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vers la fin du mois d'avril, en l'honneur du dieu Robigus, qu'ils invoquoient pour la conservation des blés et pour les préserver de la nielle. Ils lui immoloient une brebis et un chien, ou bien un jeune veau, et lui offroient du vin et de l'encens.

ROGATIONS, du mot latin rogare, prier: fête que l'Eglise célèbre avant l'Ascension, et qui dure trois jours, pendant lesquels on fait des prières et des processions publiques pour les biens de la terre.

Les Rogations furent établies par S. Mamert', archevêque de Vienne, l'an 474, à l'occasion des fléaux qui affligeoient alors les peuples de l'Occident. Les tremblemens de terre et les incendies étoient très-fréquens dans ces temps malheureux. Le repos de la nuit étoit troublé par des bruits extraordinaires. On voyoit les bêtes féroces entrer dans les villes, et y commettre d'horribles ravages. Le pieux archevêque de Vienne, ne doutant point que de pareilles calamités ne fussent un effet de la colère de Dieu, forma le projet d'établir les Rogations, comme une dévotion publique qui pût subsister et continuer tous les ans. Il exposa son des sein à son peuple. Il déclara l'ordre qu'il vouloit tenir. Cette dévotion consistoit dans le chant des psaumes, et dans la prière, accompagnée de la componction du cœur, des larmes et du prosternement de tout le corps. On confessoit ses péchés, et tout le peuple s'u nissait ensemble pour en obtenir le pardon. S. Sidoine appelle les Rogations les fêtes des tétes humiliées, et les stations, des pleurs et des prosternemens du peuple. Cette fête étoit accompagnée du jeûne, et duroit trois jours; et pour la rendre plus utile, en la rendant plus laborieuse, on l'alloit célébrer en quelqu'église hors de la ville. Dès la première station, S. Mamert eut la joie d'y voir venir une grande affluence de peuple, avec de grandes marques de componction. Dieu témoigna qu'il étoit touché des prières de l'archevê

que et de son peuple. Les fléaux et les prodiges cessèrent, le calme et la tranquillité se rétablirent dans le diocèse de Vienne. Les autres Eglises s'empressèrent de pratiquer une dévotion si efficace. Celle d'Auvergne, gouvernée alors par S. Sidoine, fut une des premières à embrasser cette pieuse institution, qui se répandit ensuite promptement dans tout l'Occident.

ROIS (Livres des). C'est le titre que portent quatre livres canoniques de l'ancien Testament, qui con= tiennent l'histoire de l'établissement de la dignité royale chez les Juifs, et celle des rois de Juda et d'Israël. Les deux premiers sont appelés par les Juifs Livres de Samuel, parce qu'on trouve à la tête l'hisItoire de Samuel, qui conduit à celle des rois. Le premier livre des Rois, outre l'histoire de Samuel, contient celle du règne de Saül, et comprend un espace de cent un ans. Dans le second est renfermé le règne de David; ce qui forme un espace d'environ quarante ans. Les prophètes Samuel, Nathan et Gad, sont regardés communément comme les auteurs de ces deux Livres. Le troisième offre l'histoire de Salomon, celle de la division des tribus, celle de quatre rois de Juda, et de huit rois d'Israël. On trouve dans le quatrième, les règnes de seize rois de Juda, et de douze rois d'Israël. On ignore quels sont les auteurs de ces deux derniers livres, qui paroissent être une compilation de plusieurs histoires particulières. .. ROMESCOT. En 727, Ina, roi de Wessex, un des sept royaumes qui partageoient alors l'Angleterre, étant allé en pélerinage à Rome, y fonda un collége anglais, et assigna, pour son entretien, un sou par an sur chaque maison de son royaume. Cette taxe fut appelée romesco. Offa, roi de Mercie, étant aussi allé à Rome, en 794, pour demander au Pape des indulgences, crut ne pouvoir mieux se rendre digne

des bienfaits du pontife, qu'en étendant sur toutes les maisons de la Mercie et de l'Estanglie la taxe imposée par Ina; et comme l'argent qu'elle produisoit se délivroit à Rome le jour de la fête de S. Pierre-èsLiens, cette taxe fut aussi nommée le denier de S. Pierre.

