serment à la chambre apostolique le 13 mars 1326, et ne fit son entrée à Amiens que le 16 du mois d'août 1327, accompagné des comtes de Flandre et de Saint-Pol. Il avait été précédemment chanoine de Sainte-Radegonde de Poitiers et de Saint-Quentin, puis doyen de Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, et évêque de Troyes à 18 ans. Il assista par députés au Concile de Senlis en 1329, à celui de Noyon l'an 1344, le 26 juillet; on y obligea toutes les églises de faire l'office selon l'usage des cathédrales. En 1369, il convint avec les magistrats de la ville que les habitants qui mourraient sans confession et sans avoir testé, seraient inhumés en Terre-Sainte, sans que l'évêque pût rien prétendre sur leurs biens, à moins qu'ils ne fussent hérétiques ou excommuniés. Ce prélat fut chancelier de France sous Philippe de Valois. Il mourut de mort subite, le 26 janvier 1372, après 47 ans d'épiscopat. Il repose dans la chapelle de Saint-Sébastien ou du pilier vert, où l'on voit son tombeau couvert de lames d'airain bien travaillées.

JEAN DE LAGRANGE,

Cinquante-cinquième Évêque.

Il naquit à Pierrefitte, diocèse de Lyon, d'une famille noble du Beaujolais, du nom de Bouchamage. Il eut pour frère Étienne de la

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