ROSAIRE: instrument de piété, dont S. Dominique est l'instituteur. C'est un grand chapelet composé de cent cinquante petits grains qu'on nomme Ave, et de quinze gros grains qu'on nomme Pater. Il est divisé en quinze dixaines, qui représentent autant de mystères de la vie de Jésus-Christ, partagés en trois classes; à savoir, les mystères joyeux, les mystères douloureux, et les mystères glorieux. Il y a des oraisons composées sur chacun de ces mystères, que le fidèle doit dire au commencement de chaque dixaine, lorsqu'il récite le rosaire. S. Dominique établit la confrérie du Rosaire, par l'ordre de la sainte Vierge, dans le temps qu'il étoit occupé des travaux de sa mission contre les Albigeois. Le pape Grégoire XIII institua la solennité du Rosaire, que l'on célèbre le premier dimanche du mois d'octobre. Plusieurs papes ont accordé un grand nombre d'indulgences à ceux qui réciteroient le rosaire, et l'on rapporte une in finité de miracles opérés par le moyen de cette dévotion. Dans la confrérie du Rosaire, on distingue celle du Rosaire ordinaire, dont les confrères s'obli gent de réciter chaque semaine le rosaire tout entier; et celle du Rosaire perpétuel, dont les confrères s'en. gagent à réciter, chacun tour à tour, le rosaire, sans interruption : en sorte qu'à toutes les heures du jour et de la nuit, il y ait quelqu'un des confrères qui honore la sainte Vierge, en récitant cette prière au nom de toute la confrérie.

ROSCELIN: clerc de Compiègne, qui enseignoit la philosophie vers l'an 1090. Il s'étoit rendu célèbre

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dans les écoles par les subtilités de sa dialectique, et son ardeur à défendre l'opinion des Nominaux, le fit même regarder comme le père et l'auteur de cette espèce de secte. On prétend même qu'il eut pour disciple le fameux Abailård; mais ce fait est pour le moins fort douteux. Quoi qu'il en soit, Roscelin voulut appliquer au mystère de la Trinité les chicanes de l'école; ce qui le jeta dans des erreurs grossières. Il osa soutenir que les trois les trois personnes divines étoient trois choses absolument distinguées, comme trois anges, trois ames; et que, si cela n'étoit pas, il falloit dire que le Père et le Saint-Esprit s'étoient incarnés de I même que le Fils. Cette doctrine, qui établissoit trois dieux, fut condamnée dans un concile tenu à Compiégne en 1093.

ROSCH-HAZAMA, c'est-à-dire chef de l'An. C'est le nom que les Juifs modernes donnent à la fête qu'ils ? célèbrent au commencement de leur année, c'est-àdire les premiers jours du mois de septembre, qu'ils appellent tisri. Ils prétendent que c'est dans ce temps. là que le monde a commencé, quoique d'autres aient soutenu qu'il avoit plutôt commencé au mois de mars, qu'ils nómment nizan. Tout travail est interdit pendant cette fête, et toutes les affaires sont interrompues. La solennité du commencement de l'année est fondée sur une opinion particulière aux Juifs : ils s'imaginent que Dieu a spécialement choisi ce jour-là pour juger les actions de l'année dernière, et régler les évènemens de celle qui commence. Dans cette idée, les Juifs se préparent un mois d'avance à subir ce jugement. Ils tâchent d'expier leurs fautes par la pénitence, par la prière et par l'aumône. Les plus négligens commencent du moins à faire cette préparation la semaine qui précède la fête. La veille, les pénitences redoublent, et chacun se fait appliquer sur le corps trenteneuf coups de fouet, qu'ils appellent malchuth. Le

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soir du premier jour de l'année, lorsqu'ils reviennent de la synagogue, ils disent à ceux qu'ils rencontrent : Sois écrit en bonne année! et l'autre répond par le même souhait. Ce jour, ils se servent, dans leurs repas, de miel et de pain levé; ce qui leur est une espèce de présage que l'année sera douce et fertile. Quelquesuns vont à la synagogue habillés de blanc, pour marquer la pureté de leur conscience; d'autres, surtout les Juifs allemands, prennent ce jour-là l'habit qu'ils ont destiné pour leur sépulture. L'office est plus long ce jour-là qu'aux autres fêtes. La lecture du Pentateuque se fait à cinq personnes. On lit le sacrifice qui se faisoit autrefois ce jour-là, avec un endroit des prophètes. (Voyez AFTARA.) On y joint des prières pour la prospérité du prince sous la domination duquel on est. Après toutes ces cérémonies, le son du cor se fait entendre, comme pour avertir les pécheurs du jugement de Dieu. Cette fête se termine par la cérémonie qu'on nomme habdala. Les Juifs passent ainsi les deux premiers jours de septembre. Ils conti. nuent ensuite leurs pénitences et leurs bonnes œuvres jusqu'au 10 du mois, qui est le jeûne des pardons, et qu'ils appellent jonc-hachipur, c'est-à-dire jour de pardon. Voyez JONC-HACHIPUR et SABBAT.

ROSE-CROIX (les frères de la). C'est le nom que l'on donne à une certaine confraternité qui se forma en Allemagne, au commencement du dix-septième siècle, et qui se proposoit pour principal but, de perfectionner les sciences utiles à l'humanité, particulièrement la médecine. Les confrères se juroient mutuellement une fidélité el un secret inviolables. Ils se vantoient de posséder les secrets les plus singuliers et les plus admirables, dont la pierre philosophale étoit le moindre. A les en croire, ils réunissoient toute la science des anciens philosophes d'Egypte et de Chaldée, des Mages de Perse, et des Gymnosophistes des

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